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Somei Fusasaki
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Somei Fusasaki
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Re: L'art des affaires    Dim 1 Mai - 21:10
Motojime Aruji ne semblait pas contrarié que Fusasaki lui ait demandé de reporter la finalité de sa décision. Au contraire, il avait même prévu une rencontre qui allait accélérer les choses. Lorsqu'il annonça au ninja-marchand qu'il allait devoir inspecter un peu comment étaient les forces de défense qu'il proposait mettre au service de leur partenariat, celui-ci fit venir son garde du corps. C'était également son cocher, et il jouait probablement d'autres rôles. On entendit des bruits de pas annonçant l'arrivée de cet homme impressionnant. Il était vêtu très proprement, à la mode de l'élégance, mais on pouvait sentir qu'une armure lui aurait fait comme une seconde peau: c'était effectivement un garde du corps, un combattant. Il se baissa pour écouter les instructions que lui chuchota Aruji. Fusasaki ne suivit pas ce qui se disait, n'entendant que "Tanzaku", le nom d'un lieu relativement proche du Village Caché. Le nouvel arrivant acquiesça et s'éloigna afin d'accomplir ce qui lui avait été demandé.

Satisfait, Motojime Aruji se tourna vers son vis-à-vis et lui expliqua qu'il comprenait la requête du clan et qu'il venait justement de demander à son garde du corps de prévenir des hommes afin qu'il puisse les rencontrer. Il se ferait ainsi directement une idée du niveau de protection qu'il mettait à disposition. Excellente idée! Fusasaki n'avait qu'une chose à faire avant de partir: il devait faire un court rapport aux Anciens, leur expliquant pourquoi il quittait le quartier Somei avant la fin de la discussion. Ils allaient être satisfaits de la tournure des événements, c'était certain.

En se levant, Motojime Aruji demanda s'il pouvait emporter la bouteille et ce qui restait de son contenu avec lui: évidemment! L'étape d'après aurait été de demander s'il devait la payer, ce qui aurait été une insulte ou une erreur diplomatique.

"Évidmment, prenez-la! Je suppose que votre homme est déjà allé chercher votre carrosse, alors ne perdons pas plus de temps que nécessaire, je suis curieux de rencontrer le genre de personnes qui servent à la protection de vos affaires."

Et pour être curieux, Fusasaki l'était même beaucoup. En réalité, il se demandait d'où venaient ces guerriers: étaient-ce des ninjas? Si oui, de quelle origine? Des mercenaires? Étaient-ils vraiment forts? Des samouraïs? Ils n'étaient pas monnaie courante, mais leurs aptitudes au sabre étaient largement reconnues. En découvrir plus sur ces hommes d'action permettrait au marchand de mieux situer leur valeur, puisqu'ils n'allaient probablement pas se battre devant lui... ou bien?

En se levant à son tour, Fusasaki annonça tout de même à son interlocuteur qu'il lui restait une petite chose à régler:

"Monsieur, avant de vous accompagner, je dois d'abord prévenir les Anciens de mon clan que je quitte le Village pendant un instant. Ce ne sera pas long, et je vous rejoindrai au plus vite là où nous nous sommes rencontrés, où je suppose que votre véhicule attend."

En fait, il aurait bien proposé à l'homme d'affaire de le suivre, mais les Anciens voudraient certainement lui parler en privé, et il aurait été beaucoup trop impoli de demander à l'invité de s'écarter par la suite, alors que lui proposer de se trouver seul avec son garde du corps était beaucoup plus correct.

Ils se saluèrent rapidement, et Fusasaki quitta le bâtiment le premier, laissant derrière lui une tasse de thé dans laquelle un petit fond d'infusion avait pris froid depuis un moment.

Il marcha un petit moment, à un rythme légèrement plus soutenu qu'une avancée habituelle afin de ne pas faire patienter le riche invité plus que prévu, et rejoignit la Halle d'Or. Là, il annonça à l'entrée qu'il désirait voir les Anciens rapidement, afin de leur faire un rapport concernant le partenariat avec Motojime Aruji. On ne le fit attendre que quarante-trois secondes, et il fut introduit dans la pièce dans laquelle siégeaient les quatre Anciens. Somei Yanai était le chef de la première branche du clan, s'occupant de l'économie internationale. Il s'agissait, ainsi, de l'Ancien qui s'occupait le plus souvent des affaires de Fusasaki. Somei Saji était le chef de la deuxième branche du clan, s'occupant de l'administration clanique. Il était également le recteur de l'École de Commerce et d'Administration de Konoha. Somei Asada était la cheffe de la troisième branche du clan, qui s'occupait des études de marché. Elle suivait les fluctuations des valeurs depuis toute jeune, et n'avait probablement pas de pareil dans le monde pour savoir quand passer d'une matière première à une autre. Enfin, Somei Mikitani était le chef de la quatrième branche du clan, qui s'occupait des assurances. Le clan Somei proposait ce genre de services de manière assez sélective, aussi n'était-il pas du tout connu pour cela, mais la position de Mikitani n'en était pas moins aussi importante que celle de ses trois compères.

La salle des Anciens était longue, la porte que Fusasaki avait passée étant au milieu de l'une des largeurs, les quatre Anciens siégeant autour d'une table légèrement incurvée, à l'autre bout. Ce meuble leur permettait de quasiment faire face à leur interlocuteur, tout en pouvant se tourner les uns vers les autres pour discuter entre eux. Ils fixèrent leur regard sur le nouvel arrivant alors qu'il faisait quelques pas pour s'éloigner du mur derrière lui: il restait tout de même deux douzaines de mètres le séparant de ses aînés.

Ce fut Somei Yanai qui ouvrit le dialogue:

"Fusasaki, où en est la discussion avec Motojime Aruji?"

Il était clair, concis, et formel à souhait. Pourtant, on devinait une touche dans l'intonation de sa voix qui laissait entendre qu'il était sincèrement intéressé par la tournure des événements. Le regard des autres Anciens indiquait la même chose: ils étaient curieux de voir comment l'affaire avançait.

"Honorables Anciens, je viens vous annoncer que monsieur Motojime propose un partenariat commercial qui étendrait notre influence dans le Pays du Feu à de nombreuses régions sinon peu exploitées, où il détenait les plus grosses parts du marché. Comme il s'agit du gérant d'une affaire très prospère, il espère qu'une alliance avec notre clan lui permettrait de monter encore plus. Évidemment, nous en tirons des avantages de notre côté. Il parait qu'il possède des troupes expérimentées qu'il mettrait à disposition pour protéger les convois. Afin de vérifier leur état, je dois l'accompagner à Tanzaku, je crois, où je pourrai rencontrer certains de ses hommes.
-Est-ce lui qui t'a proposé de les rencontrer?
-Oui, il m'attend déjà devant son véhicule, je suis venu faire un premier rapport et surtout vous prévenir que je vais devoir m'absenter pendant un moment."

Les Anciens se tournèrent les uns vers les autres, les regards convergeant sur Yanai plus souvent qu'autre part. Ils discutèrent à voix basse, comme ils en avaient l'habitude, et Fusasaki pouvait entendre que leurs voix paraissaient légèrement excitées, comme si l'idée d'arriver à signer un tel partenariat les réjouissait à un point que Fusasaki se demanda un court instant s'ils n'avaient pas tout prévu depuis le début et que leur plan se déroulait à merveille. Finalement, ils refirent tous face au marchand et le chef de la première branche reprit:

"Très bien, nous comptons sur toi pour poursuivre cette affaire au mieux. Si ce Motojime Aruji est aussi bon que tout laisse le croire, tu es peut-être sur le point de signer l'un de nos meilleurs partenariats depuis bien longtemps.
-Oui, Ancien Yanai. Merci."

Fusasaki salua formellement les Anciens et quitta la pièce. Il se mit rapidement en route pour retrouver Motojime Aruji, à l'entrée du quartier du clan. Il ne s'était absenté que pour huit minutes environ, si ses estimations étaient correctes, et il se réjouissait de voir comment la suite allait se passer.
Gekitsu Kyôshi
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Re: L'art des affaires    Lun 2 Mai - 20:28





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Le genre de personnes qui s’occupait de l’aspect protection de mon entreprise? Hélas, s’il savait réellement, il ne saurait probablement pas aussi réjoui. J’employais quiconque pouvait m’être utile et surtout, être efficace. J’avais sous la main un réseau faisant toute la gamme des services possibles. Que ce soit un simple mercenaire non-initié aux préceptes ninjas ou un membre de l’akatsuki, j’étais en mesure d’avoir sous la main le niveau de protection nécessaire à la réussite de mon objectif. En effet, j’avais déjà utilisé deux membres de la lune rouge, les frères zombies de leur surnom, face à un concurrent qui voulait ma tête. Malheureusement, c’est la sienne qui avait roulée. J’adaptais les effectifs à la situation, faisant le nécessaire pour que le tout soit mené à bien. Donc, que ce soit pour un simple transport de marchandise banale, de tonnes d’or, de personnes ou de choses illégales, je pouvais en assurer une sécurité adéquate. Je ne lui mentais pas, oh non, je lui disais la vérité, je pouvais m’acquitter de cette tâche. Je ne faisais que pas tout lui dire. Mais bon, c’est normal, dans ce monde, il valait mieux toujours garder quelques cartes en mains, car on ne sait jamais quand ça va nous tomber dessus. Parlant de cartes, j’allais bientôt en abattre une qui allait me rapporter beaucoup. La Delta. Mais ça, nous y reviendrons plus tard.

Cet homme était inévitablement bien élevé et fort sympathique. Il avait accepté ma requête de ramener la bouteille. Une de plus dans ma collection. Bon, il faut dire qu’avec les sommes que j’avais donné en pourboire aux gens de son clans, j’en avais payé une partie, une bonne d’ailleurs, mais là n’était pas le point. Il était poli et généreux. Il m’expliqua alors qu’il acceptait mon ‘’offre’’ mais qu’il devait avant tout aller voir les ‘’Anciens’’ afin de leur expliquer la situation, qu’il devait les avertir qu’il quittait le village un moment. Bon, je n’étais pas dupe, je savais qu’il parlerait affaire avec eux, mais c’était totalement normal. J’aurais fait la même chose. J’aurais été voir Ginkousha afin de vérifier certains détails avec lui. Tout bon homme d’affaire prenait le temps de prendre un brin de recul avant de foncer tête baissé dans une opportunité. À moins que la situation et l’urgence d’une offre immédiatement révocable, il valait mieux y penser un peu, comme ils faisaient. J’allais donc respecter le tout. Je m’adressais donc à lui avant de le laisser quitter.

- Monsieur Somei, me voilà réjoui de constater que vous acceptiez de prendre de votre temps afin d’assister à cette démonstration. Je vous laisse vous acquitter de vos tâches, je vais veiller aux derniers préparatifs. Nous vous attendrons  l’endroit convenu.

Sur ces mots, j’avais repris le chemin de la sortie, me dirigeant vers l’endroit où Kichiku m’attendait, soit, notre point de rendez-vous initiale avec le représentant de ce fabuleux clan. Marchant tranquillement à travers le quartier Somei, je l’observais, tout autant que lors de l’allé. L’endroit était véritablement charmant. Je vivrais moi-même ici, je crois. L’air y était bonne, l’ambiance calme. Les gens souriants et les rues propres. Luxueux, mais pas trop, c’était parfait. C’est alors, que je quittais finalement le quartier. Bien délimiter, nous savions quand nous n’y étions plus. C’est ainsi, que comme prévu, Kichiku et mon carrosse nous attendait. C’est alors, que me saluant, et me serrant la main, je m’approchais un peu de sa tête afin de lui susurrer les mots suivants, et lui de me répondre immédiatement :

- Le spectacle est prêt?

- Oui, mon parrain, ils n’attendent plus que nous.

- Excellent.


Maintenant, plus qu’à attendre mon nouvel ami, si je pouvais me permettre de l’appeler ainsi. En affaire, on est tous amis, jusqu’au moment où nous n’avons plus besoin de l’autre, à ce moment il devient un cadavre. En fait, cette règle était plus applicable à mon monde qu’à celui des affaires en général, mais bon. Parlant du loup, le voilà. Il se pointait le bout du nez, le laissant arriver, je l’invitais à prendre place dans le carrosse, chose qu’il accepta (action validé via skype avec Fusa’). Derrière nous, Kichiku fermait la porte et donnait le départ. Mes étalons s’affairaient et nous étions déjà partis, dans un nuage de fumée. Me servant un autre verre de ce précieux alcool, je regardais monsieur Somei. Confortablement assis sur ces bancs capitonnés en velours rougeâtres, encastré dans de solides fondations en bois massifs, nous nous laissons conduire par mon cocher slash garde du corps. Le regardant, je lui dis la parole suivante, entrecoupées d’une gorgée.

- Monsieur Somei, j’espère que vous apprécié le voyage, si vous voulez un rafraîchissement ou des grignotines, vous pouvez vous servir dans le bar à votre droite, derrière un faux-mur. Nous arrivons bientôt à destination. J’espère que vous allez apprécier.

Voilà, quelques temps avaient passé et nous étions presque à Tanzaku. Nous traversions une grande forêt, dans une région tranquille, sans habitation, lorsque, soudainement, ce fut l’obscurité totale. En plein jour. C’est alors que le carrosse s’arrêta. Silence totale. Plus aucun bruit. Puis, soudainement, nous avions entendu quelques cris, des bruits de mort. Des corps tombaient au sol. Il faisait toujours noir et nous ne pouvions rien y voir. Il était pourtant évident que des combats se déroulaient à l’extérieur. Dans mon fort intérieur, je riais, je souriais, sachant très bien ce qui se passait. Nous étions attaqués. C’est alors que la lumière réapparu, nous laissant voir à l’extérieur ce qui se passait. Une dizaine, vois une quinzaine de corps gisaient au sol, inertes. Du sang se trouvait en abondance autour d’eux. Autours de ces gens, se trouvait des hommes, vêtus complétement de noir et masqué. Voilà la delta. C’est donc ainsi, que Kichiku nous ouvrait la porte, j’invitais donc mon ami à descendre, puis, je lui expliquais le tout.

- Monsieur Somei, je vous présente certains des hommes qui sont responsable de la protection de mes actifs. Ces gentils messieurs en noir viennent de vous faire une démonstration de mon sérieux. Non, ces assaillants n’étaient pas des comédiens, mais bien de réels mercenaires. Désirant rendre le tout le plus fidèle possible à la réalité. J’ai fait courir le mot qu’un carrosse contenant d’incommensurables richesses allait passer ici. Bien évidemment, ce genre d’hommes ne peut se retenir de sauter sur l’occasion. Alors, au moment même où ils ont décidé de nous attaquer, mes hommes les ont neutralisés avec une facilité déconcertante. Je fais affaire avec les meilleurs, monsieur Somei. J’espère que vous le comprenez. Prenant une gorgée, je poursuivais. Comme vous le voyez, vos possessions seront en sécurité avec mon entreprise. Certes, le niveau de puissance de feu ne sera pas aussi élevé à chaque convoi. Mais sachez qu’il sera adapté à sa marchandise. J’ai des hommes de différents acabits sous mes ordres, des experts comme eux, mais aussi des mercenaires, cependant toutefois mieux que ceux que vous pourrez engagé. Mes hommes n’ont fait  qu’une bouchée de ces criminelles de bas-étages, alors comment voulez-vous que de telles personnes protègent vos actifs, s’ils ne sont même pas en mesure de les attaquer? Je ne lésine pas sur les moyens, comme vous pouvez le voir. Je ferai ce qu’il y a ne nécessaire afin que nous puissions prospérer. Alors, monsieur Somei, cette démonstration vous a plus?


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Somei Fusasaki
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Re: L'art des affaires    Jeu 5 Mai - 0:37
Une fois dans le carrosse, Fusasaki se vit offrir des boissons, comme si après le rapide changement de rôle, Motojime Aruji souhaitait s'assurer que l'accueil était à la hauteur de ce qu'il avait expérimenté. Le marchand Somei dut cependant refuser poliment, car il ne buvait jamais en voyage, si ce n'était de sa gourde d'eau... et dégainer une gourde après avoir été invité à boire n'était pas poli du tout. De plus, la seule boisson dont il aimait profiter était le thé bien chaud, et les conditions de routes ne lui permettraient pas d'en profiter sans brûler ses jambes ou ses doigts.

Le confort du véhicule était extrêmement poussé: les rembourrages sur lesquels ils s'étaient assis amortissaient le gros des secousses et permettaient de ne pas se sentir mal assis. L'allure du tissu rouge et du bois plus sombre donnait un air ancien à l'intérieur, alors que rien ne laissait supposer qu'il datait de plus d'un mois: tout était impeccable.

Soudain, tout devint invisible dans l'habitacle du carrosse: la lumière de fin d'après-midi ne pouvait plus éclairer l'intérieur, comme si un voile noir s'était abattu sur les fenêtres. Fusasaki regarda autour de lui, étonné de la situation. Il ne pouvait pas voir Motojime Aruji, mais il sentait sa présence. Quand les bruits de combat se firent entendre, il passa sa main droite à sa bourse, se dotant d'une poignée de pièces. Ils étaient attaqués! Était-ce le cocher qui avait jeté ses passagers dans l'obscurité, afin de les protéger, ou était-ce le résultat d'une manœuvre de l'ennemi? Et les belligérants étaient nombreux, trop pour se concentrer sur le garde du corps seul. Toujours serrant ses pièces dans sa main, Fusasaki se demandait si les hommes dont avait parlé Motojime étaient venus secourir leur patron, ou si le garde du corps était assez fort pour arrêter une dizaine d'adversaires armés à lui seul.

Les pièces, dans sa main, n'allaient pas servir à soudoyer les assaillants ou à payer leur libération: Fusasaki le savait, les deux passagers réunis du carrosse pouvaient rapporter une rançon monumentale à quiconque les capturait. Le vieux marchand moins que l'autre, puisqu'il n'était qu'un membre parmi d'autres du même clan, mais la réputation des Somei pouvait rapidement être ternie dans une situation de ce genre mal gérée. Plutôt que de servir d'éléments de diplomatie, les éléments de monnaie étaient les armes de Fusasaki, littéralement. Il était le ninja-marchand du clan Somei, celui qui avait appris à se battre avec ce qu'il aurait toujours sur lui, peu importe le lieu: de l'argent. Pièces et billets composaient son arsenal, pour une efficacité inattendue qui prenait beaucoup d'adversaires par surprise. S'il fallait se défendre, il était prêt. Sa tenue ne se prêtait pas tout à fait au combat, mais il avait déjà tenté de se battre dans l'accoutrement traditionnel: il avait été surpris de voir qu'il ne l'avait pas gêné dans ses mouvements, et qu'il parvenait même à dissimuler certains de ses gestes à son adversaire, comme les mudras qu'il composait en préparant une technique de ninjutsu.

Tout prêt à se battre qu'il était, Fusasaki n'eut pas le temps d'articuler un avertissement à l'attention d'Aruji, car la lumière revint d'un coup dans le carrosse. Tous deux se penchèrent, sans un mot, pour observer l'extérieur: des cadavres jonchaient le sol, affichant des blessures mortelles. Ils n'avaient pas l'air de ninjas, juste de brutes formant une bande organisée: ils s'attaquaient souvent aux convois précieux et étaient du genre à causer beaucoup de soucis au clan Somei.

La porte s'ouvrit d'un coup, révélant le garde du corps de Motojime Aruji: il n'affichait aucune expression signalant qu'il s'était passé le moindre événement surprenant, mais il avait de petites taches de sang discrètes sur les vêtements, trop petites pour être de ses blessures. Fusasaki descendit en premier, se préparant tout de même à les défendre si jamais une nouvelle attaque devait avoir lieu. Ce fut le moment où il remarqua les hommes debout au bord du chemin, masqués. Ils émanaient une aura de froide efficacité: il s'agissait probablement de shinobi, même si aucun bandeau frontal n'était visible. Fusasaki les observa avec attention. Il avait rangé ses pièces dès que la porte avait été ouverte, espérant ne pas avoir montré quelque chose d'étrange à son partenaire de discussion, mais il regretta un court instant sa décision: il y avait là des hommes puissants. Le cocher travaillait-il avec eux? Les avait-il livrés à de puissants ennemis, tuant les mercenaires de l'homme d'affaire à la progression la plus rapide du pays?

Motojime Aruji s'avança à son niveau et lui présenta l'escouade qui les avait sauvés. Il s'agissait donc d'une partie de ses forces, qui avaient prouvé leur efficacité en défaisant une douzaine de bandits en grave infériorité numérique. Alors qu'il parlait, qu'il expliquait comment il avait réussi à organiser cet assaut en laissant courir une rumeur, Fusasaki n'eut qu'une pensée, qui se concrétisa petit à petit: "Motojime Aruji est un homme dangereux." Il n'en laissa rien paraître, apparaissant impressionné, car il l'était réellement. Cependant, toute l'efficacité de la protection ne pouvait pas sauver un homme qui se mettait en danger pour des raisons aussi légères qu'une démonstration de force.

De plus, il l'avait mis en danger, lui, son partenaire commercial. S'il avait subi la moindre blessure lors de l'altercation, les Anciens du clan auraient refusé toute suite à leurs discussions, tout comme Motojime Aruji aurait pu demander réparation s'il avait subi un tort physique lors de son passage dans le quartier Somei. En fait, faire circuler une rumeur impliquant qu'un convoi particulièrement intéressant allait passer laissait planer l'ombre du danger sur tous les marchands prenant cette route pendant la journée! Ils auraient remarqué s'il y avait eu des traces d'affrontement sur la route, un véhicule endommagé ou encore des civils morts au bord de la route.

D'autres pensées venaient encore s'ajouter à celles-ci: Comment cet homme avait-il pu prévoir à quel heure leur véhicule allait passer? Si la rumeur n'indiquait pas de temps, il était certain que les autres convois avaient été surveillés par les bandits, ce qui était inacceptable. Et pourtant, il n'avait probablement même pas pensé que Fusasaki allait lui demander de voir ses hommes. Cela signifiait-il qu'il avait fait passer le mot moins d'une heure avant qu'ils ne soient partis, lorsque le garde du corps était venu? Une telle supposition impliquait qu'il avait des contacts dans les milieux obscurs, où on cherchait ce genre d'informations rapidement. Aucun homme sain d'esprit, de morale et de porte-monnaie ne voudrait traiter avec de telles personnes, et Motojime Aruji n'avait certainement pas de problème au niveau de sa bourse. Il n'avait pas l'air compromis au niveau judiciaire non plus, puisque le clan aurait découvert quelque chose à ce sujet en faisant des recherches. Il aurait pu avoir une autre identité, mais les activités criminelles finissaient toujours par se voir... non?

Ne restait plus qu'une idée: Motojime Aruji était fou. Un fou qui provoquait des criminels en pariant sur l'efficacité de sa garde. Un fou qui se jouait de l'image négative qu'il pouvait donner de soi-même après un coup aussi audacieux. Un fou qui apparaissait comme dangereux, simplement. Tout revenait à la première pensée de Fusasaki: il était dangereux. Pour lui comme pour ceux qui se trouvaient autour de lui.

Et le pire, c'était qu'il avait l'air d'être au courant de cet état, comme s'il s'en réjouissait. En effet, il avait le sourire aux lèvres lorsqu'il demanda à un Fusasaki jusque là muet s'il avait apprécié la démonstration.

Deux courants de pensée se bousculèrent alors dans la tête du vieil homme: "Cet homme est dangereux.", qui datait de quelques secondes déjà, et "Ces hommes sont forts, leur présence serait un réel atout pour la sécurité de nos convois." Ne sachant comment trancher, il se décida pour une formule diplomatique, telle qu'il les appréciait tant:

"Malgré le fait que je n'aie qu'entendu le combat, je peux deviner que nos agresseurs n'avaient aucune chance de parvenir à leurs fins. Je suis sûr qu'une défense de ce niveau répandrai une aura de sûreté sur toutes les routes du Pays du Feu."

Ne pas évoquer lesdites fins semblait judicieux. Fusasaki s'avança tout de même vers l'homme masqué du milieu, qui se tenait bien droit dans son habit noir, comme une ombre incarnée.

"Messieurs, dit-il en faisant un geste des bras indiquant qu'il s'adressait aux autres hommes en noir également, je vous remercie de nous avoir sauvés. Votre employeur a de bonnes raisons d'être satisfait de vous."

Il se retourna en ajoutant mentalement "Vous êtes assez forts pour qu'il ne jette sa vie entre vos mains sans hésiter.", ce qui aurait pu être interprété comme une pique, chose qu'il ne désirait nullement. Si un combat devait éclater, il se savait incapable de vaincre ces adversaires, et ses chances de fuite n'étaient pas garanties non plus. S'adressant à nouveau à son partenaire d'affaires, il dit:

"Était-ce la démonstration dont vous vouliez me faire part? Il est sûr que nous étions aux premières loges pour juger de leur efficacité, mais je regrette un peu de ne pas avoir vu le combat de mes propres yeux... mais je dois avouer que voir la violence du résultat me fait hésiter sur cette dernière information."

Allaient-ils revenir au quartier Somei? Fusasaki disposait d'importantes informations qui permettraient de décider si le partenariat était signable. Il ne savait s'il fallait faire confiance à l'homme, mais l'entreprise était certainement louable. Les Anciens, eux, n'auraient probablement d'ouïe que pour la partie du récit qui couvrerait les exploits de la garde en noir, négligeant les risques encourus: ils savaient que Fusasaki était un ninja, et comme il était le seul du clan, se prenaient parfois à l'imaginer beaucoup plus fort qu'il ne l'était réellement.
Gekitsu Kyôshi
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Re: L'art des affaires    Mar 10 Mai - 6:32





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Argent égale pouvoir. Pouvoir égale jalousie. Argent, pouvoir, jalousie, tout cela mit ensemble engendre quelque chose de bien pire. La violence. Ce monde est violent, brutale. On ne peut s’en tirer indemne sans perdre quelques plumes à l’occasion. Malheureusement, le monde est ainsi. Il n’est pas rose, encore moins noir ou blanc, il est gris. Il est variable, prompt aux changements, indéfini. La vie, c’est spécial, comme j’aime le dire. Un homme de mon acabit doit être prêt à toutes opportunités. Je dois être un maître de l’adaptation, savoir changer mon fusil d’épaule en une fraction de seconde, prendre des décisions qui influenceront la vie de millier de gens. Je devais être un analyste hors-pair afin de me maintenir à flot. Je devais comprendre l’humain, son environnement, le marché, ce que chaque chose voulait dire, connaître les conséquences possibles de chaque actions. Maîtriser le principe action-réaction. Je devais, tel un maître d’échec, prévoir plusieurs coups e avance, afin de ne jamais me faire prendre au piège, mais plutôt d’être celui qui piège. Être celui qui dicte les règles du jeu et qui s’y laisse prendre, laissant les gens croire que le jeu n’était pas truqué, mais bien équitable. Oh, s’ils savaient, rien n’est équitable en ce bas-monde, malheureusement. Bon, certes, je n’arquais pas mon vis-à-vis, loin de là, je lui faisais une proposition des plus équitables, profitables même. Cependant, je les invitais à danser avec le diable à leur insu, ce qui n’est pas très éthique. J’étais un être immonde, et je le savais très bien. J’assumais ma part d’ombre que la majorité des gens s’obstinaient à refouler, à ne pas voir. Moi, la mienne, je la vivais pleinement, l’utilisant pour me propulser au sommet.  Cette part de violence, cette haine, elle m’avait amené à faire bien des choses, elle m’avait amené à connaitre bien des gens. Et tout ça, toute cette réflexion sans but, sans liens concret, qui passe du coq-à-l’âne, elle expliquait la présence de ces hommes ici, ces guerriers en noir qui allait faire de ce partenariat une réussite. Car, même si cela n’était pas toujours évident, tout était lié, d’une manière ou d’une autre.  

Je l’avais vu, dans ses yeux, c’était évident, je l’avais troublé. J’avais semé une graine dans son esprit, un message était passé. C’était risqué, je l’avoue, de faire une telle démonstration de force à un haut gradé de la feuille. C’était couillu, j’oserais même dire. Cependant, c’était calculé. Le potentiel de gain était assez élevé pour que je révèle cette carte. Que je démontre une partie de Motojime Aruji à mon interlocuteur qui l’ébranlerait, qui le ferait douter. C’était en partie, ce que je voulais. Lui démontrer que je n’étais pas que blanc, en fait, que mon alter-ego ne l’était pas entièrement. Car le vrai moi, il était noir comme l’abysse. Jusqu’à présent, ce monsieur Somei, être très charmant, n’était que bercé par l’idée d’un partenaire d’affaire plus blanc que neige, un homme quasi parfait. Il se saurait douté que c’était trop beau pour être vrai. Comment un homme, possédant un tel empire pouvait assurer la pérennité du tout sans se mouiller un peu? Utiliser des actes condamnables pour un but noble faisait partie de la partie. Nul marchand de haut calibre nageant avec d’autres gros requins étaient entièrement blancs. Ni même les Somei, j’en étais persuadé.  Je lui avais donc démontré que je n’étais pas parfait, que moi aussi, j’avais ma part d’ombre. Je lui montrais donc la carte de mon choix, afin de le diriger vers une route bien précise. Manipulation? Non. J’oserais appeler le tout influencer l’avenir. Il pouvait certes faire ce qu’il voulait de cette carte, mais je lui avais offert des options que j’avais préalablement choisies. Il allait assurément en faire un judicieux usage. Car, il ne devait pas oublier qu’à la clé de tout ça, il y avait ici un partenariat valant des millions de ryos. Tel un général d’armée, j’avais volontairement affaiblie un flanc pour en renforcir un autre, m’offrant ainsi une merveilleuse opportunité.

Bon, revenons-en sur ce coup. Le tout avait été orchestré minutieusement. Nul autre convoi n’aurait pu être attaqué. Description précise, heure précise, il n’y avait rien de laisser au hasard. Une belle pièce de théâtre aux conséquences réelles avait été préparée pour ma nouvelle connaissance qui avait eu une appréciation mitigée du spectacle, mais qui semblait tout de même avoir été convaincu de l’efficacité  de ces shinobi d’expérience provenant des quatre coins du continent.  J’avais mis la barre haute, très haute, je dois en convenir. J’avais fait venir la cavalerie, feux d’artifices et tout. Je devais calmer un peu le jeu, j’avais certes exposé une partie de mon ombre, mais je devais rester majoritairement dans la lumière, c’est donc ainsi que je reprenais la parole, afin de clarifier quelques petits détails et de mener le bateau à bon port. Car, après la tempête venait le beau temps. Niveau économique, le soleil était prêt à briller de mille feux, plus que quelques signatures et on allait battre des records de chaleur. Bref…

- Monsieur Somei, je constate que vous n’êtes pas resté indifférent face à cette démonstration. Sachez que le tout avait été planifié minutieusement. Personne n’a couru de réels risques, hormis nos assaillants. Je dois vous admettre que les moyens utilisés sont de grandes envergures. Cependant, pour un clan comme le vôtre, je préférais mettre le grand jeu, vous comprendrez. Je tiens à m’assurer que nul doute ne subsiste dans votre esprit concernant ma capacité à honorer ma part du marché. D’énormes montants sont en jeu, je ne peux lésiner sur leur protection. Sachez qu’avec moi, vos biens seront en sécurité. Si vous désirez d’autres démonstrations ou si vous avez un test maison à faire passer à mes hommes, il sera d’un plaisir de s’y soumettre. Sachez que je suis toute ouïe à quelconques questions ou interrogations. Je désire faire de ce partenariat un succès. Nous avons mutuellement beaucoup à nous offrir et à gagner.  Dis-je, laissant la parole à mon interlocuteur, le laissant poursuivre ces ‘’négociations’’ particulières.


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Re: L'art des affaires    Ven 13 Mai - 13:06
Alors que Fusasaki pensait qu'il avait toutes les informations en main pour trancher et qu'il allait pouvoir rentrer parler aux Anciens afin de pouvoir ébaucher un contrat, Motojime Aruji lui prouva encore une fois qu'il avait tort: l'homme d'affaires insista sur la précision des informations données aux bandits, comme répondant aux doutes mentaux du vieil homme. Il avait certainement lu sur le visage de celui qui n'avait pas aussi bien dissimulé son choc qu'il l'aurait voulu et en aurait déduit qu'il avait craint pour soi, mais aussi pour d'autres. Cependant, transmettre des informations de la sorte en moins d'une heure afin de s'assurer qu'une attaque ait lieu ne pouvait signifier qu'une chose: Motojime Aruji était lié, de près ou de loin, à un cercle criminel, et les hommes qui les avaient attaqués l'avaient fait car c'était lui qui le leur avait demandé, plus ou moins directement.

Non seulement le lui avait-il révélé, certes en jouant sur les mots, mais quand même, mais il lui avait également fait comprendre que personne n'était blanc. En réalité, Fusasaki le savait déjà: on pouvait se conformer à toutes les lois, il était parfois trop dur de toutes les suivres... même pour les dirigeants du clan Somei. Il faisait tout pour l'ignorer, pour vivre la vie d'ordre et de règles suivies qu'on lui avait imposée lorsqu'il était enfant. Il avait déjà brisé le moule pour suivre la voie qu'il s'était choisie, mais avait fait la paix avec les règles pour mieux les suivre. Son escapade en territoire de rébellion lui avait permis de se rendre compte que personne n'était fixé à la loi à cent pourcent. Et ces écarts étaient proportionnels au pouvoir de la personne concernée. Étant enfant, cela n'avait jamais eu de conséquence sur les autres. Il savait cependant que les adultes cachaient des choses, même en aimant la loi et les règles. Les Anciens aussi, eux qui disposaient d'une influence énorme. Leurs écarts n'étaient que pure supposition, personne n'ayant jamais remarqué une erreur "volontaire" dans leurs calculs ou une tentative de fraude dans un partenariat, mais tout le monde savait: il devait se passer quelque chose de peu net dans leur salle de discussion, lorsqu'ils étaient là, les quatre, et que la grande porte était fermée. Il s'agissait certainement d'actions visant à conserver la prospérité du clan ou le bien-être du village, mais les faits restaient les mêmes: ils magouillaient probablement, comme tout le monde.

Seulement voilà, tout puissants qu'ils étaient, ils restaient tout de même du côté de la loi. Si écart il y avait (puisqu'il s'agissait d'une supposition très répandue, mais infondée), il était bien dissimulé. Le pouvoir dépendant énormément de la réputation dans le monde économique, les Anciens étaient bien placés pour savoir que la triche ne ferait que ternir la leur. Si, à l'époque, les visites d'officiers du clan Uchiwa avaient constitué l'événement de routine animant le quartier Somei, Fusasaki ne s'en souvenait pas vraiment: ça avait été le cas surtout jusqu'à la jeunesse des Anciens actuels, après quoi le Hokage avait décidé de réduire les contrôles, comme si la confiance que ses prédécesseurs avait accordée aux Somei s'était renforcée au point d'accepter de fermer les yeux sur certaines choses... et surtout jusqu'au moment où le clan Uchiwa, qui tenait le rôle de police pour le Village Caché, avait été massacré par l'un des déserteurs de Konoha les plus puissants des derniers temps.

La question que Fusasaki allait ruminer le plus était la suivante: Motojime Aruji était-il trop corrompu pour pouvoir être considéré comme étant un bon partenaire d'affaires? Il n'avait fait preuve que d'une bavure, mais c'était assez pour voir qu'il n'était largement pas aussi blanc que ce que le vieil homme aurait espéré. D'un autre côté, il disposait d'un énorme pouvoir, son influence économique s'étendant très rapidement. Comme il n'était pas basé sur un Village Caché disposant de forces militaires, peut-être ses contacts avec le milieu du banditisme étaient-ils forcés? Peut-être haïssait-il ces gens autant que n'importe qui d'autre, mais la survie de son affaire lui demandait de les traiter déferrement? Il méritait certainement le bénéfice du doute, et le juger aussi rapidement n'aurait pas été correct. De plus, refuser de travailler avec un aussi gros morceau risquait de se révéler dévastateur s'il s'avérait qu'il était innocent de toute accusation: les Anciens ne l'oublieraient jamais.

Tant de choses dont il fallait parler! Mais pour l'instant, leur rencontre touchait à sa fin, Fusasaki le sentait. Il s'adressa à l'homme d'affaire, et lui présenta un petit sourire satisfait:

"Je pense que nous arrivons au bout des arguments pour ce partenariat. Vous disposez d'hommes remarquables, et si vous dites qu'il y en a d'autres tout aussi bons, je pense que la sécurité de tous ces convois que nous prévoyons de programmer est assurée. Je propose que nous arrêtions là cette discussion pour ajourd'hui: je vais rejoindre les Anciens de mon clan, avec lesquels je rédigerai un contrat. Nous pourrions nous rencontrer à nouveau dans deux jours, par exemple, si vous restez à Konoha. Sinon, je peux venir vous trouver chez vous, j'ai l'habitude de voyager. Je trouverais dommage de confier un papier aussi important à un oiseau ou un messager."

En effet, perdre un contrat était une catastrophe pour le clan Somei, car il révélait ainsi l'accord passé, mais aussi les stratégies actuelles de la maison. Pour un contrat aussi gros, cela pouvait aussi jeter une ombre sur le partenariat en attente d'être passé. Enfin, perdre un papier signé, au retour, était le pire: les archives du clan recensaient une copie de chaque accord, contrat ou promesse, classés et signés par les concernés. La collection s'étendait sur une durée dépassant la fondation du Village Caché de la Feuille, aussi une grande salle de la bibliothèque était-elle dévouée à ces rouleaux exclusivement. Les noms des signataires, les dates et lieux des accords, ainsi que les types de liens créés ou renforcés étaient listés dans un épais volume gardé à l'entrée de cette salle, où l'on pouvait retrouver l'histoire commerciale du clan Somei. Fusasaki en était sûr: le partenariat qui lierait Motojime Aruji au clan figurerait dans cet index, écrit en lettres d'un noir plus brillant, comme l'or qu'il allait faire couler.
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Re: L'art des affaires    Mar 17 Mai - 6:50





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Le rideau allait tomber bientôt, c’était évident, cette merveilleuse pièce tirait à sa fin. Orchestré et dirigé d’une main de maître, elle avait répondu à toutes les attentes. Les acteurs avaient été sublimes, tenant leur rôle à la perfection, les figurants, eux, avait tout aussi livré une performance remarquables. Définitivement, c’était presque un succès sur toute la ligne. Le partenariat risquait fort bien d’être accepté, je le sentais, c’était presque une formalité. Les Anciens de son clan serait réjoui de voir une telle opportunité, la simple estimation des profits qu’ils pourraient engendrer leur ferait sourire le portefeuille et le compte en banque. Le risque? Il était plus que minime. J’avais bâti une réputation irréprochable, il ne trouverait rien. Mes hommes étaient eux aussi irréprochable dans leur travail. Peu de personnes pouvaient se vanter d’être en mesure de venir à bout de ma sécurité. Si l’Akatsuki débarquait, ok, je pouvais avoir des problèmes. Mais encore… Si je transportais une marchandise d’assez grande importance pour que ces hommes de l’ombre s’y intéressent, j’userais des moyens nécessaires afin d’assurer la sécurité de ce convoi, j’utiliserais toute mes ressources, donc dire qu’on pouvait venir à bout de tout ça, c’était encore drôle. Donc va savoir quel risque pouvaient-ils vraiment avoir? Quasi rien.

Cependant, moi, j’y voyais un risque, certes minime lui aussi, mais je l’avais vu. Je l’avais moi-même créé ce risque. J’avais l’habitude de semer des graines à l’esprit des gens que je rencontrais. Je mettais une idée dans leur tête, je leur faisais croire quelque chose, je les guidais dans une voie, et tout ça, dans mon pur et simple avantage. Aujourd’hui, j’avais pris un risque calculé. J’avais usé de gros moyens pour montrer à ce clan que j’étais en mesure de défendre et protéger adéquatement leurs marchandises de toutes sortes. En faisant une démonstration comme celle que j’avais faite, j’avais laissé planer un certain doute dans la tête de mon futur collègue. Il avait vu que je n’étais pas aussi blanc qu’il osait le croire. Vas savoir jusqu’à quel point il doutait. Va savoir ce qu’il allait faire. Il n’allait probablement rien trouvé, mes opérations étant mené d’une main de maître. Dans le secret le plus totale et d’une manière très professionnel, j’opérais dans diverses marché, de tous les côtés de la clôture. Normalement, il ne verrait rien. Mais va savoir, encore une fois, il semblait fort intelligent, s’il trouvait? S’il finissait par savoir? J’allais devoir l’éliminer? Probablement. Comment? Je ne sais pas. Je ferais en sorte que ce jour n’arrive pas. Je n’avais jamais été démasqué et je ne comptais pas l’être.  J’avais géré de multiples crises avec les années, certaine de nature très importantes, je savais comment dealer avec la pression, la chaleur. J’avais un jugement digne des plus grands, je savais ce que je faisais, dans quoi j’embarquais. Ginkousha avait tout calculé et fait une estimation plus que proche de la future réalité et, diantre que nous allons être riche. Les profits que j’allais faire étaient faramineux. J’allais pouvoir grossir, encore et encore. Je me devais impérativement d’avoir cet homme en bonne grâce. J’avais commise une erreur qui était une victoire en soit. C’était particulier. Cependant, je devais redresser la barque. Car ce qui importe le plus dans une histoire, c’est le début et la fin. Le début c’était merveilleusement passé. Le milieu, majoritairement, ce n’est que du superflu. La finalité? Elle était le clou du spectacle. L’orgasme du truc, si vous voyez ce que je veux dire. Je me devais donc de faire bonne impression. De finir le tout en beauté.

V
oilà, j’allais, tel un bon hôte, à mon tour, lui proposer de conclure cette journée, en le ramenant chez lui, mais avant, je devais finaliser cet échange verbal.

- Je partage votre avis, monsieur Somei. Nous avons discuté amplement ensemble de moults détails et je crois que vous serez en mesure de prendre une décision éclairée sur le sujet afin d’assurer la pérennité de votre clan. Je serai dans les environs, dans deux jours, je vous en fais la promesse. Je suis aussi d’avis qu’il est favorable d’officialiser le tout en personne, advenant le cas que la proposition soit retenue. Un partenariat aussi colossal mérite notre plus grande implication. Nous rentrerons donc en contact le moment venu, ça sera un plaisir. Si vous le désirez, je vous offre de vous raccompagner dans votre quartier avec mon carrosse, ça serait un honneur. Je pourrais aussi répondre à vos dernières questions, si question il y a.



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Re: L'art des affaires    Mar 17 Mai - 23:50
Après ces discussions plus qu'intéressantes et le voyage au final mouvementé, Fusasaki n'avait qu'une envie: rentrer chez soi. Non pas qu'il commençait à trouver la présence de Motojime Aruji mauvaise - il était dangereux, certes, mais ses intentions envers le vieil homme n'étaient pas condamnables... ou bien? - mais juste qu'ils avaient terminé ce qu'ils avaient à discuter, et qu'une affaire aussi importante que celle-là ne devait pas attendre plus longtemps: l'avenir d'un flux incessant de ryos allait dépendre du papier qu'ils allaient rédiger puis finir par signer. Comme à chaque fois qu'il ramenait un accord intéressant, Fusasaki allait certainement veiller jusqu'à l'aube afin de poser une première version que les Anciens étudieraient pendant la journée suivante, pendant qu'il se reposerait. Le soir d'après, ils se concerteraient afin de parler de toutes les modifications nécessaires, et ils travailleraient ensemble afin d'écrire une nouvelle version, qui serait présentée au partenaire.

Fusasaki aimait passer du temps, fut-ce des heures, à écrire des contrats qui allaient entrer dans l'histoire du clan. Il sentait qu'il laissait sa marque dans un édifice colossal, qu'il participait à l'émancipation des siens. Motojime faisait beaucoup plus de son côté, puisqu'il était l'homme qui gérait son entreprise, mais il avait probablement des subordonnés qui tiraient pareille fierté de son succès.

Cependant, ces deux jours que l'homme lui laissait allaient peut-être se voir couverts d'une nappe ombrageuse, si les questions autour du comportement de celui-ci n'étaient pas résolues correctement: il restait quelqu'un de particulier, et si les Anciens pouvaient penser un instant qu'il risquait de briser le partenariat pour cause d'instabilité (sur quelque plan que ce fut), ils refuseraient de se lancer dans cette affaire: les risques seraient alors trop gros, même pour un gain potentiel énorme.

Le cocher et garde du corps de Motojime Aruji ouvrit la porte du carrosse afin de laisser les hommes d'affaire s'y installer. En proposant à Fusasaki de le ramener chez lui, l'homme d'affaire avait également dit qu'il serait présent à Konoha deux jours plus tard, quand ils pourraient se revoir pour signer le contrat. La manière dont il avait tourné les mots laissait sous-entendre qu'il allait s'en aller pour revenir lors de leur rendez-vous, mais Fusasaki ne savait pas où il devait se rendre: il avait oublié où son vis-à-vis habitait... cela ne jouait aucun rôle, au fond.

Le paysage défila devant les fenêtres du véhicule alors que le marchand se demanda pourquoi il était aussi serein: la dernière fois qu'il était entré dans cette boîte en bois, il avait fini attaqué. Les efficaces mercenaires avaient été laissés derrière eux quand ils étaient partis, et il était possible qu'ils suivaient le convoi de leur employeur à une distance polie. Ou alors le garde du corps seul suffisait-il à dissuader les brutes de s'en prendre à ce groupe de voyageurs? Si Motojime Aruji avait bel et bien des connexions dans le monde de l'ombre, son cocher pouvait très bien être un criminel reconnu... Fusasaki ne l'aurait jamais reconnu. Les seuls hors-la-loi qu'il connaissait étaient ceux qu'on lui demandait de chasser lorsqu'il était en mission pour Konoha. Des nukenin ou autres renégats complotant alors qu'ils se croyaient encore assez discrets pour éveiller les soupçons des autorités.

Le marchand secoua la tête d'un petit coup comme pour se remettre les idées en place: il s'imaginait peut-être des choses. Motojime n'était probablement pas plus noir que blanc... mais de toute manière, il allait demander à quelques personnes de refaire une rapide enquête, juste pour être sûr. Il se souvint de l'invitation précédente de l'autre homme et prit un verre pour se servir un petit saké. Il était rare pour lui de boire de l'alcool, mais il avait l'impression d'être enivré par les promesses de ce futur contrat, et quelques gorgées fermentées ne pouvaient pas aggraver la situation: peut-être allait-il même devenir plus lucide? Cela fonctionna, puisqu'il passa le reste du voyage plus clair, échangeant quelques mots avec son interlocuteur, qui ressemblait plus à l'homme qu'il avait rencontré dans le quartier Somei qu'à celui qui lui révélait avoir lancé des rumeurs en direction des brigands.

Au bout d'un moment, les roues reprirent les tremblements du sol, les propageant à travers tout le véhicule: ils étaient de retour sur les chemins peu confortables des plus petites routes de Konoha. Les rues n'étaient plus aussi pleines qu'avant, mais la journée était loin d'être terminée. L'arrivée devant l'entrée du quartier Somei se fit dans un petit nuage beige qui se vit à travers les fenêtres: ils étaient rentrés.
Gekitsu Kyôshi
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Re: L'art des affaires    Sam 21 Mai - 6:16





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J’adorais ce carrosse.  Luxueux à souhait, grandement confortable, habilement décoré et habillé, doté de cachette et de rangements forts utiles, il était formidable. Je l’utilisais pour la majorité de mes déplacements commerciaux. J’avais certes quelques voitures du genre, chacune ayant leurs particularités et leur utilité bien distinctes. Il est d’une importance primordial de ne pas mélanger les mauvais pinceaux quand nous jouons sur de multiples tableaux tel l’artiste que j’étais. Certes, à l’occasion il pouvait s’avérer judicieux de mélanger les couleurs, de tenter quelque chose de nouveau, afin de créer un chef d’œuvre que peu aurait pu espérer, en cause du manque d’imagination, voire d’audace. Cependant, cet art devait être utilisé avec minutie et grande habilité, sinon, c’était le gâchis assuré.  En ce moment, je tentais de peindre une toile unique en son genre. Une toile qui allait me rapporter des sommes colossales. Une toile comme jamais je n’avais peinte. Pour ce faire, j’avais dû utiliser de moyen que je n’osais, normalement, pas prendre pour y parvenir. J’avais mélangé mes pinceaux. J’avais laissé une goutte de noir s’immiscé dans ce tableau blanc et doré. Cette goutte de noir était en quelque sorte l’ombre d’une immense montagne d’or. Elle était nécessaire.

La route se faisait merveilleusement bien. Confortablement assis, nous semblions tous les deux perdu dans nos pensées. Puis, soudainement, mon probable futur partenaire accepta, avec un peu de retard, une offre que je lui avais faite il y a de cela un moment. Il allait boire un verre, et non de thé, mais bien d’alcool. J’adorais l’alcool. Étais-je alcoolique? Non, je n’avais aucune addiction, cela serait mortelle. Sauf que, je savais profiter des bonnes choses de la vie et j’avais développé un gout et un savoir assez exceptionnelles en matières d’alcool. Et de d’autres choses.  D’ailleurs, il m’avait passé une envie de meubler le silence, en parlant de saké. Oui, j’allais lui raconter une histoire, comme j’aimais si bien le faire. Prenant donc une gorgée de ce saké avant de m’exprimer :

- Ah, le saké. Mais quelle merveilleuse boisson. Cette bouteille est une Junmai-daiginjō-shu. Bouquet subtil et aromatique, une saveur fruitée et complexe, je l’adore! Préparé par des maîtres en la matière, il n’y a rien de mieux en matière de saké, vous pouvez me croire.  Conçu à partir d’Omachi, un riz au cœur blanc et opaque de la meilleure qualité, vous savourez en ce moment un des meilleurs sakés que ce monde ait à offrir, selon ma très humble opinion. Vous comprendrez qu’il est primordial pour moi d’offrir ce qu’il y a de meilleur à mes partenaires. Je n’aurais jamais osé venir vous offrir une telle offre si je me savais dans l’incapacité de tenir le marché et de faire proliférer nos entreprises respectives.


Ah, voilà, enfin, nous étions à Konohagakure no Sato. Le village de la feuille et des hokage. Jamais je ne me lasserai de ces grandes portes, si majestueuses, elles nous laissaient découvrir une vue sublime une fois celles-ci passées.  J’adorais passer par la ‘’grande porte’’, j’étais un criminel, et pas n’importe lequel, et on me laissait rentrer tel un roi dans son château, amusant, non? Bon, je les comprends. Mes papiers étaient en règles et j’avais beaucoup d’argent, tout pour me dérouler le tapis rouge. En plus, j’avais en ce moment, avec moi dans le carrosse, un Somei en personne. Clan réputé de Konoha, je n’avais donc eu aucuns soucis à franchir cette muraille fortement gardée. Troquant la grande route pour les petites rues de la feuille qui nous menait tranquillement au quartier des nobles banquiers, je me plaisais toujours autant à observer autour de moi, c’était si beau. Quelques minutes passaient et nous étions, finalement, sur place. Kichiku nous ouvre la porte : terminus, tout le monde descend.



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Re: L'art des affaires    Sam 21 Mai - 22:35
Lors de la fin du voyage, Motojime Aruji s'était encore distingué par sa connaissance générale (ou spécialisée dans les alcools, peut-être?) en racontant à Fusasaki d'où venait le saké qu'il buvait. Cela avait donné le sourire au vieil homme: voilà un peu de blanc qui refaisait surface derrière la tache noire qu'il avait montrée plus tôt.

Lorsque le cocher ouvrit la porte du carrosse, Fusasaki descendit pour retrouver l'endroit où il avait trouvé Motojime plus tôt l'après-midi. Il était suivi par l'homme d'affaires, à qui il tendit la main. Ils ne s'étaient pas encore serré les mains, alors qu'il s'agissait d'un geste très important entre deux partenaires qui s'apprêtaient à conclure un marché. Il allait certes falloir attendre deux jours avant que leurs signatures ne mettent un terme doré à leurs discussions, mais la conclusion venait de commencer.

"Monsieur Motojime, cette rencontre fut un véritable plaisir. Rencontrer quelqu'un de votre acabit est chose rare, et je suis heureux d'avoir été désigné par mes Anciens pour mener la discussion en représentant mon clan. Vous pourrez laisser un message demain indiquant quand vous voudrez que nous nous retrouvions. Vu l'ampleur de ce que nous allons établir, vous serez convié à un repas pour célébrer l'événement. Rien d'extravagant, juste une bonne occasion de s'asseoir autour d'une table sans n'avoir plus rien à négocier."

Le moral de Fusasaki, qui avait légèrement été ébranlé lors de l'altercation musclée sur la route vers Tanzaku, était revenu: il arrivait au bout de la rencontre. Il lui restait encore le plus gros du travail, mais la suite ne dépendant plus que de lui: plus d'aléatoire, plus rien qui puisse lui faire perdre le contrôle.

Lorsque Motojime Aruji repartit dans son carrosse, Fusasaki se retourna et sourit: il allait faire très gros. Cependant, il ne devait pas oublier ses petits doutes: il savait que son futur partenaire n'était pas tout blanc, mais il n'avait pas beaucoup à se reprocher, à l'échelle de ce à quoi il était arrivé. Avant même d'aller voir les Anciens, le vieil homme fit un détour par la bibliothèque, où il demanda à ce qu'on fasse une recherche plus approfondie sur le passé de Motojime Aruji, voir s'il avait eu des soucis avec la justice, des liens avec quelque criminel ou autre chose d'étrange. Fusasaki savait qu'il devait y avoir quelque chose. Ce qui pouvait l'inquiéter, en revanche, était d'apprendre qu'on ne pouvait rien trouver sur lui, vu que cela signifiait, probablement, qu'il prenait soin de dissimuler tout ce qu'il faisait de mal, prudence qu'on ne pouvait pas rencontrer chez un hors-la-loi d'un jour.

Il avança ensuite rapidement vers son ultime discussion, à la rencontre des Anciens du clan Somei. Il s'annonça à l'entrée, et on le fit entrer au plus vite, comme s'il était attendu: c'était certainement le cas. En entrant dans la longue salle, Fusasaki remarqua que tous les aînés de son clan le regardèrent avec un niveau de surprise variable, et surtout une excitation dans le regard. Ils rangèrent rapidement des papiers confidentiels dans des dossiers estampillés du sceau du clan Akimichi, papiers traitant certainement de leurs drogues de combat.

"Fusasaki! Tu es de retour assez rapidement! Qu'as-tu à nous apprendre concernant Motojime Aruji?"

C'était Somei Yanai qui avait parlé, encore une fois. C'était le supérieur direct de Fusasaki, aussi se sentait-il imprégné de l'autorité nécessaire pour mener la discussion. Le marchand répondit rapidement:

"Honorables Anciens, Motojime Aruji m'a fait une démonstration des forces de défense qu'il propose mettre à disposition de notre partenariat. Il s'agissait d'un trio de ninjas excellemment entraînés: ils ont vaincu une douzaine de brigands très rapidement, et aucun n'a été blessé pendant le combat."

Les Anciens secouèrent la tête avec intérêt. Somei Asada le coupa alors qu'il s'apprêtait à continuer:

"Qui étaient ces brigands? Des hommes de Motojime?
-En réalité, c'est ce que j'ai pensé au début, mais il m'a affirmé le contraire. Nous voyagions en direction de Tanzaku, lorsque notre véhicule a été attaqué. C'est alors que les trois hommes sont intervenus. Je n'ai pas pu assister au combat, ceci dit.
-Donc, ces brigands?
-Motojime a laissé entendre qu'il avait fait tourner une rumeur parlant de notre carrosse, indiquant qu'elle serait une cible juteuse pour des agresseurs."

Les regards se durcirent à cette révélation. Ce fut l'Ancien Mikitani qui brisa le silence qui s'était installé:

"Qu'en conclues-tu, Fusasaki?
-J'ai d'abord été troublé par les possibilités que cela impliquait. Motojime Aruji pourrait très bien être extrait du milieu du crime, ce qui expliquerait la facilité avec laquelle il pouvait s'assurer de l'attaque qui allait avoir lieu. De plus, il est clairement quelqu'un qui ne juge pas le danger comme menaçant, tellement il se sent bien protégé. Il n'a pas pensé aux autres voyageurs, ou ses défenseurs devaient-ils également assurer la protection de tous les autres convois empruntant cette route. Enfin, c'est surtout la vitesse avec laquelle la rumeur s'est répandue qui me dérange le plus. Moins d'une heure s'est écoulée depuis que nous avons décidé ce petit voyage et l'attaque: des mots ne voyagent pas aussi vite, à moins d'avoir des oreilles déjà toutes prêtes à les entendre...
-Tu penses donc qu'il ne mérite pas d'être partenaire du clan?"

C'était à nouveau Yanai qui avait pris la parole. Tout se réduisait à cette question. Non, Fusasaki ne pensait pas qu'il fallait couper les liens avec Motojime Aruji avant même qu'ils n'aient été créés. En revanche, il ne pouvait pas lui faire confiance plus que nécessaire. Lentement, il répondit à l'Ancien:

"Je pense que l'homme peut être dangereux, mais nous n'avons pas à nous inquiéter à ce sujet: il a autant à perdre que nous si le partenariat devait connaître des soucis. J'imagine donc que nous pouvons compter sur lui et son corps armé pour tout faire fonctionner au mieux."

Évidemment, le jugement final dépendait des Anciens eux-mêmes, mais ils n'allaient pas le rendre tout de suite: ils allaient en parler longuement entre eux, après quoi le marchand serait informé de leur décision. De son côté, il n'avait pas de temps à perdre, et devait commencer à rédiger le contrat au plus vite.

"Fusasaki, tu as fait du bon travail, mais ta tâche n'est pas encore terminée. Nous attendons le premier jet du contrat pour demain en fin de matinée au plus tard. Ne perds pas de temps, nous te faisons confiance.
-Oui, Ancien Yanai."

Fusasaki fit quelques pas en arrière et salua les Anciens avant de quitter la salle. Il était heureux, car le contrat allait être accepté. Il l'avait vu dans leurs yeux: ils avaient apprécié son jugement, et ils ne pensaient pas passer à côté d'une occasion aussi grosse. Après tout, peu de marchands avaient travaillé avec eux depuis aussi longtemps que lui. Il ne restait qu'à attendre le retour des recherches du bibliothécaire avant l'avis définitif, mais le ninja-marchand pouvait commencer à rédiger le papier: il ne serait probablement pas inutile.
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Re: L'art des affaires    Mar 24 Mai - 6:04





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Toute bonne chose à une fin, comme on dit. Nous avions joué de façon magistrale, un spectacle digne de ce nom, définitivement. Un partenaire de danse agréable, ce Somei. Il y a avait de cela un bon moment que je n’avais pas rencontré un homme aussi passionné par les affaires. Un homme dont les yeux s’illuminaient lorsque nous parlions d’argent. Un homme intelligent que je n’aurais pu duper aisément comme les autres. Un de mes rares partenaires officielles et légales avec lequel j’osais laisser transparaitre un certain rayon d’obscurité. Non pas car je voulais l’amener de ce côté du mur, loin de là. Tout simplement car je me devais de le faire. Sinon, il aurait fini par flairer un truc. Et oui, rien ne peut être trop beau pour être vrai e ce bas monde, malheureusement. Qu’il sache que j’étais à la tête d’un Empire criminel et d’un état invisible aurait créé une certaine problématique, qu’il ait connaissance que j’utilise des criminels à l’occasion pour des menus services? Ce n’était certes pas honorables, mais bien moins préjudiciable que l’autre option. De plus, ces employés étaient bien moins chers de shinobi et n’obéissaient à aucune autre règle que celle de l’argent. Ils faisaient ce dont pourquoi ils étaient payés, point. Nul code ou préceptes shinobi à respecter. En fait, ils s’avéraient être de la bonne main d’œuvre au final. Je ne me serais jamais rendu aussi loin en étant parfaitement légal, et ce vaut pour tous les hommes jouant dans la même ‘’ligue’’ que moi. Nul n’est pas couvert de sang au sommet de la montagne de la gloire. Ici haut, il ne neige pas, il saigne.

Il était venu le temps de conclure, de cogner le dernier clou dans le cercueil de cette ancienne époque commerciale que nous étions en train de révolutionner. D’une poignée de main franche et honnête, nous nous adressions mutuellement l’un à l’autre, mon homologue en premier. Puis, venu mon tour de clore la prestation et de laisser tomber le rideau sur cette magistrale scène.

- Monsieur Somei, sachez que je partage votre opinion. Il m’a été d’un plaisir sincère de vous rencontrer et de faire affaire avec votre clan que je tiens en haute estime. Comme il vous convient, je vous ferai parvenir un message pour planifier notre prochaine rencontre. Il me sera d’un grand honneur de partager votre table et de discuter gastronomie avec vous. Sur ce, veuillez accepter mes plus sincères salutations, à bientôt, monsieur Somei.

Et voilà. Nos routes se séparaient, pour le moment. Nous quittions le champ de vision de l’Autre, lui retournant voir les siens, très probablement afin de discuter de notre affaire et du contrat. Puis moi, j’allais me prélasser dans un spa, puis dans un hôtel. J’allais probablement être suivi par de leur homme, nul besoin d’aller me fourrer le nez dans un guêpier à mercenaires. Pour les prochains jours, j’allais faire preuve d’extrêmes précautions et être plus blanc que blanc, ce genre d’évènement l’exigeait. De plus, j’adorais prendre de petites vacances de temps à autre, cela me permettait de manigancer davantage toute sorte de chose. Et de plus, lors de ces pauses du tralala quotidien, il m’arrivait souvent de rencontrer des gens forts intéressant. C’est donc ainsi que cet acte de ma vie se terminait par un simple : Aux sources chaudes, Kichiku!


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