La Purge

業務L'ennemi de mon ennemi est mon ami?

Fumée de cigare, effluves d’alcool, ambiance feutrée, gens louches et peu recommandables, j’étais chez moi. Du moins, je me sentais chez moi, même à des milliers de kilomètre de ma demeure. Verre de whisky à la main, j’étais tranquillement assis, accompagné de Kichiku, mon fidèle garde du corps, sur une baquette, à observer la plèbe devant moi. Mais que diantre faisais-je ici? Eh bien, je ne faisais que mon boulot. Quel boulot au juste? Tuer, intimider, voler, tabasser, arnaquer? Oui et non, un peu de tout ça en fait. Je ne faisais rien d’autre le nécessaire afin de devenir toujours plus puissant et assurer la pérennité de mon entreprise. Allez, laissez-moi vous raconter comment j’ai abouti dans ce trou perdu à Mizu no Kuni.

Tous les jours, des requêtes d’un peu partout aboutissent à ma porte. Je suis un peu un homme à faire, j’offre de tout, tant que le client peut payer. Mon entreprise possède un réseau de contact colossal. J’ai des demandes de tous types de personnes pour tous types de services. Que ce soit le passage à tabac d’un voleur, le meurtre d’un concurrent, le vol de chef d’œuvre, la corruption de nobles ou tout autre activité illégales, j’étais l’homme chez qui venir quémander ce service. J’ouvrais dans la majorité des domaines, qu’ils soient légal ou non, moral ou pas. La majorité du temps, je laissais mes subalternes s’occuper de ce genre d’affaires plus mineures. J’avais des lieutenants pour la majorité de mes branches qui faisaient un travail remarquable. Des hommes de confiance puissants et qui savaient faire régner l’ordre et remplir les coffres.  Je ne faisais que, normalement, assurer une surveillance et un contrôle qualité, si on peut appeler ça ainsi, des services rendus. Cependant, je restais souvent dans mon bureau à gérer des dossiers plus importants, ne pouvant pas être partout, je me concentrais sur ces services qui pouvait avoir d’énormes conséquences pour mon empire du crime, qu’elles soient positives ou négatives. Voilà un moment, j’avais reçu une demande qui avait attiré mon attention. Majoritairement, j’œuvre au pays du feu, parfois, il m’arrive de me retrouver outre-frontière, mais c’est peu fréquent. Cependant, cette demande venait en effet d’ailleurs. Mizu no Kuni pour être précis. Déjà, le tout suscitait mon intérêt. L’employeur? Un dénommé Ryû. Maire d’un petit village appelé Sado. Rien de bien hors de l’ordinaire pour le moment. Ce genre de personne préférait souvent faire appel aux services d’indépendants, au lieu des villages shinobi, tout simplement car nous n’obéissions qu’à nos propres règles et que souvent, ce genre de village ne partage pas la vision des Daimyos, préférant ne pas être régenté par eux. Ce n’est pas tant le lieu ni même le contracter qui m’avait poussé à faire un telle voyage, non. Non pas la nature du contrat, qui était qu’un simple assassinat, ou plusieurs, mais bon, encore là, rien d’exceptionnelle, des gens meurent par mes ordres tous les jours. C’est la cible qui venait changer la donne. Oboro Genzô. Ce fils de pute m’avait trahi. Visiblement, il avait décidé de voler de ses propres ailes. Très très mauvaises idée. Il ne pouvait même pas imaginer à quel point il venait de faire la pire erreur de sa vie. Qui est cet homme? Oboro, est un ancien junnin, ayant quitté/ été renvoyé des forces militaires de son village pour diverses raisons, ayant été recruté par mon organisation il y a de cela quelques années. Très talentueux et ambitieux, il  a rapidement su monter les échelons de mon entreprise afin de devenir un des responsables de ma filiale stupéfiants. Il me rapportait beaucoup, j’étais au courant de ces tendances dominatrices, expansionnistes, mais je l’avais laissé faire, me rapportant bien plus qu’il ne pouvait m’en faire perdre.  Mais voilà que monsieur avait levé les voiles, il avait quitté le pays. Pauvre imbécile, pensait-il pouvoir m’échapper? Il avait peur de moi, définitivement. Il savait qu’au pays du feu il ne ferait pas long feu, jeu de mot ouais, donc, il avait déménagé outre-mer. Le karma est une drôle de chose, non? J’allais donc lui rendre une surprise, le traquer, le trouver, lui faire un beau sourire et le tuer, lui et tous ceux le supportant. Il était au courant de ma réputation, je suis impitoyable. Il était d’ailleurs dans la salle avec d’autre lieutenants lorsque que J’ai exécuté un traître, visiblement, il n’a pas compris le message, malheureusement, j’oserais dire.

C’est donc ainsi que j’avais fait mes valises. Emportant avec moi argent, provisions, vêtements et armes, j’étais prêt. J’aurais pu faire débarquer ma petite armée privée pour mettre à sang ses sbires, mais le tout n’aurait pas été payant. J’avais donc opté pour l’option force de frappe légère. Un scalpel au lieu du canon. J’allais le tuer, lentement, de mes mains, au lieu de tout péter. De plus, cela allait me faire un ‘’ami’’ au pays de l’eau, tant mieux. Je n’étais donc venu qu’avec Kichiku, cet énorme amas de muscle au cœur d’or qui m’accompagnait dans la majorité de mes aventures. Je n’avais nul besoin de plus, je n’allais tout de même pas me planter en plein grand village caché. J’avais fait mes recherches, ici ne se trouvait que quelques shinobi maximum et un tas de mercenaires, je pouvais aisément m’en tirer avec mon ami comme seul compagnon.  C’est donc ainsi que j’étais retrouvé dans cet endroit miteux à siroter un verre de whisky. Au moins, je devais leur donner ça, leur whisky était excellent. Visiblement, les gens le distillant savaient s’y prendre, je leur rendrais une visite, plus tard, assurément. Cependant, pour le moment, je devais me concentrer sur ma tâche principale : trouver ce type. Pourquoi une taverne? Tout simplement car c’est dans ce genre d’endroit que se tient ce genre de type. C’est donc ainsi que je scannais la place, en conversant de tout et de rien avec mon éternel compagnon. Déjà, les employées. Une jeune femme, mi- vingtaine, brunette, avec une énorme poitrine qui se laissait découvrir par un décolleté plongeant, un peu naïve visiblement, elle ne devait pas savoir grand-chose.  Les deux hommes devant elle? Deux soulons ivres-morts. Je n’aurais rien d’eux, définitivement. Probablement trop intoxiqués pour se rappeler de leur nom. Un couple semblant se chamailler? Nah, je n’osais même pas intervenir, j’allais laisser leur infidélité entre leur main. Voilà que les choses commençaient à être plus intéressantes. Une groupe d’homme, trois pour être précis, vêtu tel des mercenaires conversait à une table en buvant de la bière. Leur apparence, leur façon de se tenir, leur regard, tout portait à croire qu’ils tramaient quelque chose de louche. J’allais assurément pouvoir obtenir quelque chose d’eux. Cependant, pour le moment, j’étais trop loin pour attendre la moindre des choses. Je pouvais facilement utiliser la manière forte, c’est-à-dire aller les confronter et leur casser les dents, puis tout leur os jusqu’à avoir une réponse, mais ça serait trop simple, et trop bruyant. Je voulais réserver une belle surprise à Oboro, du genre lui tapoter sur l’épaule et lui dire : Hello motherfucker. Avant de lui planter un kunai dans l’épaule. C’est donc ainsi que j’avais élaboré un plan. Kichiku allait rester à notre emplacement initiale pour surveiller les lieux et moi, j’allais me rapprocher, afin d’entendre ce qu’ils disaient. C’est donc ainsi que j’avais pris place à une table près d’eux, les observant, les écoutants, subtilement, tout en sirotant mon whisky. Je réussissais à entendre des parcelles de conversations fortes utiles.  *Le boss attend une cargaison* *Kokoro* *Demain* *Oboro* *1000* Excellent. Les infos pleuvaient, j’adorais ça, aussi simple que de voler une sucette à un bébé. C’est alors que mon écoute avait été perturbée. Une femme était venue s’assoir à une table entre moi et mes cibles. Damn. Je devais composer avec ce nouveau détail. Aller, je l’analysais. Déjà, on ressentait un certain chakra émanant de celle-ci, elle n’était donc pas qu’une simple civile. Bon, déjà, sa tenue et son attirail démontrait qu’elle n’était pas une moins que rien. Quant à son apparence, ma foi, je ne pouvais pas me plaindre de la vue. Elle était très jolie. Cheveux ébène, visage fin, corps visiblement bien entrainé, elle allait visiblement attirer les regards. En effet, je ne m’étais pas trompé, les hommes que j’espionnais la regardais, il lui voulait je ne sais pas quoi.  Ah voilà, une ouverture, j’allais en profiter.

- Bonjour mademoiselle, ces hommes, derrière vous, ils vous fixent depuis un moment, pour votre information. Avais-je eu le temps de dire avant que ceux-ci se lèvent et prenne notre direction.

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Tout comme moi. Et voilà, mon intuition ne me trompait pas, encore une fois, mon fidèle flaire m’avait bien guidé. Je savais que cette jolie jeune femme avait quelque chose de particulier. Ce chakra, cette arme, cette attitude, cette façon de regarder les gens, de se tenir, elle ne s’en cachait pas et j’aimais ça. Tout comme moi, elle avait remarqué le groupe d’homme, vas savoir pour quelle raison elle s’intéressait à eux, ce qui primait pour le moment c’est qu’elle avait de l’intérêt en leur conversation, tout comme moi. Je ne pouvais donc pas faire front seul sur ce dossier, du moins, pas pour le moment. L’écarter du jeu aurait été une erreur des plus naïves. Au pays du feu, je pouvais aisément me passer de coups de mains d’inconnu, j’y étais roi et maître, mais ici, mon influence y était moindre et je n’avais pas une pléthore d’hommes prêt à en découdre pour mon unique intérêt. Non, ici, j’étais presque seul, et même seul en ce moment, Kichiku s’afférant à surveiller le périmètre. J’opérais donc seul, pour un instant. Qu’allais-je donc faire de cette dame? Je pouvais tenter de tout de même agir en solo, mais je l’aurais inévitablement dans les pattes. Elle voulait les mêmes types que moi, nos chemins devaient donc se croiser. Alors, tant qu’à devoir partager le même chemin, j’étais d’avis que nous ferions mieux de le marcher en parallèle ensemble au lieu de ralentir l’autre. Je n’avais aucun intérêt à l’éliminer, autant profiter d’un potentiel aide.

De plus, elle semblait ouverte à la collaboration, l’idée devait elle aussi lui traverser l’esprit. Elle répondait positivement à mon incise à son égard et elle me proposait même d’aller plus loin dans sa réplique. Sortir d’ici était un choix judicieux. Ainsi, nous pourrions aller dans un endroit plus calme et moins fréquenté afin de poursuivre nos affaires. Par le fait même, nous pourrions vérifier si ces brigands allaient s’obstiner à nous suivre et oser la confrontation. C’est ainsi que je répondais à la belle étrangère les mots suivants :

- Avec plaisir.

Tout simplement, avais-je dis, avant de me lever, laisser un pourboire, car oui je suis respectueux de ce genre de règles non-écrites, et de la suivre.  Une femme avec cette ‘’drive’’ était quelque chose que J’appréciais, en temps normal, je guidais les gens, je décidais, mais elle, elle semblait aimer prendre les devants. Je ne m’obstinais pas, elle savait visiblement ce qu’elle faisait. Amener des gens dans un piège, c’est en plein mon genre de truc et je voyais qu’elle s’y prenait d’une main de maître. Un embranchement, un virage et puis bam, nous étions dans une ruelle. À l’abri des regards indiscrets et de témoins, nous les attentions, car oui, ils nous avaient suivis. Comme prévu en fait. Je m’attendais à ce qu’ils nous suivent, sinon, ça n’aurait pas été amusant non?

Face à face, trois brigand/mercenaires/ce que vous voulez face à un homme et une femme ne se connaissant pas. Visiblement nous étions en infériorité, mais je ne craignais pas le moins du monde pour ma sécurité. De un, je savais que je pouvais, moi-même terrasser facilement ces trois bougres. De deux, j’étais accompagné d’une dame qui savait assurément se défendre. Sa façon de tenir son arme, sa prestance, je savais que je ne risquais rien, du moins, de la part de nos adversaires. Car si elle décidait de se revirer contre moi, le combat allait être un peu plus rude. Mais bon, encore une fois, j’avais Kichiku non loin qui serait prêt à intervenir si je donnais le signal d’alerte. Mais d’ici là, je préférais agir seul, car, tout était sous contrôle. C’est donc ainsi, que comme j’avais prévu, les hommes nous attaquèrent et qu’aussitôt, le premier fut neutralisé habilement par la kunoihci qui n’en fit qu’une bouché avec son arme. Le deuxième, lui, semblait avoir un la chance de sa vie, il n’allait pas mourir tout de suite, elle ne fut que le mettre hors d’état de nuire, sans le tuer, afin de l’interroger, visiblement, judicieux de sa part. Le troisième? Il semblait être pour moi, elle me le laissait. Quel beau cadeau de sa part. Elle voulait m’évaluer, ainsi soit-il alors.  Fonçant sur moi à vive allure, semblant de dague à la main, il avait tenté de m’asséner un coup. Pauvre lui. D’une esquive rapide et précise, je m’étais placé en position afin de lui agripper le poignet, que j’avais cassé dans le même enchaînement avant de lui enfoncer mon genoux dans l’abdomen, ce qui le fit s’accroupir vers le sol, échappant son arme au passage, je l’avais attrapé au vol et j’avais asséné un coup mortel dans la nuque de l’homme, atteignant sa moelle épinière, ce qui l’avait fait tombé raide mort au sol. Gâchis. M’approchant alors de ma nouvelle ‘’camarade’’ et son captif, je lui adressais la parole afin de lui demander un petit service, regardant son ‘’prisonnier’’, je lui disais les mots suivants :

- Puis-je? J’aimerais lui adresser quelques mots?

Il était à moi. Cet homme, il allait être ma proie, j’allais être son bourreau, son pire cauchemar. Il allait souhaiter être mort plus tôt, à la place de ses camarades. L’agrippant par le cou, infligeant une pression juste assez pour lui faire mal et restreindre sa respiration sans pour autant lui couper le souffle et l’étouffer pleinement, je le fixais. D’un regard des plus menaçants, je lui disais que quelques mots bien simples.

- Parles.
- A..Aller… Aller chiez.
- Ok.

C’est alors que toujours en le fixant dans les yeux, je montais mon jeu d’un cran. Je le plongeais alors dans une peur effroyable, un de mes genjutsu de prédilection. Je le torturais, mentalement, en plus de la torture physique qu’occasionnait se sabre dans le pied que lui avait infligé ma partenaire éphémère. Il souffrait visiblement. Il était terrifié. Je lui avais fait voir des horreurs, ses pires cauchemars. Il allait parler, j’en étais certain, il avait craqué. Ce n’était pas si difficile, pauvre garçon, il s’en était pris aux mauvaises personnes. Le regardant, je lui adressais de nouveau la parole.

- Maintenant tu vas parler?
- …
- Excellent. Mademoiselle ici présente aurait des questions pour toi, tu vas y répondre gentiment, d’accord?

Regardant ma nouvelle rencontre, je lâchais mon emprise sur l’homme afin de lui laisser, je voulais voir ce dont elle était capable, j’avais fait un bout de chemin, je lui laissais le reste, c’était galant non? Bref, je lui passais le flambeau, je le reprendrais sûrement bientôt, mais j’étais prêt à parier qu’elle avait des choses intéressantes à lui communiquer.

- Mademoiselle, il est à vous.

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- En effet, tout laisse à croire que nous allons dans la même direction.

Lui avais-je dis, lorsque celle-ci m’avait proposé d’aller prendre un verre afin de discuter de cette affaire qui nous intéressait tous les deux.  Je n’allais pas m’y opposer. En plus d’être terriblement jolie, cette femme semblait être très efficace. Maniant le sabre et le corps à corps telle une experte, elle m’avait montré que je pouvais compter sur elle si la situation l’exigeait. Forte, débrouillarde et intelligente, voilà un beau cocktail d’aptitude pour quiconque osant espérer pouvoir collaborer avec moi. C’est donc ainsi que nous reprenions le chemin de cette petite taverne, ni vu ni connu, laissant ces idiots pourrir d’ans une ruelle. Ils allaient se réveiller, le lendemain matin, avec un de ces maux de crâne. Se demandant si tout cela était un rêve ou un cauchemar. Ils seraient même peut-être tellement hangover qu’il ne se rappellerait même plus comment leur ami est mort. Va savoir, de toute façon, leur sort ne m’intéressait plus, j’avais eu mes infos, ils pouvaient brûler en enfer que je n’en avais rien à faire. En d’autres mots, je m’en badigeonnais les testicules avec le pinceau de l’indifférence.

Oboro Genzo, j’allais donc enfin le retrouver, j’allais pouvoir le punir de sa trahison à mon égard. Les aveux du piètre brigand avaient satisfait ma curiosité et validé certains points. J’avais bien fait de chercher dans les tavernes, je savais que ce genre d’homme risquait de s’y trouver. En ce moment, Genzo devait être au bras d’une femme, ou même au pieu avec celle-ci, vantant ses exploits de criminel et sa fortune. Pauvre imbécile, s’Il savait que J’étais en ville, il serait en train de faire dans ses culottes le pauvre. Son heure approchait, l’horloge faisait tic tac et moi je préparais mon coup. En plus, j’avais une ‘’amie’’ pour faire le tout. N’est-ce pas merveilleux? Mais elle, pourquoi fais donc cela? Je n’avais toujours pas répondu à cette question que je me posais moi-même. Une mission de son village, probablement, mais était-elle impliqué dans ses affaires? Va savoir. Et puis, finalement, je n’avais pas à le savoir, c’était ses trucs à elle, Tant qu’elle était efficace et qu’elle m’aidait plus qu’elle me nuisait, je marcherais avec elle pour ce contrat, avant de me séparer et de ne plus jamais la revoir. Mais pour le moment, je devais partager un verre avec la belle, j’allais savourer le moment, en rendant l’utile à l’agréable.

Voilà, nous étions de retour dans ce chaleureux établissement de divertissement aux effluves d’alcool. Les personnes présentes y étaient sensiblement les mêmes, moins la petite troupe de mercenaires. Kichiku, lui, se postait toujours dans le coin, à surveiller l’endroit. Je ne lui lançais même pas de regard lors de mon entrée, nous savions mutuellement que nous étions présent, nul besoin de contact. Je maitrisais amplement la situation et il n’était pas encore temps pour lui d’Intervenir. Pour ma part, je m’avais adressé au serveur afin qu’il nous serve sa meilleure bouteille de whisky. Vieilli à merveille, au goût unique, cette visible amatrice d’alcool allait adorer cette grande cuvée. Lui servant un verre et me faisant la pareil, je m’apprêtais à lui entamer un petit discours, mais avant tout, j’avais savouré une gorgée de ce divin nectar.

- Voilà une bonne chose de faite. Délicieux, n’est-ce pas? Dis-je, prenant une autre gorgée. Visiblement, nous travaillons dans un but commun. J’ai mes raisons, vous les vôtres. Nul besoin de les savoirs, de même pour nos identités, de toute façon, nous nous mentirions. Prenant une autre gorgée, je laissais mes mots peser et prendre leur place avant de poursuivre. Nous avons l’avantage de la surprise, il ne nous attend pas, je propose que l’on frappe demain matin, à la première heure, lorsqu’il dormira tel un gros porc au bras d’une courtisane, de même que ses gardes qui risquent d’être trop éméchés de la veille. De même, cela nous offrirait une bonne nuit de repos, et le temps de profiter de cette divine bouteille de whisky. Vous en pensez quoi, mademoiselle? Rajoutais-je, reprenant de cette exquise boisson.

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Définitivement, je me sentais chez moi. À des milliers lieux de ma terre natale, je ne pouvais pas  être plus confortable. De l’alcool de la plus grande qualité, déjà, avec  ça, le cocktail partait gagnant.  De plus, j’étais accompagné de d’autres choses qui me plaisaient au plus haut point. Une belle femme, forte et intelligente, diantre que c’est sexy et des magouilles. Dieu sait que j’adore magouiller. Nous planifions notre excursion du lendemain autours d’un verre, n’était-ce pas fabuleux?  Finalement, nous avons un peu débalancé l’ordre des choses, plus les verres avançait, moins nous n’avions de plan. Mais tout cela, c’était excellent. Un plan? Cela ne servait pas à grand-chose en ces lieux où tellement de variables inconnus entraient en jeu. Nous savions sa location point. Oui, je connaissais l’homme certes et nous avions l’effet de surprise à notre avantage, mais nonobstant cela, nous étions dans le néant. Il allait donc être impératif de démontrer de notre énorme capacité d’adaptation dans l’amusante journée que nous nous apprêtions à affronter, conjointement, malgré nos horizons et motivions divergentes un peu à cause du hasard, ce vilain coquin. Bref, la charmante demoiselle m’adressait des mots que je trouvais des plus justes, il m’était donc convenu en tant que gentleman de daigner lui répondre comme il se doit.

- Bien heureux de constater que mon idée vous plait autant que cette excellente bouteille. Dis-je, profitant de mon verre. Oh, ma chère, nous ne sommes pas la plupart des hommes et des femmes, vous le savez. Cependant, je partage votre amour du mystère. Il est fort agréable de côtoyer quelqu’un, dans la mesure que ce quelqu’un soit aussi agréable, en sachant pertinemment que vous ne vous reverrez plus et que vous ne savez strictement rien de concret sur cette personne. Rajoutais-je, reprenant une gorgée de cette boisson des dieux.  Allez, il est de se quitter provisoirement. Sachez que je ronfle aussi, même si pour l’autre point je diverge de votre appréciation de la chose, je suis d’avis que nous devons être en forme pour la merveilleuse journée qui nous attend demain. Sur ce, bonne nuit mademoiselle, faites de beaux rêves. Nous nous reverrons assez tôt. Finissais-je, tout en calant mon dernier verre de la nuit.

Kichiku avait fait son travail. Lorsque j’avais entrée dans ma chambre, mes affaires et ma malle y était déjà. Un buffet s’y trouvait et surtout, j’avais un bain dans ma chambre. J’étais un homme comblé. C’est donc ainsi que je m’étais fait couler un bain. Baigné dans la pénombre de la nuit, j’avais allumé quelques chandelles afin de donner un brin de lumières dans cette calme pièce qui allait me servir de sanctuaire pour la prochaine heure.  Bien chaud, mon bain était prêt. Je me délaissais donc de mes vêtement, tranquillement, sans presse, dévoilant ainsi lentement mon corps à cet autel qu’étais ce bain. Trempant un orteil afin de tâter la température de l’eau, j’avais rapidement fini par me retrouver submergé jusqu’aux épaules de cette divine eau parfumé de je ne sais quelle flagrance.  Fixant le plafond, je n’avais rien fait d’autre que me relaxer pendant une bonne heure. Laissant mes muscles se détendre et mon esprit s’apaiser, c’était le repos du guerrier avant la guerre. Certes, je savais très bien que je risquais de sortir gagnant de cette affrontement, mais j’allais tout de même devoir sortir quelques cartes et me donner un minimum, valait donc mieux être prêt et serein face au combat que nous allions mener une fois l’aube à peine sonnée. Une heure passa et j’allais me coucher, tout simplement, après m’être tranquillement essuyé le corps. Nu, sous ces draps de satins, j’étais incroyablement bien. Fermant les yeux, je laissais cette journée derrière moi, dans mon bagage à journée particulières qui était déjà bien plein.

Mon ami. Mon fidèle garde du corps. Ma belle brute. Kichiku venait me réveiller, doucement, mais surement, il me souhaitait un bon matin en m’amenant une assiette à déjeuner contenant des œufs, du bacon et des patates, diantre que cet homme était fabuleux. Un ami, un vrai, du genre de ceux que tu peux compter sur les doigts de ta main, et ce, même étant un Yakuza ayant commis une faute à son Oyabun. Bref. J’étais propre, détendu et rassasié. Il était le temps de me vêtir, car je ne pouvais point aller voir ma nouvelle rencontre nu. Non pas que je n'apprécierais pas, au contraire, mais le tout n’était pas idoine, en ce moment. Qu’allais-je porter? Un costume! Un complet toujours aussi luxueux qu’à mon habitude. Avec, cependant, des armes et pièges dissimulés sur celui-ci, mais ça, c’est un secret. Donc, j’étais maintenant en pleine possession de mes moyens pour aller titiller le diable!

Il était maintenant le temps de présenter la suite des choses et à la belle kunoichi.  J’avais ordonné à Kichiku, avant cela, de demeurer à l’écart. Il connaissait ma destination et allait intervenir que si je lui donnais le signal ou si il en jugeait nécessaire. Je préférais me le garder en joker bien caché dans ma poche, qui sait quand ça peut devoir servir. Bref, j’étais là, debout à l’accueil, prêt à l’accueillir quand je l’avais enfin aperçu. Sans plus tarder, j’allais donc lui adresser la parole afin d’initier les évènements de cette journée qui s’annonçait des plus prometteuses.

- Ah, mademoiselle, il est d’un plaisir de vous revoir! J’espère que votre nuit a été agréable.  J’ai un plan, en fait, plus une idée, pour attaquer le vif du sujet. Mais avant, j’aimerais entendre le vôtre, je suis curieux. Après nous pourrons aller faire ce pourquoi nous sommes venu ici.

Avais-je débuté, tout simplement. J’avais une très bonne idée de comment procéder, tout en finesse et en ruse, usant de mes talents d’acteurs et de manipulateurs je comptais annihiler ce traître et sa bande. Mais avant tout, je désirais voir ce qu’avais cogité ce jolie minois, car je n’avais aucun doute qu’une idée de génie allait émaner de cette belle tête. Par la suite, j’allais pouvoir foncer, en sa compagnie et laisser le ‘pestacle commencer.

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Un plan. J’allais devoir concevoir un plan. J’étais certes un stratège hors-pair, à ce qu’il paraissait et un manipulateur tout aussi excellent, mais j’étais en terrain inconnu, en zone hostile. En fait non. Du tout. Je suis fourbe. Je connais les règles du jeu et j’aime les contourner. Je n’allais certes pas attaquer à la loyale et me présenter tel un preux chevalier valeureux et noble afin de me livrer à un duel équitable avec messire de mon luc qui avait osait me trahir et s’exiler  dans cette contrée outre-mer. Non, absolument pas. Durant la nuit, pendant que je dormais paisiblement, Kichiku, lui, faisait de la reconnaissance. J’avais une excellente idée de la configuration de l’endroit, du nombre d’homme y siégeant ainsi que des divers points d’entrée et de sortie. Tout cela allait être minutieusement prit en considération afin de les prendre par défaut et ainsi exterminer ces cafards se prenant pour des lions. D’ailleurs, mes estimations que j’avais osé avancer dans le bar, précédemment, qui estimaient qu’au matin venu, la majorité de ses hommes seraient encore chaud au bras de courtisanes s’étaient avérées justes. Les lieux étaient facilement cernables, deux entrées, le minimum légales, deux étages, avec quelques hommes j’aurais pu mettre à feu et à sang cette endroit en moins de temps qu’il ne fallait pour dire le mot ‘’électroencéphalogramme’’. Seul petit hic : nous n’étions que deux. Et non une armée. Certes, à deux, j’étais convaincu que nous n’allions ne faire qu’une bouché de cet homme et de ses sbires.  Cette femme savait manier l’estoc comme une championne et son caractère démontrait une puissance assurément réciproque, et de mon côté, je n’avais nul doute que je pouvais me départir de quiconque tenterait d’attenter à ma vie. Et puis si ça tournait au vinaigre, j’avais ma porte de sortie : Kichiku. Il ne participerait pas directement à ce bain de sang mais il ferait le guet et serait prêt si jamais urgence se présentait. De mon côté, j’allais présenter ma vision des choses à mon éphémère coéquipière. Elle entamait le pas, je la suivais alors, m’expliquant.

- J’ai toujours quelque chose en tête. Durant la nuit, j’ai envoyé le grand gaillard que vous voyez ici. Il a espionné le bastion où se terre notre cible. L’état de leur force? Une quinzaine d’homme. Certes, nous sommes en infériorité, mais la majorité de leur force sont non-pratiquantes des arts shinobis, et de plus, ils sont pour la plupart totalement intoxiqués par l’alcool. Quelques-uns dorment encore au bras de leur conquête. Nous jouons également de l’effet de surprise. Je propose donc que nous en fassions bonne usage. Il y a deux portes permettant d’accéder à l’édifice. Mon ami pourrait en bloquer une avec des moyens bien à lui, et nous, pourrions pénétrer dans la bâtisse afin de faire notre besogne. En condamnant ainsi une des deux uniques sorties, nous pourrions donc nous assurer que personne ne sorte sans être passé par nous, si vous voyez ce que je veux dire. Je suis d’avis que nous avons à gagner en la jouant furtif aussi longtemps que possible. Nous ne devrions pas avoir de difficulté à vaincre les sbires du patron. Cependant, ce patron, faites-y gaffe, ancien Junin, il sait se battre. Ah, et ne me demandez pas pourquoi je sais ça, vous n’auriez pas de réponse. Sur ce, allons-y, ma chère, une belle route nous attend.

C’est ainsi que nous prenions chemin vers ce charmant endroit de perdition que nous allions transformer en abattoir. J’avais déballé mon sac, en partie, j’avais joué quelques cartes, mais toutes judicieusement.  Marchant sous un soleil qui peinait à se lever, à s’extirper de son lit, cela me faisait penser aux hommes que nous allions trucider dans à peine quelques instants. Drôle de comparaison. Une kunoichi et un criminel ‘’main dans la main’’ pour un même boulot, cela aussi était fort amusant, quand on y pensait. Objectif similaire, motivations complètements différentes. Mais au final, le dieu de la mort n’a d’yeux que pour le résultat, non? Tranquillement, nous faisions notre chemin, chacun se préparant comme bon lui semblait pour partir à la ‘’guerre’’. De mon côté, je profitais de la vue. Cette sérénité, ce calme avant la tempête, cela me procurait un grand bien. Dans toutes les formes de prestations qui existaient, c’était avant de monter sur scène que nous éprouvions le plus grand stress, la plus grande appréhension. Ça, c’est ce que j’aimais, je carburais à cela, j’en voulais plus. Je performais sous pression. Je laissais donc mon être s’apaiser et se détendre avant de lui permettre d’exploser et de briller de tous ses feux.

Finalement, nous étions arrivés sur place, sans accroche, sans n’avoir croisé personne, nous étions prêts à frapper. C’est donc ainsi que je m’adressais à ma partenaire, afin de lui dire quelques petits mots avant de lancer l’assaut.

- Comme je suis galant, je vous laisser lancer l’attaque, au moment où vous sonnerez la charge, mon homme s’occupera de sceller l’arrière empêchant quiconque de sortir, nous, nous éliminons tout ce qui bouge là-dedans. Amusons-nous et que cette bataille soit aussi bonne que la boisson d’hier soir. Ah, d’ailleurs, si on réussit, je vous en offrirai une bouteille. Bon allez, trêve de balivernes, il est temps d’y aller.

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