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Une nouvelle rencontre pour un nouveau destin. [Pv: Ohatsu]
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Masakazu Naoki
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Masakazu Naoki
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ft. Ohatsu & Naoki

Une nouvelle rencontre pour un nouveau destin.
La lueur rougeâtre du crépuscule voilait le ciel de Suna, l'air était doux comme si l'environnement ne souhaitait pas ajouter de douleur au cœur déjà bien lourd de ses villageois. J'avais passé la journée en compagnie d'autres victimes à entasser les débris que l'attaque avait provoquée. Les regards étaient vides, chacun y allait de sa pierre pour le bien commun, mais les âmes étaient ternies. L'un d'entre eux s'était arrêté en plein milieu de la journée laissant aller sa peine entre ses mains tuméfiées. Les barrières qui soutiennent notre morale sont faibles. Nul n'allait vers lui pour le réconforter, chacun avait son honneur et tous avaient le droit de s'exprimer comme bon lui semblait. Il n'y avait aucun mépris, mais personne ne souhaitait se risquer à finir dans le même état.

Mes parents étaient allés, comme chaque jour depuis, rendre visite à ma sœur. Je crois qu'ils ne s'en remettront jamais, un enfant ne devrait pas partir avant ses parents. Ils avaient sans nul doute bien plus de courage que je n'en n'aurais jamais. Pas une seule fois je ne pus me résoudre à aller la voir, nos adieux furent tendres, notre promesse de retrouvailles n'était pas pour ce monde ci. Ce sentiment nostalgique me pris à la gorge lorsque j'observais dans un premier temps, d'un air amusé, deux enfants aider à porter des pierres faisant la même circonférence que leurs propres têtes. Les évènements prenaient une tournure d'incertitude pour tous. Plus de Kage, le village rasé de moitié, qui d'autre que les sunajins auraient pu surmonter une telle épreuve ? Un autre homme s'effondrait en sanglot sur ma droite, c'était le boulanger qui fournissait notre auberge en pain. J'appuyais chaleureusement ma main contre son épaule et sans dire un mot je quittais les lieux.

Je me retrouvais alors devant la ruine où étaient réunis tous mes souvenirs d'enfance. Cette auberge qui avait vu une infinité de passage, qui avait cumulé tellement d'amour, de rires, de larmes, de tous les horizons. Je retirais la barrière de sécurité qui m'empêchait de pénétrer chez moi. Les murs noircis par la fumée, deux poutres s'étaient abattues sur le comptoir où ma mère accueillait la clientèle. Les escaliers étaient en pierre, toutes les deux ou trois marches, des éclats avaient fendus la roche. Mon esprit fit alors un tour d'horizon, tout m'apparaissait comme avant l'attaque. Les odeurs de cuisine de mon père, le bruit de fond que les visiteurs faisaient fluctuer à niveau de l'engouement de leurs conversations. Mais surtout ce petit rire angélique de ma défunte petite Tomoe. Je suivais son rire jusque dans sa chambre pour apercevoir contre l'armature de son lit l'instrument qui lui avait permis de s'évader de sa cage dorée. Un Oud que mon père et moi lui avions ramené d'une de nos lointaines expéditions dans le désert. L'homme qui nous l'avait confié était mystérieux, dans sa tribu, cet instrument servait à lier les cœurs des hommes éloignés. Sa forme rappelait celle d'une poire mure. Les inscriptions autour de la caisse de résonance rappelaient les écrits d'un temps oublié, le cordage était doublé sur chaque tonalité pour piquer les harmoniques à chaque frottement de doigt. J'attrapais l'instrument que je mis en bandoulière avant de quitter mon foyer, je posais une dernière caresse contre le mur à côté de la porte d'entrée.

La nuit était tombée, il y avait encore plus de villageois, qu'il n'y avait quelques heures, à s'adonner à la tâche. Je ne réfléchissais pas vraiment à ce que je m'apprêtais à faire, je gravis le monticule de débris pour surplomber la zone sinistrée. Oud à la main, je commençais par jouer quelques gammes pour me dégourdir les doigts. Personne ne prêtait attention à ce léger bruit de fond. Je ratais quelques notes, mais plus mes mouvements étaient rapides, plus ils étaient d'une précision robotique. Je me lançais alors dans d'amples à-coups sur les cordes afin d'amplifier le son de la mélodie favorite de ma petite sœur. Une villageoise tourna son visage vers moi puis tira la manche d'un des travailleurs qui s'arrêta également. Comme une réaction en chaîne, chacun s'octroyait une pause mélodieuse qui allait peut-être nous lier tout à chacun avec ceux que nous avions perdu.

Cette chanson redonna le sourire à quelques-uns, en fit pleurer d'autre, mais tous à notre manière nous ressentîmes l'unité de notre village. La petite foule se clairsemait sonnant le glas de cette journée, une seule shinobi restait là à me fixer. D'un air hautain et taciturne, je pinçais mes lèvres avant de lui lancer.

« Je peux faire quelque chose pour toi ? »


Je repositionnais mon instrument contre mon dos ne détachant pas mon regard de la jeune femme.


Dernière édition par Masakazu Naoki le Sam 4 Juin - 12:27, édité 2 fois
Ohatsu
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Masakazu Naoki

Ohatsu

Une nouvelle rencontre pour un nouveau destin
Suna, village prospère et habité de joie, d’amour et de paix. Endroit de charme où se mêlait la chaleur du soleil et la chaleur humaine. Cette cité de sable aux allures de rêves et contes des milles et unes nuits. Cette image fut bien vite effacée des mémoires pour ne laisser que la désolation d’une place inondée de gravats. Les rues dévastées, les maisons rasées, les villageois effondrés. Voilà à quoi ce résumait le quotidien actuel des habitants de Suna. Je déambulais dans cette atmosphère lourde de tristesse, les gens étaient choqués, abattus et las. Cela faisait quelques jours que l’attaque avait eu lieu, laissant derrière elle un sillon de morts et de destruction. Je n’étais pas là pour protéger le village, une mission m’avait été confiée. Intérieurement, plusieurs sentiments se mêlèrent. La rage, la tristesse, l’impuissance, le dégout mais aussi la générosité, le courage, l’altruisme. Ce fut en observant les gens du village, malgré toutes les horribles choses qui leurs étaient arrivés, ils gardaient cette force de combattre jusqu’au bout. Ils avaient le courage de faire face et la générosité de partager ce qu’il leur restait avec des inconnus. Je les admirais énormément et lorsque je vis une vieille dame perdue seule au milieu de décombres, je m’approchais d’elle pour l’aider.

Le soleil se couchait lentement mais surement, montrant que même lorsque le pire se produit, le temps continue perpétuellement d’avancer. Nous étions, nous humains, à l’image du désert. Des grains de sables perdus dans une immensité encore inconnue. Ce fut sur ces pensées perturbantes que je me dirigeais vers le centre du village. Une foule s’était amassée devant un monticule de gravats et semblait attendre. Puis, je l’entendis. Un son chaud, une mélodie douce et lente, un air mélancolique au début mais qui devint plus rythmé au fil des notes. Cette chanson me toucha, elle reflétait la douleur que Suna avait endurée et, en même temps, les efforts que tout à chacun mettait pour reconstruire notre beau village. Mon visage ne montrait rien mais j’étais ébahie, touchée. Au même titre que les villageois, je me mis sur le côté et me laissais emporter par cette mélodie.

J’avais fermé les yeux pour apprécier encore plus la musique. Plus je l’écoutais, plus je me remémorais des bribes de mon passé. Pas les mauvais, juste les bons souvenirs, ceux en compagnie de mon maitre, ceux que j’affectionnais plus que ma propre existence. Une larme discrète perla de mon œil que j’essuyais rapidement. Je ne montrais plus aucunes émotions depuis qu’IL n’était plus avec moi. Mais celui ou celle qui jouait avait fait naitre en moi ces sentiments profondément enfouis. Je voulais savoir qui il était. Lorsque la dernière note sonna, je rouvris mes yeux et constatais que le soleil avait laissé place à la l’astre lunaire et que la fraicheur de la nuit tombait, me faisant frissonner. La foule se dispersa lentement, silencieusement non sans oublier de remercier le musicien. La vue dégagée, je fus surprise de voir un jeune garçon. N’y montrant rien, je ne cessais de le fixer en pensant que malgré son jeune âge, il venait de vivre une épreuve qu’un enfant ne devrait pas avoir à surmonter. Cependant, il arbora un air hautain pour me demander ce qu’il pouvait faire pour moi. Premièrement vexée, je lui répondis sur le même ton avant de me radoucir.
Non, tu ne peux rien. J’étais juste curieuse de savoir qui maniait si bien un tel instrument. Je suis surprise que pour ton jeune âge tu le maitrises si facilement.
Il continuait de me toiser, me prenant de haut. Je croisais les bras sur ma poitrine et lui demandais.
Pourquoi me toises-tu de cette manière ? A ce que je sache, je ne t’ai fais aucun mal, ni dis une parole déplacée. Je ne suis suspecte en rien alors pourquoi uses-tu d’un ton si froid ?
Je n’avais pas haussé le ton, juste posé une question en toute innocence. Je n’aurais peut-être pas du le fixer de la sorte mais son ton, tranchant, n’avait pas lieu d’être. Nos regards se croisèrent et je le soutenais, plongeant mes iris obsidiennes dans un lac d’émeraudes, pas question de baisser les yeux face à lui.

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Une nouvelle rencontre pour un nouveau destin.
Des lanternes de fortunes plantées sur des piquets qui dessinaient un chemin sécurisé étaient allumées par les dernières personnes quittant les lieux. Le temps était en suspension, après un léger silence qui marquait un arrêt, comme une pause dans ce duel que les deux ninjas se mirent à se juger du regard.

Un instrument quel qu’il soit n’est basé que d’une suite ingénieuse de notion arithmétique associée à un exercice d’agilité. Il n’y avait rien d’exceptionnel pour un garçon de mon âge de savoir en jouer. J’ignorais dans un premier temps son compliment avec cette même arrogance que mes yeux lui portaient. Père serait outré par mon comportement, ce genre de jeux auxquels je m’adonnais avec les inconnues n’étaient pas à son goût et c’est bien des années plus tard que je compris pourquoi. En attendant, je me donnais en spectacle revêtu d’un rôle peut être bien trop lourd à porter pour les épaules d’un jeune homme de mon âge. L’œil vif, je décortiquais mon interlocuteur de la tête au pied. Cette femme me semblait familière, pas à titre d’individu propre, ses yeux en amandes d’un noir profond, ce visage rond en décalage avec un corps solide. Ce fut surtout ses petites lèvres rosées comme légèrement brûlées par le sable qui n’étaient pas commune des citadins de Suna. Bien entendu, les sunajins étaient un peuple du désert, mais pour avoir cette décoloration cutanée, il fallait avoir passé quelques années à errer dans le sable sans abri solide pour lutter contre ce dernier.

Je me laissais alors glisser des gravats pour la rejoindre un étage en dessous. Le chemin improvisé pour circuler n'était pas très stable, encore encombré de quelques débris et de fers rouillés. J'avançais vers elle prenant soin d'enjamber les obstacles, je sentais une aura impressionnante, celle d'un animal sauvage prêt à bondir. Ce n'était pas agressif, je dirais que c'était même naturel. On ne jouait pas dans la même cour, voilà ce que je compris lorsqu'elle entrecroisa ses bras sous sa poitrine. C'est pourquoi je cessais mon jeu dédaigneux pour arborer le masque de la naïveté enfantine. N'imaginez pas que je joue comme ça avec tout le monde, il fallait dire que dans un climat de tension comme celui que nous vivions, les inconnus paraissaient plus que suspects. J'étais méfiant je l'admets, peut-être plus que nécessaire. J'aimais à penser que ma maigre expérience de baroudeur combiné à ma malice pouvait me sortir de bien de mauvais pas. Je mis une main dans ma poche et surélevais l'autre, paume ouverte, pour paraître avenant. Je n'eus pas le temps d'exprimer la moindre pensée qu'elle surenchérissait par une interrogation autour de mes intentions.

Mon père m'avait averti avant notre premier départ en duo qu'une chose était commune à toutes les femmes du monde. C'était cette irrépressible besoin d'avoir le dernier mot et que notre devoir était de leur concéder. J'imaginais en amont que c'était par galanterie, mais ça c'était avant d'être confronté à une horde de kunoichi enragée sur les mers de Kumo. Depuis ce jour, quelque fut le statut d'une demoiselle, elle était avant tout pour moi une dame. Je repris alors depuis le début.

« Vous n'avez nullement besoin d'être surprise, le partage de moments comme celui-ci peuvent paraître plus beau qu'ils ne le sont réellement. »
Je marquais une pause pour souligner que j'allais répondre à ses autres remarques.
« Ma dame, par les temps qui cours nous sommes tous suspect. »
Je regardais son uniforme de Juunin avant d'ajouter.
« Je pensais simplement que des juunins avaient mieux à faire que de rêvasser dans des quartiers comme les nôtres. »

Je ne m'en cachais pas, en y repensant je trouvais que j'avais une sacrée paire en acier trempé pour parler ainsi à un supérieur. Les usages avec la noblesse m'étaient familières, mais je ne manquais pas de piquant. Le plus important était de confirmer mes suspicions non pas d'ordre politique, mais plutôt celles qui titillaient ma curiosité. Je lançais alors ces quelques mots d'une langue dérivée de la nôtre.

Vezh fin saja rhaesheseres vo zigereo adoroon shiqethi..


Cette phrase prononcée avec un accent à couper au couteau, était la devise de la même tribu du désert où l'on m'avait remis le Oud dont je serrais la lanière entre mes doigts. C'était intraduisible, mais dans les grandes lignes cela désignait un leader bien plus puissant sur sa monture que sur son trône. Amusé, j'attendais une réaction de sa part, bien que j'avais déjà une petite idée d'où cela nous mènerait.


Ohatsu
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Masakazu Naoki

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Une nouvelle rencontre pour un nouveau destin
Nous étions contraints d’utiliser des lanternes, bougies ou autres moyens qui se consument pour se frayer un chemin jusqu'à nos maisons de fortune. Les habitants étaient presque tous rentrés et ce qu’il restait des rues se faisaient de plus en plus désert. Dans un petit quartier du centre-ville, je me tenais toujours face à ce jeune effronté qui me tenait tête et ne baissait pas les yeux, suintant d’arrogance. Je ne lui laissais pas le plaisir de gagner, jouant avec lui jusqu’au bout, dans ce jeu idiot et chronophage. Nous aurions pu faire tellement plus de choses utiles comme suivre les villageois au cas où il leur arriverait un désagrément sur le chemin vers les tentes. Mais j’étais autant coupable que lui si ce n’était plus, car mon interlocuteur était enfant, il avait le droit de jouer, mais moi, juunin je n’avais aucune excuse. Tandis que je me perdais dans une myriade de pensées, je ne remarquais pas le jeune musicien me jauger. Mon physique n’avait rien de différent et pourtant il s’attardait sur mon visage, et ce fut à ce moment que je revins dans le monde réel.

Il glissa de son perchoir pour venir se mettre à ma hauteur. Je ne bougeai pas d’un pouce. Dans la forêt, Fukashi m’avait apprit que pour attraper une proie, il fallait la laisser venir à soi. Ce jeune homme n’était pas une proie mais il agissait avec prudence envers moi alors que je ne lui ferais aucun mal, j’avais donc penser qu’agir de la même manière le rassurerait plus facilement. Mes bras sous ma poitrine, je le regardais et patientais, allait-il faire le premier pas ? En effet, mais ce n’était pas ce que à quoi je m’attendais. Me prenant par surprise, il changea de manière radicale, abandonnant son arrogance pour laisser place à un air naïf et puéril. Pensait-il réellement que j’allais croire qu’il faisait semblant ? Son air hautain n’était pas feint, il était presque naturel. Je me rendais compte que les jeunes ninjas étaient devenu plus méfiants mais de là à oublier d’en être insouciant, ça me donnais la nausée. Les enfants n’avaient pas à grandir aussi vite. J’aurais voulu lui épargner ça mais malheureusement, l’Akatsuki leurs avait forcé la main. Montrant patte blanche, le jeune garçon me dit que ma surprise n’avait pas lieu d’être et que des moments comme celui auquel je venais d’assister n’étaient pas grand-chose pour réconforter les cœurs meurtris. Il renchérit en me disant, de manière détournée, qu’il me trouvait suspecte et qu’il pensait justement qu’avec mon statut, j’avais mieux à faire. Il me plaisait, d’une certaine façon, nullement effrayé par mon grade. Il devrait malgré tout apprendre que cela pourrait lui jouer des tours à l’avenir.
Tu sais, je surveille ce quartier alors il est normal que j’y sois. Et puis, par les temps qui courent, pourquoi ne pourrais-je pas partager un peu de ma peine avec les autres habitants en rêvassant d’un mieux sur les airs mélodieux d’un oud. Sous prétexte que je suis juunin, n’ai-je plus le droit d’être humaine et de passer du bon temps ?
Je terminais ma phrase mais il ne m’écoutait pas. J’allais lui faire la remarque avant qu’il ne m’interrompe. Le mot surprise ne fut pas assez fort pour exprimer ce que je ressentis ensuite. Il venait de parler une langue, qui bien que totalement désagréable à l’oreille, me fit l’effet d’une douche froide. Je connaissais l’accent, la saveur des syllabes, la dureté des propos… J’ignorais ce qu’elle voulait dire mais je l’avais déjà entendue, j’avais déjà ouï cette langue. Mais où ? Mes yeux s’étaient écarquillés, j’avais la bouche ouverte, la ressemblance avec un poisson sorti de son bocal fut flagrante et je me repris avant de darder un regard grave sur le jeune garçon.
Que.. Que viens-tu de dire ? Quel est cette langue ? Où l’as-tu entendue ?
Je me sentais perdue, comme lorsque l’on a une idée, un mot, sur le bout de la langue mais qu’il était impossible de l’extraire. Bloquée par une barrière invisible, des sensations diverses, comme des moments que j’avais vécu et en même temps qui ne m’appartenaient pas. Déboussolée, je plongeais mes onyx dans ses émeraudes. Je devais paraitre bien sotte, presque folle à ses yeux mais je voulais en avoir le cœur net. Cependant, ce n’était peut-être pas ce jeune musicien qui allait pouvoir m’en apprendre plus ou, du moins, m’aider à rechercher l’origine des sensations qui m’avaient envahie à l’entente de cette phrase. Je repris contenance et lui lançais un demi sourire d’excuse.
Pardon, je n’aurais pas du crier si fort sur toi, tu n’y es pour rien après tout. Tu as surement du entendre cette phrase de tes parents ou même d’un marchand. Et si je te raccompagnais jusque chez toi ? Il fait nuit noire.
Ne sachant pas s’il faisait ou non partie de la jeune promotion de genins du village, je lui avais proposé cela en toute gentillesse. Je le regardais plus attentivement et ce fut à ce moment là que je distinguais sa plaque au sigle de Suna. Alors comme ça il était ninja ? Cela promettait bien des rebondissements.

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Elle marquait un point c’était indéniable. Les Juunins avait pour mission d’assurer la sécurité du village, et quoi de pire qu’échouer alors qu’on vit pour cette tâche. Comment aurais-je pu comprendre à cette époque qu’il n’y avait rien de plus difficile que de se sentir impuissant, incapable même de protéger ceux que l’on chérissait. En fait, je le savais mais j’étais surement trop jeune, manquais trop d’empathie ou était tout simplement trop égoïste pour l’accepter. Je savais au fond de moi que j’avais été trop dur avec elle et que ma puérilité l’avait peut-être blessée. Une question m’interloquait dans sa réponse. Lorsqu’on est shinobi sommes-nous encore humain ? Anatomiquement oui, mais les conditions de nos vies ne nous permettent peut-être pas de se laisser aller à trop de faiblesse. Cette pensée me figea quelques secondes, je souhaitais vivre pour moi et nul autre. Je fis mine de ne rien entendre, elle surenchérissait par une succession de questions au sujet de la langue que je venais parler. Son air était grave, comme si je l’avais piquée au vif.

« Je… »

Ses yeux corbeau plongés dans les miens criaient une lourde détresse, mon accent était peut-être un peu usé ?  Ou bien l’avais-je insultée ? Il me semblait que c’était une simple salutation qu’on lançait à des interlocuteurs qui partageaient nos valeurs. J’en conclus qu’elle-même ne savait pas vraiment où je voulais en venir. Le temps qui s’écoulait durant ma réflexion décrispait peu à peu son visage, elle pinçait ses lèvres en un léger sourire, le regard désolé.

Mon égo était mis à mal, elle me prenait pour un simple enfant qui parlait de choses qui le dépassaient pour se donner de l’importance. Je n’avais rien à prouver, encore moins à une inconnue. Mon regard se fermait à mon tour. J’empoignais du sable à même le sol le laissant s’écouler peu à peu de ma main emporté par l’air de la nuit.

« Ce sable partage la même terre, mais pourtant certains grains iront plus loin, portés par le même vent. »

Cette allégorie était une simple façon de lui expliquer que je n’étais pas qu’un gosse parmi les autres et que comme tout à chacun mon parcours n’appartenait qu’à moi. Mes yeux s’adoucirent pour afficher un sourire béat. En même temps, j’étais contradictoire, puisque j’essayais tant bien que mal de prouver mon individualité à une inconnue. Notre rencontre n’était surement pas due au hasard non plus et j’étais loin d’être dans l’erreur.

Elle m’avait proposé de me raccompagner chez moi, mais je n’en avais plus. Je pris le taureau par les cornes en ouvrant la marche vers les quartiers résidentiels. Exhibant mon biceps, admettons le, plutôt faiblard pour lui signaler que je prenais les devants.

« Cette fois c’est toi que l’on va escorter ma petite dame… Dame comment d’ailleurs ? »

On en avait même oublié les conventions habituelles. Je tournais les talons vers elle, le buste penché en avant, le regard curieux scrutant à nouveau ma compagnie d’une nuit. Il y avait longtemps que je ne m’étais pas intéressé à un compatriote, l’ambiance se prêtait plus à faire son deuil auprès de ceux qui nous restaient. J’oubliais même la politesse…

« Moi c’est Masakazuu Naoki, Genin de ce village. »

J’attendais une simple réponse avant de reprendre la marche, son caractère me rappelait un peu celui de ma sœur et des rapports que l’on entretenait lorsque nous étions plus jeunes.
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Masakazu Naoki

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Une nouvelle rencontre pour un nouveau destin
La poignée de sable qu’il avait prise dans sa main et la phrase qui accompagnait son geste s’était imprimée dans mon esprit. Il était loin d’avoir tort, parmi tous les humains, qu’ils soient ninjas ou villageois, chacun avaient les moyens de choisir leur destin, il n’était pas immuable. J’avais pris le temps de repenser à sa phrase qui tournait en boucle dans ma tête. Ce petit avait le don de me marquer, que ce soit par sa musique ou ses réflexions. Il devait avoir une certaines intelligence mais surtout une certaine maturité acquise par son expérience, aussi maigre soit-elle, mais surtout exacerbée par le désastre qui s’était produit il y avait de cela quelques jours à peine.

Je lui avais gentiment proposé de le raccompagner jusque chez lui. Enfin, surtout la tente qui lui servait à lui et sa famille de s’abriter en ces jours sombres. La nuit continuait d’avancer, et les rues désertes rendaient l’atmosphère lugubre. Heureusement, le jeune homme prit la parole et ce qu’il dit m’arracha un sourire. C’était lui qui voulait me raccompagner. Je n’osais pas luis dire que mes appartements étaient inutilisables et que je dormais soit à la belle étoiles, soit je ne dormais pas et continuais mes rondes de surveillance du quartier résidentiel. Mais je ne souhaitais pas briser sa confiance masculine et je lui permis de me raccompagner, prétextant habiter dans le quartier aménagés. Puis il me demanda mon nom en m’appelant dame. Je n’avais rien d’une dame, excepté le corps mais il n’était pour moi que mon objet de travail. Ce fut donc avec un léger gloussement que je lui répondis.
Dame ? Je n’ai rien d’une dame, crois-moi !! Tu peux m’appeler Ohatsu... Juste Ohatsu.  
Je m’arrêtais là, après tout j’ignorais moi-même mon nom de famille. Je n’étais pas triste, bien au contraire, lorsque je prononçais ce nom, j’en étais fière. Il était le signe que quelqu’un m’avait accepté, m’avait même peut-être aimé dans une certaine mesure et avait pris la peine de me donner un pseudonyme. Je lui en serais toujours reconnaissante. Lorsque je posais mon regard sur le jeune homme, il était penché vers moi et attendait, une lueur curieuse dans les yeux. Puis il se présenta comme étant Masakazu Naoki, genin de Suna. Un genin donc, comme je m’y attendais. Il y avait peu de jeunes ninjas dans le village et je m’interrogeais sur ses capacités et son niveau. Mais cela n’avait aucune importance à l’instant présent. Je profitais juste d’être en bonne compagnie et appréciais le moment malgré la fraicheur qui glissait sur ma peau et l’humidité qui imbibait mes vêtements, les rendant froids. Je frissonnais, et mon soupir forma un nuage de vapeur lorsqu’il franchi mes lèvres.

Malaxant mon chakra, je fis apparaitre une petite flamme au creux de ma main. La chaleur qui s’en dégagea me réchauffait et j’en fus heureuse. De plus, la luminosité qu’offrait le feu nous permettait de garder un contact visuel. La lueur rougeâtre dansait sur son visage et les ombres qui apparurent donnèrent l’impression qu’il affichait un air grave, presque triste. Mais je devais surement me tromper car la seconde d’après, il avait retrouvé son petit sourire. Je m’avançais doucement vers lui et le dépassais pour entamer la marche jusqu’aux tentes d’appoints. Je vérifiais qu’il me suivait bien et continuais la conversation.
Alors comme ça tu es genin hein ? As-tu déjà effectué des missions ?
La conversation banale, je ne savais pas comment accrocher mon interlocuteur. Je n’avais que peu de contact, juste quelques coéquipiers juunins mais cela restait purement professionnel. Il y avait peu de personnes partageant mon quotidien pour ne pas dire aucunes. J’étais une solitaire et cela m’handicapait réellement dans mes relations sociales quasi inexistantes. Mon inexpérience était flagrante et je me tus, me murant dans un silence gêné. J’espérais sincèrement qu’il ne me répondrait pas avec une réponse fermée, sinon nous allions faire un long trajet où seuls les bruits environnants se feraient entendre.

Nous avancions doucement mais le chemin était agréable aux côtés de ce garçon. Je me sentais redevenir plus jeune, insouciante du danger à ne penser à rien d’autre que l’apaisement procuré par ce moment. Je ne voulais pas aborder le sujet de l’attaque, il avait peut-être subit un traumatisme et lui en parler n’aurait fait que le plonger dans les abîmes de la tristesse. Les regrets que j’éprouvais m’empêchaient de lancer la conversation. Je lui laissais le dur rôle de relancer la discussion.


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