Voici donc ce qu'était devenu l'élite du monde shinobi. Tout comme le clan déchu qu'il représentait, le possesseur des Sharingans était comme usé par le temps. Son visage décharné faisait penser à une relique trop vielle. Il avait la classe des Uchihas, mais il portait avec lui la chute pitoyable de ce clan légendaire. Autrefois au sommet du monde Shinobis, ils n'étaient plus que trois, et j'avais l'honneur, ou la malchance, d'en avoir un comme adversaire.
Évidemment, les pupilles rougeâtres firent un bel effet dans le public, il faut dire que le Sharingan était teinté de mystère, et malgré mes nombreuses années, j'ignorais encore son fonctionnement.

Comme on pouvait s'y attendre d'un criminel de rang S, Tobi navigua sans aucune difficulté à travers mes attaques. Il se débarrassa aisément de mon clone, et voila qu'il s’apprêtait à m'assaillir. Sans blague petit... il te faudra plus qu'une pluie de flamme pour en finir avec moi . D'un bond sur le côté, j'esquivai le gros de l'attaque, tandis que trois shurikens balancés suffirent à dévier les quelques projectiles enflammées que je n'avais su esquivé. Déjà j’entamai une course, sortant un Kunai en vue de mon prochain assaut.

De la foudre? Oui, au moment même ou mon adversaire lança sa piètre contre-attaque, deux lances de foudres apparurent dans son dos. Un masque blanc, mon masque s'était faufilé jusqu'à l'angle mort de ce jeunot. Attiré par un ennemi distrait, il l'attaqua en traitre. Tout comme la dague mortelle de l'assassin aguerri, ces flèches divines sortirent de nul part, filant vers un ennemi qui ne pouvait les voir, vaisseaux funestes de ma toute puissance.
Caché par la terre, je n'avais toujours pas bougé de ma brume salvatrice. Oui, j'étais resté là tout ce temps, riant intérieurement en pensant à mon piège plutôt habile. Mon masque retourna dans le sol aussi furtivement qu'il en était sorti, mais il s'était détaché de moi.

Cela faisait longtemps que je n'avais pas du user autant d'astuces face à un adversaire, mais tout comme moi, l'héritage de ce jeune homme portait plus d'un siècle d'histoire. Il était temps qu'il s'en montre digne. 

Spoiler:

Moi qui pensait avoir tout vu, quelle arrogance. Je venais de commettre une des plus grandes erreurs : sous-estimer mon adversaire. Les Uchihas ont toujours été de grands maîtres du ninjutsu, disposant de techniques brisant les lois du temps et de l'espace, pourtant je n'avais jamais rien vu de tel.
La foudre toucha bien le jeune homme, mais elle ne fit que l'effleurer, pour finalement passer au travers. Il en fallait beaucoup pour me surprendre, et rien que pour cela, mon collègue méritait mon respect. Cependant je ne comptais pas m'arrêter là, et j'étais bien décider à comprendre cette technique.
Là où il devait seulement faire diversion, mon clone se mit à agir étrangement. Je n'eus pas le temps de comprendre ce qu'il se passait. Je sentis simplement mon cœur expatrier s'agiter, puis je constatai l'énorme explosion.

La poussière recouvrit la scène, tout le monde retenait sa respiration, mais moi je savais déjà. J'avais confiance en mes montres personnels, après tout ils étaient des extensions de moi-même. Mon masque avait stoppé sa descente au moment même ou mon clone avait perdu la boule, et constatant que l'ennemi pénétrait aussi dans le monde souterrain, il s'en éloigna. Et oui, mes bébés savaient faire preuve d'initiative. Profitant de l'étrange chose qui composait son corps, mon fils de foudre s'envola, esquivant ainsi le plus gros de l'explosion. Enfin, plutôt qu'une masse ombreuse, il ressemblait désormais à un gruyère, son corps ayant été déchiré par le souffle de ce cataclysme.
Toutefois même s'il était mal en point, il était en vie, et déjà les trous se rebouchaient d'eux même, donnant du sens à ma réputation d'immortel.

Seulement le combat n'était point terminé. La poussière retombait peu à peu, dévoilant au monde mon véritable visage. Oui, j'avais lâché les chiens, appelant à la rescousse mes funestes guetteurs. L'un se trouvait déjà au Nord, il était le Faiseur de foudre. Deux autres s'étaient joints à la fête, l'un à l'Est, et l'autre montant fidèlement la garde auprès de son maître.
Et oui, les quatre cavaliers de l'Apocalypse avaient pris leur position. J'étais le seul au sol, mais je n'avais pas besoin de voler, bien au contraire. Mon corps, ma maîtrise, mon art du combat, tout cela faisait de moi une arme bien plus fine que mes chiens ténébreux. Nous étions donc tous là, j'attendais le moment idéal pour t'attaquer, couvert par trois démons aux aguets, attendant eux aussi la moindre erreur pour porter le coup fatal.

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Cela faisait presque cent ans, un siècle que j'arpentais les champs de bataille, accompagné de ma très précieuse armée. Certain pensait à tord que mes monstres noirâtres étaient de simples chiens, des extensions de moi-même incapables de réfléchir... quelle erreur. Mes monstruosités étaient aux abois, guettant la moindre occasion, analysant d'eux même les mouvements de l'ennemi, et capables à n'importe quel moment de réagir à cela. Il ne s'agissait pas d'un simple un contre un, mon pauvre ennemi affrontait en ce moment quatre shinobis aguerris, enrichis par des années de bataille, dont la synchronisation et la complicité frôlaient la perfection.
Aussi il était presque drôle de voir ses piètres ruses, car si je ne m'attendais pas à sa vitesse, c'était presque une évidence qu'il s'en prendrait à mon clone. Un de mes enfants avait d’ors et déjà pris position, et s'il n'eut malheureusement pas le temps d'agir avant la création de la barrière, il réussit toutefois à se rendre utile. Un jet d'eau diablement concentré s'échappa de sa bouche, filant vers Tobi au moment même ou ce dernier déployait son étrange marécage. Évidemment, le masque d'eau ne lâchait pas sa cible, maintenant son "laser" aqueux en la poursuivant.
J'avais déjà vu ses étranges capacités défensives, et il était temps qu'il démontre l'étendue de son talent. Après tout, si même encerclé il s'offrait le luxe d'une si longue offensive, c'est qu'il avait confiance en lui. Ceci dit maîtrisait-il réellement la dématérialisation? Mon éclair l'avait tout de même effleuré avant de passer au travers, preuve que aussi puissante soit-elle, cette technique n'était pas infaillible.

Inutile de tergiverser, il m'avait trouvé. De toute évidence, ses yeux pouvaient percer à travers brume et poussière. Ceci dit, une attaque aussi grande pour une cible aussi petite montrait que monsieur n'était pas sûr de son coup, le sharingan aurait-il du mal à scruter le sol? Quoiqu'il en soit, maître du doton, je ne craignais pas pareil assaut. De rapides mudras et la terre devint mon allié, un cube salvateur s’éleva au dessus de ce marécage, me plaçant or d'atteinte de cette mélasse. Sentant l'appel de son maître, mon masque de foudre, usant de toute sa célérité volait déjà à ma rencontre, si bien qu'il fut à mes côtés presque à la fin de mon astucieuse esquive. J'empruntais moi aussi la voie des airs, chevauchant une bien funeste monture.

Ma proie était donc de nouveau encerclée, pris en tenaille entre l'eau d'un côté, et la foudre de l'autre. J'étais moi-même présent, Dieu du ciel, prêt à abattre mon courroux sur mon ennemi.
   

   

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Encore une fois, j'eus le loisir de profiter de cette étrange esquive. Il n'y avait aucun doute, sur le fait qu'il pouvait activer cette technique en un temps minime, car il eut quand même le temps de me contrer avant de le faire. Diable, il était rapide, et malgré toute ma science, je n'avais pas prévu qu'on me renvoie ma technique!
Le dalle de pierre fut ravalée aussi vite qu'il était apparue, me faisant pour le coup perdre l'équilibre. J'étais surpris, certes, mais je repris bien vite mon sang froid. Déjà mon ennemi fonçait sur moi, et je savais que mon monstre de foudre, malgré sa célérité, arriverait trop tard pour que je m'y agrippe. Je chutai donc, rencontrant le cadeau enflammé de ce cher Uchiha. Était-ce la fin? La bonne blague

De l'eau? Oui, un mur d'eau s'était interposé, étouffant ces flammes trop hargneuses. En réalité ce n'était pas qu'un simple mur, mais un véritable rempart qui se dressa entre nous. Une tornade salvatrice s'était formée autour de moi. Véritable dragon en quête des étoiles, elle s'élevait en rempart divin, clamant par son immensité la différence entre l'essai, et la véritable maîtrise. Qu'avais-je à craindre de quelques étincelles lorsque je pouvais créer tout cela? Il faudra plus qu'un briquet pour me vaincre jeune homme, il te faudra un volcan.
La force du courant avait également creusé la terre autour de moi, chassant cette boue crasseuse de mon entourage. Le déchaînement ne s'arrêta pas, puisque la colonne gigantesque se mua un véritable raz de marée.. Puissante, insolente, indomptable, cette masse aqueuse avala ce maigre rocher, s'écrasant contre lui avec le poids d'un océan déchaîné.

Comme à l'accoutumée, mes masques avaient bien réagi. Mon "dragon" de foudre avait continué sa course à mes côtés, et quand je terminai ma contre attaque je n'eus qu'à projeter mon bras, l'allongeant grâce à mes fils afin d'agripper ma monture, pour finalement prendre place sur ce curieux destrier.
Mon autre enfant l'avait tout simplement contourné, prêt à attaquer l'Uchiha dès que ce dernier montrerait le bout de son nez. Moi même je me trouvais un peu plus loin, poser sur ma monstruosité ailé, je suivais l'action de suffisamment loin pour avoir le temps de voir les choses venir, et de réagir en conséquence.

"Et ben, il est triste de voir ce qu'est devenu une si grande lignée. C'est donc là tout ce que tu peux faire Uchiha?"

Quoi? N'avais-je pas depuis le début habilement placer mes pions? N'avais-je pas, un par un, déchiré les cartes de mon adversaire, démontrant lentement mais surement toute l'étendue de ma supériorité? Kakuzu ne faisait pas partie des noms scandés par les légendes, mais qu'avais-je à envier à tous ces cadavres? Senjus et Uchihas, Kaguya ou Épéistes, ils croupissaient dans un cimeterre, alors que moi j'étais toujours là.
J'avais vaincu le plus grand ennemi de l'homme : Le temps. Pouvait-on seulement imaginer, qu'après avoir soumis un titan, j'allais m'incliner face à un insecte?

Forget your dreams boy, because I am a Motherfucking BEAST!
 

 

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