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Cérémonie    Mar 17 Nov - 0:06

Ceremonie
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Le pays de l’Herbe vivait de commerce, avantagé par sa position géographique, il faisait le croisement de nombreuses routes commerciales, reliant les pays de la Terre, du Feu et du Vent. Sa capitale ne s’éteignait jamais et animait de nombreux festivals pour attirer le voyageur. Les autochtones jouissaient d’une terre riche, d’une faune et d’une flore très diversifiés, de beaucoup de forêts, de champs d’herbes immenses et de paysages souterrains relevant de la fiction. Kusa faisait somme toute défaut d’une réelle défense militaire, mais il apparaît que la population nourrit une haine envers les shinobis depuis la meurtrière troisième grande guerre. Cet affrontement entre deux états p uissants retira beaucoup de parents à leurs enfants, raison pour laquelle cette nuit-là, affecté de la même façon, le Goomoonryong se tenait près du village de Kusa à la recherche de réponses.

Un gigantesque temple se dressait au sommet d’une côté à faible pente, construit et placé de façon à ce que depuis la capitale, en contre bas, il donne l’impression de se confonde avec la pleine lune et puisse rendre visible certains détails de sa structure, une silhouette noir dans un rond blanc, un spectacle plutôt agréable à voir. La végétation aussi dense soit-elle ne réussit pas à couvrir la lumière des centaines de bougies allumées à l’occasion d’un hommage rendu aux hommes tués injustement pendant la dernière guerre shinobi. Chun-woo s’y était rendu dans l’idée de trouver le nom de ses parents écrit quelques parts, mais le monument n’affichait rien sinon des gravures typiques du pays représentant la cruauté d’un ninja.

En entrant dans le village de Kusa, Chun-woo considéra l’ambiance festive qui y régnait. Les couleurs chaudes prédominaient, le jaune, le rouge et l’orangé surtout ! Les rues s’éclairaient avec des lanternes de papiers accrochés dans les airs grâce à des fils attachés entre le toit des demeures. Difficile de se frayer un chemin avec tout ce monde ! Il fallait d’autant plus faire attention que des hommes en costume traditionnel effectuaient quelques acrobaties avant de cracher des flammes. De ce côté-ci, dans cette rue, des acteurs jouaient le rôle de shinobis et de villageois dans une pièce de théâtre surement faite dans le but de nourrir la haine contre les ninjas, mais force il était d’admettre qu’ils se révélaient être très drôle. Sur cette grande place, un énorme dragon fait de cartons et de soies slalomait entre les gens, dirigé par plusieurs personnes dont les jambes dépassaient du long déguisement. Chun-woo, peut habituer à ce genre d’ambiance, décida de remettre à plus tard la recherche d’une chambre d’hôtel et entreprit de trouver un endroit où se poser.

Mais avant tout, il s’offrit une bouteille de sake et estimait pouvoir mériter de se détendre, suite à quoi il s’installa sur le toit d’une des maisons qui entouraient la grande place où se dérouler sans doute le plus gros de la fête. Accroupi, se servant de ses genoux comme accoudoirs, bouteille dans une main, cigarette dans l’autre, toujours vêtu de son costume, le Goomoonryong était plutôt satisfait de ce début de soirée.



Dernière édition par Goomoonryong le Mar 17 Nov - 12:02, édité 1 fois
Kayaba Akihiko
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Re: Cérémonie    Mar 17 Nov - 2:01


❝Chun-Woo X Akihiko

    ♡ Cérémonie


En ces temps paisibles, il était tout à fait compréhensible et honorable de vouloir garder des relations saines avec les autres pays peuplant notre chère Mère. Il ne fallait, cependant, pas tomber dans l’ignorance et l’oubli, l’incommodité et la bêtise, la soumission et la dépendance. Mon nindô n’était pas « L’individualisme » pour rien et le Sandaime Kazekage l’avait parfaitement compris. Je n’étais pour aucune alliance, quelle qu’elle soit. Peu importe la forme, la taille, l’enjeu, le dessein… J’étais totalement contre. Comment prouver un jour notre suprématie en allant quémander providence au premier venu ?! Gaara n’avait pas encore assimilé cet aspect et avait une fâcheuse tendance à invoquer des alliés sortis de nulle part sans crier gare. Cela avait le don de m’exaspérer mais je ne le montrais en aucune mesure. Je ne montrais rien, après tout. A quoi bon extérioriser ses sentiments si ce n’était pour présenter ses faiblesses et se faire poignarder à la première occasion venue ? C’était du masochisme pur et simple. Heureusement pour moi, j’avais développé une faculté m’aidant à louvoyer n’importe quel interlocuteur ou n’importe quelle bonne gens tentant de m’approcher. J’étais changeant, fourbe, manipulateur… Et je n’avais d’autres choix que d’agir ainsi. Il me le fallait pour que je puisse me battre à mon maximum. Je n’avais d’autre choix que d’abuser des personnes qui me suivaient tous les jours. Biaisant ainsi la vue que chacun d’eux portait sur moi, je pouvais agir et faire d’eux ce que je voulais. 

Le Kazekage actuel ne dérogeait en rien à la règle. Son esprit simple était depuis longtemps confiné aux creux de mes griffes volatiles, épurées de toute reconnaissance, aseptisées contre toute forme de connivence. Libres. J’étais libre. Cette progéniture ailée que l’on appelait solitude – non pas au sens péjoratif du terme – ou encore individualité était affranchie de toutes ces néfastes contraintes fixées dans le but de se faire aider. Celle-ci volait à ailes déployées, narguant tous ces corbeaux rodant autour de la grâce colombe qui ne demandait qu’à perdurer dans son humble nid, cloître qui ne demandait qu’à vivre éternellement, ne laissant plus que la paix planer au-dessus de cet angélique oiseau. Pas l’ombre d’un nuage, d’un zéphyr ne lambinait aux abords de notre chère Individualité. Aussi souple que sévère, celle-ci me guidait vers des cieux plus sains, plus abordables, plus viables, plus sereins. En son sein se trouvaient moult règles qui, respectées, régissaient un tout autre monde dans lequel personne n’avait besoin d’aide, pas une seule âme ne cherchait à obtenir quelque chose d’autrui pour ensuite lui fendre l’âme, le cœur, le corps par un coup bas et perfide, insidieux. Cette aristocratie se permettait, par pure coquinerie, de satiriser nos pauvres esprits, rancœurs, de par ses railleries innocentes. 

Sabaku no Gaara était étriqué. Plus que je ne le pensais. Cela faisait maintenant de pléthoriques années que je le servais, que mon esprit était voué à son âme et que mon statut était plus important que n’importe quel autre. Même le bras-droit ne posséderait jamais l’influence que je peux avoir sur ces dirigeants, peu importe lequel. Bien sûr, tout le peuple était plongé à jamais dans ces eaux troubles de l’ignorance et de l’incongru. Personne ne devait pouvoir mettre la main sur notre Corne de Brume qui nous permettait de nous exempter de tout règlement de compte avec quiconque appartenant à la plèbe, bien que celle-ci soit on ne peut plus vulgaire et commune. 
Malheureusement, la guerre avait beau être momentanément tapie dans l'ombre, les traces laissées par ses éparses et fantomatiques pas étaient encore visibles. De nombreux pays étaient encore gravés par ces tatouages sanglants dont les cicatrices étaient encore vives. C'était actuellement le cas pour Kusa no Kuni qui haïssait les Shinobi au plus haut point pour avoir fait de leur fief une arène salvatrice de laquelle est né un bien triste tableau. Il s'agissait hélas du berceau notoire de nombreuses funérailles, dont une qui me concerna durant de longues années – et qui me concerne encore actuellement. Cette terre avait marqué la fin du règne magistral d'un bon, grand et fort Kazekage. Le père de l'actuel.
Cette légende fut mon mentor durant de longues années et fut longuement considérant comme le sauveur de ce qui s'apparentait à ma famille. Bien que celle-ci n'était pas mienne, biologiquement parlant, elle ne comptait pas moins pour moi. Ils m'avaient recueilli alors que je fuyais le dangereux laboratoire de mon père. C'est également grâce à elle que je rencontrai mon meilleur ami ainsi que ma malheureuse défunte fiancée. Cela faisait déjà treize ans que son corps avait été retrouvé, abandonné de son âme, gisant dans son propre sang. C'est ce jour-là qu le cauchemar commença. Une longue décennie à renier mes sentiments, à intérioriser tout ce que je pouvais ressentir. Je ne cédais jamais en public, ne montrais rien. Je fus comme obligé de porter différents masques, allant de la joie à l'indifférence. Éprouver un quelconque sentiment? Pourquoi faire? Je vous le demande. Les sentiments sont inutiles, n'est-ce pas? Vous devez les garder pour vous et vous lâcher lorsque vous êtes seuls. Personne ne doit vous voir pleurer. Voilà ce que les plus étriqués pensent. Mais je ne suis pas ainsi. Si je suis ainsi, c'est à cause de toutes ces années passées à me cacher pour que rien ne paraisse. Ma position me l'obligeait également. En tant que Haut-Conseiller, je ne devais montrer aucune faille. Autrement, comment gouverner avec une main de fer? Vous qui êtes aux cieux et avez gouverné Suna comme jamais, je m'en remets à vous.

Revenons-en à Kusa no Gakure. Hormis la réputation de cimetière vivant et géant, il s'agit également d'un énorme point de passage de marchands et autres trafiquants plus ou moins légaux où sont nés de nombreux festivaux. J'avais pour habitude de m'y rendre une fois par an lors d'une de leurs cérémonies afin de rendre hommage à mon chef, ami et mentor. Sur une haute colline se trouvait une stèle sur laquelle étaient gravés moult sobriquets appartenant aussi bien à des Iwajin qu'à des Sunajins ; des héros tous tombés au combat de la Troisième Grande Guerre. Bien évidemment, tous n'étaient pas présents, les pertes à déplorer étant trop nombreuses. C'est pourquoi il n'y avait que les plus grands, dont celui de mon aîné.
Comme chaque automne depuis son décès, je me rendais auprès de Sabaku no Gaara afin de prendre quelques jours de congés à cette période afin de rendre hommage. Il comprenait parfaitement la situation et enviait presque mon statut de Haut-Conseiller. Cela me permettait d'être très important sans avoir toutes les responsabilités qu'un Kage ou un Bras Droit pouvaient avoir. Bien entendu, je devais m'y rendre toujours accompagné d'une escouade que je connaissais très bien. Tous étaient chargés de ma protection mais je ne les considérais pas comme de vulgaires armes. Je m'étais toujours comporté amicalement avec eux afin de dissiper la méfiance présente au plus profond d'eux. Évidemment, il ne s'agissait que d'un jeu d'acteur fort bien mené, comme chacune de mes interactions avec n'importe qui. Excepté Hakaze et... Aika-chan. Hakaze étant l'exception confirmant la règle. Mais notre lien est... particulier. Le commun des mortels ne peut le comprendre.

Après quelques temps de voyage réguliers, je finis par arriver à destination. Le crépuscule venait de s'installer au même titre que les différents stands et autres activités tels que les cracheurs de feu (sans chakra!) et autres danseuses au ventre dénudé, les poignets accompagnés de foulards flottant au gré de leurs gestes amples et calculés de manière à créer un spectacle sans pareil. Différentes tables étaient installées ci et là, permettant à quiconque de s'asseoir, commander une collation et de repartir danser ou faire de nouvelles connaissances. Les qualités propres à un festival en somme!
Après avoir fait un petit tour de voisinage comme le dit l'adage, je gravis le faible dénivelé de la colline afin de me rentre devant le temple où étaient présents les noms des défunts de ce terrible massacre. A genoux, je posai ma besace à mes côtés et sortis deux cierges ainsi qu'un cadre. Je vous laisse deviner de qui il s'agissait. Je fermai ensuite les yeux et ne dis mot l'espace de quelques minutes. Le temps de me recueillir. Seul, je pouvais laisser couler ces quelques petites larmes le long de mes joues pour qu'enfin elles se meurent aux coins de mes lèvres. Des larmes aussi éphémères que ces moments où je pouvais être moi-même... A condition que je sache encore ce que cela signifiait.

Mon devoir fait, je rangeais mes affaires et repris mon sac en toile dans lequel se trouvait également mon bandeau, objet métallique reflétant mon affiliation au village de Suna. Je descendis cette mortuaire colline et m’installai devant ces belles danseuses l'espace de quelques instants. Les voir aussi souriantes me faisait du bien, d'autant plus que la présence féminine m'apportait parfois un peu de réconfort. Après avoir profité du spectacle et en ayant séduit une sans le vouloir – vraiment! - je me rendis en direction d'une serveuse et commanda une simple bouteille de saké. Tirant la révérence et lui offrant un humble baise-main, je me retirai de la foule et partis en direction des quelques demeures qui bordaient le théâtre de ce festival. C'est à ce moment que je remarquai une présence. Peu de personnes s'amusaient à s'installer sur ces plate-formes élevées. Il s'agissait probablement d'un Ninja. Mais je n'étais pas méfiant, je n'avais nul besoin de masquer ma présence, d'autant que mon escouade n'était jamais loin. Je me décidai finalement de rejoindre cette personne. Une fois sur le toit, je pus mieux le voir, du moins vaguement. Il faisait sombre et nous étions plutôt loin des quelques éclairages basiques qui faisaient le charme de cet événement. L'homme était à peu près aussi musclé que moi mais possédait une chevelure bien moins imposante. Une cigarette en bouche, il avait également commandé une bouteille de saké. La mine enfouie derrière ses genoux, il ne semblait guère joyeux. Peut-être était-il également venu se recueillir au pied de cet édifice. En homme bien éduqué, je n'allais pas me montrer indiscret et allais plutôt jouer la carte de la sympathie.

« Bien le bonsoir, jeune ami. Puis-je me joindre à vos côtés en cette chaleureuse soirée ? » Lui demandai-je en souriant de manière bienveillante. N'attendant pas spécialement de réponse, je me mis assis à ses côtés et remarquai le paquet présent non loin. Le regardant, je ne pus m'empêcher de lui en demander une. Tisser des liens ne me ferait pas de mal. Certes, mon Nindô est « L'individualisme » mais cela ne m'empêche pas pour autant de sympathiser avec des inconnus, bien au contraire. Je n'attendrai jamais rien d'eux, là est la différence. « Je dois bien vous avouer que je suis quelque peu tête en l'air... » Avouai-je d'une voix à moitié gênée. « Serait-il possible de vous en prendre une ? A charge de revanche, bien entendu! » Lui demandai-je avant de lui assurer sereinement. « Oh et appelez-moi Akihiko. Enchanté ! » Me présentai-je finalement pour conclure.

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Re: Cérémonie    Mar 17 Nov - 16:57



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« Bien le bonsoir, jeune ami. Puis-je me joindre à vos côtés en cette chaleureuse soirée ? »

Chun-woo ne l’entendit même pas arriver, probablement un effet de l’alcool, il se retourna et considéra l’homme plutôt grand qui l’avait interpellé. Une longue chevelure blonde, des yeux bleus ciels, une tenue plutôt classe, ce gars respectait plutôt bien les codes de l’élégance que le Goomoonryong se fixait à lui-même. Ce dernier, qui s’attendait naturellement à ce que l’inconnu prenne place à ses côtés, ne répondit pas et redirigea son intention vers la place où se déroulaient les festivités. Ainsi préférait-il les interactions entre deux hommes, dans le calme, un silence qui remplace efficacement une conversation inutile, vecteur de préjugés et d’opinions contribuant à l’ignorance et l’opiniâtreté d’hommes suffisamment stupide pour croire en un bonheur qui n’existe pas.

Malheureusement, l’invité de son bout de toit confortable ne semblait pas de cet avis.

« Je dois bien vous avouer que je suis quelque peu tête en l'air ... Serait-il possible de vous en prendre une ? A charge de revanche, bien entendu ! Oh et appelez-moi Akihiko. Enchanté ! »

Chun-woo avala une gorgée de sa bouteille de sake et la posa au sol. Il poussa un soupir discret,  témoin de son désarroi et coinça sa cigarette dans un coin sa bouche. Il justifiait sa réaction car il n’aimait pas l’idée d’être suffisamment vieux pour être vouvoyer. Toujours le regard fixé sur la foule, il entreprit de lui répondre

« Akihiko ! »

Répéta-t-il sur un ton fort comme pour attirer toute son intention sur sa voix. Il se retourna, lui tendant une cigarette coincé entre deux de ses doigts et il installa son regard dans les yeux azurés du jeune garçon.

« Tu parles trop. »

Affirma-t-il. Il ne se douta pas un seul instant, de par ses traits très juvéniles, qu’il était en réalité plus vieux que lui. Aussi ses paroles se voulaient-elles sec, il n’avait pourtant pas l’intention de le faire partir ou de lui faire comprendre qu’il ne voulait pas être accompagné. Akihiko entama cette rencontre en considérant Chun-woo comme son « jeune ami », ce dernier se permit donc de lui parler comme s’il s’agissait d’un ami de longue date.

Pour ne pas rendre le silence gênant et dans le but de mettre Akihiko à l’aise - si tant est qu’il en avait quelque chose à faire- le Goomoonryong montra d’une main ouverte une place juste à côté de lui, comme une invitation à s’assoir. Au même moment, une grande représentation semblait bientôt commencer sur la place, Chun-woo décida de s’installer plus confortablement et s’assis au bord du toit, laissant ses jambes dans le vide. Il était très curieux de voir comment les habitants de Kusa se transmettait le souvenir de la guerre.

Kayaba Akihiko
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Re: Cérémonie    Sam 21 Nov - 15:13


❝Chun-wo x Akihiko

    ♡ Cérémonie


Ainsi, nous étions deux Shinobi. De villages différents. Bien évidemment. En aucun cas je ne l'avais déjà vu au sein de Suna ou de Konoha. Il ne pouvait que faire partie d'une autre grande Nation. Nukenin peut-être ? Non, je ne pense pas. Il aurait été plus hostile et ne se serait aucunement risqué à venir à un festival durant lequel la plupart des personnes détestent les Ninja au plus haut point. Il devait venir ou d'Iwa ou de Kumo. S'il avait été Kirijin, cela se serait senti. Habitant d'une île parmi tant d'autres, ça laisse des traces olfactives. De plus, aucun détail ne m'échappe ; alors il est très difficile de me duper. Personne n'y était encore parvenu d'ailleurs.
Malheureusement, il me semblait être assez réservé, voire presque timide. J'avais eu beau tenter de me présenter afin d'apaiser les quelques tentions présentes, il continuait de fixer la plèbe au loin, comme s'il avait l'espoir d'y apercevoir un être cher. Fantôme du passé ou simple souvenir errant, qui sait.
Ainsi, posté à ses côtés, je m'étais décidé à briser la glace qui avait décidé de s'immiscer entre nous sans qu'on ne l'ait invité d'une quelconque manière. Le masque de la sympathie apposé sur mon visage, j'avais commencé par le saluer tout en demandant si ma présence ne le dérangeait pas. Bien sûr, nous étions de parfaits inconnus, c'est pourquoi j'avais employé le vouvoiement – qui était en parfaite contradiction avec quelques formules qui pouvaient exprimer un rapport un peu plus proches.

Les seules paroles que le Shinobi me décrocha étaient destinées à me faire comprendre que j'étais trop bavard. Il semblerait bien que je m'y étais mal pris. Qu'à cela ne tienne. Le jeune homme finit malgré tout par m'offrir une de ses cigarettes et me présenta également une place assise à ses côtés ; comme quoi, tout espoir n'était pas perdu.
Les lumières tamisées se firent ensuite plus faibles. Une représentation était sur le point d'enjouer notre soirée en petit comité. Je pris alors place et me concentrai quelques instants sur ce qu'il se passait devant nous, en contre-bas. Malgré l'atmosphère presque lugubre installée par cette moindre luminosité, mes iris azurés pouvaient somme toute apercevoir d'imposants instruments. Des tambours, des gongs ? Ce n'était pas impossible. Après tout, Kusa était réputé pour être un village cosmopolite dont les festivals tournaient majoritairement autour de la musique, de l'alcool et de célébrations de la paix dont on pouvait en sortir une satyre de la guerre et des Shinobi qui l'alimentaient.
Soudain, extinction totale des feux. La seule lumière présente était proche ; les braises de mon jeune ami. Mettant le composé de tabac fraîchement donné en bouche, je cherchai dans ma sacoche un briquet afin de partager sa saveur avec mon compagnon de soirée. Le regard plongé dans la flamme, je ne pus m'empêcher de penser à Aika-chan. La passion incarnée que représentait le feu... La représentait tout aussi bien. Elle aurait d'ailleurs vraiment apprécié ce genre d’événement, elle qui aimait tant les pièces de théâtres et notamment les tragédies... Malheureusement, cette heureuse époque était à présent révolue. Je ne pus néanmoins m'empêcher de sourire tout en fermant les yeux en repensant à tout ça. Après tout, je ne savais plus ce que c'était que de réellement montrer mes émotions.
J'approchai alors la flamme orangée à l'extrémité de ma cigarette et l'éteignit, ravalant par la même occasion les souvenirs un peu trop douloureux de ma défunte dulcinée.

Finalement, quatre flambeaux furent allumés simultanément. Les hommes écartés de la scène, il ne restait plus que les femmes. Toutes étaient derrière des tambours montés sur roulettes. Le sourire jusqu'aux lèvres, elles attendaient le signal avant de pouvoir entrer en scène et montrer à la foule ce sur quoi elles avaient pendant si longtemps travailler. Une lumière, plus grosse et importante, se posa ensuite sur une donzelle un peu mise à part. Postée devant son gong, elle sourit au public et s'arma de son bâton. L'objet imposant frappa sur l'instrument doré une fois. Puis une autre. Puis une quatrième. Ainsi, du haut de son estrade, elle pouvait capter l'attention de tous les spectateurs aux yeux ébahis.
Sur le côté de la scène se trouvaient d'autres musiciennes, postées à côté de tambours « muraux », empilés deux par deux avec une certaine symétrie.
La meneuse continua de battre la mesure tandis que d'autres instrumentistes se mirent en place tout en frappant leurs petits tambours mobiles. L'ambiance, auparavant lugubre et silencieuse, était à présent combative, presque guerrière.
Je pris une bouffée de la cigarette récemment offerte par le jeune homme dont je connaissais toujours pas l'identité et tournai la tête vers lui. Il était temps qu'il se présente convenablement. Autrement, comment essayer d'établir ne serait-ce qu'un semblant de discussion ? Certes, nous étions encore deux inconnus pour l'un et pour l'autre mais c'était justement ce genre de soirée qui nous permettrait de mieux nous connaître, ne serait-ce qu'un peu !

« Comme je le disais plus tôt, je me prénomme Akihiko. Kayaba Akihiko. Je te laisse m'appeler comme tu le souhaites. » Commençai-je entre deux lattes, souriant afin de le mettre en confiance. « Je suis de Suna. » Affirmai-je sans non plus trop monopoliser la conversation. « Mais laisse-moi deviner... Tu es de... Iwa, n'est-ce pas ? » Lui demandai-je en mimant une idée de génie comme le font les plus jeunes. « Rassure-toi, je ne te connais pas. Disons simplement que je suis plutôt doué pour déduire certaines choses ! » Ris-je finalement.


Mon regard se plongea de nouveau en direction du spectacle, parcourant les différentes jeunes pousses venues admirer ce somptueux tableau désireuses d'en apprendre un peu plus sur l'histoire de leur pays. Je pus également vérifier la présence de l'escouade qui était toujours avec moi. Ainsi, en cas de problème, ils pourraient intervenir plutôt facilement. Non pas que je n'avais pas confiance en mon interlocuteur, il ne semblait pas empli de mauvaises intentions. Mais sait-on jamais.
Soudain, au milieu de toutes ces petites gens, j'aperçus une touffe rouge que je pouvais reconnaître entre mille. Qu'est-ce que cette demoiselle pouvait bien faire ici ?! Certes, il s'agissait de la seule personne encore vivante qui me connaissait aussi bien, personne d'autre ne pouvait se vanter d'être aussi proche de moi. Mais je n'avais prévenu personne quant à ma venue au sein de Kusa. Pur hasard ou inquiétude de sa part ? Qui sait. Toujours est-il que j'avais plutôt intérêt à me montrer discret si je voulais épargner ses états d'âme à mon comparse du soir. Je finis alors par arquer un sourcil tout en essayant de ne pas la perdre de vue.

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Re: Cérémonie    Lun 23 Nov - 15:18



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Chacun des coups de tambours générait une onde de choc qui se propageait alors même jusqu’à notre petit binôme de shinobi. Chun-woo sentait chaque pulsation faire résonner ses entrailles, jusqu’à brusquer son cœur. Le début de ce spectacle ne manquait pas de puissance et promettait un bon moment. Seulement, le Goomoonryong commença à se sentir menacer par le jeu de percussion, l’ambiance semblait pourtant celle que l’on attend de festivité, cependant, il ressentit de la part des musiciens et du public, un sentiment qu’il ne pouvait pas identifier.

Akihiko l’extirpa aussitôt de ses songes. Il venait de Suna. A ce moment-là, Chun-woo préféra ne rien dire, son propre village avait tenté de s’emparer du pays du vent, même s’il ne s’en sentait pas responsable, il savait ce sujet plutôt délicat. « Nous ne sommes plus en guerre après tout … » songea-t-il. Le Kabaya le surpris de nouveau en devinant son origine. Mais il ne montrait toutefois aucune hostilité. Se pourrait-il qu’il s’agisse d’un shinobi ?

Alors qu’il s’apprêtait à poursuivre d’une rétorque, l’esprit du Goomoonryong fut frappé d’un détail qu’il avait homis jusqu’à présent. Au même moment, les batteuses venaient de jouer une dernière salve de pulsations puissantes et simultanées, signalant sans doute le début du spectacle. Chun-woo effaça la surprise de son visage, et repris son sérieux, il lança un regard très discret vers Akihiko, qui portait visiblement toute son attention vers la grande scène. « Combien sont-ils ? ». Il tenta de compter les shinobis qui se cachaient derrière eux, mais n’ayant pas la qualité d’être un senseur, il ne fit que remarquer leurs présences. Il garda cette information dans un coin de sa tête, ne sachant toujours pas pourquoi ils étaient là. Ceci dit, leur immobilité et leur position le fit spéculer deux hypothèses. Soit ils attendaient le bon moment pour passer à l’attaque et tuer l’un de deux shinobis, soit ils protégeaient une personne importante.


« Mesdames et messieurs »

Proclama une voix soudaine. La scène était enveloppée d’un nuage de fumée, cette fois-ci, le spectacle avait vraiment commencé. Chun-woo fut curieux de constaté que la sensation d’une menace pesait toujours sur lui, mais qu’elle ne venait pas des shinobis qui se cachaient plus loin derrière. Il joua avec la cigarette, la faisant passer d’un coin à l’autre de sa bouche, et observa attentivement. La fumée se dissipa, laissant apparaître un homme dont le masque faisait penser à ceux des chasseurs de déserteurs, il portait un costume composé d’une cape et d’un capuchon noirs

« Savez-vous pourquoi nous sommes réunis ici ? »

Drôle de façon de commencer un spectacle. Le Goomoonryong, complètement obnubilé, cru voir deux autres hommes derrière le présentateur.

« Nous célébrons la fin de la troisième grande guerre. »

Cette fois-ci, sa voix qui jusqu’alors était enjouer et forte, se fit maintenant sombre, caverneuse et  inquiétante. Il fit quelque pas en avant et pointa du doigt l’édifice où s’était rendu Chun-woo plus tôt dans la journée. La silhouette du temple se confondait avec la pleine lune, rendant l’instant d’autant plus spirituelle.

« Pardon … Ais-je dit … Célébrer ? »

Chun-woo ouvrit grand ses yeux, qu’était-il en train de se passer ? La foule, dans un tumulte généralisé, sembla coléreuse et levait les poings vers le ciel en criant toutes sortes d’aberrations.

« Je suis Han Chun-woo, un shinobi supérieur du village d’Iwa. »

Dévoila-t-il, il préféra ne pas se présenter sous son nom de guerrier, lequel se révélait inconnu du monde extérieur à Iwa de toute manière. Il prit sa cigarette entre ses doigts et cracha longuement la fumée avant de poursuivre.

« Ce n’est pas une pièce de théâtre, c’est une séquence d’endoctrinement … La guerre, qu’importe l’échelle où on la considère, ne s’arrêtera jamais. »

Compris-t-il lorsqu’il vu enfin les deux hommes derrière l’orateur masqué. Ils étaient tous les deux attachés à un poteau, torse nu. Leur poitrine montrait le symbole de leur village respectif gravé au fer rouge. Pour l’un, c’était celui d’Iwa, pour l’autre, c’était celui de Konoha. Les deux états à l’origine de la guerre à Kusa.  

Kayaba Akihiko
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Re: Cérémonie    Mar 24 Nov - 17:58


❝Chun-Woo X Akihiko

    ♡ Cérémonie


La soirée avançait à bon rythme. Chun-Woo, comme il s'était présenté, avait enfin délié sa langue bien que le spectacle semblait le captiver. Je dois bien avouer que le théâtre était intense, presque transcendant. Le son des tambours avait été amplifié depuis le début, rendant le tout vivant. Extrêmement vivant. J'avais même l'impression que chaque coup battait en même temps que mon cœur, ce qui pouvait se montrer quelque peu déstabilisant au début. Mais ce n'était qu'une question d'habitude.
Entre temps, mon escouade personnelle s'était positionnée autour de nous, en position de défense, comme prête à contre-attaquer. J'étais un des Shinobi les plus importants de Suna, de ce fait il était normal d'agir ainsi. Ceci dit, en terre neutre comme Kusa, je ne craignais rien, logiquement... Avaient-ils remarqués quelque chose qui avait échappé à mon attention ? Ce n'était pas impossible. Pas du tout. Soit. De plusieurs gestes rapides et habiles de la main, au-dessus de ma tête, je leur fis comprendre que je ne craignais rien de là où j'étais – j'avais une vision d'ensemble et tous mes sens étaient en alertes – et qu'il valait mieux veiller sur Hakaze, sans pour autant trahir ma position. Elle se douterait bien que je serais dans les parages mais je ne voulais pas encore infliger toute son inquiétude à l'Iwajin. Le petit groupe se rendit alors en direction de la tête rose en un éclair. Je la voyais bouger la tête dans tous les sens, à ma recherche. Après une petite moue, elle replongea son regard en direction de la scène et abandonna alors ses recherches.

Manifestement, le bruit des tambours s'arrêta et un homme prit place au centre, bien mis en valeur. Habillé de manière luxueuse, il tendit les mains vers le public, en hauteur. Ainsi commença enfin le spectacle. De manière étrange, ceci dit. Commencer par une question n'était pas courant mais ce n'était pas choquant non plus. Jouant avec la cigarette dans ma bouche – la faisant circuler d'un bout à l'autre – j'attendais de voir et entendre la suite. Le nuage de fumée qui s'était installé commença enfin à se dissiper. Derrière l'orateur étaient présent deux espèces de piliers en bois. Malheureusement, je n'étais pas encore en mesure de bien les discerner, la fumée était encore trop présente au fond. Je pris alors une nouvelle gorgée, au goulot de ma bouteille de saké fraîchement achetée.
Soudainement, la voix du présentateur changea du tout au tout. D'abord enjouée et enthousiaste, nous avions maintenant une élocution sombre, mystérieuse, presque angoissante. L'homme présenta alors le thème de cette soirée ; la célébration de la troisième grande guerre. La foule se mit alors à huer et la plupart des personnes la composant levèrent leur poing de colère vers le ciel nocturne alors qu'il se corrigea, comme si célébrer la fin de cette guerre était le plus grand blasphème de l'histoire. A mon avis, ils devraient surtout être content que cela se soit fini, après que Kusa eusse été le cimetière de nombreuses personnes durant toutes ces années. C'est à ce moment-là que mon comparse dévoila enfin son identité. Tirant une nouvelle taffe, il ajouta également ce qu'il ressentait quant à cette représentation pour le moins atypique alors que l'on pouvait enfin voir les deux piliers... sur lesquels étaient attachés deux Shinobi marqués au fer rouge par le symbole de leur village ; Iwa et Konoha. Néanmoins, je partageais l'avis de cet homme, il ne s'agit pas d'un spectacle mais d'une propagande. Kusa avait a priori une cinquantaine d'années de retard...

« Ravi de faire ta connaissance, Chun-Woo. » Lui répondis-je alors, masquant mon sourire. « Dommage que cela se fasse en de telles circonstances. » Je tirai à mon tour une taffe, recrachant la fumée au loin, en direction de la scène. « Comme tu as pu le voir, l'escouade qui nous entourait est uniquement là pour me protéger. Kayaba Akihiko... » répétai-je avant de rapidement reprendre. « ... Haut-Conseiller de Suna, entre autre. » dévoilai-je finalement. Pourquoi devrais-je masquer mon identité officielle ? Il avait peut-être déjà dû entendre parler de moi.

La tournure des événements ne me plaisait guerre. Mais je ne m'inquiétais pas pour moi ou Chun. A vrai dire, mon attention était plus portée sur les deux ninjas attachés et mon amie. Elle était très forte en manière de Fûinjutsu et de soins, mais l'offensif n'était pas du tout son milieu de prédilection. C'est pourquoi elle ne pouvait jamais se battre toute seule. Je jetai alors un vif regard à « mon ami » et pus remarquer que lui aussi semblait tendu, presque énervé. Il fallait néanmoins que nous gardions notre calme si l'on ne voulait pas que cela dégénère. Même si j'avais la cruelle envie d'intervenir, je devais faire face à mes désires et rester absent, extérieur à ce conflit d'intérêts. Mon côté joueur et manipulateur revenait en force ceci dit. Je soupirai longuement et avalai quelques gorgées de saké tout en terminant ma cigarette.
Le spectacle, lui, suivait son cours. On pouvait ceci dit apercevoir les deux Shinobi, au fond, qui tentaient de se débattre. Une chose était sûre à présent, ils n'étaient en rien des comédiens. Je me concentrai alors afin d'utiliser mes talents de senseur pour en savoir un peu plus sur eux. Ou du moins sur leur métabolisme. Malheureusement, c'est bien ce que je pensais. Ils étaient tous deux ninja et n'avaient jamais demandé à être sacrifié. Comment Diable voulaient-ils arrêter la guerre si eux-mêmes la commençaient avec des actes d'une telle barbarie. Je vous le demande !

« Hum... » Grommelai-je, les yeux à demi clos. « Je n'aime vraiment pas du tout ça... » Exprimai-je alors que le présentateur sortit deux poignards de ses poches intérieures, avant de les mettre sous la gorge des deux prisonniers. « Désolé. » M'excusai-je tout en disparaissant dans un nuage de fumée avant d'arriver derrière la scène. Je pris alors mon air calme et posé et allai interrompre la sombre intervention de notre homme en costard. Avec un grand sourire, je le jaugeai fixement afin de le déstabiliser. Cette technique fonctionnait à tous les coups. Evidemment, Hakaze ne put s'empêcher de pousser un cri de terreur, mais je lui fis rapidement comprendre que tout allait bien se passer. Je m'avançai alors sur l'estrade, en direction du public et conviai le présentateur à s'approcher de moi. Il était plus petit que moi, de ce fait, le mettre mal à l'aise allait être aisé. Je levai les mains comme il l'avait plus tôt et pris une voix très grave. « Allons, allons ! Mesdames et messieurs, vous qui faites la satyre d'une guerre que vous n'avez pas connu... » Je jetai alors les poignards à ma droite et ma gauche afin qu'ils se plantent dans deux gros tambours, le tout frôlant deux jeunes musiciennes. « Pourriez-vous m'expliquer pourquoi vous tentez de faire du mal à ces pauvres Shinobi ? Oh mais attendez... » Je me tournai à présent vers ledit présentateur et le sondai avec mes capacités sensorielles. « Vous aussi vous êtes un Shinobi, n'est-ce pas ? Mon bon ami, comment osez-vous duper la confiance de ces spectateurs ? Eux qui croyaient tellement en vous... Voilà que vous les forcez à faire du mal à des Shinobi, tout en risquant de faire éclater une autre guerre, en leur faisant croire que ces deux-là sont à l'origine de tous les maux du monde alors qu'en fait vous ne valez guère mieux qu'eux, sombre Nukenin ! » Débitai-je d'une traite en regardant le fameux ninja errant qui perdait tous ses moyens. Alors qu'il perdait pied, j'en profitais pour me rendre aux côtés des deux prisonniers et les relâchai, enlevant également le sceau qui les empêchait de pouvoir utiliser son chakra. Je me demandais d'ailleurs ce qu'allait bien faire Chun alors que je l'avais laissé en plan.


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Re: Cérémonie    Ven 27 Nov - 0:50



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Je ne comprends pas. Chun-woo resta à sa place, au lieu de se prêter au jeu de l’homme à l’origine de tout ce remous, il préféra examiner la situation. Ainsi, Akihiko commença son discours par « vous qui faite le satyre d’une guerre que vous n’avez pas connu. », voilà déjà une erreur. Kusa fut le centre de la guerre dont il était sujet et elle souleva, de circonstance, toute la haine de ses villageois contre les shinobis du village d’Iwa et de Konoha. Il se pourrait bien, finalement, que ces femmes et hommes détestent tous les shinobis, qu’importe le village d’où ils viennent.

Le Goomoonryong se leva, les yeux toujours rivés sur la scène. Depuis le toit d’une de ces maisons de fortunes qui entouraient la place ronde dans laquelle se déroulait le centre des festivités, il possédait une vision plutôt élargi et constata, à son plus grand regret, que les spectateurs avides de connaître la suite de l’histoire semblaient déçus de ne pas voir les prisonnier bruler. Ils interprètent l’arrivé d’Akihiko comme la suite du spectacle. C’est une bonne chose finalement. En effet, aucun des villageois ne vit l’intervention du haut conseiller de Suna comme un évènement ultérieur à la pièce de théâtre.

"Voilà que vous les forcés à faire du mal à des shinobis, tout en risquant de faire éclater une autre guerre." Il s’exprime mal, mais il a tout de même réussi à faire de la haine et de la vengeance des réactions qui entrainent l’arrivé d’une autre guerre. Chun-woo tourna à présent son regard vers le prétendu déserteur. Reste à voir quelle sera sa réaction … Akihiko, profitant de l’état de confusion de sa cible, libéra les deux hommes qui étaient promis à une mort certaine.

Chun-woo retira sa veste sur laquelle était imprimé le symbole de son village et tira sur sa cigarette encore peu consumée. Il ne faut pas que les gens sachent que je vienne d’Iwa. Il lui fallait maintenant un plan pour sortir Akihiko de cette mauvaise situation, il songea plus sage d’attendre et de regarder ce qui se passe. Alors qu’il sentit le mouvement de l’escouade supposée protéger leur précieux client, au même moment, le Goomoonryong remarqua le kunai qui se glissa dans la main de l’homme masqué. Akihiko … Retourne toi. Pria-t-il. Il se retint d’intervenir, convaincu que quelque chose ne tournait pas rond et qu'il fallait mieux observé plutôt qu'agir.

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Re: Cérémonie    Dim 29 Nov - 2:46


❝Chun-Woo X Akihiko

    ♡ Cérémonie


Un combat sur plusieurs fronts. Ces petites joutent étaient malheureusement mon quotidien. Mon subconscient et mon inconscient m'obligeant de livrer cette sempiternelle rixe, je ne pouvais être indifférent aux cas plus ou moins similaires. Je ne pouvais cependant me montrer compréhensible ou ne serait-ce que proposer quelques conseils. A quoi bon si personne ne daigne les appliquer. Après tout, qui serait suffisamment aliéné pour prendre au sérieux une personne qui souriait tout le temps et se prétendait invincible psychologiquement ? De plus, quel être humain vivant en ce bas-monde se montrerait assez humble pour tenter de comprendre ne serait-ce qu'une once de cette démente psychologie qui s'est bâtie au fil des affres du temps sur les combes d'un esprit hargneux et d'une âme violée ? Qui voudrait faire l'objet de la transcendance de ses états d'esprits aux yeux de ses compères démunis d'esprit ?
Il n'y avait que trop d'égoïstes qui se nourrissaient aux seins de Gaïa. Penser à son prochain ? Pourquoi faire ? Où se trouve l'avantage qu'ils pourraient y trouver ? Après tout, les actes désintéressés n'étaient que désuétude en cette triste époque. L'être humain ne pensait qu'à se satisfaire sans payer attention à ce qui pouvait l'entourer. Tromperies, fourberies. Désinvolture, indécence. Animosité, impétuosité. Courroux, châtiment. En pleine possession de ces cinq sens, l'Homme était malgré tout un éternel aveugle. Un perpétuel sourd. Mais il ne sera jamais plus qu'un simple geignard. Un braillard. Un criard. Les rumeurs ? Son quotidien. Les proférer, les métamorphoser, les arranger... Il n'était bon qu'à ça. A quoi bon enlever ses œillères, tenter de prêter une oreille attentive à ses proches et prodiguer d'utiles conseils si l'on n'obtient en retour ? Oui, l'Homme est un pur égoïste.
Fort heureusement, quelques personnes sortaient du lot. Ces mêmes perles faisaient leur possible pour changer la face du monde, rendre l'être humain meilleur. Certains y parvenaient dans une moindre mesure, d'autres était facilement découragés. Mais le plus important n'était pas de voir cette preuve d'humanité à petite échelle ? Cette petite graine qui finirait bien par grandir et s'élever, surplombant ainsi notre insignifiante existence, serait ainsi le paroxysme de notre élèvement.

.oOo.

Notre antagoniste se trouvait vraisemblablement dans le même cas. Cette arène psychique s'était apparemment formée après ces différentes joutes Ninja durant lesquelles il dût probablement perdre ses propres géniteurs. Malheureusement, étant fils de ninja – et en étant un lui-même avant tout – il ne pouvait renier faire partie de cette « espèce » qui malheureusement le sépara à jamais de ces deux parents, gisant à présent dans les infinies abîmes mortuaires, gisant à jamais dans les longs draps de la Faucheuse. Par chance, je n'avais connu les séquelles de la guerre mais j'étais parfaitement apte à comprendre la douleur qui le tenaillait. Après tout, qui pouvait vraiment vivre sans soucis en ayant perdu au moins un parent ? Personne.
Je n'avais connu ma mère. Les seuls souvenirs lucides qui m'étaient encore disponibles étaient ses pleurs, cris et gémissements forcés. Je n'avais jamais vu son visage et ne le verrait jamais. Elle qui était constamment ligotée au fond d'une pièce à l'intérieur de laquelle la clarté même n'osait s'aventurer tant l'ambiance était lugubre, vicieuse et souillée. Il arrivait même à ce qui me servait de géniteur d'utiliser un jutsu permettant d'augmenter considérablement les palabres immondes proférées envers ma mère qui n'était plus que bonne à se faire frapper et violer. Meurtrie. Faible. Impuissante. Violée.
Du fond de ma cave, malgré mon très jeune âge, je m'imaginais toute sorte de scénario. Je tentais désespéramment de mettre un visage sur cette femme souillée dont l'âme s'évertuait à se purifier, expier ces pêchés donc elle n'était en rien coupable dans de nombreuses prières. En vain. Comment était-il possible de vivre paisiblement et normalement après ces successions de visions cauchemardesques qui ne cessaient de violer mon saint royaume ?
Orphelin de mère. Orchestrateur d'un fratricide. Veuf. Incapable d'extérioriser la moindre émotion. Vivant constamment sous un masque selon les circonstances. Psychologie démente. Voilà comment l'on pouvait me décrire.

.oOo.


Le présentateur de ce triste spectacle était donc tenaillé entre ses propres convictions en tant que Ninja – ainsi que les souvenirs de ses parents – et son désire primordial de paix. Ne sachant dans quel camp réellement se positionner, il décida de choisir un compromis et se plia finalement à la volonté la plus forte, celle avec laquelle il se sentait le plus en sécurité. Celle où les partisans étaient plus que nombreux. Le théâtre donné avait presque un air sectaire. C'en était malfaisant, malsain. Ce n'était pas ce qu'il avait originalement prévu. J'en étais persuadé. Le trentenaire avait probablement voulu se rassurer et mener à bien son rêve. Néanmoins, il ne devait sûrement pas se douter que cela aurait fini par prendre une telle ampleur. Désireux de paix, il n'avait guère pensé à la hargne, la rancune et la haine présentes dans tous ces cœurs dont les poings levés manifestaient clairement leur vengeance. Le paroxysme de leur concupiscence sans avoir à craindre qu'une autre guerre de « ces affreux ninjas » ne vienne tout leur dérober. Encore une fois. Leurs pensées étaient tout à faire légitime et je pouvais les comprendre. Cependant, ils n'arriveraient jamais à atteindre leur but ultime s'ils passaient leur temps à mépriser leurs confrères Shinobi. Ce n'est qu'à force de haine et de rancune qu'une guerre finit par naître. Mais ça, ils ne semblaient pas l'avoir compris. Pas encore. Au fond de moi, j'espérais qu'ils allaient bientôt en prendre conscience.

C'est d'ailleurs pour cela que j'avais destitué le Nukenin de son trône factice. Derrière lui se trouvaient deux âmes déchues d'Iwa et Konoha, ligotées à un bûcher. Également prisonniers d'un sceau dont je me suis permis l'annulation. Je ne voulais pas que cela dégénère. J'étais venu en ce lieu blessé dont la cicatrisation était lente et douloureuse dans le seul but de rendre hommage à un très vieil ami dont le nom était gravé dans une stèle qui surplombait la scène, éclairée par l'astre nocturne rempli. Je comptais clore la soirée sur une note positive, appréciant un spectacle pur et innocent, relatant la guerre de façon potentiellement humoristique. Mais pas une séance d'endoctrinement qui m'obligerait à agir afin d'éviter que cela ne dégénère totalement.
J'avais tenté une approche humoristique, faisant croire au public qu'il s'agissait d'une intervention liée au spectacle en lui-même. Par chance, il n'y vit que du feu. Le Nukenin, lui aussi, jouait le jeu. Fort heureusement. Après tout, il ne voulait pas que ses précieux alliés voient à quel point il avait pu abuser de leur confiance avec fourberie, malice et odieuse facétie. Ce vil faquin n'aurait donc plus aucune crédibilité à leurs yeux. Ainsi le roi de ce piètre royaume aurait abdiqué misérablement. Le chaos se serait empressé de prendre le contrôle de cette caduque plèbe, laissant ainsi la zizanie et la terreur régner. Si même leur phénix se laissait mourir à petit feu pour les laisser se perdre parmi ses majestueuses cendres sans même en renaître, vers qui pourraient-ils alors se tourner ?

Certes, il s'agissait de sa parole contre la mienne. Mais comment faire confiance en un dirigeant mis en déroute par le premier inconnu arrivé ? Ce n'est pas possible. N'importe quel esprit simplet se tournerait vers le plus éloquent des deux. Ceci dit, il s'agissait d'une représentation totalement improvisée. A ce stade, les faits et gestes de l'animateur n'avaient aucune importance, du moment que le public était un tant soit peu captivé par le spectacle qui s'offrait à lui.
De là où j'étais, face au public, je pouvais également apercevoir le jeune Iwajin. Sa cigarette se consumait lentement, très lentement. Il semblait cependant ne pas savoir quoi faire. Intervenir à son tour ou plutôt rester en arrière ? Selon moi, il était préférable d'appliquer la deuxième option. Si vraiment cela venait à mal tourner, j'étais assez encadré pour ne rien risquer. Mais nous n'étions pas à l'abri que des renforts lui viennent en aide. C'est pourquoi rester en dehors de l'affrontement et sécuriser la zone était également primordial. Mon compagnon de bonne fortune se leva à son tour et enleva sa veste. Peut-être avait-il des informations compromettantes – comme l'insigne de son village – qu'il ne voulait pas que l'on puisse apercevoir en contrebas. De sa propre position il pouvait bien mieux voir que moi. Il avait une vue d'ensemble et globale qui lui permettrait ainsi de délimiter une zone de sécurité. Il s'agissait bel et bien d'une bataille sur plusieurs fronts. D'un côté, je m'occupais de canaliser la foule tout en tentant de me défaire du renégat tandis que de l'autre, Chun-Woo surveillait mes arrières. Bien entendu, personne ne se doutait de cette tactique.

Alors que je scandais le nom du public tout en levant haut les mains, je dirigeai mes iris en direction du mon comparse. Je pus alors voir son visage se crisper. Je m'apprêtai à m'adresser à mon « interlocuteur de spectacle » lorsque je vis l'éclat de la lune sur son kunai fraîchement sorti. Parfait. Voilà de quoi pimenter ma petite performance. Pauvre homme. Il ne savait pas à qui il s'attaquait, encore moins de la constitution de mon corps. Par chance, je connaissais l'emplacement exact de chacune de mes bandelettes. L'assassin brandit faiblement son kunai vers moi. Il ne s'était probablement pas préparé à ce que je le voie. J'allais profiter de ces quelques secondes d'hésitation. En un éclair, je fis volte-face vers le public et notamment vers Hakaze ainsi que mon escouade. Tous étaient sur le qui-vive. Prêts à intervenir. Mais je n'avais pas besoin d'aide. Refaisant face à mon opposant, j'affichai encore un large sourire sur mes lèvres, lesquelles se déformèrent l'espace de quelques secondes en un rictus malsain. Je finis par me mouvoir de manière à ce que l'arme blanche pénètre mes habits et bandages. Je hurlai. De douleur. Il n'y était pas allé de main morte et avait presque réussi à passer à travers le couche cancérogène de mon abdomen. Celle-ci était, certes, composée de cristaux noirs, cela n'en restait pas moins douloureux. Mais le coup ne pouvait pas me tuer. Les cellules malades prirent le dessus et s'enroulèrent rapidement autour de l'arme du malin. Il retira aussi-tôt sa main à présent ensanglantée et ne pus s'empêcher d'exprimer la surprise, aussi bien vocalement que physiquement. Ses yeux s'étaient arrondis. Il était presque en état de choc. Je le comprenais. Comment pouvait-il se douter un instant que des cristaux impurs se retrouveraient sur son arme, bougeant comme s'ils étaient vivants ?
Lors de ma chute, j'étais parvenu à mettre la main sur un fumigène que je fis exploser lorsque mon corps s'effondra à terre. La fumée épaisse vint rapidement encombrer la scène. Des toners d'applaudissement retentirent. J'avais réussi mon coup et en même temps j'avais empêché qu'un énorme incident diplomatique ne se déclenche. Heureusement pour moi, j'avais toujours quelques tours d'avance sur mes adversaires. Encore une fois, j'avais démontré là une partie de l'étendue de mon génie.

Je retournai rapidement auprès de Chun. Les mains ensanglantées posées au niveau de mes bandages. J'étais blessé, mais ça allait. J'étais plutôt satisfait de mon intervention et le risque en valait la chandelle. Evidemment, tout avait été planifié au moment même où je me suis décidé à intervenir. Depuis le début du spectacle, dès que l'annonceur avait fait son entrée en la matière, j'avais compris que quelque chose ne tournait pas rond. C'était louche, beaucoup trop louche. Qu'il soit Nukenin, renégat ou même rien qu'un Shinobi se faisant passer pour un être humain banal, soit. Ce n'était rien. Cela ne choquait personne. Chacun vivait sa vie comme il le souhaitait. Mais s'en prendre à des Shinobi de deux nations qui, certes, avaient été la cause principale de ce qu'est Kusa actuellement mais dont les deux ligotés n'étaient pas du tout responsables... Non. Ça ne passait pas du tout. Ma morale était très contestée et souvent ne tournait qu'en ma faveur mais il y avait certaines choses que je ne pouvais tolérer malgré tous les efforts du monde. Et cette fourberie en faisait partie.
Je me mis soudainement à tousser. La blessure semblait plus grave que je ne l'imaginais. Mais ce n'était pas mortel ni excessivement grave comme je l'avais déjà dit. Crachant du sang, je m'empressai de boire une gorgée pour enlever ces traces. En vu de la pénombre actuelle, mon compère n'avait pas dû s'en rendre compte. Je pris alors une cigarette dans ma sacoche et en offris une à mon camarade. Je lui devais bien ça. Il allait également se rendre compte que je lui avais menti tout à l'heure, mais c'était pour la bonne cause.

« Voilà un très lourd accident d'évité. » Débitai-je rapidement avant de me remettre à tousser. Je me tournai alors vers Chun-Woo. « Ne t'inquiète pas, la blessure est toute petite. Une égratignure. Je m'en remettrai rapidement. » Lui assurai-je tout en sachant que c'était faux et que la présence de mon amie s'avérait alors être une bénédiction, souriant malgré la douleur que je ne montrais pas. « Oh et désolé pour l'intervention impromptue. Mais dès qu'il ouvrit la bouche, je savais que quelque chose allait mal tourner. Mieux vaut prévenir que guérir. Oh et je ne fonce jamais sans avoir de plan bien précis en tête. » Soufflai-je en riant très légèrement, de manière presque inaudible.


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Re: Cérémonie    Sam 12 Déc - 20:24



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Le vacarme générait par les applaudissements eurent raison de cette très étrange situation. Le Goomoonryong s’avoua n’avoir rien compris de ce qu’il s’était passé. Force il était d’admettre qu’Akihiko, d’une main de maître, évita probablement ce qui s’annonçait comme le déchainement de tout un village. La foule sembla maintenant se calmer en même temps que le fumigène se dissipait. Chun-woo observa attentivement la scène, les shinobis « prisonniers » avaient disparu. Il se posa à un moment la question de savoir s’ils n’étaient finalement pas des illusions créées pour rendre le « spectacle » plus intense. Il y avait même fort à parier sur le fait qu’Akihiko venait d’interrompre une pièce de théâtre voulu pour être violente au début et amenant une fin dont le message serait sensiblement identique à celui que le haut conseiller de Suna venait de faire passer.

Chun-woo jeta cette fois-ci un œil au sunajin qui était alors revenu sur le toit.

« Voilà un très lourd accident d'évité. »

De son sourcil arqué, le Goomoonryong afficha son scepticisme quant à la nature de l’accident.

« Ne t'inquiète pas, la blessure est toute petite. Une égratignure. Je m'en remettrai rapidement. »

Je ne m’inquiète pas. Se reteint-il de répondre en adopta cette fois-ci une expression mélangeant méfiance et désarroi.

« Oh et désolé pour l'intervention impromptue. Mais dès qu'il ouvrit la bouche, je savais que quelque chose allait mal tourner. Mieux vaut prévenir que guérir. Oh et je ne fonce jamais sans avoir de plan bien précis en tête. »

J’m’en tape, tais-toi s’il te plait. Chun-woo ravala ses mots encore une fois face au haut conseiller de Suna en roulant ses yeux au ciel et en lâchant un soupir peu convenu. Il se décida finalement à prendre la cigarette qu’on lui offrait sans arrêter de mentalement faire des remarques sur l’absurdité du personnage qui se voulait être son ami. Passons aux choses sérieuses.

« Qu’est-ce que c’était ? »

Fit Chun-woo sèchement, presqu’en coupant la parole à Akihiko.

« Je l’ai vu …. Ce truc noir sous tes bandages qui s’est enroulé autour du kunai … »

Le Goomoonryong se montra curieux car il n’avait jamais vu une telle chose de sa courte vie de shinobi. Pressé de connaître la réponse, il ne laissa pas le temps à Akihiko de chercher un briquet. Il fit claquer son index avec son pouce, au bout duquel apparu une petite flamme puis il l’approcha pour que le sunajin puisse y allumer sa cigarette.


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Re: Cérémonie    Sam 12 Déc - 21:33


❝Chun-Woo X Akihiko

    ♡ Cérémonie


Incident diplomatique évité. Ainsi, j'avais empêché qu'un simple événement qui se voulait purement satirique – à la base du moins – ne prenne des proportions un peu beaucoup trop dangereuses pour les villages Shinobi à mon goût. Alors, certes, il risque tout de même d'y avoir des répercussions – et je pense surtout à Iwa – du fait que deux Shinobis aient été faits prisonniers mais cela serait bénin comparé au reste. Heureusement pour moi, le public était majoritairement composé de la plèbe vulgaire et commune et était donc on ne peut plus dupe. Quels misérables... Par chance, mon escouade et Hakaze relevaient le niveau.
Alors que j'étais revenu suite à ma petite prestation qui avait son effet – et me coûtant une satanée blessure au passage – mon « ami » jeta un œil en ma direction. Il était peut-être temps qu'il réagisse. A ce que je pouvais voir, le blason d'Iwa n'était pas prêt d'être redoré, je peux le garantir. J'aurais très bien pu mourir sur le plateau qu'il n'aurait pas daigné m'aider. Pitoyable. Mais je ne pouvais lui en vouloir. Après tout, peut-être se doutait-il de mon talent – et le reconnaissait, même ! - qu'il avait préféré ne pas me déranger. C'était compréhensible.
Je commençai alors ce qui pouvait facilement s'apparenter à un monologue. Lors des mes premières paroles, l'Iwajin arqua un sourcil. Sceptique, n'est-il pas ? Qu'il le soit ou non, je m'en moquais totalement. Il pouvait bien penser ce qu'il voulait, en quoi cela devait m'affecter ? Après tout, plus rien ne m'affectait... à mon grand désarroi.
J'insistai sur le fait qu'il n'avait pas à s'inquiéter pour ma blessure. C'est ce qu'il aurait dû penser, puisque tout personne normale l'aurait fait. Mais je pouvais lire dans son regard qu'il n'en avait rien à faire, ou qu'au moins ça ne l'alarmait pas. Mais il était anormal puisque originaire d'Iwa. Seigneur Dieu... Son faciès, cependant, changea. Scepticisme et impassibilité se métamorphosèrent en méfiance et désarroi. Il était – je l'avoue – plutôt rare de voir quelqu'un rire d'une blessure qui pouvait s'avérer mortelle.
Je continuai alors mon espèce de discours qui avait presque comme but de briser la glace. Lui qui ne s'était pas montré très bavard jusqu'alors, la situation était devenue encore plus critique. Comment voulez-vous que je tente de m'ouvrir aux gens dans ces conditions, sérieusement. Bref, je fis un semblant d'excuses quant à mon intervention quelque peu inattendue tout en lui offrant une de mes propres cigarettes. Il mit un peu de temps avant de la prendre, mais au final il l'accepta et là était le plus important. Alors que je venais de finir de parler, il déglutit comme s'il venait de ravaler quelque chose qu'il avait en tête. Oh, peut-être bien qu'il s'en fichait. Au final ça m'était égal. J'étais encore libre de dire ce que je voulais, surtout quand je daignais m'excuser. Avait-il ne serait-ce qu'un peu conscience de la personne que j'étais ? On n'aurait pas dit vu son comportement. Encore une fois, je lui pardonnais puisque ça ne m'affectait en rien. Qu'il m'apprécie... c'était bien, qu'il me déteste... je m'en foutais. Clairement. C'était triste à dire mais au final, on ne se connaissait pas et je n'avais rien à attendre de lui. Et je n'attendrais jamais rien, lui qui ne m'a pas encore montré s'il était digne de mon attention ou non.
ENFIN il prit la parole.
… Pour me demander ce que c'était. Mais de quoi parlait-il ? Oh, suis-je bête. Bien sûr qu'il se demandait pourquoi j'avais une plaque noirâtre qui bougeait toute seule et me bouffait peu à peu les cellules ainsi que la peau. Bien évidemment ! La curiosité des humains me chagrinerait toujours, c'était indéniable. Et la mienne n'était en rien une exception, bien au contraire.
« Ça ? Lui demandai-je sarcastiquement, comme si je ne comprenais pas de quoi il parlait. »
J'enlevai donc ma cape tandis qu'il précisa sa question, même si j'avais parfaitement compris. Ah, ce que c'était facile de jouer à l'imbécile avec quelqu'un de ce genre. Presque jouissif.
Il était pressé. Oh que oui qu'il voulait en savoir plus le coquin. Il ne me laissa même pas le temps de chercher mon propre briquet et claqua des doigts afin de faire jaillir une flamme de son pouce pour que je puisse allumer ma cigarette. Après avoir tiré une latte, je retirai mon haut de manière à laisser apparaître les bandages ensanglantés. Je ne m'étais pas encore rendu compte des dégâts que j'avais subi, malgré cette protection contre-nature. Malheureusement, le sang occultait toute la vision sur ces cristaux impurs, je n'allais avoir d'autres choix que de les enlever. Heureusement que Hakaze était dans les parages. Et plus très loin en plus de ça. Elle s'était vraiment rapprochée pour tenter de me surprendre ? Elle savait pourtant que j'étais senseur et donc capable de la remarquer à tout moment... Incorrigible cette femme, même si je dois bien avouer que ça faisait tout son charme.
Finalement, je pris la peine de retirer mes bandages, m'arrachant par la même occasion une grimace de douleur. Elle n'arrêtait pas de se débattre cette sale bête.
« C'est... Argh, gémis-je de douleur en premier lieu. C'est ce qui peut s'apparenter à, commençai-je tout en cherchant mes mots, peu convaincant. Une gerbe de sang gicla de ma bouche alors que je fus pris d'une quinte de toux. Saloperie, pestai-je. Donc, c'est ce qui peut s’apparenter à un cancer, simplifiai-je. Si tu veux en savoir plus il te faudra être patient car je vais avoir besoin de te conter toute mon histoire si tu veux espérer comprendre ne serait-ce qu'une bribe de ce monstre, clamai-je finalement ».
Hakaze se mit alors à courir vers nous, sautant de toits en toits. Le châtiment de Dieu allait s'abattre sur nos pauvres têtes de pêcheurs.

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