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Genkishi Sakkaku
土 | Iwa no ANBU

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Genkishi Sakkaku
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Lorsque frappe l'ennui [PV]    Ven 26 Fév - 1:22
Lorsque frappe l'ennui


Éloigne la routine

Une journée de congé, cela fait du bien à tout le monde. Tu n’échappes pas à cette règle. Cela te permet de te reposer et de te ressourcer un peu. Tu sais comment t’occuper l’esprit afin de ne pas t’ennuyer, puisque tu ne comptes pas t’entraîner. Par contre, aujourd’hui, tu avais envie d’être seul. Ton amie, si on peut dire, a tenté de venir te voir, pour passer du temps en ta compagnie. Ça aurait pu te plaire, mais non. Tu as refusé, ce qui l’a sans doute vexé, bien que cela soit le dernier de tes soucis. Tu agis selon ton bon vouloir, pas selon ce que les autres attendent de toi. Voici donc comment tu t’es retrouvé à errer dans le village, à la recherche d’un endroit tranquille pour te poser et juste profiter du beau temps. C’est plus facile à dire qu’à faire. Tu as heureusement tes petites cachettes pour échapper à la foule et à la masse de gens, lorsque tu en as besoin. Tu sais te faire discret et disparaître aux yeux de tous. Après tout, il s’agit d’une de tes spécialités en tant qu’Anbu. Ainsi, te voici loin des regards indiscrets. Parfois, c’est lourd de supporter tout cela. On te remarque, on te juge du regard, même si parfois le monde garde le silence. Tu sais interpréter les pensées seulement en fixant les yeux. Enfin, surtout de ceux qui se montrent plus dégoûtés ou virulents à ton égard. Quand tu ne détectes rien, tu détournes ton attention ailleurs. Il faudrait peut-être que tu le fasses aussi pour ceux qui te renvoient des émotions négatives. Au final, ça ne t’affecte pas tant, mais ça serait mentir de dire que ça ne t’affecte pas du tout. Des réactions bizarres, tu en reçois beaucoup. C’est compliqué tout cela, n’est-ce pas ? Les relations sociales, ça n’est pas ton point fort.

Néanmoins, ainsi seul, le temps est long, d’autant plus que tu ne fais rien. Te perdre dans tes pensées n’est pas forcément une bonne idée. C’est tellement flou et tu ne désires pas savoir quels souvenirs sont des inventions, lesquels sont réels. Si tu as, de façon inconsciente, autant brouillé ta mémoire, ça n’est pas pour ensuite chercher la vérité, pour risquer le tout pour le tout sur ton équilibre psychologique très précaire. Cela pourrait te plonger dans l’impression de vivre pleinement dans un monde illusoire. Tu te questionnes déjà souvent à ce propos. Rien ne garantit que ça n’est pas le cas, qu’importe ce que les autres en disent. Ils ne savent pas vraiment, tout comme toi. Tu te trouves parfois trop crédule, trop naïf, alors tu essaies de te méfier un peu, lorsque tu y songes. Bref, ça n’est pas l’important. Là tout de suite, tu t’ennuies. Ce lieu, c’est toujours le même décor, toujours la même chose, toujours le même monde... C’est ennuyant. Tu aimes la nouveauté, découvrir de nouveaux horizons. Tu aimes pouvoir t’émerveiller. Soupirant, tu descends du large rocher sur lequel tu étais installé. Tu as l’intention de demander la permission de sortir du village. On ne peut pas dire que cette politique t’insupporte, et heureusement, sinon ça serait pénible. Ça pourrait te donner l’impression d’être materné à outrance, que votre chef n’a confiance en personne (ce qui est le cas, mais tu ne le vois pas), ça pourrait t’irriter d’être constamment suivi lors de tes déplacements, même lors de tes missions. Soyons honnêtes, c’est ridicule. Cependant, ça ne te gêne pas seulement parce que tu es incroyablement tolérant et que tu vois ces personnes comme une source possible de distraction. Ça te fera des gens avec qui parler, si tu en as besoin. Bon, souvent, ils sont très loin, mais tu ressens leur présence. Tu t’y es accommodé. De toute façon, ça n’est pas comme si tu avais ton mot à dire à ce sujet.

Donc, permission accordée, te voici à l’extérieur des murs. Tu es un peu plus vêtu qu’à l’habitude, portant un haut. C’est qu’il ne fait pas si chaud à cette période de l’année pour te permettre de te balader torse nu. Dommage. Bref, tu ne sais pas du tout où tes pas te mèneront. Tu laisses ton corps te porter, sans réfléchir à une destination. C’est plus amusant ainsi. Tu peux te faire des surprises à toi-même. Au moins, ça agrémente ta journée et qui sait ce qui pourrait se passer ensuite ? Si certaines personnes détestent les imprévus, ça n’est pas du tout ton cas. Au contraire, ils apportent une dimension intéressante à ta vie. Tu peux ensuite te questionner à savoir si c’était réel, si ça s’est vraiment produit. Ça t’occupe. Puis, ça fait en sorte que les journées soient un peu différentes les unes des autres. Il n’y a rien de pire à tes yeux qu’une routine trop installée. Bon, cela te permettrait sans doute de garder plus facilement un pied dans la réalité, de maintenir ton équilibre, sauf que tu ne désires pas instaurer de routine dans ta vie. Tu n’en éprouves pas le besoin ni l’envie d’ailleurs. Donc, ton regard divague un peu partout, observant le paysage. Tu laisses ton esprit s’évader, alors que ton instinct te guide. De toute façon, tu es un bon senseur. S’il y a quoi que ce soit dans les parages qui a des intentions hostiles à ton égard, tu pourras t’ajuster avant que quelque chose de fâcheux survienne. Par contre, attention à ne pas devenir trop confiant en tes capacités... C’est là que ça devient dangereux. Tu pourrais y perdre des plumes, ou plus. Perdu dans tes pensées alors que tu marches paisiblement, ton don sensoriel t’informe qu’il y a une personne dans les parages. Oh, alors tu risques fort de rencontrer quelqu’un. Bah, ça ne te dérange plus. Ce matin oui, mais maintenant ça va. Tu regrettes juste un peu d’avoir repoussé ton amie, mais au final, tu aurais l’occasion de te reprendre. Un jour.

Dois-tu te diriger vers la personne ? Tu l’ignores. Ça pourrait t’attirer des ennuis. D’un autre côté, tu te sens désormais d’humeur sociable, alors tu n’hésites pas très longtemps. Il te suffit de faire une approche un peu plus en douceur que d’habitude et ça devrait aller. Parfois, ton attitude un peu décalée et directe ne plaît pas. Ça ne t’affecte jamais réellement. Tu rebrousses chemin puis tu trouves une autre âme qui vive qui voudra bien partager un petit moment avec toi. Tu ne tarderas pas à découvrir si c’est le cas pour l’inconnu que tu t’apprêtes à aborder. Tu avances à pas lents, ne dissimulant pas ta présence. Tu ne dégages aucune hostilité de toute façon. Au moins, ta curiosité sera satisfaite. Et qui sait ? Tu ne tomberas peut-être pas sur quelqu’un te trouvant trop bizarre. Ça ferait changement, même si au fond, tu t’en moques.

J’aimerais bien découvrir l’univers d’une nouvelle personne aujourd’hui.

Si on t’en laisse la chance...

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Kayaba Akihiko
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Re: Lorsque frappe l'ennui [PV]    Sam 27 Fév - 19:25
RP 01
LORSQUE FRAPPE L'ENNUI
In too deep

Voilà une soirée que j'aurais préféré vivre dans d'autres circonstances. Le temps m'était compté et je ne devais absolument pas perdre l'avance que j'avais pu récupérer il y a quelques étapes de cela. Le Nukenin pensait probablement avoir une avance considérable, mais il n'en était rien. Du moins, ce n'était pas le cas avant que je ne tombe sur cette miteuse taverne ainsi qu'une des têtes pensantes d'Iwa. Je m'étais lâché et... peut-être n'aurais-je pas dû. En effet, après cette folle nuit, je ne fus capable de repartir qu'au crépuscule. Je venais donc de perdre une précieuse journée durant laquelle je ne pus me mettre à la recherche de Jûnoichi. Rien d'irrécupérable, bien au contraire, mais j'avais horreur lorsque mes plans ne se déroulaient pas comme prévu. Mais soit. Il s'agissait des aléas de la vie, n'est-ce pas ? Après tout, qui n'avait jamais eu de contre temps de la sorte. Il fallait composer avec et s'adapter, tout simplement.
La gueule de bois était toujours présente lorsque je descendis de ce que l'on pourrait appeler une « chambre ». Shihona, quant à elle, était déjà partie. Ses deux coéquipiers l'attendaient depuis quelques temps mais je n'avais pas trouvé, pour une fois, le courage de quitter ce lit, aussi peu douillet soit-il. J'avais littéralement une barre de fer qui me traversait le front et la douleur était vraiment horrible. Mon premier réflexe fut donc de demander un calmant au tenancier, mon amie médecin ayant déjà quitté l'établissement. Sans surprise, le vieillot s'empressa de me donner ce que j'avais demandé, accompagné d'un verre d'eau. Je ne me fis pas plus prier que cela et avalai le tout assez rapidement pour une efficacité relativement proche.
Je sortis enfin et repris rapidement mes recherches. Je ne devais surtout pas lambiner, quitte à y passer la nuit sans me reposer du tout. Ce n'était pas digne d'un Haut Conseiller, j'en suis parfaitement conscient. Mais je n'en restais pas moins humain, contrairement à ce qu'il pouvait m'arriver de penser. Bref, je finis par m'arrêter contre un arbre. J'avançais dans le vide et mes recherches ressemblaient plus à une perte de temps considérable qu'autre chose. Il fallait que je me ressaisisse et fasse fi de ce que j'avais pu prendre en pleine face. J'en étais capable ; c'est ce que je faisais tout le temps. Pourquoi n'y arrivais-je donc pas à ce moment aussi crucial ?! Je n'avais jamais été aussi proche de lui depuis que cette traque avait commencé. Il était temps que je réorganise mes pensées, que je pose mentalement le problème auquel j'étais confronté et que j'établisse un nouveau plan.
Adossé à cet arbre, je sortis une cigarette de mon paquet que j'allumais dans la foulée. Je fermai les yeux afin de visualiser mentalement les cartes que j'avais en main. Le traître était passé par là il n'y a pas longtemps. Deux ou trois jours, tout au plus. Il se faisait également pourchasser par une équipe d'Iwajin. Cela renforçait d'autant plus une hypothèse qui pouvait, cela dit, être un peu capillotractée. Il lui avait été aisé de me faire jouer à cette chasse au trésor sur de nombreux kilomètres et d'interminables jours. L'inverse était d'autant plus plausible ! Et s'il avait fait sa zizanie au pays de la terre mais qu'il leur avait glissé de faux indices de manière à les envoyer à l'opposé de sa position d'origine.
Futé, Jûnoichi. Très futé... Tu l'as toujours été, après tout. Pourquoi ne m'en étais-je pas rendu compte avant ? Néanmoins, je te remercie. Grâce à ton petit stratagème, il est possible que je sois le premier à mettre la main sur ton hideuse tête qui, malgré tout, me rapportera probablement un bon petit pactole. Cela me permettrait également de démontrer – une fois de plus de plus – ma suprématie vis-à-vis de la petite Shihona.
En plus du eu du séduction, il y avait toujours eu cette rivalité entre nous. Qui arriverait en premier à avoir le plus de pouvoir, d'influence et à hisser son pays au sommet ? Telle était notre sempiternelle question. Nous savions pertinemment qu'un jour, nous allions être obligé de nous affronter. Du moins, c'est ce que l'on pensait pour le moment. Seul le temps nous le dira, mais il est certain que je n'allais pas m'allier avec elle ou Iwa. La Haute Conseillère était, certes, une personne très importante pour moi mais ce n'est pas pour autant qu'elle dérogeait à la règle. Ah ça non. Personne ne pourrait me mettre l'idée en tête de faire une alliance ou quelque chose du genre. C'était quelque chose d'inutile ; si Suna avait tant perdu de son pouvoir, c'était bel et bien à cause de tout cela. A force de se reposer sur ses acquis, le village a fini par s'enliser lui-même et ne fait plus que dépendre des autres à présent. Quelle tristesse... Cela n'allait pas être facile, mais je m'étais toujours fait la promesse de parvenir à le hisser au sommet !
Il y avait également cette question de la domination. Nous étions aussi déviants l'un que l'autre et cela se retrouvait également dans nos ébats. Même en ce lieu intime nous cherchions à dominer l'autre. Peut-être même que cela était plus important pour elle que pour moi. Mais l'idée était là, malgré tout. D'un côté, cela pouvait s'apparenter à des disputes de gamins, du type « C'est moi qui suis le plus... » ; du moins, en surface. Dans le fond, nous connaissions notre destin et profitions de cette légèreté tant que cela était encore possible. Nos deux villages, ainsi destinés à se combattre, nous bloquaient certaines perspectives d'avenir, soyons honnêtes.
Concentré, je finis par jeter mon mégot et scindai les alentours. On n'était jamais sûr de rien, n'importe qui pouvait bien rôder aux alentours. C'est ainsi que je sentis un homme qui venait vers moi. Je regardai en sa direction afin de voir à qui j'avais à faire. Malgré son look hors du commun, il ne semblait pas méchant. Peut-être même savait-il où se trouvait ma cible. Cela demandait confirmation. C'est pourquoi je me dirigeais vers lui, mon sourire habituel aux lèvres. Un homme bien atypique, en effet, mais rien qui ne nécessitait mon jugement. J'étais supérieur à de nombreuses âmes, je ne le niais pas, mais je ne me suis jamais permis de juger quelqu'un physiquement – ou en de rares exceptions – et cet inconnu ne dérogeait en rien à la règle.
Ce mystérieux inconnu semblait ouvert à la discussion. Il ne dégageait aucune hostilité ni d'intentions meurtrières ou encore sanglantes. De plus, il se dirigeait vers moi. Il aurait très bien pu passer par hasard... Si je ne me trouvais pas sur un chemin complètement perdu et bien éloigné de la civilisation. Bref, je me rendais à sa rencontre. Une fois devant lui, je fis un léger mouvement de la tête en gage de politesse et de salutations avant de la redresser pour plonger mon regard dans le sien.
 Bonsoir 」 le saluai-je de vive voix. 「 Voici un lieu et une heure pour le moins insolites peu propices pour une nouvelle rencontre, n'est-ce pas ? 」 Lâchai-je sans pour autant étouffer mon sarcasme.
Genkishi Sakkaku
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Re: Lorsque frappe l'ennui [PV]    Dim 6 Mar - 23:06
Lorsque frappe l'ennui


Fais des rencontres

Ça peut sembler bizarre, deux shinobis qui se baladent seuls — ou presque dans ton cas — dans un coin pareil. Pourtant, ça ne t’effleure pas l’esprit. Tu as simplement eu envie de te promener, de prendre l’air en sortant du village. Tu ne vois pas le mal à cela. Puis, si ça l’avait réellement été, tu n’aurais pas obtenu la permission, non ? Alors il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Tu t’ennuyais, donc tu espères que cette personne pourra égayer ta soirée un peu. Juste un peu, tu n’es pas très exigeant. Tant que les minutes passent sans que tu le remarques, ça te conviendra. Bref, tu ne tarderas pas à le découvrir. La personne t’a aussi repéré, puisqu’elle vient dans ta direction. Un homme, longs cheveux blonds. Il te semble sympathique avec son sourire. Mais tout le monde te semble sympathique de toute façon. Attribuer de mauvaises intentions aux humains t’est très difficile, même lorsque cela est flagrant. Alors si quelqu’un joue un rôle ou n’est pas honnête avec toi, tu ne le décèleras jamais, à moins d’utiliser ton hidden. Ainsi, ça reste difficile de se jouer de toi, puisque tu gardes une distance émotionnelle. En plus, tu parais si décalé de la réalité que souvent, les gens ne cherchent pas plus loin. Ils ne pensent pas une seconde que tu puisses leur apporter quoi que ce soit. Ça n’est pas plus mal, cela te protège, d’une certaine manière. Il le faut bien, puisque tu es un peu imprudent par moment. Comme ici. Au moins, il ne semble pas y avoir d’hostilité de son côté non plus, alors tout devrait bien aller. Bref, on ne peut pas dire que tu as une bonne mémoire, mais le visage qui te fait face ne te dit rien du tout. Cet homme n’est sûrement pas d’Iwa. Tu ne prétends pas connaître tout le monde, loin de là, mais tu marches souvent dans les rues, puis les regards se tournent sur ton passage. Tu as tendance à surtout remarquer les yeux ; leur forme, leur couleur. Sans savoir pourquoi, tu es particulièrement attiré par cette partie anatomique. Les siens te sont totalement inconnus.

Vous vous arrêtez à une distance raisonnable un de l’autre pour discuter, mais aussi pour être un minimum prudent. Si ça ne tenait qu’à toi, tu pourrais bien entrer dans la bulle d’autrui sans souci, mais il s’avère que tu en as une aussi. Tu n’apprécies pas trop la proximité ou ceux qui sont envahissants. Tu as même tendance à reculer sans gêne, démontrant par ton langage non verbal que cela te dérange. Il y a des contextes pour des rapprochements et ici, ça n’en est pas un. Bref, l’inconnu est le premier à prendre la parole. Tu l’écoutes, faisant gaffe à ne pas perdre ton esprit ailleurs. Ça t’arrive parfois en pleine conversation. Tu te laisses distraire par autre chose. Autant dire que ça offusque souvent tes interlocuteurs. Néanmoins, ici, il n’y a pas grand-chose susceptible de te déconcentrer. Tu pourrais être doué pour déceler le sarcasme lorsque tu en entends, lorsque tu en croises, mais non. Ça aussi échappe à ta vigilance. Ça n’est pas peu dire que tu es spécial, que tu as tes forces et tes faiblesses. Bonsoir, réponds-tu d’abord de ta voix grave et blasée, sur un rythme plutôt lent. Tu articules bien, mais lentement. Tu n’es pas pressé de toute façon. Cependant, ça arrive que tu irrites les plus excités, ceux qui parviennent à dire deux mots en même temps, ou presque. Tu ne comprends pas cette manie. Puis, lorsqu’une personne de ce genre part dans un grand discours pour raconter quelque chose et que les mots déboulent, tu décroches. Il n’y a rien à faire, tu ne saisis plus rien, alors ton esprit vagabonde ailleurs. Pourvu que ça ne soit pas le cas avec cet homme, sinon ça deviendra vite ennuyant. D’ailleurs, tu sembles t’ennuyer, ou tu as l’air absent, alors qu’il n’en est rien. Tes iris jaunes fixent ceux bleutés de ton interlocuteur. Il s’agit d’une sale manie que tu as. Certes, c’est bien de regarder la personne à qui l’on s’adresse, mais sans relâche, ça peut être déroutant pour l’autre personne. Toi, tu ne t’en rends pas compte.

Bref, tu continues sur ta lancée, répondant à ses propos. Je ne savais pas qu’il y avait des lieux et des heures plus propices à des rencontres, mentionnes-tu, tandis qu’une très légère surprise devient audible dans ton timbre de voix. Ton visage et ton expression en général demeurent quant à eux neutres et distants. Je m’ennuyais alors j’ai décidé de me promener, puis je vous ai senti. Voilà, ton honnêteté revient à la charge. Tu ne peux t’empêcher de dire les vrais faits. Un jour, cela pourrait se retourner contre toi. Jusqu’à présent, tu as eu de la chance, mais ça ne signifie pas que ça sera toujours le cas. Tu devrais apprendre à te méfier davantage, au lieu d’exposer ta personnalité à tout va. Dois-tu l’apprendre à la dure comme plusieurs autres leçons de vie que tu as eues durant ta jeunesse pour comprendre ? Rien ne semble t’atteindre, sauf que c’est faux. Tu le sais, mais tu fermes les yeux là-dessus. Tu joues à un jeu dangereux sans trop en avoir conscience. Tu lèves les yeux, observant le ciel quelques secondes. C’est beau ce soir. Au moins, il n’y a pas de nuage à l’horizon pour envoyer de la pluie. Tu n’aimes pas ça, ça défait ta coiffure. Suite à ce petit égarement, tu reportes ton attention sur ton interlocuteur. Vous êtes pressés ? lui demandes-tu, sans détour. Au moins, tu seras fixé à savoir si tu te retrouveras seul d’ici les prochaines minutes ou pas. Puis, s’il n’apprécie pas ta présence, il pourra prétexter n’importe quoi pour s’éclipser sans que tu notes l’astuce. De toute façon, même si tu remarquais, tu ne t’en offusquerais pas. Ça t’indiffère que les gens te trouvent bizarre ou qu’ils ne t’apprécient pas. Tu n’as pas besoin d’eux dans ton entourage, tout simplement. En tout cas, il y a une part de toi qui espères qu’il reste et qu’il ne se vexera pas que tu le vouvoies. Tu le fais avec tous les étrangers. Une fois l’étape des présentations passées, tu te permets plus de familiarité, si l’autre le désire. Toi, ça t’importe peu. De toute façon, ton identité est tellement floue que tu t’en moques. Ici, tu comptes donner le pseudonyme Kimyōna. Ce prénom remplace très bien Sakkaku, que tu as presque oublié. Ryū, ça sonne mieux, non ?

Je m’appelle vraiment Sakkaku ? Oh, peut-être, ça me rappelle quelque chose. Une voix féminine qui le disait, autrefois.

Mais tu n’as pas très envie de creuser dans ta mémoire. Pas maintenant, au risque de t’y perdre.

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Kayaba Akihiko
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Re: Lorsque frappe l'ennui [PV]    Sam 2 Avr - 16:28
RP 02
LORSQUE FRAPPE L'ENNUI
The blind guardian


J'avais choisi ce coin perdu au beau milieu de la forêt afin d'être tranquille et ainsi pouvoir me concentrer convenablement dans mes recherches et corrélations à propos du Nukenin que je traquais. Le destin, lui, ne semblait pas de cet avis. C'est ainsi que je ressentis un inconnu s'approcher de plus en plus de moi alors que d'autres Shinobis le suivaient sur environ huit cent mètres. Le vieil Ônoki semblait toujours aussi paranoïaque. L'âge de l'arrangeait vraiment pas... Cette méthode, bien que draconienne, avait quand même son lot d'avantages ; cela devait probablement limiter drastiquement le risque de trahison et potentiellement aider à glaner quelques informations sur un village ou d'autres filons à exploiter. Amèrement, je me mis à regretter que Gaara n'ait jamais agi de la sorte. Pourquoi fallait-il qu'il soit si gentil, si niais, si Candide ? D'un côté, cela m'arrangeait énormément ; si bien que je pouvais facilement lui retourner l'esprit ; de l'autre, cela m'embêtait car je devais toujours m'occuper du sale boulot. En tant que Haut-Conseiller et ombre du gouvernement, c'était à moi qu'il incombait de réparer le spots cassés afin que le village ne s'en inquiète pas. De ce fait, je possédais moi-même quelques privilèges que je ne pouvais en aucun cas dévoiler au reste de la plèbe. Je n'étais pas blanc comme neige, ah ça non. Cela dit, il est aisé de se faire passer pour ce que nous ne sommes pas à condition de garder une certaine constance. C'est ce que je faisais depuis toujours.
Je me dirigeai donc vers ce mystérieux inconnu, sourire habituel figé à mes lèvres, comme s'il était intemporel. Je l'avais salué non sans sarcasme vis-à-vis des conditions de notre rencontre. Ce dernier me rendit mon bonsoir d'une voix grave, blasée et avec un peu moins d'enthousiasme ; ou du moins d'énergie ; que moi. Il semblait également avoir fait fi de mon ton sarcastique et sembla ignorer mes propos. Je me demandai alors si je devais me présenter tel que je suis connu à travers le monde. Iwa avait beau avoir fermé ses frontières, j'avais à de nombreuses reprises fait parler de moi ; si bien que même en ces contrées éloignées de mon village « principal », on avait entendu parler de moi. Je ne sous-estimais en rien ma réputation, mais je n'oubliais pas qu'il n'était pas évident de s'aventurer aussi proche du village de La Balance. L'âge pouvait peut-être le rendre irascible, de plus en plus grincheux et un poil sénile, mais cela avait également eu le don de lui faire prendre certaines mesures afin de protéger au mieux son village et peut-être même de le propulser au sommet. Mais ça... Qui vivra verra.
Mes iris océans fixèrent son regard doré, avec peut-être un peu d'insistance. Mais ça, je n'y étais pour rien. J'avais toujours été habitué à plonger mon regard dans celui d'autrui – quitte à ce que cela un peu ambigu – afin de m'en imprégner totalement et de le scinder. Cela était même devenu un automatisme au fil du temps et j'ai su m'en accommoder afin de m'en servir à mes fins. En effet, s'accaparer l'esprit de quelqu'un pour en faire ce que l'on veut, le tourmenter ou faire croire quelque chose passait d'abord par le regard que l'on pouvait arborer. Ne dit-on pas qu'il s'agit du reflet de l'âme ? Voilà pourquoi c'est un élément important et surtout lors de la première impression, selon moi. En y regardant de plus près, je pus me rendre compte que mon interlocuteur avait également plongé on regard dans le mien. Une sorte de confrontation silencieuse se déroulait alors que l'on se parlait d'un calme solennel.
Le brun répondit finalement à mon sarcasme, d'un naturel presque désarçonnant. Une once de surprise pouvait cependant se faire ressentir. A priori, le compagnon ne se souciait guère des circonstances d'une rencontre, aussi banale puisse-t-elle être. Voilà qui était bien étonnant. Je pus ainsi établir une conclusion : nous n'étions certainement pas issus du même milieu et occupions encore moins la même place au sein de nos villages respectifs. En guise de simple réponse, je hochai nonchalamment les épaules sans le lâcher du regard. Je voulais en savoir plus mais cela ne semblait pas évident. Je ne pouvais lire en lui comme dans un livre ouvert, ce qui me forçait à redoubler d'efforts. Le faciès neutre, il reprend alors, m'expliquant qu'il m'avait senti et s'était ainsi décidé à venir en mon sens afin de tuer l'ennui qui s'était installé en son sein.
Un senseur 」 me surpris-je à murmurer de manière presque inaudible. 「 Voilà qui explique tout 」 lui répondis-je calmement, comme si je venais de tout comprendre d'un coup.
Alors que nous étions environ à cinq mètres l'un de l'autre – distance de sécurité oblige – je sortis mon paquet de cigarettes que je tendis en sa direction pour ensuite en prendre une. Simple politesse. Je mis la mienne entre mes lèvres et l'allumai rapidement alors que l'Iwajin me demanda si j'étais pressé. A vrai dire, j'avais déjà pris une journée dans les dents alors que je ne m'y attendais pas du tout. Cela dit, au point où j'en étais... J'arriverai bien à le rattraper, le Nukenin. Ce n'était qu'une question de temps. Et je ne me voyais pas le planter comme ça, tel un coquin, alors que je m'étais approché de lui afin d'en savoir plus. Il me fallait juste faire attention à ce que je pouvais bien dire ; il était surveillé et, bien qu'habitué, je ne voulais pas que cela puisse me porter préjudice. Satané Tsuchikage !
Pressé ? 」 Répétai-je en crachant ma fumée vers le ciel qui s'assombrissait au fil de temps. Le crépuscule ne saurait tarder. 「 Pas vraiment 」 repris-je. Je détachai ensuite mes cheveux afin de les laisser flotter dans la légère brise qui soufflait tendrement sur nos visages. L'heure était maintenant venue aux présentations. 「 Akihiko. Kayaba Akihiko 」 me présentai-je sobrement. 「 Haut-Conseiller de Suna 」 ajoutai-je avec une certaine distinction dans la voix.
Les bases étaient posées et maintenant, il savait à qui il avait à faire. Peut-être même me connaissait-il déjà de nom. Après tout, ma renommée était mondiale ; les missions diplomatiques que j'avais été forcé de faire durant toutes ces années m'avaient été bénéfique afin d'asseoir mon autorité dans de multiples nations. Il fallait bien que je me fasse respecter, c'était la fonction principale de mon haut rang, en fin de compte. La question, à présent, était de savoir si l'inconnu avait déjà eu vent de mes exploits ou non, ou s'il comptait se montrer plus distant à cause des oreilles indiscrètes qui tentaient de nous épier depuis le début.

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