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Somei Fusasaki
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Somei Fusasaki
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L'art des affaires    Lun 18 Avr - 23:56
Lorsque Fusasaki faisait une mission pour son clan, il avait l'habitude d'être envoyé dans un pays voisin afin d'y rencontrer des hommes d'affaire, d'y analyser les tendances du marché ou de préparer une cargaison particulièrement importante. Cette fois-là, cependant, les Anciens l'avaient assigné à l'accueil d'un homme d'affaires extérieur au clan. Alors que les marchands Somei voyageaient d'habitude à la rencontre de leurs partenaires, le quartier du clan à Konoha abritait un établissement servant uniquement à héberger des discussions avec des personnes comme ce Motojime Aruji. Ce nom ne disait rien à Fusasaki, mais on l'avait préparé rapidement en lui résumant les faits d'armes économiques impressionnants du personnage: Ayant bâti sa fortune en partant d'une situation modeste, il avait fait preuve d'ingéniosité et de courage afin de monter dans le monde des affaires. Après plus de dix ans à gérer des commerces dans plusieurs villes et villages et en gérant une petite entreprise de transports, il était devenu assez puissant pour que Fusasaki soit étonné de ne pas avoir entendu parler de lui plus tôt. Alors que le clan Somei était une institution internationalement reconnue, Motojime Aruji avait réussi à percer seul face à l'adversité: voilà qui forçait le respect.

C'était le début d'après-midi, et le ninja-marchand se trouvait à l'entrée du quartier du clan Somei. C'était une petite partie du Village Caché où se trouvaient toutes les habitations des familles du clan, ainsi que l'École de Commerce et d'Administration de Konoha (où étaient formés, entre autres, les administrateurs aidant le Hokage), une petite bibliothèque, un bâtiment de la Banque de Konoha, et le centre de rencontres, où avaient lieu les discussions d'affaires qui devaient être discrètes. Par principe, la plupart des partenariats y étaient discutés, à moins qu'il n'était préférable d'organiser une rencontre au restaurant. Le bâtiment central du quartier était la Halle d'Or, où siégeait le Conseil des Anciens: c'était le centre nerveux du clan, où les marchands venaient y chercher leurs missions et faire leurs comptes-rendus une fois celles-ci terminées.  Un espace y était également prévu simplement pour que les différents membres du clan pouvaient s'y voir et discuter de projets avant de les soumettre à l'accord des Anciens. À bien des aspects, la Halle d'Or était l'équivalent du bâtiment administratif de Konoha, où se trouvait le bureau du Hokage.

On lui avait rapidement décrit monsieur Motojime à Fusasaki, mais ce n'était pas lui qui allait aborder l'étranger. En effet, il portait la tenue bleu et or traditionnelle des marchands du clan, et il se trouvait à l'endroit où attendaient les hommes d'affaire Somei qui attendaient leurs partenaires qui ne connaissaient pas forcément les lieux. Le symbole du clan était affiché sur un mur, à l'entrée du quartier: des lignes noires découpées de sorte à révéler un disque ligné. Dès qu'Aruji Motojime arriverait, ils se rendraient dans le centre des rencontres, où une salle paisible leur était réservée.

Fusasaki se remémora ce dont il avait été mis au courant, et se rendit compte que l'homme n'avait pas été très précis dans les motifs de la rencontre. Les Anciens l'avaient certainement remarqué, mais n'avaient pas particulièrement cherché à en savoir plus: les succès de ladite personne assuraient qu'il s'agissait d'une bonne action à entreprendre, et nul doute qu'il allait expliquer le fonds de sa pensée en détail par la suite. Il était vrai que les réussites aussi concrètes malgré la difficulté de se lancer piquaient la curiosité du vieil homme: il était bien content d'avoir été choisi pour conduire cette discussion au nom du clan.

Dans la matinée, il avait passé du temps avec sa famille, en profitant du temps libre dont il pouvait disposer. Il avait deux traités à lire, et son entraînement au combat avait été quelque peu négligé durant les derniers jours, puisque même la petite promenade dans la Forêt de la Mort pour Naruto ne lui avait pas réellement coûté d'efforts: il n'avait fait qu'observer, en gros.

Lorsqu'enfin son attention fut attirée par l'arrivée de l'homme d'affaires attendu, Fusasaki perdit le fil de ses pensées et ne pensa qu'à une chose: l'instant présent, tout faire pour le commerce et le profit.
Gekitsu Kyôshi
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Re: L'art des affaires    Mer 20 Avr - 7:02





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- Merci, merci infiniment Don.

Me baisant la main, cet homme m’offrait son éternelle gratitude. Déballant dans mon bureau en pleure, je lui avais demandé de s’assoir et de me raconter ce qui s’était passé. Fondant en larme, il me racontait que sa fille, la prunelle de ses yeux, avait été abusée sexuellement par une bande de brigands. Il réclamait vengeance. Selon ce que sa fille lui a dit, il traînerait dans les bars de Shukuba. Non-ninja, ils gagnent leur vie en commettant maints délits. Cet homme, qui était venu implorer mon aide est un de mes partenaires d’affaire. Sympathique, et bon joueur de poker d’ailleurs, il excelle dans son domaine, mais il demeure un être incapable de se défendre physiquement face à une telle bande, n’ayant aucune éducation shinobi, il ne ferait pas long feu. Voici, pourquoi, il était venu ici, me demandant de réparer ce déshonneur causé à sa famille. J’avais accepté sur le champ. La famille, c’est sacré. Nous n’en avons qu’une. J’avais toujours tout fait pour ma famille, pour les protéger, pour leur assurer un mode de vie digne d’eux. Je prenais sur mes épaules le poids du monde, je m’enfonçais dans les ténèbres davantage chaque jour afin qu’eux n’aient pas à le faire. Trempant certes dans des affaires pas très nettes, mon ami n’est certainement pas un tueur, moi si. C’est donc, que lui faisant l’accolade, je lui chuchotais quelques mots à l’oreille.

- Allez dormir, Tokari, demain matin la tête de ces infâmes personnages reposera devant ton parquet. Plus personne n’osera faire de mal à ta fille.

۞۞۞
Le lendemain matin, trois têtes se trouvaient dans une boîte de carton devant la porte de Tokari. Comment? C’est très simple. Retrouver ces idiots n’avait pas été une tâche des plus compliqués. Shukuba. La nuit. Trois prétentieux. De l’alcool. Le tour était joué. Aijin, ma maquerelle en chef et amante, avait joué de ses talents pour piéger ces imbéciles. Jouant l’aguichante femme, imitant l’état d’ébriété, elle faisait la cible facile. Ayant réussi à amener les hommes dans une ruelle, elle commença à en embrasser un, puis, elle lui arracha la langue avec ces dents. Au même moment, Kichiku fit son apparition et tabassa violemment un des hommes. Le dernier, je m’en étais occupé personnellement. La simple idée de penser que ma fille pouvait subir un tel sort faisait monter une rage incroyable en moi. Cet homme aurait préféré se faire arracher la langue au lieu de subir mon courroux, croyez moi. Après une séance de passage à tabac digne de ce nom, nous avions séparé les têtes des corps de ces déchets humains. Laissant les corps dans la ruelle, avec gravé au kunai, sur le torse, mon surnom, Seifukusha, et amenant les têtes afin de les introduire dans le jolie paquet cadeau. Voilà, un service de plus de rendu.  Un message de passé et un homme autre m’étant redevables.

۞۞۞


C’est ainsi qu’avait débuté cette journée au pays du feu. Trois meurtres, par pur vengeance. Pour moi, ce n’était qu’affaire courante. Pour lui, pour mon ami, ça représentait tout. Changer la vie de quelqu’un et il sera prêt à donner la sienne pour vous. Je croyais à ce dicton que j’avais moi-même inventé. La grande majorité de mes hommes donneraient leur vie pour moi. Tout étant dans mon ‘’cercle’’ le ferait sans hésiter. Bref, parlant affaire, après avoir un peu dormi, j’en avais une autre à l’agenda : un partenariat avec le clan Somei. Clan incroyablement riche, il contrôlait la banque de Konoha, ce n’est peut dire. J’y avais moi-même des comptes sous divers alibis. Outres ma personne, je connaissais maints fortunes qui y avait confié leur portefeuille très bien garnies. Ce clan était réputé au village de la feuille, puissant et influant il représentait un partenaire de choix. Étant moi-même une puissance économique au pays du feu, il serait des plus favorables pour nous de nous allier. Nos chemins devait impérativement se croiser, heureusement, ce jour était enfin venu. Ginkousha, mon fidèle ami et numéro 2 avait réussi à boucler une rencontre avec un représentant du clan. J’allais avoir une audience en leur territoire. Il était plutôt rare que je négociais en terre autre que mienne, préférant la sécurité et l’avantage que me conférait le fait d’être à la ‘’maison’’. Cependant, je savais pertinemment que je ne courais pas grand risque en me pointant le nez là-bas. J’avais fait mes recherches, comme toujours. Le clan Somei n’est pas un clan guerrier, hormis un de leur membre, aucun n’aurait suivi d’entraînement ninja. Kichiku, qui me servait d’éternel garde du corps, pourrait donc faire une bouché de quiconque attenterait à ma vie. Même si cela était peu probable, je me préparais toujours au pire scénario possible, dans ce milieu, on n’est jamais assez prudent.

Parlant de prudence, je me présentais sur les lieux en tant que Motojime Aruji. L’un de mes nombreux alias, celui-ci était de prédilection lorsque j’effectuais des affaires légales au pays du feu. Monsieur Motojime était un homme d’affaire réputé, un self-made millionnaire ayant bâti un empire financier en partant de rien, et le tout en une dizaine d’année. Même en fouillant en détail, rien de suspect pouvait être détecté. Ginkousha effectuait un travail de maître dans tout ce qui avait lien avec les chiffres. Nous paraissions plus blanc que neige même si, en réalité, celle-ci était maculée de sang.

Donc, c’est ainsi que moi, sous le masque d’Aruji, j’allais faire mon entré en scène. J’étais déjà au village, à l’intérieur même des murs. Confortablement assis dans mon luxueux carrosse, je buvais un verre de ce délicieux whisky provenant de Kaminari no Kuni, distillé par un grand maître utilisant des techniques de la vieille école, le tout, perdu dans les montagnes. Coûtant la peau des fesses, ses bouteilles en valaient cependant la peine. Bref, Kichiku dirigeait  les deux étalons ébène qui nous servaient de traction à travers les rues peuplées de Konoha. Notre direction, le quartier du clan Somei. En effet, il avait leur propre quartier, le tout démontrant leur importance. Ayant préalablement fait ses recherches, mon garde du corps savait où se rendre pour se faire accueillir. C’est donc ainsi que nous nous y étions rendu. Une fois sur place, il arrêta le carrosse, faisant se lever un nuage de poussière. M’ouvrant la porte, il me laissait débarquer, chapeau et habit de luxe me couvrant, je prenais pied au sol. M’avançant vers mon hôte, je prononçais que quelques mots, afin de briser la glace qui allait nous ouvrir à un océan de possibilité et d’opportunité.

- Motojime Aruji, il est du plus grand plaisir et honneur d’avoir le privilège de vous rencontrer monsieur Somei. Lui dis-je, en lui tendant la main, signe de respect et marque importante dans le milieu des affaires. Kichiku, lui, allait s’afférer à s’occuper de stationner le carrosse.



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Somei Fusasaki
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Re: L'art des affaires    Jeu 21 Avr - 0:54
L'arrivée de Motojime Aruji fut théâtrale: un carrosse s'approcha de Fusasaki pour s'arrêter à quelques mètres devant l'entrée du quartier du clan Somei. Le marchand leva un bras pour se couvrir la bouche d'une longue manche afin de ne pas tousser à cause de la poussière: les rues de Konoha n'avaient pas été conçues pour ce genre de véhicule, ce qui expliquait peut-être également les regards étonnés de quelques passants.

Le cocher descendit et se rendit devant la porte pour laisser sortir son occupant. Vêtu richement, il ne pouvait s'agir que de l'homme d'affaires à succès: Motojime Aruji. Il était relativement jeune (pour Fusasaki, du moins) et avait donc un bon bout de temps pour profiter de son état privilégié. Sa manière d'agir prouvait au vieux ninja-marchand qu'il avait bien la tête sur les épaules et comptait jouer probablement une grosse affaire: parfait. Il salua Fusasaki extrêmement poliment, en tendant sa main. Son interlocuteur la lui prit et la serra franchement en répondant:

"Je suis au moins aussi enchanté que vous, monsieur Motojime, surtout si on connait le parcours impressionnant que vous avez mené pour en arriver où vous êtes aujourd'hui!"

Impressionnant était faible pour exprimer l'idée de Fusasaki: Motojime Aruji n'était pas seulement riche, il avait une aura d'aisance. Il faisait partie de ces personnes qui s'accommodaient très vite d'une nouvelle situation, surtout si elle était meilleure que la précédente. Fusasaki vivait une vie certainement plus modeste, mais il savait qu'il ne manquerait jamais de rien, ni aucune de ses filles, tout comme leurs enfants, les enfants de leurs enfants et tous leurs descendants qui ne quittaient pas le clan (pour une raison ou une autre). Le clan Somei était riche, mais l'immense majorité de l'argent était entre les mains des Anciens, qui l'utilisaient pour le bien de la communauté, et pour aider ses membres en cas de besoin. Si chacun vivait de manière aisée, peu se permettaient des folies, à moins d'avoir une très bonne raison derrière leur achat.

Fusasaki se tourna à moitié vers la ruelle entrant dans le quartier de son clan.

"Monsieur, nous avons une petite salle qui nous attend, où nous pourrons parler sans être dérangés. Ce n'est pas loin, vous allez voir."

En effet, le centre des rencontres se trouvait à moins de deux minutes de marche, et le chemin qui y menait était agréable à parcourir. Tout avait bien sûr été fait exprès afin que le visiteur se sente à l'aise avant même d'être assis à la table des négociations. Ils suivirent d'abord la rue sur trente mètres avant de bifurquer en s'enfonçant dans un petit parc bordé par quelques maisons parmi les plus aisées de la zone. Au bout de l'allée de pierres se trouvait le bâtiment qu'ils allaient rejoindre.

Avant même qu'ils ne l'aient atteint arrivèrent un duo en tenues de service: un jeune homme et une jeune femme. Le premier tenait de petits linges chauds sur un plateau, les offrant aux deux hommes. Cette tradition datait de plus d'un siècle, où on offrait de quoi s'essuyer aux voyageurs étrangers afin qu'ils puissent dissimuler leur fatigue et les traces de leur périple. Même si peu d'invités ne laissaient plus l'impression d'avoir fait un effort pour venir, à l'instar de Monsieur Motojime, le geste avait perduré au sein du clan, car c'était simplement agréable de s'appliquer une serviette chaude sur le visage. Il était parfois plus convenable de faire tout cela à l'intérieur, mais les traditions étaient ce qu'elle étaient: les voyageurs se voulaient frais au moment où ils entraient chez le futur partenaire commercial afin de se montrer sous leur meilleur jour. À présent, ce service n'était plus qu'effectué sous le porche qu'en cas de pluie et à l'intérieur si la tempête faisait rage ou en hiver. Fusasaki s'adressa d'abord à son invité avant de saisir son tissu:

"Il faut que vous soyez à l'aise pour que nous puissions discuter clairement. Je vous en prie, prenez ce petit instant pour profiter de ces serviettes humides et vous revigorer. Nous sommes presque arrivés."

La phrase était à moitié rituelle, et peu de marchands du clan l'utilisaient encore, surtout qu'elle changeait dans les détails d'un individu à l'autre. En revanche, Fusasaki avait toujours trouvé rude l'arrivée des jeunes apprentis, surtout depuis qu'un des invités venant de très loin n'avait su que faire du tissu mouillé, ce qui avait plongé la suite de la rencontre dans une ambiance d'embarras.

Le marchand du clan Somei n'avait absolument pas voyagé - il était chez lui - mais accepta volontiers son tissu et le passa brièvement sur son visage: il aimait faire ça depuis qu'il était tout petit.

La jeune fille, elle, avait un calepin qu'elle tapotait du bout de son crayon et demanda à l'invité dès que son visage était à nouveau libre:

"Monsieur Motojime, que désireriez-vous boire? Nous vous l'amènerons directement une fois que vous serez installé. Si vous désirez rester manger après vos négociations, il vous suffit de nous le dire pour qu'une table soit prête au rez-de-chaussée pour vous ainsi que monsieur Somei."

Fusasaki se demanda s'ils allaient parler assez longtemps pour que le souper ait lieu à un moment opportun, mais il se dit que ce n'était pas très important: seules comptaient les négociations qui allaient suivre, et ils étaient à deux doigts de les commencer alors qu'ils se trouvaient à présent devant les portes du centre des rencontres.
Gekitsu Kyôshi
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Re: L'art des affaires    Jeu 21 Avr - 7:29





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Le monde des affaires. Il me fascinerait toujours autant. Le décorum, les protocoles et manières à respecter. Ce jeu que tous se plaisait à jouer. J’adorais tout cela. Je suis un homme des grandes occasions. J’affectionne tout ce qui me permet d’exercer mon sens du spectacle. Ce genre de mise en scène était fort amusante. L’élégance, la politesse et le respect, on se laissait prendre au jeu, tendant la main à notre prochain, question de démarrer la danse. Nous allions donc ainsi danser, jouer, appeler ça comme vous voulez, pendant un bon moment, pour parvenir à un seul et unique but, faire du cash. Toute cette habile mascarade, si je peux me permettre l’expression, toute cette mise en scène, elle n’avait qu’un but. Enrichir ces acteurs. Sans profit, sans portefeuille aussi garni, croyez-moi, les choses seraient infiniment différentes. L’argent n’était rien, au fond, pour moi. Le pouvoir, lui, était tout. L’argent n’était qu’un moyen, sacrément efficace, parmi tant d’autres, pour m’assurer le pouvoir. Que ce soit de tuer un homme, de vendre de la drogue, ou de conclure des affaires avec qui que ce soit, si cela pouvait m’assurer de maintenir ma main mise sur le monde, j’allais le faire, sans aucun doute. J’agissais toujours dans mon propre intérêt, je m’assurais de gagner, car perdre, ce n’est pas amusant. Bref, cet homme, il savait visiblement jouer. Il me flattait dans le sens du poil, vantant les mérites d’un fantôme, d’un homme n’existant même pas. D’un être qui n’avait comme créateur, que mon esprit. Ce monsieur Motojime, il n’était qu’un de mes masques. Un masque doré cachant un monstre. Mais ça, ceux le sachant se comptait sur les doigts d’une main d’un Yakuza, si vous voyez ce que je veux dire. Parlant demain, il avait répondu à mon invitation. Profitant de ce premier contact, je répondu à sa réplique, d’un ton amicale et charismatique, tel un bon politicien.

- C’est alors un plaisir partagé, monsieur Somei. L’histoire de votre clan est prestigieuse et noble, je suis tout aussi honoré. Il sera d’un énorme plaisir de pouvoir faire une partie de ce parcours avec vous.

C’est ainsi, que les salutations d’usage ayant été effectuées comme il se doit, nous avions commencé notre promenade à l’intérieur des murs du noble quartier des ancêtres de mon interlocuteur. Ayant à peine posé pied en ce lieux, que je ressentais déjà l’aisance et le prestige des gens  vivant. C’était définitivement un quartier où il faisait bon vivre. Propre et accueillant, j’y passerais volontiers du temps. Les gens y semblait distingués, l’architecture y était agréable à l’œil. Je n’étais pas déçu. Nous n’avons qu’une chance de faire bonne impression, la leur avait été saisie avec merveille.  C’est alors, que marchant dans le quartier, il prenait la parole à nouveau, m’expliquant qu’une salle nous attendait, qu’on allait pouvoir discuter tranquillement, derrière des portes closes. Continuant de marcher un peu, je répondais après une légère pause méticuleusement choisie.

- Excellent, en effet, il est préférable de pouvoir discuter de telles choses tranquillement. Je salue votre professionnalisme, monsieur Somei.

C’est alors, que quelques instants après ces dernières paroles, deux individus étaient venus à notre rencontre. Visiblement, à la vue de leur tenue, ils n’étaient pas du même acabit que mon accompagnateur. En effet, ils étaient des serviteurs. Le premier, un jeune homme, aux allures fortes sympathiques et serviables, me présentait une débarbouillette, humecté d’eau chaude. Je compris rapidement, qu’ici, cela était tradition. Une capacité que vous devez posséder pour avoir du succès et assurer la pérennité de votre entreprise est celle de l’adaptation. Vous devez savoir vous adapter à ce qui vous est présenté. Il me voyait comme un noble, quelqu’un de respectueux. Il aurait du plus grand déshonneur et manque de respect de décliner la proposition de l’homme, c’est donc ainsi, que sans hésiter, je m’étais parcouru le visage de cette petite serviette. J’appréciais sincèrement ce petit rituel. Relaxant, il permettait aux convives du clan de se mettre dans un état favorable aux discussions, aux négociations, sans aucun doute, ils étaient des professionnels. Pour ma part, lorsqu’on me visitait, pour affaire, j’offrais toujours des boissons aux gens, cadeau de la maison. Parlant de boisson, justement, la deuxième personne, une dame, proposait de m’en préparer, je n’allais pas dire non à un tel délice. Prenant de nouveau la parole, je m’adressais à chacun, respectivement.

- Merci beaucoup, monsieur, c’était très rafraîchissant. Dis-je, en tendant un généreux pourboire aux pourvoyeurs de serviette et gardien de cette belle tradition. Reprenant, je m’adressais à la dame. J’aimerais avoir de la vodka s’il vous plait, je connais une excellente bouteille, la ‘’Tsukidka’’, elle provient directement du nord. Distillé selon une ancienne méthode de faire, elle pur et exquise. Sinon, j’aimerais un rhum provenant des archipels de Mizu no Kuni, d’excellents maîtres y font un incroyable produit. Je vous en remercie d’avance, madame. Pour le repas, nous en parlerons plus tard. Lui avais-je adressé en lui glissant, elle aussi, un pourboire plus que généreux.

Plus le temps avançait, plus la prestance de ce clan se faisait voir. Les Somei m’impressionnait, et ce n’était que le début, j’en étais sûr. Je n’avais même pas posé pied dans leur édifice que je sentais tout cela. On me respectait ici et on s’assurait que je sois bien traité, cela me plaisait grandement. Voilà pourquoi, en partie, j’appréciais ce genre de business légaux. Vendre de la drogue à une bande de junkie était beaucoup moins glamour. Certes, je n’étais plus dans la rue depuis des lunes, mais je devais encore m’entretenir avec ce genre de pourriture de temps à autre, malheureusement. Alors, quand j’avais la chance de commercer avec un homme de la trempe de ce Somei, j’en profitais. J’espérais tout de même qu’il allait trouver ma demande, rare mais si exquise, cette vodka méritait de s’y attarder. Je l’avais découvert lors d’un de mes nombreux voyage, un ami me l’avait conseillé, je n’ai jamais regretté.  

Bref, après une bonne marche, nous y étions enfin. Je m’étais laissé guider à bon port. Comme prévu, je n’avais pas été déçu, loin de là. Le luxe, le goût et le raffinement semblait sortir de toutes les molécules de cette immeuble. Décors relativement simple, il demeurait chic et chaleureux. Propice aux genres de rencontrer qui devait souvent s’y dérouler. Je l’avais laissé initier l’entrée dans sa ‘’demeure’’, puis j’avais suivi. C’est alors, que j’avais repris la parole, question de lui faire parvenir quelque point, avant de commencer les discussions plus sérieuses.

- Sachez que je suis honoré de siéger en ces hauts lieux avec vous en ce moment, il sera d’un grand plaisir de partager ces négociations avec vous. Sachez aussi que mon garde du corps restera à l’extérieur, à surveiller les environs.
En effet, Kichiku ayant stationné notre joyeux carrosse, il s’occupait de garder le bâtiment. Pour lui, j’étais tout. J’étais celui qui lui avait donné une chance dans la vie, celui qui lui avait donné un peu d’amour. Il ferait tout pour moi. Si quelqu’un avait comme plan de venir déranger notre réunion, il se butterait à un réel mastodonte. Avec lui, je me sentais en sécurité, sachant très bien me défendre, j’aimais, tout de même, savoir qu’un homme comme lui veillait sur moi. Me permettant ainsi de me concentrer totalement sur ce que je devais faire, en l’occurrence, des affaires.  D’ailleurs, j’allais poser la première pierre de ces affaires, en lui tendant une perche. Bon, je crois que nous sommes ici pour une même raison, monsieur Somei, nous partageons des intérêts communs et nous unir serait des plus profitables pour nos organisations respectives, selon mon humble avis. Cependant, même si j’ai fait mes recherches, j’aimerais en savoir davantage sur vos champs d’actions, afin de pouvoir savoir ce qu’un homme comme moi peut vous offrir.


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Re: L'art des affaires    Jeu 21 Avr - 23:22
Motojime Aruji était quelqu'un de fort particulier, Fusasaki n'en doutait plus. Il se montrait des plus polis et semblait sincèrement apprécier les gestes d'accueil du clan à son égard, mais il commanda des boissons particulièrement précises (et certainement rares), comme s'il désirait tester la qualité des services offerts. Heureusement qu'il ne s'agissait pas des devoirs de Fusasaki de servir à boire à son invité, puisqu'il ne s'y connaissait pas assez précisément pour être sûr de ne pas se tromper, contrairement à cet homme qui se révélait être un connaisseur en la matière. En revanche, la jeune fille au calepin s'en alla rapidement et allait communiquer les désirs de Monsieur Motojime à un coursier qui filerait chez le vendeur de liqueur, avec lequel le clan avait un partenariat assez spécial: le commerçant laissait gratuitement le clan prendre les bouteilles dont il avait besoin pour ses invités, en échange de quoi son nom était mentionné au moment du service, et ses boissons servies pendant les repas. De plus, il fournissait les Anciens du clan, qui lui payaient une bonne portion en plus: c'était gagnant-gagnant.

Enfin ces formalités remplies, les deux hommes suivirent leur marche pour entrer dans le centre des rencontres, et monter à l'étage, où se trouvait leur salle réservée. Le trajet les fit passer devant une petite salle ressemblant à l'intérieur d'un restaurant, avec quatre tables aménagées pour deux convives chacune. Il n'y avait personne, puisque ce n'était pas l'heure du repas, mais un panier posé au milieu proposait des fruits à quiconque avait un petit creux. Le salon de discussion était décoré simplement, et se devait confortable au possible. Tout était construit autour de la table centrale, où l'on s'installait facilement au niveau du sol. Des portes coulissantes sur les côtés pouvaient laisser entrer des serviteurs, mais l'intimité était de mise, aussi entendait-on clairement les pas résonner dans le couloir lorsque quelqu'un approchait. Si les hommes d'affaires traitaient de sujets tendus ou susceptibles d'être rapportés à des rivaux commerciaux, ils devaient pouvoir entendre si quelqu'un les espionnait. Les ninjas qui tentaient de s'infiltrer dans le bâtiment devraient faire attention à des pièges disposés juste pour eux, dont personne n'avait jamais vu le moindre exemple d'intervention: il y a eu très peu de tentatives d'espionnage des discussions dans ce bâtiment, malgré la faiblesse militaire du clan Somei: ils avaient souvent des ninjas du village qui patrouillaient dans leur quartier, ou même quelques mercenaires lors des occasions où leur présence était requise, ce qui était très rare.

On entendait de petites fontaines couler dans deux des coins du salon, afin de générer un petit bruit qui pouvait couvrir les voix des négociants s'ils la baissaient assez. Cependant, elles étaient surtout là pour rafraichir l'ambiance lors des journées d'été.

Une fois installé, Motojime reprit la parole. Il prévint Fusasaki que son garde du corps - le cocher? - attendait à l'extérieur, surveillant les alentours. Le vieil homme n'était pas surpris par cela: les commerçants voyageant seul étaient rares, surtout parmi les plus aisés. Cet homme qui accompagnait l'un des hommes au succès le plus prononcé du pays devait être un combattant hors pair, probablement un shinobi de Konoha ou de la région. Comme il ne disait rien au ninja marchand, celui-ci supposa qu'il avait été recruté autre part pour une longue durée: soit.

L'invité continua en introduisant, enfin, le sujet qu'ils souhaitaient tous les deux aborder le plus rapidement. Il demanda d'abord à Fusasaki de préciser les champs d'action du clan, ce qui pouvait prendre un quart d'éternité à répondre. En fait, il savait certainement que le clan Somei avait des contacts dans beaucoup de domaines, mais il souhaitait savoir plus que cela, en apprenant comment ils décidaient d'élargir leur horizon de partenariats.

"Notre clan est ouvert aux offres de partenariat de tout candidat sérieux. Nous avons une branche spécialisée dans la gestion de la banque, une autre qui gère le commerce de ressources à grande échelle uniquement. Cependant, la plupart des marchands, comme moi, sont très polyvalents. J'ai l'habitude de traiter avec des spécialistes de tous domaines. Quand la qualité est au rendez-vous, le clan Somei a l'habitude de participer. Nous avons des partenariats avec des artisans locaux afin de les aider dans l'exportation de leurs produits, mais aussi avec des marchands étrangers, faisant leur promotion à Konoha. Nous servons de relai entre les grands marchands des différentes grandes nations, en profitant de la position centrale du Pays du Feu."

Fusasaki allait conclure quand les bruits de pas annonçant l'arrivée de quelqu'un se firent entendre. Un jeune homme poussa la porte coulissante pour révéler un petit plateau portant une bouteille d'alcool dont qui avait déjà été servie dans un verre dans lequel quatre gros glaçons prenaient presque toute la place. Il s'approcha des deux hommes en annonçant:

"Messieurs, vos boissons. Pour vous, monsieur Motojime, une petite bouteille de Tsukidka, tirée directement des réserves de Monsieur Hibari, que vous connaissez peut-être. Monsieur Somei, votre tasse de thé."

Après avoir disposé le verre puis la bouteille d'alcool devant l'étranger, le jeune homme prit la tasse fumante par en-dessous et la posa devant son aîné. Il posa une clochette par terre, à côté de la table basse et précisa:

"Si vous avez besoin de quoi que ce soit, veuillez sonner et quelqu'un arrivera au plus vite pour vous servir."

Il fit deux pas en arrière, s'inclina et termina:

"Sur ce, messieurs, je vous souhaite une agréable discussion."

Il s'en alla en reculant, fermant la porte lorsqu'il l'avait passée. On pouvait entendre ses bruits de pas s'éloignant pour se perdre dans les escaliers.

Fusasaki prit la tasse et en tira une minuscule gorgée brûlante avant de la reposer pour attendre que le breuvage fut plus agréable. Il était à présent dans son meilleur état pour parler affaires. On quittait le monde de ses devoirs pour se plonger dans celui de ses passions. Observant Motojime pendant une seconde, il se remémora où il avait été interrompu avant de conclure son petit monologue:

"Comme je disais, nous touchons à tellement de domaines que, quelle que soit la nature du projet que vous aviez prévu de présenter, il n'y a aucune raison qu'il ne soit pas considéré. Le clan Somei a les fonds et les contacts afin de rendre n'importe quelle entreprise possible, si elle en vaut la peine."

C'était la vérité, Fusasaki en était convaincu: avec la richesse et les contacts, les projets les plus ambitieux pouvaient se conclure par des succès retentissants, et quelque chose lui faisait croire que ce que Motojime Aruji allait proposer était de ces idées qui pouvaient faire tourner beaucoup d'argent.
Gekitsu Kyôshi
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Re: L'art des affaires    Lun 25 Avr - 6:41





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Magnifique. Cet endroit était magnifique. Je ne pouvais pas demander mieux comme lieux de rencontre. Sobre, élégant, calme, tout ici semblait propice à la discussion, aux affaires. Je ne pouvais définitivement pas me plaindre, je ne pouvais que me plaire ici, en ces lieux historiques, voir magiques. En effet, il se dégageait une certaine énergie de cette place forte unique. On se sentait comme chez soi, on s’y sentait accueilli, désiré, en plein de ce que les hommes d’affaires recherchent afin de créer un lien de confiance avec leur éventuel partenaire. Les faire se sentir important, leur faire croire qu’ils sont notre principale préoccupation, tandis que, en réalité, nous en avions que pour leur portefeuille, tout simplement. Assurément, je prenais bonne note de tout cela. Je tenterais d’appliquer le concept à quelque unes de mes possessions. Certes, je n’étais pas dupe, je savais que tout ce décorum, ce beau contenant n’était que pour mettre la scène. Le décor était sublime, à couper le souffle. Mais en tant que metteur en scène de mon Empire, je devais non pas que focaliser sur le paraitre, mais sur l’être. Les acteurs s’immisçant dans ma théâtrale vie étaient minutieusement choisis, ceux ne faisant pas l’affaire (jeu de mots huhu) étaient coupés du spectacle. En d’autres mots, je les faisais tuer, tout simplement. C’est ça, le monde du business, non?

Je lui avais lancé mon hameçon. Ce n’est pas un simple poisson qui avait mordu, mais bien un banc de requins. Un banc de requins affamés. Cet homme et son clan était des passionnés, de vrais connaisseurs des affaires. Il savait ce dont quoi il parlait. Son regard, son aisance à prononcer son discourt, il n’était pas un amateur, à mon grand plaisir. Je dois avouer que j’aurais été des plus déçu d’avoir  à faire affaire (jeu de mots hihi) avec un incompétent. Heureusement ce n’était pas le cas. Il m’avait exposé les principales activités de son entreprise, si je pouvais me permettre de la nommer ainsi. Impressionnant, dois-je avouer. La banque de Konoha, déjà, c’était un fait d’armes énorme. Il avait sous la main des secrets immenses, des fortunes incommensurables et des contacts hautement important.  Son clan était aussi impliqué dans maints partenariat, j’aimais bien le tout. Je voyais facilement se dessiner un accord entre nous afin de se rendre plus riche mutuellement. Il avait beaucoup, et beaucoup est un euphémisme, de profit à faire ici. J’allais les rendre encore plus riche et ils allaient faire de même pour moi. J’adorais ce genre de partenariat. De plus, j’avais plusieurs autres idées en tête, mais tout ça, je me devais de le garder pour moi, ne brûlons pas les étapes.

C
oupant notre conversation, le service précédemment commandé était enfin arrivé. Je voyais le tout comme un entracte, permettant de remettre ses idées en place. Telle une partie de cartes, elle nous permettait de voir quelles cartes nous avions joués et lesquelles nous désirions jouer prochainement. Pour ma part, tout se passait exactement comme prévu. Je devais avouer que cette hospitalité était légendaire. Ils me traitaient comme l’un de leurs, s’ils savaient l’ampleur réelle de mon Empire, ils dérouleraient le tapis rouge je crois. Bref, ils avaient réussi un exploit, me trouver ma bouteille de vodka. Monsieur Hidari en était le fournisseur. Viel connaissance, j’avais passé le mot au serveur de lui faire mes salutations, tout en lui glissant un autre généreux pourboire, ce service était irréprochable, je devais le reconnaitre. C’est alors que savourant mon verre, je laissais languir mes premiers mots réellement pertinents.  C’est alors qu’une idée traversait mon esprit, plus à la blague qu’autre chose, cependant. J’aurais pu lui dire l’envergure réelle de mon entreprise.

Imaginons la scène : Monsieur Somei, laissez-moi vous faire état de mes activités. Tout d’abord, sachez que je suis un chef de file dans l’industrie de l’assassinat. Chaque jour, des gens meurent car je l’ai commandé. Des gens de toute sorte, allant du simple paysan, au dealer de drogue, au noble en passant par le shinobi. Je suis d’ailleurs un grand trafiquant de drogue. Tout ce que vous pouvez imaginer à ce niveau transite par mes entreprises. Je fournie plusieurs pays de ce monde en stupéfiant. Je fais de même pour l’industrie du sexe. Heureux propriétaire de multiples maisons closes, je m’assure du divertissement de ces messieurs en échange de somme conséquente. Je transige aussi des organes, le marché noir regorge de demande pour ce genre de chose, possédant ma propre équipe de médecine clandestine. J’échange aussi des informations à qui sait les payer. J’ai des espions dans tous les pays, des ‘’amis’’ partout. J’ai des yeux et des oreilles à travers le monde. Je pourrais faire s’écrouler l’ordre mondiale en révélant tout ce que je sais, mais c’est bien plus profitable faire ‘’chanter’’ les gens. Sinon, je fais de l’extorsion, du vol de toute sorte, des passages à tabac. Je touche un peu à tout, je suis un homme polyvalent. Corrompant des directeurs de prisons, des shinobis, des membres des gouvernements, des daimyos et autres, je peux quasiment tout faire. D’ailleurs, l’identité sur laquelle vous me parler en ce moment est fausse, façonné pas des gens me devant un service, c’est fou non?

En effet, c’était fou. S’il savait tout cela… Sa réaction serait priceless. Bref, je n’allais tout de même pas abattre mon jeu ainsi. J’allais cependant lui présenter le côté ''lumineux’’ de mon Empire. Car en effet, je possédais de multiples entreprises légales, parfois cachant des choses bien plus sombres, mais ça, c’est autre chose. Donc, me voici, bien désaltéré par ma vodka, je la posais et j’entamais mon discourt, à mon tour.

- En effet, monsieur Somei. Je constate que vous êtes une sommité dans le domaine des affaires. Mes recherches se sont avérées véridiques à votre égard.  Je m’en vois ravi. Par le simple accueil que vous m’avez fait, j’ai pu constater que vous êtes un clan de première classe, et je tiens en vous remercier. Ayant fait vos preuves, je désire maintenant vous démontrer que je suis, moi aussi, à prendre au sérieux. Prenant une gorgée de cette fabuleuse vodka tsukienne, je continuais. Je possède un réseau de contact énorme, que ce soit des daimyos, des kages, des aristocrates ou nobles en tout genre, je peux vous assurer que je ne suis pas un simple pion dans le jeu. J’ai dans mon portefeuille immobilier des bâtisses dans plusieurs pays. Que ce soit des hôtels, des auberges, des restaurants, des boutiques en tout genre. J’ai aussi un partenariat avec maints artisans de diverses régions. Je contrôle plusieurs routes de transport, autant maritimes que terrestres. J’ai à mon solde multiples équipes de protection pouvant s’assurer de la sécurité des marchandises. Je possède la majorité des villes de Tanzaku et Shukuba. Toutes ces informations sont vérifiables, vous le savez déjà probablement. J’ai aussi un compte en banque chez vous, une simple vérification vous permettra de vous assurer de ma solvabilité, Le tout ne représente d’ailleurs qu’une mince partie de ma fortune. Malgré tout cela, je crois que je peux faire mieux. Que vous pouvez faire mieux. Marquant le moment d’une pause, j’en profitais pour reprendre mon verre en main, le savourant, autant lui que la pause, avant de poursuivre avec le croustillant de l’affaire. À nous deux, nous possédons la majorité du pays du feu. Nous pouvons certes nous ignorer, ou nous nuire, mais cela serait idiot. Je propose de nous unir. Je vous rendrai encore plus riche, et vous ferez de même avec moi. Tout simplement. En unissant divers services, nous diminuerions nos dépenses et augmenterions ainsi drastiquement nos revenues, tout simplement. Prenons par exemple, j’ai récemment ouvert une route de commerce menant à Kaminari no Kuni.  Le service est assuré par mes hommes, la sécurité et le transport. Je pourrais y assurer le marchandisage de vos sous-traitants. Nous pourrions aussi unir les artisans sous une même bannière, un syndicat ou autre. Afin de contrôler totalement les prix, d’assurer un meilleur suivi et contrôle de la chose. Nous pourrions partager nos routes commerciales, afin de maximiser nos profits et diminuer nos pertes. Nous avons une multitude d’options offertes, mon ami, si je peux me permettre de vous appeler ainsi. La porte du succès ne demande qu’à être ouverte. Nous avons la main sur la poignée, plus qu’à pousser et nous aurons la caverne d’Ali baba sous nos yeux. Alors, qu’en pensez-vous, mon ami?


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Re: L'art des affaires    Lun 25 Avr - 22:34
Lorsque Fusasaki avait présenté les activités de son clan à son interlocuteur, celui-ci avait semblé très satisfait, comme s'il avait eu la confirmation qu'il n'était pas venu pour rien. Il devait certainement se douter que le clan Somei était important dans le monde des affaires. Non, il le savait. Celui qu'il testait, c'était l'homme, le marchand, celui qui allait parler au nom des siens.

Il présenta ensuite les étendues de ses affaires, surprenant le vieil homme. Il avait certes entendu des succès de Motojime Aruji, mais les informations ne devaient pas être à jour depuis au moins cinq ans. La progression du personnage était donc encore plus exceptionnelle! Il était arrivé à un niveau tellement haut en seulement dix ans qu'il allait probablement devenir aussi puissant qu'un Daimyo après une décennie encore, ou même moins. Il avait dit avoir des contacts avec quelques personnes très haut placées (du rang de Kage ou de Daimyo, justement), ce qui faisait de lui un homme très haut placé par extension. L'étendue de son pouvoir était colossale. Riche et puissant, voilà les partenaires que les Anciens Somei préféraient.

Motojime Aruji semblait également honnêtement impressionné par l'ancienneté et la stature du clan Somei, et il était venu, en ce jour ensoleillé, afin de conclure un accord de partenariat. Si Fusasaki devait signer à l'instant un traité avec cette étoile montante de la scène commerciale mondiale, il l'aurait fait, car son instinct lui disait que le clan pouvait s'élever en se laissant trainer derrière cette poule aux oeufs d'or. En revanche, il se demanda un court instant s'il n'y avait rien de louche derrière son histoire. Cachait-il quelque chose? On avait affirmé à Fusasaki que cet Aruji n'était parti de rien pour bâtir sa fortune, mais atteindre un prestige et une richesse aussi élevées que celles-ci demandait plus que du génie, c'était du jamais-vu.

Cet homme avait-il reçu du soutien d'un riche étranger dont il souhaitait dissimuler l'identité? Pourquoi cette personne n'aurait-elle alors pas utilisé l'argent pour elle-même? Était-il une sorte d'espion, dont le but était de déstabiliser l'économie du Pays du Feu? Les stratagèmes militaires pouvaient être extrêmement tordus, parfois... Cependant, quelque chose ne collait pas: s'il désirait au fond mettre des bâtons dans les roues de Konoha ou du clan Somei, il aurait déjà pu le faire. Il était largement assez puissant pour que ses ressources puissent gêner celles du Village de la Feuille, même temporairement. Comme il le disait, se gêner mutuellement n'était qu'une idée stupide si la coopération pouvait mener aussi haut. Leur partenariat serait l'un des plus gros qu'on n'ait jamais vu à l'échelle sub-gouvernementale.

De plus, il y avait un secteur que le clan Somei ne couvrait pas beaucoup, notamment à cause de son histoire, et Motojime Aruji pouvait très bien leur apporter la solution qui comblerait ce vide:

"Monsieur Motojime, je suis également d'avis qu'un partenariat d'ampleur serait un événement extrêmement favorable à tous les deux, mais également quelque chose d'exceptionnel dans l'histoire commerciale du Pays du Feu. Comme vous l'avez souligné, nos influences combinées s'étendent dans presque tous les domaines de la nation, et même un peu en dehors de celle-ci.
Vous parliez de routes commerciales, et je dois admettre que c'est là un élément dont le développement nous intéresse particulièrement. Vous savez que le clan Somei n'est pas un clan guerrier comme peuvent l'être les nombreux clans ninjas de Konoha, et la protection des convois a souvent posé problème aux Anciens. Problème qui a trouvé une solution simple, mais couteuse, jusqu'à présent. Si, par notre partenariat, nous pouvions bénéficier de vos contacts en matière d'escorte de marchandises précieuses et autres mouvements privilégiés, les bénéfices directs en seront directement augmentés."


En effet, comme le clan Somei n'avait pas la force et la tradition pour entraîner ses propres ninjas, il avait souvent eu recours à l'aide du Village Caché du feu et de ses ninjas (dont les quatre Clans Nobles de la Feuille, qui n'étaient à présent plus que trois) ou à des mercenaires pour l'aider dans la défense de ses convois.

Cela dit, Fusasaki sentait que son interlocuteur avait des idées plus précises en tête sur la nature de leur relation commerciale, si bien qu'il l'invita à présenter ses pensées:

"J'ai cependant l'impression que vous avez des projets dont vous voudriez me faire part, ai-je tort?"
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Re: L'art des affaires    Mer 27 Avr - 7:13





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Des négociations, c’est un peu comme une partie d’échec, ou un combat de boxe, tout dépend ce que vous préférez. Au début, on y va doucement, on place quelques petits coups, mais sans réel puissance, tout simplement pour jauger notre adversaire. On danse, on joue le jeu, on observe et on évalue. Cette analyse de notre opposant est crucial, primordial pour notre réussite. Elle permet de comprendre sa façon de jouer. De cette manière, nous pouvons adapter la nôtre. Remarquant ses points forts, mais aussi ses points faibles, un habile joueur savait en tirer le meilleur, et tourner le tout à son avantage. J’adorais négocier. L’esprit humain me fascinait, cette parade commerciale, ce jeu du chat et de la souris, de séduction en quelque sorte, j’en raffolais. Malgré que je laissais à mes subalternes le plaisir et la tâche de faire maints traités et échanges, j’appréciais, de temps à autre, me rendre sur le terrain et de participer aux hostilités. De plus, cela me permettait de garder mes sens aiguisés.

Bref, je côtoyais cet homme depuis un moment maintenant, je m’étais renseigné au préalable sur son clan et il avait confirmé certaines de mes idées. Ils étaient effectivement incroyablement riches et influents. Cependant, une grande lacune risquait de leur faire mal à l’occasion : leur manque de puissance de feu. Devoir reposer sur les clans des villages pour les aider est une solution temporaire, car ils ne sont pas toujours disponibles, de plus, engager des mercenaires n’est pas toujours gage de succès, et est très couteux. Leurs cargaisons pouvaient donc être dérobés pas quelconque équipe étant le moindrement professionnelle et organisée. Si je voulais, je pourrais donc aisément prendre possession de leurs marchandises. Cependant, je n’en ferais rien, et non. J’avais des desseins beaucoup plus élaborés et avantageux. J’allais jouer de cette faiblesse pour jouer à mon avantage, et la leur. Je ne suis pas dupe, je ne pouvais pas être l’unique gagnant dans ce deal. Ces hommes sont intelligents, ils ne se laisseraient pas berner par de simples techniques de détournements de fonds dissimulés. Certes, il m’arrivait à l’occasion, à moi et mes entreprises, d’utiliser de cette technique de racket. D’obliger des gens à nous payer une ‘’protection’’ sans quoi de malencontreux évènement allaient survenir, par hasard. Le tout n’était toutefois pas du tout mon but, dans le cas présent. Je voulais les aider, car en les aidants, je m’aidais. Le pays du feu était mon bastion, j’y contrôlais beaucoup de secteurs, mais aux aussi. Je devais m’unir à eux afin de faire exploser mes profits, c’était purement mathématique. En gagnant ces fonds, j’allais pouvoir faire bien des choses. Mais tout cela, c’est un autre dossier.

C’est alors, que je servais un autre verre de cette agréable boisson. Le tout m’avait rappelé une histoire, j’adore les histoires. C’est donc ainsi, que je décidais de la raconter à mon nouvel ami. Prenant une énième gorgée, je me lançais.

- Tsukida. Vous connaissez l’origine de cette  marque? Non? Normal. Laissez-moi vous raconter, monsieur Somei. Il y a de cela fort longtemps, j’étais en voyage, dans le nord du Sekai, Yuki no Kuni, précisément. J’y étais pour affaire, si jamais vous vous posez la question. Bref, là-bas, j’y ai fait une rencontre très intéressante. En tant que fin gastronome et fin palet, chaque fois que je visite un nouveau pays, je tente de découvrir leurs spécialités. C’est alors, qu’ayant eu l’information qu’une petite distillerie familiale opérait dans les montagnes, j’avais décidé d’aller la voir. À ma grande surprise, j’avais découvert une petite merveille. L’ainé de la famille me raconta la belle histoire de leur clan, fascinant dois-je dire. Cependant, il m’avoua aussi qu’il était sur le bord du gouffre, son père étant malade, il peinait à payer pour ses traitements et joindre les deux bouts. Il ne pouvait pas rivaliser, à lui seul, avec les gros fabricants. Trouvant ses produites de la plus haute qualité, et son histoire touchante, j’avais décidé de lui faire une offre qu’il e pouvait pas refuser. J’avais flairé le potentiel d’affaire. Je lui proposai donc d’exporter ses produits à travers le monde. À quantité raisonnable, bien sûr, mais je lui avançai les fonds, lui donnant même une bourse, afin qu’il puisse démarrer une entreprise digne de ce nom. Ainsi, je faisais perdurer cette tradition familiale, et malgré mes dépenses, j’avais fait de grand profit. Et oui, j’avais perdu de l’argent dans cette transaction, mais le mot s’était mis à courir que j’avais aidé cet homme. Donc, plusieurs artisans de diverses secteurs de ce pays étaient venu à ma rencontre afin de faire affaire avec moi, ayant vu prospérer la famille de la montagne. C’est donc ainsi que j’avais fait s’ouvrir une voie de commerce directement du nord. Voyez-vous, quand vous planter une graine, celle-ci fini par pousser.  De plus je dois vous avouer que… j’aaadooooore cette vodka. Avais-je dis en prenant une gorgée de ce délicieux nectar, afin de me désaltérer après ce long discours.

Bref, j’avais bien aimé ma petite histoire. Il avait une morale cachée à l’intérieur. Je semais, moi aussi, des graines, toujours en fait, me faisant un plaisir de voir lesquels allaient germer et faire de magnifiques plantes. Comprendra ce qu’il pourra. Maintenant, je me devais de lui présenter ce pourquoi j’étais venu ici. Il m’accueillait tel un roi, j’allais leur montrer que j’en étais un, et qu’eux, méritait leur place dans ce royaume. Clan fort charmant, il avait réussi à éveiller mon intérêt, j’avais réussi à susciter le leur, donc pourquoi ne pas travailler ensemble pour des intérêts communs. Ayant toujours une idée en tête, comme le constatait ce sympathique Somei, j’allais lui présenter de ce pas.

- Monsieur Somei, nous en sommes venus au moment crucial de notre rencontre. Je serai direct avec vous, je ne vous ferai pas miroiter davantage, le temps est précieux, n’est-ce pas? Avec tout le respect que je vous dois, voici mon offre. Je vous offre une protection pour vos convoies, et ce, totalement gratuitement. Je ne vous chargerai aucun frais pour ce service. Vous pouvez vous fier sur la fiabilité de mes hommes, je n’engage que des gens compétents. En contrepartie, vous vous en doutez, je désire qu’on allie nos forces, nos ressources, pour ces échanges dont j’assurerai la sécurité. De plus gros convois égale moins de voyages, donc plus de revenue, car moins de dépenses. Nous pourrions donc partager nos routes commerciales, qui seraient ainsi sécuritaires et plus que rentables.  Je vous ouvre des portes dans différents domaines ainsi, et vous faites de même. Nous agrandissons notre clientèle déjà conséquente de cette façon. Le tout amena une hausse importante de nos revenues. Vous connaissez le principe d’actionnaire? Imaginons que le monde du commerce ne soit qu’une énorme entreprise. À nous deux, nous posséderions la majorité du marché. Ainsi, au lieu de se faire compétition, nous nous unirions afin de le contrôler. De dicter les prix, les tendances, nous aurions le gros bout du bâton. Les autres devraient se ranger derrière notre sillions. Nous pouvons voguer vers la gloire, mon ami. Alors, qu’en pensez-vous?
Dis-je, en reprenant mon verre, tout en observant et écoutant très attentivement mon interlocuteur.



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Re: L'art des affaires    Jeu 28 Avr - 1:01
Au lieu de présenter directement ses idées, Motojime Aruji avait conté une petite histoire de son vécu. Il avait narré celle-ci comme on se souvenait du bon vieux temps, en essayant de faire partager des souvenirs et des sensations. Fusasaki se demanda d'abord si l'autre alcool qu'il avait demandé lui aurait également rappelé quelque chose du même acabit et qu'il avait donc tout prévu, ou si l'histoire lui était venue d'un coup, d'un total hasard.

Il avait ainsi rencontré un jeune homme tenant l'affaire familiale qui allait au plus mal. Charmé par le produit, il lui avait fait une avance de moyens et l'avait aidé à vendre. Avec ce coup de pouce fantastique, le commerce avait repris, et la Tsukida était devenue une boisson connue dans toutes les sphères de connaisseurs des grandes nations, et probablement au-delà. C'était ce que faisaient les marchands Somei, également: ils aidaient les petits commerçants ayant du potentiel dans un accord de renforcement mutuel. Cependant, l'histoire d'Aruji laissait passer d'autres messages: la passion, l'amour du gout et la capacité à gérer les risques qu'impliquent un tel investissement. Il n'en avait certes pas retiré du profit direct, mais cet acte de bienfaisance s'était rapidement associé à son nom dans la région, si bien que sa renommée y avait grandi. Peut-être était-ce là l'une des clés du succès de cet homme. Peut-être avait-il misé l'intégralité des gains de ses premières affaires afin de construire un nom qui inspirait la confiance? Si tel était le cas, cela pouvait expliquer pourquoi l'on n'avait trouvé trace de lui datant que de dix ans: c'était le moment où il s'était fait découvrir par le monde. Fusasaki commença à mieux comprendre comment tout cela était possible, cela devenait plus clair, même si les faits restaient toujours impressionnants, trahissant la gestion du gain à très long terme de l'homme d'affaire parmi les plus redoutables qu'il lui ait été donné de rencontrer.

Le vieil homme se repositionna plus confortablement, se sentant plus à l'aise après avoir résolu l'un des points qui lui semblaient les plus mystérieux grâce à la petite histoire de son interlocuteur. Celui-ci reprit la parole pour poser son offre sur l'autel des négociations. C'était la partie qui plaisait à Fusasaki le plus: Lorsque l'adversaire définissait son scénario de départ, à partir duquel tout pouvait évoluer. On pouvait toujours y revenir en rappelant qu'il l'avait lui-même proposé par la suite. Souvent, la première offre ne visait qu'à déstabiliser l'autre ou à fausser son jugement concernant les offres suivantes, celles qu'il comptait réellement faire accepter. D'autres étaient intéressantes dès le départ, et c'étaient celles sur lesquelles Fusasaki aimait le plus travailler, évidemment.

Les partenaires se considéraient comme des adversaires dès qu'ils posaient les termes d'un futur contrat. En effet, même si le but final était d'enrichir chacune des deux parties, les représentants de celles-ci se devaient de tirer la corde légèrement vers eux afin de soutirer un peu plus de bénéfice encore, quitte à baisser ceux de l'autre. Cependant, comme Motojime Aruji semblait faire une fleur au clan Somei en promettant des escortes gratuites aux convois qui en auraient besoin, Fusasaki se dut de reconsidérer son point de vue: cet homme était-il une sorte d'élu venu jouer à un jeu différent? Les affaires classiques étaient une épreuve de mental, de calcul et de persuasion, mais lui ne semblait que vouloir aider les Somei, puisque les gains qu'il en sortiraient étaient déjà très importants.

Concrètement, quelle était la première offre? Motojime Aruji proposait de fournir une protection efficace (selon ses dires) aux convois du clan, à condition de combiner les ressources de son entreprise avec celles des Somei. En réalité, il décrivait ce qui ressemblait beaucoup à une fusion. Comme le clan Somei ne s'occupait pas que de commerce international (tout comme Motojime, d'ailleurs), ils allaient créer une entreprise à leurs noms, dont les capacités seraient énormes. La protection serait assurée de son côté, car c'était là que partaient les plus grosses dépenses du clan. Leurs contacts, routes de choix, listes de partenariats et autres informations relatives au commerce autour du Pays du Feu seraient rejointes pour ne former plus qu'une super-entité commerciale.

L'ombre du monopole planait sur cette affaire, comme Motojime Aruji l'exprima si bien par la suite: ils allaient contrôler la majorité du marché. Ce n'était pas une métaphore mais la littérale réalité: ils allaient contrôler les marchés du Pays. Fusasaki se rendit compte de l'importance que pouvait atteindre une telle entreprise et en eut le vertige pendant une fraction de seconde. Il se reprit très vite, un sourire naissant sur ses lèvres. Il se caressa la barbe et regarda l'autre homme droit dans les yeux:

"Monsieur, vous savez que votre proposition est exceptionnelle. Étant donné la facilité avec laquelle vous vous êtes élevé, je sais qu'un partenariat nous apprendrait beaucoup. De plus, comme vous continueriez à assurer la sécurité des convois comme vous le faites déjà, je pense que tout ne peut aller que pour le mieux de ce côté-là. Cependant, vous comprendrez que je devrais rencontrer le responsable de vos hommes, ou les voir en action avant de signer quoi que ce soit: les Anciens du clan Somei sont très stricts sur certains points comme ceux-ci."

Il n'était pas en train d'accepter l'offre officiellement, mais poser des modalités comme celles-ci était le second pas vers un accord, le premier étant l'offre en elle-même. Il n'avait pas eu d'informations quant à la protection des convois Motojime, et, même s'il était sûr qu'ils étaient à la hauteur de l'homme qui en tirait les ficelles, il se devait d'inspecter cela une fois. Malheureusement, cela signifiait également qu'ils allaient devoir ajourner la conclusion de leur discussion. Cependant, Fusasaki préféra reprendre la parole pour apporter de la lumière sur cette table ombragée par cette relative mauvaise nouvelle:

"Cependant, je dois admettre que vous avez su parler avec ce qu'il fallait pour me convaincre. Une union comme celle-là balaierait toute concurrence: nous serions capables de relier presque toutes les régions connues."

Il finit sa phrase plus pour lui-même, comme s'il s'était remis à réfléchir aux possibilités d'un tel traité. Il avait le sentiment de jouer avec des forces qui ne devaient pas être touchées, comme ces nukenin qui apprenaient à utiliser des techniques interdites mais qui se perdaient dans l'exécution dangereuse de celles-ci.
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Re: L'art des affaires    Jeu 28 Avr - 8:55





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Je suis un artiste. Un artiste des affaires, de la mise en scène. J’écrivais des scripts, je dirigeais cette pièce d’une main de maître. Le décor était sublime, les personnages fort intéressants et leur paroles encore davantage. J’avais réussi, jusqu’à présent à mener habilement ma barque. J’avais abattu quelques cartes, soigneusement et minutieusement, afin de révéler ce que je voulais qu’il sache. Tout était déterminé d’avance. Je n’aurais jamais osé me présenter ici si je savais pertinemment que j’allais me faire fermer la porte au nez. J’avais étudié ce clan, je m’étais renseigné sur eux, leurs forces, leurs faiblesses, leurs besoins, leurs surplus. Je savais exactement quoi dire pour m’entendre avec eux, pour m’assurer de gagner gros. Je savais aussi très bien que le tout ne se ferait pas en un jour. Konoha ne s’est pas bâti en un jour, n’est-ce pas? Le décorum est important dans ce milieu. Je savais que malgré que mon offre lui plaisait, et le mot est faible, car on voyait dans ses yeux son excitation qui était palpable, que mon offre l’intéressait. Je l’impressionnais, je devais avouer qu’eux aussi, m’intéressait. Cependant, il devait respecter les protocoles de son clan, et je respectais cela. Mon offre devait passer par les anciens, ceux signant les documents, ceux ayant le gros bout du bâton. Ainsi soit-il alors, cela ne me dérangeait pas le moins du monde.  

Cependant, un truc me titillait légèrement, un doute persistait dans son esprit, cela était évident. Il devait s’assurer que mon équipe de sécurité était efficace. Oh, dieu seul sait sa réelle efficacité. Ils étaient mortellement efficaces. J’avais sous mes ordres une petite armée pouvant prendre un petit pays di je le voulais. J’avais des hommes sous mes ordres qui pourrait terrasser la majorité des ninjas de son village en un contre un. J’avais des experts dans tous les domaines. Pour moi, la sécurité était primordiale. J’avais des espions partout, je m’assurais toujours que tout soit sécuritaire. Cependant, ô grand jamais il n’aurait une vision de l’étendu de mes moyens de protection. Je ne pouvais pas me le permettre. Sauf que, je pouvais aisément me permettre de lui montrer une parcelle de ma force de frappe. Je n’allais pas lui montrer les mercenaires sans scrupules, qui baignent dans l’illégalité. Mais bien une démonstration d’homme choisi au préalable pour ce genre de spectacle illustrant ma force. J’allais l’impressionner à un point tel qu’il ne pourrait que reconnaitre que je ne rigolais pas et que quand j’avançais un fait, je ne mentais pas. Du moins, oui, je mentais, c’est évident, mais pas sur ça, vous voyez? Bref, je n’ai rien dit. C’est alors, que, contactant Kichiku via un moyen bien à moi, je l’appelais à venir me voir. Savourant une gorgée de mon verre, j’avertissais mon homologue que mon garde du corps venait, je devais lui faire une requête. C’est alors que la Brute avait fait son apparition, sous toute sa prestance et sa musculature, il venait à moi, se penchant afin que je lui parle à l’oreille.

- Kichiku, informe la Delta que j’ai besoin de leur service, dans 1 heure, à la clairière de Tanzaku, merci.

Me faisant un signe de la tête me démontrant qu’il avait compris, il s’exécutait quittant les lieux. Maintenant, je devais en informer mon ami, je n’avais pas de cachette à lui faire, pas sur ce point en tout cas.

- Monsieur Somei, me voilà plus que ravi que vous démontriez un sincère intérêt envers ma proposition. Sachez qu’il sera d’un réel plaisir pour moi d’officialiser le tout, le moment venu. Je suis convaincu que cette entente ne sera que bénéfique pour nos organisation respective. Je tiens d’ailleurs à éliminer tout doute de votre esprit, j’ai donc demandé à mon garde du corps d’organiser une démonstration pour vous. Mon équipe de sécurité sera sur les lieux afin de répondre à vos questions et ainsi que vous exposer l’étendue de mon sérieux, en ce qui a trait à la sécurité. Vous verrez que je ne lésine pas sur les moyens. Je vous invite donc à rejoindre mon carrosse, avec moi, afin que nous puissions voir le tout ensemble. Ah, et avant d’aller plus loin, puis-je amener cette bouteille? Dis-je en savourant mon verre.

Voilà. Les cartes étaient dans ses mains. J’espérais sincèrement qu’il allait venir. Je tenais à cet accord, il me rendrait encore plus riche, puissant et influant et il en ferait de même pour eux, d’ailleurs. En ce moment même, mes hommes se déployaient. Ils étaient prêts à l’action. Le spectacle était prêt à commencer. J’avais déjà prévu la mise en scène, je n’avais plus qu’à m’assoir et apprécier le tout. Un bon verre de cette vodka m’aiderait à encore plus profiter du divertissement. J’étais prêt à parier que ce Somei n’allait pas être déçu. En espérant qu’il accepte. Faire déplacer ces hommes n’était pas une petite chose. Bref, attendons la réponse de mon interlocuteur en savourant ce meeeeerveiiiiiileux nectar.

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