Tout en me rendant chez Ichiraku, je me demandais qui pouvait avoir envie de partir sans payer de chez ce restaurant, surtout quand on savait que le cuisinier était ami avec Naruto. Alors, pour moi, il y avait deux solutions : soit on l'ignorait, soit on avait fait exprès pour voir Naruto. Mais même, c'était inutile de faire ça ! Et c'était des jeunes, mais que faisaient les parents ! Jamais, je n'aurais même pensé à partir sans payer ! J'avais trop peur de la colère de ma mère.

Le restaurant d'Ichiraku était ouvert, mais il n'y avait personne. Bon, ce n'était plus l'heure de manger en même temps. Je m'assis donc tranquillement au comptoir et le cuisinier s'approcha pour prendre ma commande. Aussitôt, je l’interrompis avant qu'il n'ouvre la bouche. Il hocha la tête et posa un verre d'eau devant moi avec des glaçons dedans. Et il commença à m'expliquer comment les deux garnements avaient fait pour filer sans payer, autre que partir en courant. Ils avaient profité d'un client qui avait fait tomber plusieurs assiettes et verres par terre pour filer ventre à terre en courant et sans payer. Ichiraku à cause de ses genoux n'avait rien pu faire, et sa fille était occupée avec le client. Il me les décrit après avoir réfléchi : deux garnements de treize ans. L'un avait les cheveux noir et violet, l'autre les avait bruns. Ils avait un air passe partout, ils ne semblaient pas méchants, l'un d'eux avait une chaîne argenté autour du cou. Mais la fille du cuisinier n'avait pas vu de pendentif. Je hochais la tête avant de demander ce qu'ils allaient devoir faire pour rembourser. Ichiraku me répondit que soit-il payé avec leur argent, soit en travaillant pour lui. Dernière information : ils étaient partis vers la droite. Je hochais la tête et après avoir bu mon verre d'eau, sortis rapidement du restaurant. Je grimpais rapidement sur les toits et activais mon Byakugan avant de me mettre en chasse.

Mes deux petites cibles avaient deux heures d'avance. Sauf que j'étais une ninja, pas eux. Enfin, une aspirante ninja, mais j'avais des yeux de traqueur. Tout en courant sur les toits et en plissant les yeux, je scrutais les villageois à toute vitesse. Pour l'instant, je ne voyais rien.

Presque une heure plus tard, en bondissant sur un autre toit, je vis une tignasse noir et violet. Hey ! Reviens par là gamin ! Il était dans une autre rue et il marchait dans la même direction que moi, c'est-à-dire vers la "banlieue" de Konoha. Je me portais à leur hauteur sur les toits sans les lâcher avant de bondir au sol et de les suivre à pieds. J'étais un mètre derrière eux. Me faufilant entres les gens, je m'approchais d'avantage des deux garçons qui discutaient. Non, ils se disputaient. Celui à la tignasse bicolore s'en voulait au sujet des bols de nouilles. L'autre le traitait de mauviette. Ils s'engagèrent bientôt dans une petite ruelle. Je restais un peu derrière eux, mais le bruit d'un violent coup percutant quelque chose me fit bondir dans la ruelle. Le brun venait de frapper le bicolore qui se tenait le menton. Lorsque le petit brun leva le poing pour frapper de nouveau son camarade, je lui attrapais avec fermeté et le tirais vers moi en lui faisant un sourire glacial qui figea le visage du gamin en un masque paniqué comme s'il venait de croiser un démon

-Et si tu te calmer p'tit gars ? Lui susurrais-je avec une rictus.

Le petit à la tignasse noire essaya de filer, mais je lui attrapais fermement l'oreille d'une main. Il poussa un glapissement de douleur. L'oreille de son copain le p'tit brun subit le même traitement. Je les traînais donc sans la moindre douceur, ni la moindre compassion jusqu'au restaurant. Le brun après avoir vu mes yeux n'avait plus bouger d'une oreille, de toute façon, je lui tenais l'autre fermement. Plusieurs fois, des petits rires se firent entendre au travers des rues. Je m'en moquais, pas les deux garçons.

Une fois au restaurant, je les obligeais à se mettre à genoux face au vieux cuisinier qui s'approcha lentement d'eux avant d'abattre sa louche en métal sur le crâne des deux garçons avec un craquement sonore. Aie ! Même moi, j'avais rentré la tête dans les épaules. Ça ne devait pas faire du bien. Là, j'avais mal pour eux. La fille d'Ichiraku me remercia et me promit que j'aurais une réduction sur mon prochain repas chez eux. Chouette ! Je notais cette information avant de les saluer et de partir chez mon Hokage faire mon rapport, et avoir une nouvelle mission.