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Kaeru Mendansuru 蛙面談する Rencontre avec Jiraiya [EN COURS]
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Suishi Tarou
水 | Kiri no Genin
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Suishi Tarou
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Kaeru Mendansuru

Un nouveau chemin était-il seulement possible ? À la réflexion, je ne crois pas qu'il y ait plusieurs chemins. Il n'y a que celui que chacun trace à chaque pas et peut-être qu'en croisant celui de Jiraiya je pouvais espérer verser un sable plus fin dans mon sillon jusque là caillouteux. Il y avait longtemps qu'on ne m'avait offert une chance de racheter mes fautes. On ne m'en avait même jamais accordé à vrai dire, du moins pas volontairement. Chikako-baa-san ne savait absolument rien de mon identité lorsqu'elle accepta de me prendre pour disciple et puis le soulagement que j'avais éprouvé ce jour-là n'était pas grand-chose comparé à ce que je ressentais en écoutant le vieux crapaud aviné devant moi. Après tout, parmi les Roches, je n'avais eu en guise d'obscure réputation que celle d'un énième déserteur de la Brume Sanglante. Ici, j'étais un criminel portant le poids du génocide de son propre peuple. J'étais le rejeton détestable de la nature assassinée de ce monde et, pourtant, un Konohajin dont la réputation et la renommée me promettaient tout sauf salut et pardon me tendait une main regorgeant de lumière.
Cette main tendue voulait m'emporter dans une grande aventure et une grande aventure comportait bien des risques. La perte d'un membre, ou plusieurs, la mort, l'incarcération par un psychopathe. J'ai pensé à tout ceci. À vrai dire, ce n'était pas bien différent de ma vie d'alors. J'aurais pu être effrayé par la possibilité d'ajouter du risque à cette vie risquée, j'aurais pu vouloir refuser, quitte à être emprisonné par ce type — après tout, si j'avais pu le convaincre, lui, de m'accorder sa confiance, je pouvais recommencer avec d'autres Konohajins, peut-être — mais je pouvais aussi accepter, saisir l'opportunité de faire preuve du bien qui couvait en moi. Une grande menace serait mon adversaire ? Bah, quelle menace pouvait bien être plus grande qu'un monde entier de shinobis ? Quelle qu'elle fût, je n'avais pas l'intention d'en avoir peur. Pour le moment, l'ombre qu'elle projetait était éclipsée par celle de mon interlocuteur, ninja de rang S, assis suffisamment près pour que je sente à regret son haleine de calmar.
Comment, toutefois, comptait-il retirer ma fiche des bingo books ? Après tout, il était célèbre et puissant mais je connaissais bien les villages shinobis et aucun kage en dehors de son village ne croirait sur parole un ninja étranger et annulerait les recherches d'un meurtrier. Kiri voulait ma peau, Iwa également et sans doute les autres nations la voulaient-elles pour obtenir en échange de celle-ci, de la part de l'un des premiers, faveur de même mesure. Il était dangereux pour lui de s'aventurer sur le terrain miné de la diplomatie en distribuant des promesses de rédemption aux nukenins croisés au détour d'une coupelle de saké. En même temps, c'est pas comme si tu avais le choix Tarou, pensai-je.
« Je serais heureux d'entendre votre... proposition, marmonnai-je, mais je préfère qu'on fasse ça dehors. »
Je me levai, difficilement. Mon cerveau semblait vouloir rebrousser chemin et poussait l'arrière de mon crâne de manière à me faire retomber sur la banquette. Je dus mettre bien des efforts à garder mon équilibre. Je me demande pourquoi je persistais à boire de l'alcool puisqu'il ne me sauvegardait pas même de la tristesse.
« J'ai beaucoup bu et y a pas mal d'odeurs bizarres ici, ça me donne la gerbe, admis-je au mépris de tout amour propre. Et puis les murs ont des oreilles. Je vous attends devant. »
Je n'attendis pas sa réponse et me lançai à la conquête boiteuse de l'entrée du bar. J'avais l'impression de marcher un peu trop vite alors que j'entrais sans m'en apercevoir en collision avec tout ce qui m'entourait : tables, murs, personnes. Une brûlure à la main que je découvris plus tard indiqua que j'avais aussi pris appui sur un bac de braises destiné à réchauffer la pièce. Quoi qu'il en soit, je finis par atteindre l'extérieur et pris plaisir à renifler puissamment l'air salvateur de la nuit. Des gens passaient dans la rue, sans vraiment parler. Ils me regardaient avec pitié et je le méritais sans doute. Je n'étais jamais violent en état d'ébriété, je préférais la mélancolie ou l'euphorie à la belligérance. Je me rendis sur un petit pont de bois qui traversait la rivière devant la rue pavée. J'avais très chaud donc je retirai le haut de mes vêtements. C'est une vieille habitude que j'ai, les vêtements sont selon moi une convention sociale qui est née, comme bien d'autres, d'une bonne intention — celle de protéger autrui de la vue de sa personne lorsqu'on est laid — mais qui a fini par se transformer en nécessité pour le plus grand nombre. Peut-être est-ce parce que le plus grand nombre est laid... Pour ma part, je ne le suis pas. Non, non, ne soyez pas vexés par mes dires, je vous trouve tous magnifiques ; mais admettez-le, vous êtes venus m'écouter pour le spectacle de ma beauté, n'est-ce pas ?
Enfin bref.

Von Tarou
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PNJ a écrit:





Une mince affaire...


Nous sortions.

J'avais cru lire sur le visage de ce garçon les prémices, et même un peu plus que ça, de quelques doutes persistants. Je pouvais le comprendre, je faisais d'ailleurs mieux que le comprendre. Moi-même, je doutais. Mais je ne remettais pas tout en question, non. J'avais vu et j'avais fait bien des choses, trop de choses pour ne pas en arriver à une telle facilité. Je supposais donc que tout trouverait sa place au sein de cette histoire et puis, le reste...
À ce moment, nous étions ivres et... Nous sortions.

J'avais même manqué de trébuché pitoyablement. À quel moment? Plusieurs. Je me traînais avec difficulté, un sourire berçant mon visage et la fatigue d'une dure épreuve à endurer logeant quant à elle sous mes paupières. Demain, j'aurai l'air fin, pensais-je.
Ce qui m'importait était tout autre.

Je m'approchais de ce type pour lui donner une tape amicale quoiqu'un peu maladroite, dans le dos, après qu'il eut retiré une partie de ses vêtements.
«
Chacun son truc dis donc, ne compte pas sur moi pour me dévêtir aussi. L'alcool échauffe mon corps comme le tiens, c'est vrai, mais il n'y a pas de minettes dans le coin pour faire bouillir mes veines, hé hé, heh eh-eh. »

Je cherchais à plaisanter, avec plus ou moins de réussite. Il me fallait quelque chose pour accompagner ce bol d'air et mettre de côté certaines émotions et certaines pensées, des phrases échangées et quelques autres détails de notre discussion passée. L'actuelle était neuve, elle était inscrite dans un plan futur à nos vies communes. Différente et plus sérieuse encore. Plus importante. Tarou avait bien fait de souhaiter changer d'environnement.

«
Tu sais, Tata, entamais-je en m'approchant du bord du pont afin de m'y appuyer, on a tous en soit un morceau de bonne personne et un morceau de serpent dont le venin, parfois, s'étend jusqu'à affecter notre âme et... Nous pousser à devenir, peu à peu, quelqu'un que nos proches ne reconnaissent plus. Ni ne comprennent. »

Oh, ça non. Je ne le comprenais pas, j'avais trop d'interrogations à ce sujet.

«
Il y a des temps, nous étions trois. Trois Sannins, des ninjas légendaires, comme tu le sais. La première d'entre nous est aujourd'hui à la tête du village caché des feuilles. Quant à moi, je suis devant toi. Enfin... À côté, pas très loin. Mais ça ne fait toujours que deux. »

Je contemplais le lointain. Le ciel, là haut, et puis son reflet dans l'eau, un léger souffle caressant ma peau et mes cheveux comme pour en débarrasser l'odeur de vinasse. Et je trouvais le monde si beau.

«
Le troisième Sannin est Orochimaru. Il a bien changé, déserté le village et emporté nombre de vies dont celle de son maître, et le mien. Le Hokage troisième du nom, Sarutobi Hiruzen. » Je marquais une courte interruption avant de jeter un œil à mon compère, tant pour veiller à son éveil que lui signifier mon attention.
«
Je ne crois pas qu'il soit nécessaire de te raconter toutes ces choses, bonnes ou mauvaises, qu'a bien pu faire Orochimaru... » Et je revenais à ma contemplation. « ... C'était un prodige incroyable. Cela dit! Ce n'est pas tout à fait de lui qu'il s'agit. Plus maintenant, et pas directement. Pas pour le moment. »

Je me retournais pour tourner le dos au spectacle sur lequel mes yeux étaient rivés jusqu'ici, et m'accoudais alors.
«
Il existe une organisation criminelle dont nous ignorons beaucoup de choses sinon la dangerosité et l'importance de sa menace. Akatsuki - c'est son nom - n'a pas d'égal que je puisse te donner et la valeur des primes offertes à ceux qui viendraient à bout de l'un de ses membres dépasse très largement la tienne. » Je l'observais en coulant un regard sur lui.
«
Je sais qu'Orochimaru a partagé pendant un temps certains liens avec ces gens. Il est impératif pour nous de mettre la main sur toutes les informations disponibles à leur sujet et quelque chose me dit que certaines d'entre elles se trouvent au fond de l'un des repaires du Serpent Blanc. »

Cette fois-ci, c'était avec un air des plus sérieux que je m'exprimais.
«
J'aimerais que tu fouilles sur les traces et dans les affaires d'Orochimaru. Tu auras toutes les indications nécessaires à tes recherches sur Akatsuki, et nous aviserons de la suite une fois cette étape franchie. »

Évidemment, ma proposition était loin d'être une mince affaire mais je n'avais pas menti, à aucun moment. Les risques étaient plus grands qu'aucun autre qu'il n'ait pu connaître mais la récompense était belle.

Je ne pouvais m'empêcher de penser, au fond, que je menais peut-être un homme à l'abattoir. Mais quelque chose me convainquait d'y croire et d'accorder à cette rencontre un aspect unique, comme s'il n'y avait eu personne à qui la chose aurait été plus adaptée qu'à cette âme là.
Je portais une main sur mon front, assiégé d'un mal de crâne entêtant.

«
Qu'en dis-tu? »





Joué par Hachikō

Spoiler:


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