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Guzen Gujiko
土 | Iwa no Jônin
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Guzen Gujiko
Messages : 49
Date d'inscription : 29/08/2015

Fiche Shinobi
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Le Caillou des Cieux NJ7MbV0180/300Le Caillou des Cieux Up4Qf5Y  (180/300)

Le Caillou des Cieux    Jeu 3 Sep - 14:23
Spoiler:

La science… voilà bien la chose la plus inutile du monde. À quoi cela pouvait-il bien servir de découvrir les vérités du monde ? Savoir pourquoi et comment il pleuvait certains jours ? Comprendre la vie des animaux ? Il y avait bien des exceptions, comme la médecine ou l’ingénierie, mais passer sa vie à étudier devait être extrêmement ennuyeux. De plus, la philosophie du clan Gūzen avait conditionnée Gujiko à penser que le savoir était surévalué. Elle savait que les sages et les érudits étaient des gens cruciaux pour la société, mais que les autres fassent le travail et laissent ceux pour qui la vie était une vraie expérience la vivre.

Après avoir reçu sa mission, Gujiko ne sut qu’en penser : elle devait accompagner une équipe de chercheurs et les protéger pendant qu’ils allaient… étudier une météorite. N’ayant jamais vu de tel objet, la jeune femme était tout de même curieuse de voir ce à quoi cela pouvait ressembler. N’ayant pas osé poser trop de questions au Tsuchikage en recevant son ordre de mission, Gujiko se dit qu’elle aurait largement le temps de demander aux chercheurs, et de voir par elle-même. La région dans laquelle l’objet s’était écrasé avait été indiquée sur une carte qu’elle gardait précieusement, mais elle faisait confiance aux savants pour savoir où ils devaient aller : son rôle se limitait à les surveiller… ou plutôt à s’occuper d’eux et d’assurer leur sécurité. Dit ainsi, cela donnait bien mieux, et la mission était d’un coup plus importante.

La première étape consistait à rencontrer les chercheurs en question, ceux qui allaient devenir non pas ses compagnons de voyage, mais les sujets de sa mission. Ils étaient cinq, affublés d’un équipement vaste et complexe, qu’ils transportaient dans une petite carriole. Ils attendaient leur protectrice le lendemain matin, devant les portes du Village Caché, prêts à partir. Bien qu’ils eurent montré une politesse à l’égard de Gujiko, celle-ci sentit qu’ils étaient excités des potentielles découvertes à venir et revenaient sur une discussion qu’ils allaient certainement pouvoir entretenir facilement pendant le voyage.

Le trajet jusqu’au lieu des recherches ne durerait qu’une petite journée, si bien que les dangers pourraient être évités en voyageant discrètement… à condition que les scientifiques sachent se tenir à des consignes de sécurité claires. Lorsqu’ils se mirent en route, Gujiko crut bon rappeler aux géologues qu’il était interdit de s’éloigner du matériel et qu’il fallait rester derrière elle pour qu’elle vérifie le chemin en avance. Sa mission n’impliquait pas la protection des engins et du matériel scientifique, mais la kunoichi eut l’impression que s’il arrivait quelque chose à la cargaison, les cinq savants insisteraient pour rentrer chercher de quoi le remplacer et retarderaient toute la mission.

Eux-mêmes étaient en mission pour le Tsuchikage. Ils devaient rapporter autant de matériau issu de cette météorite que possible afin de l’étudier et, si possible, l’utiliser par la suite pour gagner un avantage technologique militaire (ou civil) sur les autres Grandes Nations. Gujiko trouvait ça ennuyant, mais elle devait bien avouer que tout était bon pour faire passez le Pays de la Terre devant les autres. En quelque sortes, son rôle était moins important que le leur, et cela lui inspira un peu de jalousie, mais si quelqu’un lui avait proposé d’échanger, elle aurait refusé véhément, car comme dit précédemment, la science était vraiment quelque chose qu’elle abhorrait.

Le début de l’expédition permettrait à Gujiko d’apprendre à connaître les cinq scientifiques. Ils étaient cinq : trois hommes (Gaten, Mori et Tensei) et deux femmes (Shika et Kaede). Ils étaient non seulement collègues, mais avaient aussi étudié ensemble et étaient de vrais amis, à l’image de la plupart des équipes de ninjas que Gujiko connaissait. Enjoués par leur objectif et les potentielles découvertes qu’ils allaient faire, les cinq savants n’avaient pas arrêté de soulever des hypothèses quant à la nature de l’objet extraterrestre qu’ils allaient observer. En effet, comme l’apprit la shinobi, une météorite n’était pas un simple caillou tombé du ciel : elle avait une histoire, c’était un vaisseau qui avait traversé l’espace pour s’écraser à la surface du monde : en étudiant l’objet, les mystères du vide interstellaire pouvaient se dévoiler. Lorsque Gujiko avait demandé l’intérêt que cela apporterait, les cinq autres l’avaient regardée d’un air ahuri, et Mori avait répondu : « Pour la science, voyons. » Selon lui, la connaissance humaine était une sorte de quête qui passait au-dessus des conflits politiques entre les Grandes Nations. Même si la ninja comprenait que les étoiles avaient de quoi faire rêver, penser que leurs mystères avaient plus d’importance que les crises géopolitiques qui pouvaient secouer un peuple entier relevait du zèle… mais elle se retint de tout autre commentaire.

Après une journée de voyage, le groupe arriva enfin sur l’emplacement théorique du crash, mais il n’y avait rien. Gujiko était désemparée : quelqu’un avait-il déjà réussi à se saisir du gros caillou ? On lui expliqua qu’il n’y avait pas d’inquiétudes à se faire : ils étaient arrivés aussi vite que prévu, il suffisait juste de trouver la météorite pour commencer les études.

La trouver ? Dans la tête de la jeune femme, les images d’un cratère fumant et d’un caillou étrange se bousculaient, et elle n’arrivait pas à imaginer de version discrète de ce phénomène. Lors de son passage dans le ciel, la météorite avait illuminé l'horizon du soir, comme si le soleil avait décidé de se relever.

« Si nous avons de la chance, la météorite se trouve dans un rayon d’une demi-douzaine de kilomètres d’ici. Nous pourrons commencer les recherches demain, dès que le soleil se levera. »

Une demi-douzaine de kilomètres ! Voilà qui était beaucoup trop ! Gujiko n’était même pas un ninja spécialiste en capacités sensorielles, mais les chercheurs avaient avec eux de petits appareils mesurant des… choses. La shinobi ne comprenait rien à leur utilité, mais cela allait devoir leur permettre de retrouver la météorite.

Le repas du soir fut pris autour d’un feu de camp installé pour durer : les scientifiques et leur protectrice avaient posé des tentes pour s’abriter la nuit, décidés à revenir dormir en ce lieu protégé même lorsqu’ils auraient trouvé le caillou de l’espace. En fait, ils étaient dos à une falaise et des bois denses couvraient leur flanc droit, si bien que la vue était facile à couvrir, en plus d’être dégagée. Alors que les chercheurs allèrent se coucher, Gujiko décida de veiller en se reposant à moitié pour vérifier qu’aucun mal ne surviendrait. Elle utiliserait cela comme d’une excuse pour ne pas avoir à chercher avec eux le lendemain : elle était là pour leur protection, après tout.

La nuit se passait sans encombre, alors qu’il ne restait plus qu’une heure avant le lever du soleil. Gujiko avait profité de la solitude pour méditer légèrement sur la question, et, sans le regard critique des scientifiques, se livra à un tirage de cartes. En battant le paquet, elle se rendit compte qu’elles étaient vraiment vieilles. Elle ne les regardait normalement qu’à la lumière du jour, mais pour une fois qu’elle les sortait dans le noir, elle vit que certains détails, invisibles mais perceptibles au toucher, pouvaient lui permettre de différencier les cartes les unes des autres. Elle pouvait ne pas les apprendre et continuer à s’en servir comme d’un paquet normal aléatoire : C’est ce qu’aurait fait un honnête joueur. Elle pouvait sinon tenter de se souvenir des cartes marquées pour fausser à jamais ses tirages… ce qu’aurait fait un tricheur. Décidant d’ignorer ces marquages involontaires pour l’instant, Gujiko posa les cartes en trois lignes de trois tout en se répétant en boucle la bête question : « Cette mission va-t-elle aider Iwa ? »

La première colonne lui révélait que quelque chose concernant cette mission était nouveau, car ce n’était jamais arrivé avant. La météorite ? Ou la volonté de s’en servir ? Gujiko n’en savait rien. La deuxième colonne indiquait le rôle important de deux personnes en particulier dans le dénouement des événements. Alors qu’il y avait cinq scientifiques, elle se demanda si cela signifiait que seuls deux feraient de vraies découvertes pendant que les autres échoueraient. Enfin, les trois dernières cartes décrivirent un futur meilleur mais plus dangereux. Ce genre de résultats était typique des tirages : cela pouvait tout dire ou ne rien dire…

Soupirant en se souvenant qu’elle n’avait jamais été entraînée à l’utilisation des véritables techniques de divination, ce qui signifiait que son tirage pouvait tout autant être faux qu’être tombé sur la vérité par chance, elle rangea ses cartes et décida de profiter du temps d’obscurité qu’il lui restait pour dormir rapidement.

Le matin, lorsque les cinq scientifiques commencèrent à chercher la météorite, Gujiko ne savait pas vraiment que faire. Lorsqu’ils proposèrent d’abord de se séparer, elle refusa catégoriquement, car les protéger tous lui serait impossible. En revanche, ils purent trouver un terrain d’entente en créant deux groupes qui resteraient en contact grâce à la ninja, qui ferait des allers-retours… elle qui était déjà fatiguée, voilà qu’elle ne pourrait compter que sur la pause de midi pour se reposer.

Moins d'une heure plus tard, le groupe avec lequel se trouvait Gujiko repéra une lumière rouge dans le ciel : c’étaient leurs trois collègues qui leur signalaient avoir trouvé quelque chose et qui demandaient une rencontre. Soudain euphoriques alors qu’il pouvait très bien s’agir d’une fausse alerte, les deux chercheurs coururent même rejoindre les autres. Arrivés sur place, ils sautèrent de joie et félicitèrent Shika, qui avait trouvé la météorite. La jeune ninja, elle, était bien déçue : la météorite ne ressemblait en rien à ce qu’elle avait imaginé.

La première différence notable était la taille : Gujiko s’était attendue à un roc faisant des dizaines de mètres de haut, peut-être fracturé, mais toujours imposant. La météorite, en réalité, faisait trois mètres de diamètre seulement. Ensuite, il n’y avait pas de profond cratère fumant autour d’elle. Son impact avait certes creusé un trou, mais il s’agissait plutôt d’un affaissement du sol sur lequel elle était tombée, causant l’apparition d’un cercle d’environ cinquante mètres de rayon, que l’on pouvait enjamber sans même s'en rendre compte. Enfin, l’aspect-même de la météorite était étrange de normalité : ce n’était qu’un bête caillou. Gujiko s’était attendue à un bloc perforé de petites cavités avec des fissures provoquées par des chocs.

Gaten se retourna vers Gujiko et lui sourit :

« Vous allez pouvoir vous reposer, maintenant, car nous allons rester là jusqu’à ce soir. »

Trop heureuse de pouvoir s’asseoir pour s’assoupir, elle leur ordonna tout de même de la réveiller s’ils avaient l’impression que quelque chose (de non-scientifique) paraissait anormal, ou s’ils allaient se remettre en route.

À son réveil, l’après-midi était déjà bien engagé. Toujours regroupés, les cinq chercheurs avaient pris beaucoup de mesures et avait cassé un petit bout de la météorite pour l’emmener, le soir venu, au camp. Ils étaient à présent en train de mesurer les caractéristiques du « cratère » pour en déduire la vitesse de vol de l’objet lors de l’impact. Ils eurent encore deux bonnes heures de travail avant de déclarer qu’ils en avaient assez pour la journée, et que les vrais tests allaient commencer le lendemain matin.

Pendant qu’ils marchèrent pour retourner au camp, Gujiko demanda s’il était normal qu’une météorite était aussi petite. Amusés, les scientifiques lui répondirent qu’elle était au contraire d’une belle taille : plusieurs mètres de diamètre était proche des records. En réalité, une météorite plus grosse aurait pu faire de gros dégâts. Une météorite de vingt mètres de diamètre aurait pu pulvériser la face d’une montagne, ou exterminer les habitants d'un village dans l’explosion de son impact, alors que ce spécimen avait pu s’écraser à quelques kilomètres d’un village, provoquant certes de désastreuses secousses ayant fait s'effondrer une partie des bâtiments et provoqué un glissement d'un pan de montagne instable, qui s'était alors effondré sur deux maisons, mais les pertes humaines étaient restées faibles, d'après les premières nouvelles.

« Vu la taille, ne pourrions-nous pas simplement ramener des morceaux à Iwa pour que vous puissiez travailler dessus dans votre laboratoire ? Et ça amènerait directement des ressources, non ?
-C’est ce qui est prévu, mais nous devons d’abord faire des expériences locales, en observant l’impact de la météorite sur son environnement. Demain, nous chercherons les autres morceaux, car il est certain que la météorite s'est fractionnée lors de l'impact, envoyant des morceaux de tailles allant jusqu'au quart de celui que nous avons trouvé dans diverses directions. Noter leur position nous permettra de mieux indiquer à ceux qui viendront les chercher où aller. Ensuite, nous étudieront son influence sur la nature environnante. Le jour d’après, nous tenterons de la déplacer pour creuser en dessous et voir si elle a affecté la nature du sol sur lequel elle est tombée. Après cela, nous pourrons rentrer. »

Légèrement déçue, Gujiko n’en montra cependant rien, prête à veiller une nouvelle nuit, cette fois plus efficacement, grâce au repos dont elle avait bénéficié pendant la journée. Alors que les scientifiques s’en allaient se coucher dans leurs tentes, laissant baigner l’échantillon qu’ils avaient ramené dans une solution chimique, Gujiko se cala sur le rondin qui lui servait de chaise et se prépara à accomplir sa mission à elle.
Guzen Gujiko
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Re: Le Caillou des Cieux    Ven 4 Sep - 21:50
La nuit se passa, encore une fois, sans souci. Gujiko avait failli s’assoupir à un moment, peut-être par habitude horaire, mais sa discipline avait repris le dessus. Elle s’était levée pour faire un petit tour et, sans s’éloigner du camp, avait profité pour se dégourdir les jambes. En se déplaçant sur le sol pierreux, elle remarqua qu’il était très silencieux pour qui cherchait à dissimuler ses pas. La nature des pierres était peut-être en cause, mais cela la poussa à faire plus attention encore pour être sûre que personne de mal intentionné ne puisse approcher des scientifiques.

Au lever du soleil, la jeune femme était fatiguée, mais savait qu’elle allait pouvoir se reposer un peu pendant que les géologues allaient commencer leur journée. Ils avaient dit qu’ils allaient devoir chercher des éclats de la météorite, qui auraient pu voler plus loin. Le bloc principal était le plus important pour les recherches, et sa taille suffisait largement pour servir de source d’un nouveau matériau, mais trouver l’intégralité des morceaux de la météorite empêcherait quiconque arriverait par la suite de s’en emparer. Le Tsuchikage souhaitait garder l’exclusivité de l’exploitation de ce nouveau matériau unique, même si son utilité finale était faible. Moins les autres pays en savaient, mieux ce serait pour tout le monde.

Arrivés à côté de la météorite, le groupe se munit d’un de ses appareils pour découvrir l’emplacement des morceaux. En ayant pu analyser la composition de la météorite, il allait être plus facile, avaient-ils expliqué, de trouver les éclats résiduels. En effet, cela ne prit que deux heures pour localiser sept morceaux, tous plus petits qu’un mètre de diamètre, et leurs positions furent notées sur une carte. Par mesure de sécurité, les résidus furent recouverts d’éléments naturels comme d’autres cailloux, des branchages ou des feuilles mortes, selon la localisation, afin de les dissimuler à la vue des autres personnes.

L’après-midi fut plus reposant, et Gujiko eut enfin l’occasion de s’asseoir pendant que les chercheurs travaillaient. Elle rêva paisiblement, mais son sommeil fut brisé par le cri de Shika. En se relevant, elle vit les scientifiques regroupés autour de Tensei, effondré sur le sol.

« Gujiko ! Il a touché la pierre, et… il est tombé ! »

Les autres tentèrent de la calmer, mais cela ne semblait pas marcher. La kunoichi avait vu les scientifiques toucher la météorite à plusieurs reprises, avec ou sans gants, et rien ne s’était passé. Tensei devait certainement avoir fait quelque chose de spécial, ou quelqu’un d’autre avait agi malgré lui. On tira son corps à l’ombre d’un arbre pour qu’il puisse reprendre connaissance, mais ce ne fut qu’une heure plus tard que celui-ci reprit connaissance. Acceptant volontiers l’eau que Kaede lui tendait, l’homme fut assailli de questions. Il fit taire tout le monde d’un geste et expliqua ce qui s’était passé :

« Nous avions fait beaucoup de mesures, mais je voulais essayer quelque chose d’autre : j’ai insufflé un peu de chakra dans la météorite, mais cela m’a vidé de toutes mes forces, et c’est pourquoi j’ai perdu connaissance. »

Gujiko fut la première à réagir, alors que les autres semblaient juste heureux que leur camarade fut réveillé :

« Du chakra ? Comment…
-J’ai été entraîné à pouvoir manipuler mon chakra, comme un shinobi. Je n’ai pas de grandes réserves, mais j’ai appliqué cette capacité à mes recherches, pour quelques découvertes, déjà. »

Toujours faible et fatigué, Tensei ne put continuer ses explications, mais il fut décidé qu’il pourrait se reposer pour récupérer son énergie. Si cette météorite avait effectivement aspiré son chakra lorsqu’il avait commencé à en insuffler, elle pourrait éventuellement servir dans la confection d’armes anti-ninja. Gujiko ne pouvait pas imaginer comment cela serait fait, mais ces géologues sauraient trouver une solution, certainement.

Ne pouvant plus vraiment se reposer, la kunoichi resta éveillée pour s’assurer que le malade n’allait pas soudain être en pire état pour une raison inconnue. Les quatre autres scientifiques avaient remarqué qu’une tâche blanche était apparue à la surface gris sombre du rocher, là où Tensei avait dû toucher avec son chakra. Ils prirent des notes et se promirent de continuer les tests en la matière une fois de retour au laboratoire. Leurs papiers commençaient à s’accumuler, résumant les résultats d’expériences préliminaires et des observations de la météorite dans son milieu de collision. Alors que leurs expériences sur le terrain devaient encore continuer, il y avait là une bonne sélection de premiers résultats.

Lorsque le soir arriva, l’équipe de scientifiques se prépara à retourner au camp. Tensei fut supporté par Gujiko afin qu’il puisse marcher jusqu’à sa tente. On prépara le repas, les chercheurs évoquant le travail qu’il leur resterait à accomplir. Ils étaient vraiment motivés, leurs observations indiquant visiblement que le potentiel d’exploitation de la météorite était très bon.

La nuit promettait d’être aussi calme que les deux précédentes, mais Gujiko n’était pas en aussi bonne forme que précédemment, car elle n’avait que très peu pu se reposer durant la journée. Cependant, son entraînement ninja lui permettrait de veiller pendant les huit heures qu’allait durer le sommeil des chercheurs.

Deux heures étaient passées quand la gardienne repéra un mouvement du côté des bois. Elle crut d’abord qu’elle l’avait imaginé, car ça avait été très faible, mais elle vit à nouveau une silhouette passer d’un arbre à l’autre. Se saisissant de son bâton, elle partit rapidement dans cette direction pour empêcher qui que ce fut de fuir. Seulement, elle avait dû être repérée, car elle ne vit plus aucun mouvement, alors même qu’elle s’approchait de la position où aurait du se trouver l’intrus. La nuit n’aidant pas, elle imagina qu’il pouvait se trouver à deux mètres d’elle et caché qu’elle ne le verrait pas. Guettant silencieusement dans toutes les directions pendant une minute, Gujiko abandonna et préféra retourner au camp pour assurer la protection des chercheurs face à cet ennemi des ombres.

Rien n’avait bougé, pas un seul bruit n’était parvenu des tentes des dormeurs. Par instinct, la kunoichi décida de jeter un coup d’œil dans chacune d’entre elles… ce qui se révéla être judicieux : Tensei avait disparu.
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Re: Le Caillou des Cieux    Jeu 10 Sep - 14:29
L’esprit de Gujiko était en ébullition : elle avait aperçu quelque chose dans les bois, et a décidé d’aller voir ce que c’était, soupçonnant la présence d’un ennemi. Cependant, ce choix l’avait fait s’éloigner des tentes, si bien que Tensei avait disparu. Elle se rendit compte qu’elle était tombée dans un piège basique : un appât pour attirer le vigile, pendant que les malfaiteurs pouvaient agir à leur guise.

Se ressaisissant, la kunoichi décida de chercher vers où Tensei avait été amené, afin de pouvoir le ramener. Qui l’avait kidnappé n’importait pas, car sa mission demandait de protéger les scientifiques. Devait-elle réveiller les autres ? C’était probablement le mieux à faire, mais elle n’avait pas de temps à perdre. Aussi se jeta-t-elle vers la tente la plus proche : c’était celle de Mori.

« Vite, réveillez-vous ! chuchota-t-elle en le secouant. Tensei a disparu, je vais le retrouver. Réveillez tout le monde, prenez des kunai dans mes affaires et défendez-vous si vous êtes attaqués. Entretenez le feu, et attendez que je revienne. »

Le géologue assoupi n’eut que le temps d’articuler un léger « Quoi ? » qu’il se rendit compte que la situation était grave. Le coup d’œil pressant que la jeune femme lui fit lui fit comprendre qu’il n’avait pas de temps à perdre : il sortit de la tente en courant, alors que Gujiko se rendait devant celle de Tensei pour chercher des traces.

Visiblement, il n’y avait pas eu de lutte : l’homme avait été enlevé alors même qu’il dormait, probablement. Peut-être avait-il été assommé pour assurer un transport silencieux ? Alors que la tente ne montrait aucune trace, le sol devant elle n’était pas aussi propre : des traces de pas se démarquaient sur quelques feuilles de papier posées en vrac devant elle. Tensei et les autres chercheurs avaient semblé assez méticuleux, aussi cet étalage sembla étrange à Gujiko, mais elle n’y réfléchit pas trop, remerciant la chance de lui avoir offert une image : l’assaillant était pieds nus.  Marcher pieds nus permettait de faire moins de bruit, mais cela avait aussi un désavantage : les traces de pas étaient plus visibles. En effet, la masse corporelle étant alors inégalement répartie, certaines parties du pieds pouvaient être repérées plus facilement dans la terre, contrairement à des chaussures, plus lisses et uniformes.

Sachant quoi chercher, Gujiko trouva assez facilement des traces de pas quittant le campement pour partir vers les plaines plongées dans l’obscurité nocturne. La vue dégagée aurait permis de retrouver une personne avec un éclairage normal, mais la nuit permettait aux fourbes de se dissimuler, en longeant probablement des éléments rocheux pour se cacher plus encore.

Les traces de pas se firent trop discrètes à peine cent mètres plus loin, et Gujiko dut se tourner vers son instinct pour la suite. Le ravisseur allait-il se diriger vers le village ? C’était peu probable. Il ne retournait pas vers un campement en montagne, car il avait pris la direction descendante. En réfléchissant aussi vite que possible, elle eut une révélation qui lui parut tout de suite évidente : la météorite. Les chercheurs avaient découvert le matin même qu’elle réagissait avec le chakra, et quelqu’un motivé par de sombres intentions pouvait très bien vouloir s’en servir pour une raison ou une autre.

Se précipitant dans la direction qu’elle connaissait, la shinobi finit par approcher du lieu où la météorite s’était écrasée, mais il n’y avait personne en vue. Faisant doucement le tour du rocher pour surprendre son ennemi, Gujiko ne le trouva toujours pas, mais vit de nouvelles traces de pas dans le sol meuble entourant l’objet extraterrestre. Elles se dirigeaient vers le nord, aussi décida-t-elle de les suivre au plus vite, satisfaite de se trouver sur la bonne piste.

Quelle force avait l’ennemi pour pouvoir porter un corps aussi loin ? Tensei n’était pas spécialement gros, mais il s’agissait tout de même d’un adulte de bonne taille : un ninja pouvait le porter, mais courir avec lui aussi loin devait être difficile. Si un affrontement devait éclater, Gujiko allait devoir faire attention aux attaques ennemies, qui seraient certainement très puissantes.

Une solution alternative était que l’ennemi avait utilisé une technique ou un autre moyen afin de faire porter le corps de Tensei. Gujiko n’en était pas certaine, mais elle avait entendu dire que certains puissants ninjas comme le Tsuchikage pouvaient modifier la masse d’objets et de personnes : peut-être que le ravisseur était doté de telles aptitudes.

Les traces étaient à présent plus faciles à suivre. Il ne s’agissait pas que de traces de pas faciles à suivre dans la terre, mais aussi des dégâts dans la végétation, alors qu’elle devenait plus dense en s’approchant d’un petit bois. Qui que cela ait pu être, le corps de Tensei le gênait, ou il pensait ne pas être suivi : les deux cas étaient bons pour Gujiko.

Elle ne reconnaissait cependant pas le terrain, la nuit modifiant l’aspect de chaque arbre à ses yeux. Gujiko s’était rendue dans plusieurs bois de la région avec les chercheurs pour trouver les éclats de la météorite, si bien qu’elle… Les éclats !

La shinobi sourit de sa bêtise : elle avait complètement oublié ces morceaux de météorite, qu’ils avaient tenté de dissimuler. L’un d’eux devait se trouver par là, et Tensei savait où il était caché : voilà pourquoi il avait été kidnappé. Elle allait sûrement avoir le temps de le rejoindre avant qu’il n’ait révélé trop d’informations, car il était certainement capable de gagner du temps.

Au lieu de chercher et de suivre la piste, Gujiko décida de se rendre directement vers l’endroit où était caché le fragment de météorite le plus proche. Elle y arriva après quelques dizaines de secondes et vit une silhouette debout à côté du bout de rocher à moitié couvert de brindilles et de feuilles.

« Tensei ! Tout va bien ? Où sont-ils ? »

Le scientifique se retourna vers Gujiko, un sourire aux lèvres :

« Ah, vous êtes là ! Je vais très bien, je devais vérifier quelque chose. »

Il avait des papiers en main, et alors que la shinobi l’observa, elle remarqua qu’il devait être en pleine expérience.

« Vous faites de la science ? À cette heure-ci ?
-Tous les moments sont bons pour la science.
-Mais je pensais qu’on vous avait enlevé ! »

L’autre se mit à rire. Non pas un rire moqueur ou poli, mais un franc éclat qui montrait qu’il était de bonne humeur. Loin de détendre l’atmosphère, cela ne contribua qu’à stresser Gujiko plus encore.

« Allons, je comprends que vous ayez été stressée, j’en suis désolé. Mais il fallait que je trouve un moyen de vous faire me suivre, n’est-ce pas ? »

Alors qu’elle voulut se tourner, Gujiko sentit une force invisible la contraindre, l’empêchant même de tourner la tête. Elle pouvait marcher, cependant, mais uniquement pour avancer vers le scientifique.

« Que se passe-t-il ?
-Vous le sentez aussi ? C’est l’attrait de la science. Suivez-le, vous ne le regretterez pas. »

Incapable de bouger les bras pour se saisir de son bâton correctement, Gujiko refusa cependant d’avancer pour s’approcher du morceau de météorite : elle commençait à deviner les intentions du chercheur : il voulait certainement aspirer du chakra d’un ninja, pour voir ce qui allait se passer.

« Allons, ne résistez pas ! Ce n’est qu’une question de temps. N’êtes-vous pas curieuse de voir ce qui va se passer ? »

Tensei bougea en s’éloignant de la météorite, ce qui montra à Gujiko que c’était vers elle qu’elle était attirée, et non vers lui. Qui était-il, d’ailleurs ? Il était exténué à peine quelques heures auparavant, et semblait avoir un repos difficile. C’était impossible qu’il avait pu récupérer ses forces aussi vite.

Comme s’il lisait dans ses pensées, le scientifique expliqua les événements de la journée :

« Avez-vous apprécié mon numéro de cet après-midi ? Tromper les autres chercheurs avait été facile, mais berner un ninja… voilà qui relève de l’exploit ! Évidemment que je n’étais pas malade ! La météorite a aspiré un peu de chakra, mais je n’en ai rien à faire, je ne l’ai presque pas senti… »

Avec horreur, Gujiko vit la silhouette de Tensei s’entourer d’une aura légèrement lumineuse qui la découpait sur le paysage nocturne. Lorsque l’autre finit sa phrase, la shinobi avait déjà deviné ce qu’il allait révéler :

« … car j’en ai encore beaucoup ! »

Faisant quelques sceaux de ses mains, Tensei activa une technique invisible qui poussa Gujiko vers l’avant, la faisant tomber en s’approchant de l’éclat de météorite. Proche de moins d’un mètre du caillou à présent, elle ne sentit rien qui ait pu trahir une activité surnaturelle dans l’objet, comme lorsqu’elle avait vu le gros rocher la première fois.

« Allez, il est temps de donner le chakra ! La météorite attend ! Je libère votre bras droit, c’est assez pour le tendre et toucher la surface. Mais attention, pas de bêtises. »

En effet, Gujiko pouvait à présent bouger son bras, et librement. Ne le repliant pas, car cela pouvait être interprété comme un moyen d’atteindre une arme, elle fit un geste qu’elle connaissait très bien : elle piocha une carte. Le rectangle de chakra se matérialisa dans sa main, montrant un groupe de personnes célébrant autour d’un repas : La Fête. C’était une bonne carte au vu de la situation, aussi Gujiko décida-t-elle de l’utiliser au plus vite, avant que Tensei n’ait pu réagir : elle prit une profonde inspiration et cracha des tirs de feu vers son adversaire alors que la carte disparaissait de sa main. Pris au dépourvu, Tensei dut battre en retraite pour esquiver les tirs, mais son agitation laissa le temps à la cartomancienne de piocher à nouveau.

La nouvelle carte représentait un personnage rouge démoniaque au regard profond et sans bouche : Les Yeux du Diable. Cette carte était parfaitement inutile dans cette situation, aussi Gujiko la laissa-t-elle tomber pour prendre son bâton à deux mains.

À deux mains ? Elle remarqua soudainement que son bras gauche était capable de tenir son arme, et qu’elle pouvait le bouger comme elle le voulait. Essayant de se relever, elle y parvint, étonnée. Se tournant vers Tensei, elle vit que lui-même était plus surpris encore de la voir ainsi reprendre contrôle de son corps.

« C’est la fin, Tensei.
-Jamais ! »

Accomplissant de nouveaux sceaux de sa main, il s’apprêtait à utiliser une technique, mais Gujiko fut trop rapide et frappa d’un coup de son bâton pour le déstabiliser : forcé de parer avec ses mains, cela l’interrompit.

Le combat ne dura pas beaucoup plus longtemps : Gujiko effectua un coup rotatif de bâton qui fit tomber son adversaire, et lui écrasa une main de son pied afin de l’empêcher de composer de nouveaux signes. Ignorant les insultes qu’il pouvait lui proférer, elle se refusa à succomber à la tentation vengeresse qui lui susurrait de plaquet Tensei contre le morceau de météorite pour voir ce qui pouvait se passer.

Comme Tensei refusait de se taire, elle l’assomma et le porta jusqu’au camp après avoir rassemblé les papiers éparpillés à cause du bout de combat. Comme elle en avait fait l’observation, son corps était pénible à porter sur une telle distance, et encore plus à présent qu’il s’agissait d’une montée.

Une fois de retour, ils furent accueillis par le soulagement des quatre chercheurs. Ils étaient confus quant à l’état de leur collègue, mais celui-ci ne fut pas réveillé pour autant. La nouvelle tâche de Gujiko allait être de surveiller le détenu jusqu’à ce que les chercheurs aient décidé de rentrer.

Le lendemain matin, Tensei se réveilla, ne se souvenant d’aucun événement nocturne. Se demandant pourquoi il était ligoté et blessé, il crut avoir eu une crise de noctambulisme, ce qui n’était pas trop éloigné de la vérité. Gujiko lui informa toutefois que sa tentative de mascarade ne fonctionnerait pas, et qu’il était clair qu’il essayait juste de créer plus d’ennuis : elle avait vu ce dont il était capable, et cela seul suffisait à la convaincre de le maintenir attaché. Comme il ne tentait plus rien, elle essaya de lui soutirer des informations quant à ses motivations, et sur sa véritable identité.

Il lui révéla qu’il avait été payé par « quelqu’un » pour lui amener les résultats des expériences et un morceau de météorite le plus vite possible, avant même que les chercheurs ne rentrent à Iwa. Gujiko ne put deviner de qui il s’agissait, et lui-même n’allait pas lui en révéler plus. Les autres chercheurs, cependant, étaient vraiment confus et affligés, car ils pensaient bien le connaître, et ils n’auraient jamais imaginé qu’il fut capable de telles choses.

Les jours suivants se déroulèrent sans accroc. Tensei s’était résigné à vivre attaché, et acceptait d’être nourri par les autres, comprenant pourquoi personne ne lui libérerait les bras. Il était assez bon perdant dans l’affaire et paraissait prêt à accepter son jugement.

Lorsque les géologues annoncèrent qu’ils étaient prêts à rentrer, Gujiko fut soulagée, car elle n’avait pas la motivation de surveiller Tensei plus longtemps. La route était plus difficile qu’à l’aller, car les chercheurs avaient décidé d’emporter un morceau de météorite au laboratoire, et celui-ci ne devait pas subir de choc dur. Le terrain escarpé força le groupe à avancer très lentement par endroits, afin de s’assurer que le matériel ne souffrirait pas.

Lorsqu’ils traversèrent une corniche abrupte, Tensei fit un faux pas qui le fit tomber. Incapable de se rattraper car ses bras étaient toujours attachés, il chuta hors de vue du groupe, sous les cris des chercheurs.

Attristés par la perte de leur ami malgré ce qu’il avait fait, les scientifiques furent moins bavards qu’à l’aller, mais Gujiko se demanda s’il n’avait pas décidé de mettre fin à sa vie afin d’éviter le jugement qui l’attendait à Iwa. Ou alors avait-il survécu, et était-ce son moyen d’échapper à la vigilance de la kunoichi ? Incapable de le suivre, elle décida cependant qu’elle ferait un rapport complet une fois de retour au village. La priorité, cependant, restait d’accompagner les quatre chercheurs jusqu’à leur laboratoire, où ils feraient plus de grandes découvertes pour la gloire du Pays de la Terre.
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Re: Le Caillou des Cieux    Sam 12 Sep - 19:11
Correction de Guzen Gujiko


   

   
Positif,

   RP intéressant, la mission est respectée et tu as écris les trois postes nécessaires pour valider une mission de rang B ! Tu as fais un effort de codage même si il manque encore quelques trucs. ^^ Je ne m'attendais pas à cette mort subite à la fin non plus ... xD  


   

   
Négatif,

   Quelques fautes subsistent et fais attention à ajouter des couleurs ou autre afin que l'on distingue clairement les dialogues dans ton RP, ce sera plus jolie et plus agréable à la lecture.


   
Récompense Mission = 300 Ryôs + 30 PE.

   
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