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Welcooome ! ~ Flashback [Ft. Nishiki]
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Soren
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Welcooome ! ~ Flashback [Ft. Nishiki]    Lun 28 Mar - 22:32
Welcooome !

- Bienvenue au village de Kiri. Vous êtes désormais Genin officiels de la brume !

C'est sur ces mots qu'Aiku et moi quittons respectueusement le bureau de la Godaime Mizukage, suivis de près par les quelques hauts gradés venus assister eux aussi à notre promotion. Nous sommes arrivés au sein du village caché il y a trois jours, seuls et peu encombrés, déterminés à rejoindre les rangs des shinobi de l'Eau. Ou tout du moins, Aiku l'est ; pour ma part, je ne fais que le suivre peu importe sa destination. Le premier jour, nous avons été immédiatement reçus par Terumi Meï, dirigeante de ce village, seule. En effet, intriguée, elle s'est pliée à notre requête et j'ai donc eu à dire la vérité me concernant à une personne seulement et non à tous ces individus qui nous entourent aujourd'hui dans le bureau. La seconde journée a été une journée d'attente nous concernant et, avouons-le, de repos suite à la longue route effectuée auparavant pour rallier cet endroit. Nous avons passé la journée à l'extérieur du village avec l'ensemble des Mercenaires de Gureiru, venus avec nous dans un élan de solidarité.

Ayant obtenu une réponse la veille au soir, le troisième jour fut dédié à un ensemble de tests tant physiques que mentaux. Ils avaient pour but de déterminer nos capacités en tant que ninja. Mon ami et moi avons été testés aussi bien individuellement qu'en équipe. C'est sans surprise que nous avons passé le tout haut la main. La Mizukage elle-même ne fut pas surprise, naturellement, ses deux nouveaux arrivants étant pour l'un le fils de l'autrefois célèbre Samatoyashi Aiku - prétendant à Kuribôchô -, le second traînant derrière lui plus de quarante ans d'expérience. Quoique bien évidemment, en lui faisant part de mes origines et de mon âge réel, j'ai volontairement omis de mentionner le fait d'avoir été shinobi du village de Yû par le passé. Cet aveu aurait fait de moi un Nukenin à ses yeux et, peu importe les bonnes raisons de mon départ, je sais que cela m'aurait attiré des ennuis. Toute cette histoire date d'il y a plus de trente ans, trois longues décennies qui ont vu se déchaîner deux guerres mondiales sanglantes et au cours desquelles je n'ai pas vieilli - du moins en apparence. Si, à l'époque, mes anciens confrères ont pu me rechercher, leur Bingo Book actuel doit aujourd'hui faire référence à un vieil homme, pas à un adolescent. Encore faut-il que j'y apparaisse encore ...

Je sors du bureau spacieux de la Mizukage en tenant un objet particulièrement symbolique dans le creux de la main droite : un bandeau frontal de ninja portant le symbole de Kiri. Où vais-je le mettre ? Certainement pas sur mon front, qu'importe son nom. Au niveau du cou, en grande partie dissimulé par mon col large. Je n'ai pas besoin qu'Aiku me fasse part de son choix ; pour sa part, ce bandeau ne fera que remplacer son foulard actuel partiellement caché par sa tignasse bleue. Nous descendons lentement les marches du palais du Kage pour retourner à l'air libre. Nous avons des compagnons - désormais anciens compagnons - à prévenir de notre succès. Vont-ils me manquer ? Je ne saurais trop le dire. Bien que doté d'une confiance aveugle en chacun d'eux, je ne peux pas dire que je les considère comme mes amis. Tiamato est une femme droite et honnête, il est vrai, et l'innocence de Yofa, plus jeune d'une fratrie de trois et le moins moralisateur de tous, me manquera par moments peut-être. Il n'avait qu'un an lorsque j'ai rejoint ce groupe après tout. Mais mon seul objectif est de soutenir Aiku dans ses démarches et dans l'homme qu'il deviendra prochainement. Le premier à m'avoir tendu la main innocemment après quarante ans de solitude.

- Qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire, maintenant ? me demande-t-il en me sortant de ma rêverie. On n'a même pas d'endroit où aller, j'ai oublié de poser la question à Meï-sama. Il n'a pas tort ; nous sommes nouveaux et n'avons pas de toit pour nous abriter. J'aurais dû penser à la logistique plus tôt mais suis resté malgré moi trop concentré sur cette nouvelle vie qui m'attend au sein du village qui, par le passé, a massacré en masse des membres de mon clan. Je n'ai jamais rencontré l'un d'entre eux et ne souhaite pas en rencontrer. Toutefois, je sais que la brume sanglante a laissé des traces et je reste bien trop reconnaissable pour un Noroi, arborant toutes les particularités physiques de cette famille, sans exception. Peu importe les mensonges préparés, il ne fait aucun doute qu'il ne tardera pas avant que l'on me remarque.

Nous voilà à peine sortis de la demeure du dirigeant qu'une petite foule surgit de nulle part. D'abord terrifié en pensant que l'on m'attaque, je comprends très vite que cette petite dizaine de personnes ne m'a même pas vu. Vieux et jeunes, tous s'adressent plus ou moins en même temps au fils de Gureiru ; la rumeur de son retour semble avoir circulé depuis quelques jours. Certains de ces gens, trop nombreux à mon goût - d'où un pas en arrière - ont connu l'épéiste de renom qu'il était avant sa désertion sous le régime de Yagura. Ils se rappellent encore du refus catégorique qu'il avait donné lorsqu'on lui avait proposé de rejoindre l'élite parmi les Sept Épéistes. Ainsi, toutes leurs paroles fusent de part et d'autres, voulant voir le fils et souhaitant parler au père. Aiku n'est pas prêt de s'en débarrasser, me fais-je intérieurement. Il va notamment devoir leur expliquer que le grand Gureiru a été assassiné il y a quelques mois par l'un de ses anciens élèves du village. Nul doute que les fans auront d'autres questions ...

Plus en retrait, à quelques mètres de cet attroupement, se trouve une jeune fille à l'allure étrange, seule et observant la scène. L'on peut trouver mon physique spécial, avec cette pâleur, ces cheveux noirs teintés de verts ainsi que ces yeux et cette marque rouges. Le fait est que la jeune fille n'est pas en reste, affichant deux couleurs d'yeux et de cheveux différentes - brun et rouge pour ses pupilles oculaires, brun et blanc pour sa chevelure. Je dirais que, visiblement, elle ne doit pas avoir plus de quinze ans, peut-être quatorze. Ce n'est cependant pas ce physique inhabituel qui m'interpelle, me fichant d'ordinaire royalement de tout être humain, mais davantage la petite pancarte qu'elle tient entre ses deux mains, tournée vers nous et sur laquelle on peut lire "Aiku / Soren". Je ne suis pas du genre à aller de moi-même vers autrui, mais je n'ai pour le coup pas le choix. Quittant le groupe au cœur duquel se retrouve un Aiku acculé, je me dirige lentement vers la Kirijin qui, vue de plus près, arbore également un bandeau ninja strictement identique à celui toujours dans ma main. C'est une kunoichi.

- Je suis Soren, fais-je de ma voix sans émotion une fois suffisamment près. Levant la main gauche et désignant l'agitation dans mon dos, je poursuis. Aiku est là-bas mais il est occupé. Que fais-tu avec nos noms sur une pancarte ?


NenaKonstanZ

Fûma Nishiki
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Re: Welcooome ! ~ Flashback [Ft. Nishiki]    Mer 20 Avr - 23:52

Welcome !


“Désolé, Mr Neros ...”

Feat. Soren





- Soren ? Aiku ? Nande …

Qui sont ces types ? Et qu'est ce que je fous là ? Voilà les questions que se posait Niki à cet instant. Tenant son panneau de travers, sur lequel était écrit les noms des deux personnes qu'elle devait accueillir, elle était certainement à milles lieux d'ici, la tête plongée dans ses rêves pendant que son corps était lui bien là. La situation allait être drôle, pensais-je, ironisant sur l'embarras dans lequel ma doublure allait être plongé. Ma sœur ne sait décidément pas se débrouiller seule et la voir à ce point galérer me fait toujours autant rire dans le fond. Bien calé dans un coin de notre esprit, je dévore cette scène de là où je me trouve. La lumière semble enfin parvenir jusqu'à son cerveau endormi. Cette tête de linotte semble se souvenir qu'elle n'était pas là par pur hasard. Elle n'a pas vraiment attendu longtemps, une demi heure, tout au plus. Mais c'est largement suffisant pour perdre l'attention de Niki et lui faire oublier ce qu'elle faisait.

- Oh ! Oui, oui .. Évidemment, je vous attendez en fait. Enfin … Qu'est ce que je suis sensé faire déjà ?

Niki sortit un petit parchemin de sa poche, où se trouvait le descriptif de la mission du jour. Comme si son interlocuteur n'existait pas, elle resta un bon moment à déroulé le morceau de papier, à le tourner dans tout les sens, à chercher le début, soupirant en faisant un effort de lecture. Puis, soudainement, celle-ci s'inclina poliment pour enfin daigner montrer un peu de respect à son aîné. Comprenant que l'autre était occupé et que ça mission ne serait qu'à moitié rempli, cela ne la perturba pas plus. Après tout, ce n'était pas de sa faute, il n'avait qu'à suivre le mouvement de son ami.

- Je dois vous amener à vos quartiers, monsieur, ordre du Mizukage. Je me nomme Nishiki. Fûma Nishiki. Enchantée de faire votre connaissance, monsieur … Hm … Niki jeta à nouveau un coup d'oeil à sa pancarte : Monsieur Neros ! Par ici, s'il vous plaît.

Comme guide, on pouvait faire largement mieux. Après avoir complètement écorché son prénom, Niki prit le chemin face à elle, une large avenue face aux escaliers qui menait à la tour de la Mizukage. Une voie pavée, amenant les deux shinobis vers des commerces et bars à peine discernable à travers la brume de Kiri. Comment s'est-elle retrouvée dans une telle situation ? Pour cela, il faut retourner quelques heures en arrière. Lorsque ma sœur s'est réveillée, il était l'heure pour elle d'aller travailler et gagner son pain quotidien. Et oui, je respectais toujours les préceptes que nous avait imposé notre senseï : laisser ma sœur se débrouiller pour qu'elle grandisse un peu et améliore ses capacités. Je la laissais donc en possession complète du corps, restant en sommeil pour observer sa progression. Est-ce le coup du sort ou une volonté moqueuse de la jolie Meï que d'avoir choisit la Genin probablement le moins bien taillée pour une mission pareil ? Toujours est-il que j'étais persuadée que cette mission ne serait pas de tout repos pour elle. Il fallait qu'elle retrouve son chemin dans Kiri alors qu'elle ne s'était pas encore trop faite à ce village mais également ne pas froisser par sa grande naïveté la personne qu'elle accompagner. La supporter n'était pas toujours facile. Celle qui n'avait jamais participé à aucune mission de mercenaires lorsque nous étions encore chez les Fûma n'était pas la plus grande débrouillarde que la terre ait connue. Arrivée à un carrefour, elle eut un doute. Ce fut l'occasion de commencer une discussion. Et quand Niki est lancée, difficile de l'arrêter !

- Hm … Je crois que c'est par là, Mr Neros. Je suis vraiment désolé, ma connaissance du village est très approximative. Cela ne fait pas si longtemps que cela que je suis ici … Alors vous savez … Moi et l'orientation, cela fait deux. Haha … Mais que faites vous à Kiri au fait ? Vous venez d'arriver ? Vous m'avez l'air un peu plus vieux que moi … Mais pas tant que ça. Je pensais que la politique de Kiri était assez ferme concernant le fait de faire entrer de nouveaux Shinobis d'autres contrées dans le village caché. Moi même j'en ai bavé vous savez. J'ai passé pas mal de tests, et puis j'ai rencontré la Mizukage. Puis sans l'aide de … Euh … Je crois que je me suis trompée de route.

En effet, les deux arrivaient alors dans ce qu'on peut appeler une impasse. Oui, une impasse ! À force de parler, probablement s'était-elle trompée de rue. Et les voilà tout deux dans un endroit qu'elle ne semblait pas connaître.

- Désolé … On va devoir faire demi-tour, Mr Neros.

Soren
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Re: Welcooome ! ~ Flashback [Ft. Nishiki]    Lun 16 Mai - 22:51
Welcooome !

Je ne suis pas le genre d'homme à rire. La dizaine de compagnons que j'avais dans ma vie de mercenaire, terminée depuis quelques minutes seulement - lorsque Meï me donna mon bandeau ninja de Kiri -, le confirmerait ; seuls deux d'entre eux m'ont vu sourire, une fois et pas plus. La vie ne m'a jamais apprécié, je n'ai jamais apprécié la vie, il y a quarante ans comme aujourd'hui. J'apprécie bien une personne, Aiku, je m'entends avec d'autres, mais me dire que ma vie peut s'arrêter dans cinq minutes ne me fait pas peur. La mort me libérerait de cette blague que fut mon existence, de cette malédiction entourant mon être et ma famille. Mort, je ne verrais plus ces regards se porter sur mes cheveux tendant sur le vert sombre, sur mes yeux rouges et encore moins sur la marque de naissance ornant mon front, regards qui me font redouter le moment où leurs possesseurs feront le lien entre ces signes et les Noroi. Je ne me réjouis pas de vivre tout comme je ne me réjouis pas de rencontrer des êtres humains et de les côtoyer. Ainsi, sourire m'est depuis longtemps inconnu.

Et pourtant ! Il ne me faut pas plus de dix secondes face à cette jeune fille excentrique pour esquisser le début d'un début de sourire - ce qui est énorme pour moi. Dans mon dos, la petite foule amassée autour de mon ami ne cesse de monter en intensité sonore mais c'est sans peine que j'entends ce que me dis la jeune kunoichi de Kiri. Et ce sont ses paroles qui m'amusent. Légèrement. Pour commencer, il semble que je vienne de la sortir de ses pensées. C'est comme si elle a oublié ce qu'elle fait là ou pire : qu'elle est là, une pancarte avec mon nom dessus entre ses mains délicates. Je l'observe, non sans impatience, ressortir un chiffon de papier - probablement un ordre de mission soigneusement plié lorsqu'il lui fut confié - et récupérer ses esprits. Une courbette de trop plus tard et la voilà qu'elle explique sa présence et sa fameuse pancarte tenue de travers mais non moins lisible : me faire visiter et m'amener à mes quartiers - nos quartiers. Voilà qui règle la question d'Aiku posée un instant auparavant, Meï y a déjà pensé naturellement.

Ses propos ne sont pas moins amusant que sa façon de s'adresser à moi. C'est à grand renfort de "monsieur" et de vouvoiement qu'elle me détaille sa mission et se présente, une politesse que j'ai rarement - disons jamais - eu l'occasion de voir appliquée à ma propre personne. Le fait est que ce n'est pas mon genre non plus de faire preuve de courtoisie. Cependant, je suis sensé n'avoir qu'un an ou deux de plus qu'elle, même si en réalité elle pourrait bien m'appeler "grand-père". Et je ne m'appelle nullement Neros, je viens pourtant de me présenter. Il lui suffit de lire sa pancarte à l'envers pour oublier mes mots précédents, à supposer qu'elle les ait entendus lorsque je suis arrivé.

Sa propre identité n'en reste pas moins intrigante : Fûma. Un nom très répandu par delà le continent et ses îles, mais les cheveux blancs qu'arbore ladite Nishiki - certes sur seulement la moitié de son crâne - ne font que me confirmer l'appartenance de la Kirijin à la plus ou moins célèbre famille de mercenaires. Voilà quelques années, les Mercenaires de Gureiru ont eu affaire à eux ; une même mission, pas assez d'argent pour tant de monde et un conflit naissant lorsque l'on se fit face. Nous étions moins nombreux et moins bien préparés, le contrat a été gardé par les Fûma tandis que nous rentrions à notre bastion dissimulé. "On n'a peut-être rien gagné aujourd'hui, m'avait dit Gureiru sur le chemin du retour, mais au moins le village que nous devions aidé sera aidé, c'est le principal. Et je me satisfais d'imaginer que nous aurions tout de même été plus efficaces qu'eux !"

- Je m'appelle Soren, fais-je à la jeune fille tandis que nous commençons la marche, et tu n'as pas à me parler ainsi. Je ne suis pas vieux ... Un semi-mensonge, si l'on considère que la vieillesse n'a pas encore débuté à cinquante trois ans. Je n'obtiens pas de réponse de ma tutrice pour les heures à venir. Cette dernière semble en effet davantage concentrée sur ce qui l'entoure, comme si elle découvre elle-même le village de Kiri en même temps que moi. Elle tourne à gauche, à droite, à gauche, pas une seule fois nous suivons intégralement un chemin. Elle s'arrête en plein milieu de la chaussée, regarde tout autour et reprend sa route dans l'humidité de l'air, un air à la fois inquiet et guilleret sur son visage si atypique. Je me rappelle des Fûma, j'en ai vus plus d'une demi-douzaine ce jour-là : tous avaient une chevelure aussi blanche que neige, un trait génétique universel à l'instar de mes yeux rouges sang ou la marque de mon front. Qu'est-elle donc pour que la partie droite de son visage soit si différente de la gauche. Telle est ma question tandis que la concernée se demande où l'on est. Voilà que nous venons de tourner quatre fois à gauche, l'a-t-elle remarqué ?

Encore quelques virages durant lesquels Nishiki tente d'entamer une conversation, m'expliquant - sans grande surprise - qu'elle est également récente au sein du village. Puis des questions tombent sur moi davantage même que la pluie elle-même, mais la jeune fille n'attend aucune réponse, ce qui m'arrange. J'aurais pensé que l'ordre de mission confié par la Mizukage lui aurait indiqué que ceux dont elle a la charge sont deux nouveaux Genin du village, mais soit. Un carrefour sur la route, encore, nous tournons à droite ... et faisons face à un mur. Une impasse. Un cul-de-sac. Incroyable. Et de nouveau un "monsieur". Meï aurait-elle fait exprès de choisir cette fille en particulier pour me servir de guide ? Connaissant mon histoire et ayant observé mon caractère, s'est-elle dit qu'il lui fallait trouver quelqu'un pour me dérider ? Jusqu'à présent, c'est davantage un échec qu'une réussite. Nishiki repart en sens inverse et je la rejoins vite à ses côtés alors même qu'elle s'excuse.

- Ne m'appelle pas "monsieur", je m'appelle Soren, ne fais pas tout à l'envers, m'exprimé-je avec un soupçon d'agacement. Ça fait combien de temps que tu es ici pour te perdre à ce point ? Une semaine ? On aurait mieux fait de me donner un véritable guide, quitte à le payer, plutôt que toi. Je suis sûr qu'Aiku, qui n'a pas mis les pieds ici depuis ses quatre ans, saurait mieux se repérer que toi ... Je ne lui laisse pas de temps pour répliquer et poursuis : Pourtant, le clan Fûma regorgeait de mercenaires expérimentés, on pourrait penser qu'ils feraient de bons guides. A croire que ta moitié aux cheveux sombres a fait disparaître ces dons innés et ... Je m'interromps et détourne la tête dans la direction opposée en me rendant compte de mes propos, bien que je ne la regardais déjà pas jusqu'alors. Cela fait seulement une demi-heure tout au plus que je suis un ninja de Kiri et, dès la première personne du village que je rencontre en dehors des dirigeants, je commets une erreur susceptible de me trahir. J'ai passé tellement de temps à être moi-même ces dernières années, au sein de cette compagnie de mercenaires chaleureux, que j'ai perdu ce réflexe que j'avais du temps où j'étais shinobi de Yû : réfléchir avant de parler, peu importe mon état d'esprit.

Je suis sensé être un jeune homme ignare, inculte, débutant, âgé de quinze ans. Or, le clan de mercenaires que formaient les Fûma a été presque intégralement décimé voilà déjà plusieurs années ; comment un garçon de quinze ans pourrait connaître un tel clan d'épées à vendre, d'autant plus en jugeant leurs capacités ? Nous avons pourtant répété avant notre arrivée, avec Aiku, les mensonges et l'attitude que je devais exhiber pour dissimuler mon nom de famille, mon âge et tout ce qui y est lié. Toutefois, la fille qui m'accompagne est simplette visiblement, il n'y a qu'à espérer que, comme pour tout le reste, elle n'ait pas écouté le moindre mot que j'eusse prononcé.


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Fûma Nishiki
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“Désolé, Mr Neros ...”

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RP Perdu ...


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Dernière édition par Fûma Nishiki le Lun 13 Juin - 13:16, édité 2 fois
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Welcooome !

Je ne la regarde plus, cherchant à oublier mes paroles dans l'espoir qu'elle en fasse de même. Nous sortons de l'impasse dans laquelle elle nous a fourrés sans que je ne pose mes yeux éclatants sur elle une seule fois. C'est alors que le contact se fait, sa peau effleure d'abord la mienne et, sans que je ne puisse esquisser le moindre geste, voilà qu'elle m'attrape par la main et m'emmène en trottinant vers une direction qu'elle pense être la bonne. Outre ces mots assez déconcertants venant de celle qui ne fait que tourner en rond depuis une dizaine de minutes, je suis surpris du contact prolongé qui a lieu. Premièrement, venant d'une jeune fille qui m'appelle "monsieur", il est singulier d'être touché de quelque manière que ce soit. Toutefois, cette Nishiki est bien singulière en elle-même, tant physiquement que dans sa façon d'être ; peut-être est-ce là simplement normal de sa part. Deuxièmement, et plus important, je ne suis pas habitué aux contacts humains. Tous mes compagnons mercenaires ont bien compris mon aversion envers cela et ils ont tous arrêté d'insister, Aiku y compris. Non pas que je sois timide ou gêné. Le fait est que si je n'apprécie pas l'être humain en général, je ne peux apprécier un contact avec l'un d'eux. Pour dire vrai, la dernière fois que la peau d'un autre est entré en contact avec la mienne, c'était lorsqu'un poing était venu rencontré mon visage dans ma malheureuse enfance. Cela remonte à loin.

Il me faut plusieurs secondes pour me ressaisir et arracher brutalement ma main de la sienne. Je me contiens de rétorquer quoi que ce soit tandis que mon visage se crispe. La jeune Kirijin, pour sa part, ne se trouble pas et continue assurément sa route en prenant les devants d'un pas vif et décidé. Je n'ai donc qu'à la suivre, constatant par-là même ce changement de comportement dans sa façon d'agir et de se déplacer. Là où elle était l'instant d'avant lente et hésitante, regardant de chaque côté, je vois à présent le dos d'une furie bien sûre d'elle. Les villageois du coin s'écartent même afin de la - nous, par extension - laisser passer. Se moquait-elle de moi auparavant en faisant l'idiote ou se moque-t-elle de moi maintenant en me menant à un endroit qu'elle ne connaît pas plus que le précédent ?

Il ne nous faut que quelques brèves et intenses minutes supplémentaires pour arriver à ce que j'estime être un quartier résidentiel du sud du village. L'adolescente s'immobilise aussi soudainement que lorsqu'elle s'est réveillée dans l'impasse, et ce devant un petit bâtiment de deux étages. Sur l'une des fenêtres du second étage figure accrochée une pancarte avec écrit "Réservé", un moyen bien étrange de signifier qu'il est désormais occupé. J'imagine donc qu'il s'agit de ma nouvelle demeure. Observant rapidement la façade de la résidence ainsi que les alentours, je me dis qu'il y a bien pire, comme habitation. Cela devrait suffire.

La jeune membre du clan Fûma se retourne vivement vers moi, mains sur les hanches, et me fixe ; c'est à cet instant que je suis frappé davantage par son changement. Son regard, sa posture, tout est différent. Ses yeux souriants et timides ont disparu, laissant place à un regard sûr et déterminés, tandis que ses lèvres jusqu'alors pincées lui donnent désormais un air sévère, sûre d'elle. Elle qui se tortillait les mains en regardant tout autour croise maintenant les bras en ne me quittant pas des yeux. Je n'y vois non plus une gamine mais une femme, expérimentée. Les mots qu'elle laisse ensuite échapper approfondissent mon trouble à son égard : fini le vouvoiement, tout comme les noms stupides. Elle est franche et directe avec moi, presque agressive. En l'écoutant, mon propre regard se durcit et la brève surprise qui a pu y passer suite au changement radical de mon interlocutrice bascule aussitôt en une froideur hivernale malgré la couleur rouge de mes prunelles.

Je n'aime pas les questions, celles-ci mènent indubitablement à des réponses et, dans la majeure partie des cas, à la vérité. Or, la vérité est rarement plaisante. Le fait est que ma vérité est déplaisante pour ma propre personne. Nishiki a bien entendu mes paroles dans l'allée et elle ne les a pas oubliées. Il semble même qu'elles aient réveillé la furie cachée en elle. Ainsi souhaite-t-elle savoir, comme redouté, comment et pourquoi j'ai l'air de connaître sa famille aussi bien. Pour ma part, je reste fixe et stoïque, soutenant son regard relativement identique au mien sans ciller. Ce sont des mensonges que je me dois de déblatérer ici, et après tant d'années de pratique, cela ne va pas être bien compliqué d'être crédible. Il est dit fréquemment que les menteurs regardent ailleurs lorsqu'ils parlent ; ceci est faux. Ils fixent en fait leurs interlocuteurs afin de voir si ces derniers ont avalés leurs propos.

- Je viens d'un groupe de mercenaires ayant arpenté l'intégralité des îles du Pays de l'eau, répondis-je avec roideur en détournant le regard le plus naturellement possible. Mon ami Aiku est le fils d'une ancienne légende de Kiri et ses alentours, Samatoyashi Gureiru, à qui l'on a proposé de rejoindre les Sept Épéistes et qui a refusé. C'est à ses côtés que j'ai appris pas mal de choses dans mon enfance, y compris l'histoire d'anciens clans du pays comme le tien. Ma voix reste neutre et je reporte mon attention sur la jeune fille qui me fait face tel un mur. Il est vrai que j'ai appris beaucoup de choses grâce à Gureiru, mais certainement pas l'histoire des clan de l'Eau. Étant plus âgé que lui d'une bonne dizaine d'années, et faisant partie de l'un d'eux, j'en connaissais déjà énormément avant même de le rencontrer il y a quatorze ans. A présent, ta mission est terminée, ajouté-je avec mépris. Tu peux partir, je peux visiter l'appartement seul. Seul, il est plus que temps que je le sois. Je suis davantage du genre à rester assis dans un coin à lire un quelconque livre qu'à côtoyer les gens qui m'entourent et, depuis ce matin entre les dirigeants du village et cette Genin, je n'ai pas été seul une seconde. Un premier pas me rapproche alors d'elle, puis un second, mon objectif étant la porte d'entrée dans son dos.


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Fûma Nishiki
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Re: Welcooome ! ~ Flashback [Ft. Nishiki]    Lun 13 Juin - 13:15

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“Désolé, Mr Neros ...”

Feat. Soren




« Ce n'est pas beau de mentir, Mr Neros ! »

Un rire d'enfant puis à nouveau silence. Voilà ce qu'il venait d'entendre à l'instant même où il arriva à mes côtés. Ce rire niais et doux, c'est celui de Niki. À l'intérieur de son âme, elle vient à cet instant de lui parler, comme un esprit frappeur, que seul lui pourrait entendre. À cet instant, il pourrait soit penser que je lui ai parlé, soit il se rendrait compte que quelque chose cloche. Je vois à son expression, dans sa démarche, que c'est le signal et que ma sœur s'est mit en action. Le baratin qu'il venait de me faire était faux, il cachait quelque chose. Pour l'instant, je ne savais pas sur quoi il avait menti, précisément. Mais je ne pouvais plus douter sur ce fait là. Il avait répondu et cherchait à présent à se sauver et se retrouver seul.

Comment allait-il bien pouvoir réagir à présent ? Son histoire était fausse et je me devais de lui dire. Sur quel point m'avait-il menti et pourquoi ? Je ne pouvais consciencieusement pas le laisser partir sans éclaircir ce point. Qui sait, peut-être que la Mizukage elle-même n'était pas au courant de la véritable histoire de ce Soren. Il fallait que j'en sache un peu plus, je devais à mon tour échafauder une stratégie afin d'en savoir un peu plus à son propos. Peut-être était il au courant de quelque chose, peut-être était il au courant pour Kotarô ? Il était peut être mon unique chance d'obtenir des informations à propos de mon frère, alors que j'ai passé les deux dernières années de ma vie à   le chercher. À mon tour donc de mentir et de me faire passer pour celle que je ne suis pas.

« Pas si vite ! »

Ma voix s’éleva alors que je me tournais vers lui, le dévisageant.

« Tu ne t'es pas demandé pourquoi on m'a choisi pour t'escorter jusqu'ici ? Je fais partie de la brigade d'interrogatoire de Kiri. À l'instant où je t'ai touché, j'ai transféré une partie de mon âme en toi. Ainsi, je peux savoir si tu me mens ou non, une mission que m'a confiée Mizukage-sama afin que je surveille toutes les entrées dans le village. Et tu m'as clairement menti, n'est-ce pas ? »

J'affichais une mine sérieuse, déterminée, mon regard allait rencontrer le sien. J'étais toutefois sur mes gardes, il pourrait également très mal le prendre et s'attaquer à moi. Toutefois, en parlant de la Mizukage et d'une mission, je me couvrais d'une certaine manière.

« Maintenant, j'attends la vérité. Que sais-tu réellement des Fûma ? D'où viens-tu et où as tu appris tout cela ? Et enfin, connais-tu Kotarô Fûma, l'assassin de mon clan ? »


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Re: Welcooome ! ~ Flashback [Ft. Nishiki]    Lun 13 Juin - 17:39
Welcooome !

Rarement je n'ai connu de sensation aussi étrange qu'en cet instant précis tandis que je viens de contourner la jeune fille afin de découvrir mon nouvel appartement, signe d'une nouvelle vie. Une voix, une simple voix pour quelques mots, mais il ne m'en faut pas plus pour me rendre confus. Cette voix, c'est celle de Nishiki, cela ne fait aucun doute. Néanmoins, est-ce véritablement elle ? Je me retourne instantanément et 'lobserve les sourcils plus froncés que d'ordinaire. Elle ne semble pas avoir prononcé le moindre mot en dehors de l'ordre ayant suivi ces premières paroles troublantes. Tout aussi sérieuse que moi, la Genin me fixe de ses yeux vairons dans mon propre regard rouge sang. La différence est frappante : la voix que j'ai entendue m'accusant de mensonge était sur ce même ton joyeux et enfantin que celle de la fille qui m'avait accueilli avec une pancarte dans la main un peu plus tôt. Le nom employé pour me parler est également identique. Rien à voir avec celle m'ayant amené en ce lieu précis, avec assurance et détermination, posant des questions bien plus sérieuses. Il ne me semble même pas avoir entendu cette intonation avec mes oreilles, plus étrange que le reste.

Alors, la probable seule survivante de son clan me détaille sa capacité ; elle a transféré une partie de son âme en moi afin de déceler la vérité. Comme je m'y attendais, les ninja de Kiri possèdent bien des dons spéciaux, au-delà de ceux de petits villages tel que Yû, où la spécialité se fait rare. Malheureusement, même si je devrais être impressionné, cette situation ne m'arrange guère. Elle a en effet décelé que je mentais au cours de notre discussion. Il semble cependant qu'elle ne soit pas en mesure de savoir sur quel sujet. La jeune fille presque froide qui me fait face pense que c'est sur son clan et son tragique destin que je ne dis pas la vérité, ce qui n'est pas le cas. Des Fûma, je ne sais rien d'autre que leur activité de mercenaires talentueux et leur disparition soudaine sans explication.

- Est-ce une partie de ton âme, en moi, fais-je avec un léger sourire, ou une partie de ta personnalité ? J'ai l'impression d'avoir affaire à deux Nishiki. Après ces paroles, je reprends mon air neutre et indifférent à toute chose qui m'est si habituel, au dépit d'Aiku. Tu parles de vérité alors que tu mens toi-même. Meï connaît déjà toute la vérité à mon sujet, ce n'est donc pas elle qui t'a demandé de me sonder. Utilise ta part d'âme pour voir que je dis vrai et reprends-la ! Tu utilises tes capacités sur l'un de tes nouveaux camarades sous de faux prétextes et pour des raisons personnelles, je suis impatient de voir ce qu'en penseront les supérieurs ... Je suis conscient que mes propos sous-entendent naturellement que je cache un secret connu par la Mizukage, mais peu m'importe. Le fait qu'elle sache cela ne veut pas dire qu'elle saura la vérité en elle-même.

En moi, je ne sens aucune différence, je suis donc bien incapable de dire si sa technique est encore active. Un dangereux pouvoir que voilà pour les interrogatoires, quoique je reste surpris de constater qu'un Genin ait rejoint cette unité. Est-ce un traitement de faveur à son égard ou bien ses talents sont-ils tellement utiles que les dirigeants n'ont pas pu se permettre de la mettre de côté ? Selon ses propres termes plus joyeux d'auparavant, elle n'est pourtant pas à Kiri depuis longtemps. Voilà qui donne à réfléchir. Aiku et moi-même sommes loin d'être inutiles non plus du fait de notre grande expérience. Peut-être y aurait-il là une possibilité presque immédiate de faire autre chose que de ramasser des carottes et promener des chiens dans le village. Pour en revenir à celle qui me fait face, je reste cependant intrigué par ses dernières paroles, celles proférées par l'être humain en chair et en os et non cette voix dans ma tête.

- Pour répondre à tes questions toutefois, poursuivis-je calmement dos à la porte d'entrée de mon bâtiment, je ne connais que très peu de choses des Fûma et rien du tout de ce Kotarô. Je me suis longtemps demandé ce qu'il était advenu de ce clan de mercenaires compétents, j'ignorais qu'il avait été décimé par un seul homme. C'est la vengeance que tu recherches, peut-être ? Crois-moi, je sais par expérience que c'est bien inutile. Si ta famille a été tuée par cet homme, c'est qu'il était plus fort qu'eux tous et dans ce monde, ce sont les forts qui dictent leurs lois. Il faut grandir et s'y faire, tout comme moi. Des paroles provocantes, cela ne fait aucun doute. Ce n'est pas dans ce but que je les expose ; il m'a toujours été reproché d'être bien trop cynique et de lâcher la vérité crûment tel un fouet sur un condamné.

Depuis ma naissance, j'ai été rejeté, haï, battu. Inconnus, femmes, hommes, vieux et enfants, tous m'ont laissé mourir de faim dans leurs rues du fait de mon aspect criard. Tous restaient éloignés de moi, se posant mille questions sur mon âge et craignant d'être foudroyés sur place en m'approchant trop ou contaminés par une quelconque maladie propre au Noroi qui les tuerait dans l'heure. J'ai été tout aussi seul que pauvre des décennies durant, simplement parce que je viens de cette famille maudite. Cette famille est faible, ce qui explique les nombreux massacres à son encontre, et j'étais faible aussi en me laissant mourir avant de rencontrer Gureiru et son fils. C'est ainsi que se déroule la vie. Je commence à me retourner à nouveau, prêt à disparaître définitivement de la vue de ma jeune compagne de route.

- A présent, si tu m'assures que tu es bien entière et que je suis seul ... lui lancé-je dans l'attente d'une confirmation quelconque pour m'éclipser. Je n'ai aucune envie de passer le reste de la journée en me demandant constamment s'il y a quelqu'un en moi fouillant mon cerveau et observant ce que je fais. Mais étrangement, je doute que j'en eusse fini immédiatement avec la Kirijin.


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Re: Welcooome ! ~ Flashback [Ft. Nishiki]    Sam 25 Juin - 21:44

Welcome !


“Désolé, Mr Neros ...”

Feat. Soren





Il est vrai que j'avais menti et il l'avait probablement deviné. Je n'étais pas en mission pour le Mizukage et je ne faisais encore moins partie d'une unité d'espionnage et je n'étais pas non plus sensée utiliser mes capacités contre lui. Il devinait également ce qui me motivait dans le fond. Quand je vous disais que je n'étais pas du genre à savoir m'exprimer en public et attirer la sympathie … C'est aussi parce que je ne sais pas vraiment faire autrement qu'être franche. Enrober mes paroles d'un bel emballage pour cacher une vérité sale n'était pas dans mes cordes. Pas de doute là dessus. Cependant, quelque chose me surpris encore plus. Il avait deviné aisément notre tour de passe-passe, il s'agissait de la bonne analyse qu'il venait de faire. Il avait comprit que nous étions deux, deux personnes bien distinctes qui jouaient avec lui. Soren n'avait pas encore réalisé le moment auquel je lui avais envoyé ma sœur en lui. Le touché ne semblait pas l'avoir marqué. Toutefois, cela me faisait grincer des dents, il avait compris et connaissait à présent mon secret. Difficile de croire à présent son histoire, il n'était certainement pas Genin et encore moins si inexpérimenté. Pour avoir une analyse aussi fine, il devait avoir le rang d'un Jônin. Mes yeux se firent un peu plus noirs et je serrais les poings.

Puis, il eut la désagréable idée de vouloir m'apprendre la vie et comment la mener. Ce n'est pas faux, je cherchais d'une certaine manière à me venger pour ce qu'il m'avait fait. Pour ce qu'il avait fait aux autres également. Mais ma raison, je pense, était plus noble que la vengeance. Moi qui n'ait pas l'habitude de raconter notre histoire, me voilà en train de déballer tout ce que j'ai à dire. Alors qu'il s'est retourné en me demandant de rompre la capacité, je me sens pousser une colère que je n'avais pas prévue jusqu'à ce moment là précis. Je l'attrape dans le dos, me saisissant de son vêtement entre mes mains pour le tenir à bout de bras et l'empêcher de fuir. Car fuir, c'est ce qu'il me conseil – par expérience – de faire. A-t-il lui aussi été confronté à une telle situation ? Pourquoi a-t-il abandonné ? Je ne comprends pas pourquoi il cherche à ce point à me faire renoncer ? Je m'en fiche à l'heure actuelle mais je n'ai pas envie qu'il reste sans réponse de ma part.

« Comment peux-tu dire ça ?! Tu voudrais que j'abandonne la possibilité de le retrouver et lui faire face ? Grandir ne veux pas dire être lâche, baisser les bras, mais plutôt affronter ses propres peurs. Ce n'est pas totalement vrai. Les Fûma ont été décimé suite à une guerre interne entre membre de notre clan, mené par un petit groupe dirigé par les fils du Chef du clan dont fait partie Kotarô. Étant plus jeune, je n'ai pas eu connaissance de tout ce qui se tramait dans l'ombre, je n'ai pas eu mon mot à dire ni le choix de choisir mon camp. Et pourtant, mon destin était déjà scellé d'avance. Cet homme a essayé de me tuer, c'est mon propre grand frère. Il a essayé de me tuer pour le simple prétexte … »

La voix de ma sœur s'élève en lui, comme à l'instant, comme si elle avait oublié qu'elle était encore en lui. Sa voix n'est plus enjouée, elle est inquiète, presque triste car elle sait ce que je m'apprête à dire.

« Shiki-chan, tu n'es pas obligée de tout lui dire ... »

Le silence s'est fait et j'ai relâché Soren, ne le tenant plus. Mes bras sont retombés le long de mon corps et mon regard c'est perdu vers le sol. Ce que j'apprête à dire, rien que d'y penser, me donne un terrible frisson de peur, une sueur froide m'envahissant, me donnant presque le vertige. Je reprends mon souffle et poursuit.

« Pour le simple prétexte que nous sommes différentes, ma sœur et moi. À ses yeux, nous sommes une anomalie, une impureté et une honte pour le clan Fûma qu'il souhaite refonder à sa manière. Je ne veux pas me venger pour le plaisir, prouver ma supériorité ou laver l'honneur des miens … Je veux juste ... vivre. »

Un nouveau silence envahit les rues de Kiri, sombrement calme à cette heure. La brume s'était lentement levée, rappelant où nous sommes. Je repense forcément au fait qu'il va rapporter cette incident à Meï-sama, mais cela ne m'effraie pas. Vivre seule, j'ai l'habitude. Enfin, seule, c'est un grand mot.

« Et pour ça, je ferais n'importe quoi, même si cela veut dire tromper mes camarades. Nous ne vivrons pas en paix et je ne pourrais pas complètement protéger ma sœur s'il est encore dans la nature. Tu peux choisir de raconter mes mensonges, cela m'est égale. Je suis venue ici pour devenir plus forte. Si demain, tout s'arrête, alors j'aurai échouée et je recommencerais tout ailleurs. »


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Re: Welcooome ! ~ Flashback [Ft. Nishiki]    Sam 25 Juin - 23:32
Welcooome !

La réaction de la jeune fille est immédiate et, je l'avoue, bien plus agressive que celle que j'attendais. Tandis que je débitais mes propos de vieillard sans plus réfléchir, je vis son visage se métamorphoser, passant de la méfiance déterminée à la colère pure. Malgré cela, loin de moi l'idée qu'elle craquerait. La voilà pourtant qu'elle agrippe ma longue tenue aussi sombre que ma chevelure de sa petite main innocente. Aucune réaction de ma part alors même qu'elle se rapproche dangereusement de mon visage et commence à répondre en haussant le ton, attirant par cette même occasion de nombreux regards surpris et inquiets aux alentours. J'ai été un shinobi accompli par le passé durant près de dix ans, ainsi que mercenaire durant quatorze. J'ai amplement connu et me souviens parfaitement de deux des Trois Grandes Guerres Ninja. Je me rappelle encore de mes brèves années passées auprès de Koemon, ce vieux cinglé aimé de son village qui, à leur vue à tous, m'acceuillit chaleureusement sous son toit en dépit de mon physique, n'attendant que d'être à l'abri des regards indiscrets afin de se complaire en me rouant de coups, tantôt de bâton, tantôt d'autres choses. J'ai l'expérience et le vécu, et ne vais pas m'inquiéter de la colère d'une fillette.

Au-delà de celle-ci se cache toutefois autre chose. Dans ce léger tremblement de voix peut être perçues autant de colère que de tristesse, j'ai l'impression. Elle est bien une Fûma et a perdu sa famille du jour au lendemain, peut-être même sous ses yeux. Ce genre de réaction et de sentiment est donc compréhensible. Ce que je lui ai dit, je n'en démords pas, mais ce sont là les paroles d'un rejeté de tous dont même les propres parents n'ont pas voulu. Si ces derniers avaient été tués du fait de leur nom de famille, il n'y aurait aucune logique que leur bébé ait, lui, survécu. Cela fait donc bien longtemps que j'ai accepté l'idée d'avoir été abandonné dès mes premiers jours en ce monde. Depuis, je n'ai plus connu que la haine, la peur et le rejet ; au surplus de ma présence, ma naissance elle-même n'était pas souhaitée.

Nishiki - ou peu importe son nom -, elle, a probablement été aimée et choyée, comme tout enfant. Je ne peux donc décemment m'indigner de sa fureur qui la prend en cet instant. Je me rappelle avoir moi-même connu, il y a seulement quelques mois de cela et pour la première fois de ma vie, la douleur liée la perte d'un être qui m'était important. Et comment serais-je si, malgré tous mes efforts et mon âge on ne peut plus avancé, Aiku venait à périr à son tour avant moi ? Comment me comporterais-je ? Je ne préfère pas y penser, en fin de compte ; il s'agit là de quelque chose d'inconnu à mon âme tout comme à mon être, ce qui est rare après une vie passée plus longue que la moyenne des combattants.

Les paroles d'abord hurlées par la Genin atypique m'en apprennent quant à elles plus sur le tragique destin des Fûma. Une lutte intestine, au final, qui eût raison de l'intégralité du clan. Ainsi donc, celui dont le nom fut prononcé plus tôt se révèle être le frère - sûrement aîné - de celle qui se trouve à quelques centimètres de moi. A présent aussi proches, et tandis que j'observe d'un visage neutre celui si spécial de la kunoichi passer de l'énervement cuisant à la mélancolie en un rien de temps, je me rends compte à quel point je suis petit et, comme toujours, insignifiant. Nishiki, malgré son jeune âge et sa petite taille, n'en reste pas moins presque aussi haute que moi. Aussi brusquement que lorsqu'elle s'est jetée sur moi, la fille s'interrompt en pleine phrase tandis qu'elle ne parle presque plus que dans un murmure. Sa main elle-même cesse de se cramponner à mon habit, le laissant passablement froissé à l'endroit.

Puis je l'entends à nouveau en moi, me procurant cette même sensation étrange que la première fois. Les lèvres de celle qui me fait face sont restées hermétiquement closes, je n'ai aucun doute là-dessus bien qu'elle ait baissé la tête, muette. Cela rend d'autant plus bizarre l'écho de la voix en moi. Cette part d'âme en moi parle à celle en elle, mais comment peuvent-elles donc s'entendre ? Et quel est ce prénom, Shiki ? A nouveau, j'ai affaire à celle qui est venue me trouver au pied du palais de Meï.

Malgré les dires de l'autre, la Nishiki en chair et en os poursuit son récit tandis que sa main m'ayant lâché, je me permets de reculer d'un pas du simple fait que je n'apprécie guère être proche d'autrui. "Ma sœur et moi", tels sont ses mots, suivis entre autres par "anomalie" et "honte". Aussitôt, mon cerveau entre en ébullition. Parle-t-elle de sa partie d'âme en évoquant une sœur ? Deux personnalités foncièrement opposées, tout autant que son profil droit et son profil gauche. Le tout doté d'un particularité spéciale encore jamais vue auparavant. Jamais je n'ai entendu parler de séparer son âme en deux - en dehors des livres pour enfants évoquant monde magique et sorciers où certains le font même sept fois. Serait-ce donc un individu à part entière en moi, rendant possible cette capacité ? Parmi les shinobi, nombreux sont ceux capables de pénétrer les autres ; les membres du clan Yamanaka de Konoha étant les plus célèbres. Cela dit, ce faisant, ils perdent toute autorité sur leur propre corps. Le fait que la Kirijin soit consciente aussi bien en moi qu'en elle-même rend crédible l'idée qu'elles soient deux ... ce qui en soit reste tout autant unique.

Si cela est avéré, il s'agit là d'un secret au moins aussi redoutable que le mien. Deux fillettes dans le corps d'une seule et un vieillard maudit dans le cors d'un jeunot. Quel beau duo, si l'on veut être moqueur. Par chance, ce n'est pas mon cas, je n'aurais donc pas à déblatérer de telles idioties à Nishiki qui, ne me regardant toujours pas, vient de terminer son récit. Ses yeux vairons d'abord perdus dans la contemplation du sol sont à présent tournés sur la rue. Tout autour de nous, les quelques commerçants et autres villageois qui se sont intéressés à nous lorsqu'elle laissa exploser brièvement sa fureur ont repris le cours de leurs activités, discutant, riant, achetant et médisant à tout va. Aucun d'eux n'est proche de nous et la jeune fille à finalement baissé la voix lorsqu'elle s'est mise à parler d'elle-même. Je ne cesse de l'observer, et plus particulièrement son visage, tout en ressassant ce que je viens d'entendre. Elle n'est qu'une enfant, perdue et seule comme je le fus à une époque. Elle est étrange comme je le suis. Elle a peur comme j'ai peur, un fait que même aujourd'hui je ne peux nier. Cache-t-elle à tout le village sa vérité, tout comme je suis bien décidé à le faire ? Craint-elle, à mon instar, la réaction des Kirijin en découvrant sa bizarrerie ? Je ne me fais pas d'idée quant à ce que me réserveront les plus anciens du village, cultivés et peureux, lorsqu'ils comprendront pour ma personne. Lui réserveraient-ils le même sort ?

- Nous sommes semblables, toi et moi, lui fais-je finalement après un moment de silence pesant. Plus que tu ne crois. Tout le monde veut vivre, mais nous plus que quiconque. Nous qui avons peur constamment, nous qui nous cachons des autres. Nous qui, au final, n'avons jamais eu le loisir de véritablement vivre jusque-là.

Mes présentes paroles sont sensiblement différents des précédentes, plus douces et compréhensives qu'abruptes et dures, elles n'en sont pas moins tout aussi réalistes et débitées sur le même ton distant, presque froid. Le fait est que, dorénavant, j'éprouve comme une certaine sympathie pour la seule survivante des Fûma - en dehors de son frère donc. Plus même que pour un quelconque membre des Noroi que je pourrais bien croiser un jour. Peu m'importe d'avoir encore des cousins, éloignés ou non, quelque part en ce monde. Je déteste leur existence tout autant que les autres le font. S'ils n'existaient pas, je n'existerais pas non plus et tout aurait été plus simple. Nishiki, elle, est un cas à part.

- Tu souhaites voir ton frère mort afin de te sentir en sécurité ... poursuis-je inlassablement. Je ne serais jamais en sécurité car ce n'est pas un individu à qui je déplais, mais des centaines de milliers. Les plus âgés se souviennent et haïssent, ceux d'âges moyens ont été gangrenés par la folie de certains grands dirigeants, les plus jeunes comme toi ne savent pas mais sont tôt ou tard victimes des absurdités de leurs ancêtres. Il est probable qu'elle ne comprenne pas un traître mot et ignore les références faites, notamment celle des massacres de clans engendrés par la tyrannie de Yagura, Yondaime Mizukage. Mais ai-je jamais été réellement compris par quiconque au cours de mon existence, en dehors d'Aiku et de son père ? Avec le temps, peut-être ai-je baissé les bras, mais je ne parle pas de lâcheté. J'ai baissé les bras vis à vis de l'être humain, expliqué-je sombrement. Il est stupide et mauvais, il n'y a rien à en tirer. Mais j'ai mes raisons d'être ici, tu as les tiennes et je les respecte. Je n'ai rien à dire à la Mizukage, il ne s'est rien passé ici. Je n'ai rien entendu non plus te concernant mais garderai les oreilles ouvertes à propos d'un certain Fûma Kotarô. Ça vous convient à toutes les deux ? Par cette dernière question que l'on pourrait penser comme provocante, je souhaite définitivement m'assurer de la véracité de ses propos et également lui faire voir que je l'accepte. Après tout, quelqu'un m'a bien accepté tel que je suis, en fin de compte ; tardivement, certes, mais tout de même. Gardant figé sur elle mon regard de braises, je la sonde comme jamais je ne l'ai fait, à un pas et demi d'elle seulement.


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