J'avais fini l’académie ! Et de manière définitive. Enfin, cela faisait deux ans maintenant, mais j'étais allé chercher ma petite sœur, Nyuuwa. D'accord, elle avait sept ans, et elle pouvait rentrer seule sans problème, mais ça lui faisait plaisir et à moi aussi. En passant devant la porte de l'académie en lui tenant la main, un souvenir me remonta en mémoire.

C'était il y a deux ans, en fin d'année, quelques jours après avoir obtenu diplôme et équipe.C'était il y a deux ans, en fin d'année, quelques jours après avoir obtenu diplôme et équipe. Pour ? Pourquoi déjà ? Je ne sais plus vraiment pourquoi j'y étais allé. Ce n'était pas important la raison. Le plus important, c'est le reste, pas la raison.

J'étais donc allé à l'académie vers le début de l'après-midi. On avait beau être au printemps, il faisait humide et le ciel était lourd, gris et bas. Il n'y avait quasiment pas d'élève,. D'accord, j'étais quasiment la seule. Il y avait bine quelques professeurs, mais vraiment pas grand monde. C'était presque étrange ce calme dans l'académie, qui d'habitude était bruyante et remplit d'élèves. J'aimais bien le calme, je pouvais me perdre tranquillement dans mes pensées. Bien que, je pouvais également me perdre tranquillement dans mes pensées quand il y avait du bruit et de l'agitation. Je crois que je m'étais dirigée vers la salle des professeurs. Ah oui ! Voilà pourquoi je venais ! Je devais prendre un dossier d'inscription pour Nyuuwa qui allait avoir six ans et qui donc allait pouvoir entrer à l’académie. Je ne sais plus qui m'avait donné le dossier, je devais encore une fois ne pas faire attention. Mais ce qui était particulièrement sûr pour moi, c'était que je n'avais pas mis mon bandeau frontal. Il devait probablement être resté dans ma chambre à la suite d'un de mes nombreux oublis.

Le dossier sous le bras, j'étais ressortie dans le couloir puis je m'étais dirigée vers la sortie de l'académie plongée dans mes pensées. Soudain, je m'étais retrouvée par terre, les papiers que j'avais sous le bras s'étaient rependus sur le carrelage de l'académie. Me redressant à moitié, je les avais ramassés en bafouillant des excuses à la personne. Je m'étais complétement redressée face à la personne avant de la fixer. C'était un garçon. Sans doute un peu plus âgé que moi, aux cheveux mi-long blonds et aux yeux violet pâle. Hyûga. C'était un membre de mon clan. Mais ce qui restait à voir, c'était de quelle branche il était. Surement secondaire, mais je ne pouvais être sûre de rien. Il portait un bandeau frontal et il n'avait pas de frange. Je m'inclinais devant lui pour m'excuser.

- P ... P ... P ... Pardon ... J'... J ... J ... J'étais d ... Dans mes pensées. Expliquais-je en rougissant, ce que je faisais dés que je parlais à un inconnu.

Je me redressais lentement en gardant la tête baissée sur mes chaussures et les papiers serraient contre mon torse, en attendant la suite des évènements.

Le jeune homme me sourit et me rassura. Mais je le vis soudain se troubler. Allons bon ! Il n'avait jamais vus une Hyuga ou quoi ? N'était-il pas de mon clan ? Et il était également de ma branche.. Je sentis le sang quitter mes joues quand je le vis montrer fièrement son sceau de l'oiseau en cage. Je crois que je l'aurais giflé si j'avais osé. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'il montrer ce qui pour moi était ma honte comme ça sans aucune gêne ! Fièrement même ! Mais ... Mais non ! Ce n'était pas une fierté d'avoir ce sceau tatoué sur le front ! C'était une honte ! Je ne comprenais pas ce qu'il voulais faire en me montrant ça. Il avait surement du voir le mien et donc me montrer le siens. Pourquoi ? Pour me montrer qu'il était du même bord que moi ? Mais il suffisait de le dire ! Pas de le montrer ! Je sentis soudain que mes sourcils étaient froncés, surement de gêne et de colère.

Que devais-je faire ? Comment devais réagir ? Que dire si l'un des professeurs nous voyait là ? Lui qui montrait fièrement cette ignoble marque sur nos fronts respectifs. Je me mordis la lèvres. Où aller pour l'obliger à remettre son bandeau ? Autant aller dans la cours. Les fenêtres seraient dans notre dos et il ne passait pas grand monde dans la cours arrière, là où on s'entrainait. En rougissant je lui attrapait le poignet et le tirais sans attendre derrière moi en évitant les couloirs où j'entendais des bruits de pas. Je le lâcher une fois dans la cours dans un coin tranquille. Je ne savais pas ce que je devais dire. j'étais bien sûr furieuse qu'il montre ça sans pudeur, mais en même temps fascinée par son courage. Ou sa bêtise. C'était au choix. Je bégayais donc hésitant entre colère et stupéfaction

- Pour... pourquoi tu montre ça ici ? Tu ... tu ... Tu es dingue ou quoi ? Pourquoi tu as fais ça ?

Le ciel se dégageait lentement. Et un petit oiseau, un Rouge-gorge, je crois, se posa au milieux de la cours, pas du tout impressionner par les deux gamins que nous étions et il émit un petit sifflement avant de s'envoler à nouveau. Je le suivis du regard. Lui au moins était un oiseau libre ! Pas moi ... Ni le garçon en face de moi. D’ailleurs j'ignorais son nom.

-Comment tu t'appelle ? Lâchais-je rapidement

Je me rendis compte que je venais de le tutoyer. Je rougis à cette pensée mais ne me repris pas. De toute façon c'était trop tard. Je le fixais en attendant ses réponses

Je ne savais pas si ce Kayate était stupide ou non, mais il semblait vraiment stupide. Détendre l'atmosphère ? En montrant ça ? Mais ... Mais ... Mais ... Oui, bien sûr ! Il était stupide ! Je ne voyais que ça ! Ce n'était pas possible autrement ! On ne détendait pas l'atmosphère en montrant cette chose ! Soit, il ignorait totalement ce qu'était ce sceau, ce dont je doutais fortement, soit il était juste un idiot finit. Et moi pourquoi je n'aimais pas cette marque ? Mes sourcils se froncèrent de nouveau. C'était pourtant évident non ? C'était une honte de porter ce sceau ! On était soucis, les membres de la branche secondaire au bon vouloir de la branche principale. Nous n'avions pas le droit d'apprendre certaines techniques ou autre. Et si les membres de la branche principale le décidaient, on pouvait mourir, le cerveau détruit. Et ce sceau était simplement une cage qu'on refermait tranquillement autour de nous pour nous contraindre à l'obéissance. Alors que moi, j'étais tout à fait d'accord pour protéger mon clan, et qu'on scelle mon Byakugan à la fin de ma vie. Mais pas qu'on me force à le faire, j'étais assez grande pour savoir ce que je devais faire seule ou non. Et ce que je ne devais pas faire ! Et puis, si c'était pour protéger le Byakugan, autant l'imposer à tous, et pas seulement aux membres de la branche secondaire. Je m'aperçus soudain que j'étais entrain de me mordiller la lèvre inférieure à sang. Et que cela faisait assez mal. Je m'arrêtais donc tout de suite. Comment dire tout cela sans être agressive envers ce jeune idiot ? Je dis jeune, mais il avait surement mon âge. J'avalais ma salive avant de répondre :

- C'est une honte ce sceau ! Ça montre notre soumission à la branche principale du clan. Même si je ne comprends pas pourquoi ils font ça. C'est normal d'être loyal à son clan de base. Alors pourquoi ils nous marquent comme des bêtes, nous sommes des ninjas. Si c'est pour protéger le Byakugan il, faut que tout le monde soit marqué. Dans ce cas se serait logique. Mais ce n'est qu'une domination sur nous. Et c'est pour ça que je n'aime pas le voir. C'est la marque de notre honte et de notre soumission. Expliquais-je

Lorsque je parlais sur ce sujet, j'étais tellement en colère que j'en oubliais ma timidité. Ce n'était pas ma faute, je revoyais sans cesse ma petite sœur se faire emmener loin de moi, et revenir avec cet infâme signe sur le front. Après je comprenais la nécessité de protéger notre capacité et notre clan, mais pourquoi nous marquer comme des bêtes ? Je ne comprenais toujours pas. j'avais beau chercher je n'arrivais pas à savoir. Je pouvais exprimer ces pensées face au jeune homme, mais je m'en gardais face à mon père et aux membres de la famille. C'était à nous, les jeunes de faire bouger les choses. Neji-sama avait déjà commencé à le faire. On devait continuer !

Si ce Kayate n'était pas un idiot, je voulais bien savoir ce qu'il était. Un idiot n'ayant pas le même point vu que moi surement. Mais personne n'avait le même point de vue que l'autre. Du moins pour moi. Pour lui, cette marque n'était pas une honte, mais une motivation ? C'était étrange, mais en même temps, je comprenais. C'était une marque pour se motiver à la dépasser. Mais on ne pouvait pas la dépasser. On ne pouvait pas l'ôter. Peut-être que c'était une motivation pour faire changer les choses, mais est-ce que c'était seulement possible ? Pas tout de suite en tout cas. Combien de temps la branche secondaire allait encore supporter les mauvais traitements de la branche principale sans rien dire ? On ne pouvait rien faire pour l'instant. Rien du tout. A part caché les nouveaux nés. Cette pensée me tira un rictus. Non, Kayate avait raison, c'était à nous de bouger. À nous de trouver le moyen d'ôter notre sceau. Je le ferais pour ma petite sœur, pas pour moi. Mais pour Nyuuwa. Quitte à devenir une Nukenin. Quitte à en mourir. Mais je rendrais sa liberté à ma sœur. Ma sœur, c'était tout ce qui comptait dans ma vie, pour l'instant. Mais si j'avais des enfants ? Je ne voudrais pas qu'ils fussent marqués eux non plus. Je me grattais la tête. Que répondre à ce cousin qui semblait rêver un peu trop ? Bon, pas autant que moi, mais quand même. Je me repris à me mordiller les lèvres.

-Je comprends ce que tu veux dire. C'est un signe qu'on voudrait dépasser. Pour soi ou pour d'autres personnes qu'on aime. J'ignore tout de ton passé, mais je comprends pourquoi tu veux devenir plus fort. Je veux aussi devenir plus forte pour quelqu'un. Mais comment veux-tu réformer les lois de notre clan ?

J'eus à ce moment une petite pensée pour Nyuuwa. Si je devenais plus forte, et que Kayata arrivait à faire changer les lois, arriverais-je à lui faire ôter ce sceau ? Je croisais les doigts pour. Je la voulais aussi libre que le vent. Plus libre que les oiseaux même. Mais pour ça, il fallait se battre. Mais lui, que proposait-il comme solution ? Se faire remarquer en étant le plus fort ? Il allait avoir du mal à supplanter Neji-sama. Mais j'allais devoir attendre qu'il s'explique. Je croisais donc les bras sur ma poitrine et m'appuyais contre le mur derrière moi en attendant sa réponse et qu'il remette son bandeau frontal. La vue de son sceau me rendait mal à l'aise.

Je crois que je venais de poser une colle à ce jeune Hyuga qui se mit visiblement à réfléchir. longuement; Je ne dis rien et attendis avec calme sa réponse et qu'il remette enfin son bandeau frontal. Il le renoua fièrement et déclara avec force tout en le montrant

« Moi, Kayate, à l’aide de ses pupilles qui sont miennes, je jure, devant tout, de réformer les lois de notre clan, de protéger la chose ou la personne qui t’est chère. Comment je ferai ? C’est simple ! Je gravirais les échelons jusqu’au bout et, après cela, je serai devenu tellement important dans le village, que ceux du clan seront obligés de reconnaître notre égalité et alors, là, on sera libres. Je sais que cela peut te sembler idiot mais, pour l’instant je n’ai que cette piste c’est pourquoi, je te demande de me rejoindre… »

Là, je ne pus me retenir de rire. Il était drôle ! Drôle d'être si naïf, je ne lui en voulais pas. En fait, ce n'était pas lui qui était drôle, c'était sa manière de déclarer les choses qui l'était. Je ne ris pas longtemps. Peut-être une trentaine de secondes, pas plus. Après, son envie était très sérieuse ça je n'en doutais pas le moins du monde. Je sentais également son chakra flamboyait, pas besoin de mon Byakugan pour le voir. Il s’enflammer vite. J'eus un sourire. Son regard était brillant. Il en avait vraiment envie, il le désirait par dessus tout. Je me redressais lentement. Bien, nous étions sur la même longueur d'ondes. Je tendis donc la main et déclarais

-Moi, Hyuga Yume, je jure par ma vie, mes yeux et ma petite soeur que je t'aiderais à atteindre ton but. Je serais l'épaule qui serra toujours là pour te soutenir. J'accepte de te rejoindre dans ton nindo Hyuga Kayate. "

Je lui serais avec force la main en le fixant droit dans les yeux un léger sourire au lèvres

Après, je ne me souviens plus. Mes souvenirs s'embrouillent, et de toute façon Nyuuwa me tire par la main. Elle veut aller au parc aujourd'hui. Je me laisse guider, et je laisse le souvenir retomber au fin fond de ma mémoire. Il y a deux ans que cette scène c'est passé. Et j'ai tenu parole, j'aide toujours de mon mieux Kayate en m'occupant de ma petite sœur. Nyuwwa n'a peur de rien et elle a sa frange à sa façon, du coup on voit un peu son sceau mais elle s'en fiche. Elle est heureuse et c'est ce qui m'importe. La soulevant par les aisselles je la déposai sur mes épaules avant de me mettre à courir vers la direction qu'elle m'indiquait en riant. Oui, j'aimais bien ce souvenir ...