Un oiseau pêcheur entra dans l'eau sombre d'un étang, sans un bruit, sans une éclaboussure. Il avait littéralement disparu dans le milieu aquatique impénétrable. Bientôt il ressortit, de fines goutées d'eau perlant de son plumage coloré, une proie emprisonnée dans son bec cruel. Elle remuait, essayant d'échapper à son sort. Mais aucun espoir n'était possible, et le prédateur avala goulument le poisson argenté, mettant fin à sa vie misérablement courte.

Je fixai cet oiseau un instant de plus, puis me remis en route. Le soleil était à présent à son point culminant et je me trouvais encore éloigné de mon lieu de rendez-vous. L'anxiété était d'ailleurs apparu depuis plusieurs heures. La veille, On était venu à ma rencontre. J'ai d'abord tenté de le tuer car On avait dérangé ma tranquillité. Mais On avait résisté et avant ma seconde attaque, avait parlé d'un potentiel client. Je crus d'abord à un assassinat, mais quand je lui posai la question On me dit que ladite personne préféra me le dire en temps voulu. Qu'avais-je à perdre, sinon du temps? Rien et le temps ne me faisait pas défaut. de plus, On m'avait promis une récompense. J'avais donc accepté cette rencontre, au beau milieu de la forêt du Pays du feu.

D'habitude, le sort et les besoins des humains ne m'intéressent guère, mais cette personne cherchée à rentrer en contact avec moi et mon amour-propre m'avait convaincu. Je continuai donc mon chemin parmi les arbres millénaires de la forêt, me frayant un passage entre les branches et les feuilles. Arriver en retard à un rendez-vous ne faisait vraiment pas bonne impression. Mais s'il voulait vraiment de mon aide, alors il attendrait.
Plusieurs heures après avoir quitté l'étang, j'étais quasiment arrivée. Je m'arrêtai un instant et sorti de ma poche un kunai que je plaçai à l'intérieur de ma manche, juste au cas où, puis mis tous mes sens en alerte. J'avais bien évidemment pensé à la possibilité du piège, étant déserteuse de Konoha, devenant ainsi l'ennemi du Pays du feu. J'entrai alors dans une petite clairière tapissée de mousse et de feuille. Je respirai l'humidité de la nuit, puis m'avançai un peu, sens tout de même me mettre au centre. Il n'y avait personne. Ou plutôt, je ne voyais personne, car mon instinct m’avertis d'une présence cachée. Le silence total avait gagné la clairière, brisé seulement par ma respiration.

Akatsuki…Dès qu’Itachi avait embrassé la cause de ce groupuscule criminel, il avait su que plus rien ne serait pareil. Beaucoup auraient tué pour entrer dans ce cercle très fermé de criminels de rang S…Et tuer, c’était bel et bien ce qu’il fallait faire, encore et encore, pour pouvoir y gagner une place. Les motivations des membres étaient différentes et variaient selon l’individu considéré. Officiellement, Itachi l’avait rejointe pour le pouvoir, avoir la possibilité de se confronter à des shinobi de haut rang à travers les missions proposées par l’Organisation et éveiller le réel pouvoir du Sharingan. Des motivations qui étaient en réalité très différentes de ce qu’elles étaient réellement. Jusqu’au bout, le jeune Uchiha aurait été un agent double qu’on n’aurait pas réussi à exfiltrer. Qui le ferait ? Le nouvel Hokage n’était probablement pas au fait des accords secrets tenus avec son prédécesseur, ce qui avait écarté toute possibilité de rédemption. Honni et détesté de tous, Itachi n’avait plus que des idées auxquelles se raccrocher. Une idéologie qui s’était singularisée du monde ninja et qui n’avait pas sa place dans l’esprit de ceux qui étaient entraînés depuis leur plus tendre enfance pour combattre et défaire tous ceux qui auraient le malheur de s’opposer à leur village.

L’ennemi n’était malheureusement pas qu’à l’intérieur des villages, Danzô et les autres n’étaient que la partie émergée de l’iceberg. En réalité, d’autres personnes bien plus mal intentionnées occupaient les pensées de celui qui fut Capitaine ANBU pour le moment. Le premier était Uchiha Madara : un des membres fondateurs de la suprématie du clan éponyme, un des ninjas les plus puissants de tous les temps. Madara avait nourrit une haine profonde envers Konoha et n’avait pas digéré le fait de ne jamais avoir pu occuper la place de Hokage. C’était cela qui l’avait d’ailleurs poussé à comploter afin d’aider Itachi à accomplir ses noirs desseins mais aussi à créer Akatsuki dans l’ombre. La deuxième personne que l’Uchiha gardait à l’œil était le Sannin Orochimaru, un autre déserteur de Konoha. Orochimaru avait lui-aussi brigué le titre de Hokage, son échec avait participé au développement de sa folie latente, une folie qui l’avait poussée à mener des expérimentations humaines dans le but de devenir immortel pour maîtriser tous les jutsus. Le serpent avait réalisé très tôt que le Sharingan serait un atout de choix dans cette quête, il avait donc voulu l’acquérir et avait pris sous sa protection Sasuke. Beaucoup d’éléments et de paramètres qui interdisaient à Itachi de mourir. Akatsuki était pour le moment une organisation secrète donc fort heureusement personne ne connaissait l’identité de ses membres, sauf peut-être quelques membres des forces spéciales des Cinq Grandes Puissances. Dans tous les cas, le criminel n’avait plus la possibilité d’avoir recours à l’ANBU pour récupérer des informations, il était donc obligé de faire appel à ceux qui avaient les informations. Ce type de quête se déroulait toujours pareil, Itachi faisait appel à des informateurs : voyageur de passage dans une taverne isolée, shinobi errant ayant déserté depuis longtemps, mafieux, pèlerin…Tous pouvaient avoir entendu ou vu quelque chose.

En dépit de la bonne volonté d’Itachi qui écumait les lieux les plus reculés du monde ninja depuis des mois, il fallait se rendre à l’évidence…On n’obtient pas des informations sur Orochimaru comme cela. Cela était facile à expliquer, Orochimaru, comme la plupart des criminels de rang S était particulièrement recherché par les chasseurs de déserteurs et autres ANBU de tout bord, mais cela n’effrayait pas un shinobi de sa prestance et de son talent. Non, ce qui effrayait Orochimaru, c’était précisément Akatsuki et plus particulièrement son ancien binôme, Akasuna no Sasori. Les règles du jeu étaient claires lorsqu’on arrivait à Akatsuki : le nouveau membre avait une dette envers l’Organisation, celle de capturer un Bijuu et celle de ne pas déserter le groupe sous peine d’une mort violente et douloureuse. Orochimaru n’avait pas réussi à obtenir ce qu’il convoitait le plus : le Sharingan et s’était vu amputé d’un bras lorsqu’il avait tenté de dérober les pupilles d’Itachi. Le serpent était donc très discret, se terrant dans ses nombreuses tanières.

Le déserteur avait donc choisi un autre moyen pour obtenir des informations, celui d’avoir recours à des réseaux clandestins. Certains nuke-nin étaient précisément spécialisés dans ce type de requête. Ces individus vendaient des informations aux plus offrants-bien souvent des chasseurs de prime- et s’enrichissait sur le postulat que tout pouvait se monnayer. L’Akatsuki avait donc rejoint une taverne reculée du pays du Feu qui était réputée pour mettre en relation avec des individus susceptibles de procurer ce type de services. Après avoir soudoyé un habitué, on lui avait fait comprendre que le contact qu’il devrait rencontrer se trouverait dans une clairière, au crépuscule. La clairière était bien évidemment un lieu isolé et la personne qu’il devrait rencontrer n’avait pas été nommée. La clandestinité est faite de mensonge et de discrétion, Itachi avait pu le comprendre. Un ninja peut avoir les plus puissants pouvoirs, s’il n’est pas discret et qu’il ne préserve pas les secrets de ses pouvoirs, il ne fait pas de vieux os.

Dans l’application de ces sacrosaints principes, l’Akatsuki s’était rendu un peu en avance à l’endroit qu’il devait rejoindre et s’était vite embusqué. Les chiens de Danzô le recherchaient toujours, accompagnés de nombreux chasseurs de déserteurs, ANBU et chasseurs de prime en tout genre. La tête de celui qui avait décimé le clan Uchiha, du vil traître qui avait commis l’indicible avait été très grassement mise-à-prix. Même si le Mangekyô Sharingan aurait pu défaire la grande majorité de ceux qui recherchaient Itachi, ce dernier n’était pas de ceux qui aimaient combattre lorsque la discrétion pouvait l’empêcher, il fallait donc être sûr de cet informateur. L’homme se mit alors à attendre, dans la pénombre naissante. Peu-à-peu, alors que le soleil se couchait, les bruits avaient changé : les bourdonnements avaient laissé place aux stridulations mécaniques des grillons, les chants des oiseaux s’étaient tus, le monde du jour avait laissé place au monde de la nuit. La tombée de la nuit et son silence, un monde fait de clair et d’obscur, peuplé de dangers et de prédateurs qui partent chasser. En un sens, Itachi se sentait un peu comme ces prédateurs, menant une vie nocturne et crépusculaire, cachant son apparence dans un épais manteau opaque. Ce manteau dans le cas du criminel était plutôt symbolique, un tissu de mensonges qu’il avait brodé au fil du temps.

Le contact était un peu en retard, malgré l’obscurité naissante, Itachi la voyait clairement d’où il se trouvait. Une jeune femme à la chevelure d’ébène. Ce qui le choqua particulièrement, ce furent ses yeux, des yeux écarlates et avec une pupille verticale, comme l’ont beaucoup de prédateurs. Une personne qui aurait pu inspirer le danger. Malgré la discrétion dont elle fit preuve, Itachi l’avait remarquée directement. D’un mouvement lent et très discret le criminel s’approcha d’elle. Il ne se cachait pas et avançait lentement. Arrivé à une distance assez proche (quelques mètres), l’Akatsuki stoppa net sa course. Le manteau caractéristique de l’Organisation était boutonné jusqu’en haut du col, dissimulant à demi son visage, et donc son identité. D’un mouvement ample, Itachi déboutonna son col, laissant reposer sa main dans l’ouverture du vêtement.

-Tu es celle que j’attendais. Si tes intentions étaient autres que celles de me fournir des informations, je te conseille de fuir pendant qu’il est encore temps.

Le ton était donné, laconique et froid. Itachi aurait pu être n’importe qui, ses vêtements en revanche dépareillaient de ce qui était habituellement vu…Dans le pays du Feu tout du moins. Il était peu probable que la jeune femme connaisse Akatsuki vu que l’Organisation était pour le moment secrète, quant au fait qu’elle identifie Itachi, cela était une autre histoire. Si Tengu avait glissé un kunaï dans sa manche, plusieurs shuriken étaient tombés dans la main du jeune Uchiha, lui-aussi prêt à se défendre si les intentions de la jeune femme étaient différentes de celles prévues initialement…

Lorsque mon client fut enfin visible, la première chose que je remarquai été son manteau, noir avec pour motif des nuages rouge sang, dont le col cachait une partie du visage de son porteur. Ce vêtement me rappeler quelque chose, mais je ne pus dire si je l'avais déjà vu ou bien si on m'en avait seulement parler. Quoi qu'il en soit, il n'était pas le seul à porter pareil manteau.
Je continuai mon analyse, mes yeux faisaient attention à chaque Parti anatomique visible de l'humain. Il venait indubitablement de Konoha, bien que sont bandeaux soit raillé. Déserteur. Lorsqu'il déboutonna son grand col, son visage m'intrigua beaucoup. Il avait le visage de quelqu'un de sage et d'intelligent. Ses yeux aussi perçants qu'étranges me fixaient, ne laissant aucun sentiment transparaitre. Rien qu'avec ces quelques détaille je sus presque instinctivement qui il était. Un Uchiwa. Jamais je n'aurais cru qu'un humain me déstabiliserait autant. J'étais comme hypnotisé par lui et je ressentais même de la crainte. Si, par une suite malencontreuse de situations non voulues, je devais faire face à lui en tant qu'adversaire, mes chances de survie étaient minces, voire nulles. De plus, peut-être était-il celui qui avait massacré son clan... Cette histoire avait fait beaucoup de bruit, du moins dans mon milieu. Je fis tout de même en sorte de ne rien ressentir, mais je ne pus empêcher l'odeur de la peur se dégager de mon être, que seul les prédateurs arrivaient à repérer chez leur proie. Les rôles s'étaient inversés. Je devenais subitement une proie.

- Je suis venu dans l'unique but de te fournir ce vous avez besoin, et je ne me risquerais pas à attaquer une personne telle que vous.
J'avais parlé d'une façon très "professionnelle", répondant avec la plus grande sincérité. Je n'avais aucune raison de lui vouloir du mal. Le fait qu'il se méfiait de moi signifier aussi qu'il avait peur de quelque chose. Je sortis alors doucement le kunai que j'avais caché dans ma manche, le montrant à l'homme qui me faisait face, et le laissa tomber dans l'herbe humide de la forêt. Je me baissai un peu, m'accroupissant, les genoux plaquaient sur ma poitrine, dans la position que je trouvais la plus confortable. J'arrachai un brin d'herbe et demandai:
-Que voulez-vous savoir?

L’ambiance avait légèrement changé. Un frisson, presqu’imperceptible. En réalité, le commun des mortels aurait été incapable de voir ce qui se déroulait silencieusement là, aux yeux et à la barbe de tous. Tengu n’avait pas donné de signe ostentatoire de son malaise, et pourtant…La peut avait pu se sentir. Itachi était extrêmement attentif, ses muscles se bandant légèrement au cas où il aurait fallu se défendre. L’Uchiha avait déjà passé plusieurs fois le scénario dans sa tête, au moindre mouvement suspect de son interlocutrice, un battement de paupière aurait suffi à activer ses Sharingan, il se serait laissé glisser, accroupi au sol, puis aurait lancé une poignée de Shuriken afin de terminer le travail. Ombre et lumière, voilà ce qu’était la vie d’un ninja errant, le qui-vive permanent et la vigilance faisaient partie de la vie de l’Uchiha. D’un côté, il fut particulièrement heureux de découvrir que celle qui lui faisait face n’avait pas d’intention hostile, cela simplifiait la situation et surtout lui permettrait probablement d’avoir accès à des informations intéressantes. D’après l’homme qu’il avait rencontré, la jeune femme était quelqu’un qui avait pas mal de vécu.

Ce qui surprit l’Akatsuki fut que son interlocutrice déposa directement une arme au sol. Signe qu’elle se rangeait directement avec les règles d’Itachi. Un fait assez étrange au cours d’une rencontre entre deux déserteurs qui étaient censés ne pas connaître le mot confiance, en réalité, le criminel se demanda même si elle ne l’avait pas reconnu. Beaucoup de nuke-nin étaient très attirés par la renommée et aimaient commettre des exactions afin qu’on parle d’eux et que la crainte qu’ils inspiraient augmente à chaque méfait. Itachi n’était pas de ceux-là, s’il avait bien appris quelque chose au cours de sa vie c’était que l’espérance de vie d’un shinobi était inversement proportionnelle au nombre de gens qui s’intéressaient à lui. Une ombre, un soupir, voilà ce qu’il devait rester pour la suite. Malheureusement, on ne pouvait pas empêcher les rumeurs et les nouvelles de se propager et quelqu’un qui est capable de massacrer son clan pour tester ses capacités ne pouvait prétendre à l’anonymat. Si la jeune femme finissait par le démasquer, il était clair qu’il devrait jouer son rôle jusqu’au bout mais garder en toute circonstance son caractère énigmatique. Comme pour faire écho au kunaï qui tombait au sol, Itachi rangea lui-aussi ses Shuriken.

Alors que Tengu s’était assise sur le sol, Itachi s’adossa contre un arbuste, malgré l’obscurité naissante, son regard était posé sur la jeune femme. Il la scrutait, tentait de comprendre qui elle était et d’avoir une hypothèse probable sur ce qui l’avait amené ici. Non pas qu’il s’intéressait à elle personnellement, mais là-encore un pur réflexe ninja : une quête d’informations qui le mènerait à Orochimaru nécessitait un contrôle strict sur les informations. Des cheveux noirs comme la nuit et des yeux d’un rouge ardent, celle qui devait l’informait était encore jeune, mais pas de toute première jeunesse non plus. La trentaine aurait dit Itachi, donc un âge synonyme d’expérience pour une kunoichi, surtout chez les nuke-nin dont l’espérance de vie était en général plus courte. Probablement quelqu’un qui ne voudrait pas perdre son temps non plus, donc autant entrer dans le vif du sujet.

-Les prédateurs sont toujours les plus habiles à la dissimulation. Je cherche actuellement à débusquer un grand serpent blanc qui a disparu de la circulation depuis bien trop longtemps déjà.

Des paroles toujours aussi laconique et grave. Une tirade exceptionnellement longue pour Itachi qui savait bien s’entourer de mystère. Il verrait vite si celle qui était face à lui pouvait avoir accès à ce type d’information ou en avait déjà. Les instants qui suivraient seraient cruciaux, il verrait si son interlocutrice était quelqu'un d'informé...Le surnom d'Orochimaru n'étant pas connu de tous.

Mmmmh... Le serpent blanc, hein?! Alors comme ça il s'intéressait au maître d'Oto. Il avait donc le même but que moi. Ou plutôt, lui cherchait ou il se trouvait et moi cherchait un moyen de le rencontrer. Une question me tarauda l'esprit: pour quelle raison un Uchiha voudrait trouver Orochimaru et surtout que voulait-il de lui? Un mot dans le discours de cet homme me donnait en partie la réponse: "débusquer". Il traque le serpent, et lorsqu'on traque un être, c'est en général pour le tuer, l'anéantir, pas pour taper la causette avec lui. Mais dans ce cas, pourquoi vouloir le tuer?
J'étais confuse, pour esprit était coupé en deux. D'un côté, je ne voulais en aucun cas que cet humain rencontre mon futur maître avant moi, surtout si c'est pour lui faire du mal. Mais en même temps, j'étais obligée de lui donner une information potable, véritable sinon ma vie risquerait fortement de se raccourcir.

-Il est vrai que je possède des informations qui pourraient t'intéresser à ce sujet, décidais-je de répondre, Toute personne bien renseignée sait pertinemment que le serpent blanc a élu domicile à Oto, aujourd'hui ça base. Il existe de nombreux repaires, chacun se trouvant à un point cardinal, ce qui en fait au total 4 si on enlève le Pays du son. Je connais l'emplacement exact d'une seule de ces cachettes. Le repaire de l'île du Démon est celui où se trouvent des expériences ratées d'Orochimaru, si je puis m'exprimer ainsi. Je veux bien te révéler l'emplacement de ce repaire ce trouvant au Pays de la Mer si tu réponds à cette question: quelles sont tes intentions, jeune Uchiha?

Cette question ne laissait place à aucune résistance. Je voulais savoir. Et s'il désirait réellement une information sur Orochimaru-sama, alors il devait accepter de me répondre. Et s'il était un jour amené à mettre en danger la vie du serpent blanc, alors il était de mon devoir de l'arrêter, ou du moins d'essayer.
C'est une de mes conditions. Inflexible, infranchissable. C'était à prendre ou à laisser!

L’interlocutrice d’Itachi était loin d’être stupide. En fait, elle dévoila rapidement qu’elle avait tout compris depuis le début : elle avait reconnu l’allusion au surnom d’Orochimaru mais avait également identifié l’Akatsuki comme un Uchiha. Le clan maudit, il n’avait pourtant pas activé ses Sharingan, mais peut-être tout simplement était-elle une ancienne de Konoha. Les déserteurs de la feuille étaient légion dans la forêt du Pays du Feu. D’un côté, c’était eux qu’il fallait interroger sur Orochimaru. Mais trouver des informations sur le grand Serpent Blanc avait un coût et il n’était pas des moindres puisque les seules choses intéressantes qui filtraient provenaient de gens qui s’étaient échappés de ses laboratoires ou les avaient approché…Autant dire qu’il y avait une probabilité extrêmement faible que cela arrive et plus encore que celui qui soit dans cette situation survive.

La phrase de Tengu confirma à Itachi qu’elle disposait de toutes ces informations, mais sa réaction le surprit quelque peu. Elle l’avait clairement identifiée mais posa une condition pour lui révéler l’emplacement d’un repaire : connaître ses intentions. Quel intérêt avait-elle à les connaître ? Probablement une contrepartie qui lui permettrait d’avoir une information encore plus valable, celle du but d’un des derniers survivants de son clan. Le corps d’Itachi n’aurait pas de prix sur le marché noir, non seulement car il était un criminel de rang S mais surtout car il avait les Sharingan, un médecin ninja aurait pu tenter d’en saisir le fonctionnement, ou pire encore…Dans le cas d’Orochimaru cela lui aurait permis d’avoir accès à la connaissance qu’il recherchait depuis longtemps. Comme toujours chez les shinobi, cette conversation était un rapport de force et l’informatrice cherchait à montrer qu’elle n’était pas en reste au niveau de la domination.

Itachi allait devoir lui donner une réponse, c’était inévitable s’il voulait connaître l’emplacement du repaire d’Orochimaru. D’un autre côté, il devait absolument éviter de lui répondre directement sans quoi il aurait perdu ce rapport de force et voulait conserver une partie du voile de mystère sur ses objectifs réels. Lentement, les paupières d’Itachi se refermèrent sur ses yeux noirs comme son âme, lorsqu’elles s’ouvrirent à nouveau, Tengu pourrait les voir…Deux pupille rouge écarlate avec le motif si particulier au Sharingan, les trois tomoe. Le regard du déserteur était froid et puissant, il y avait quelque chose d’inexplicable dans ce regard, il en dégageait une aura maléfique et inquiétante. Une aura qui annonçait l’expérience que seuls les tueurs de sang-froid ont.

-J’ai tranché des bras à Orochimaru il y a de cela quelques temps, il n’a ni n’aura jamais le dessus face à ces yeux. En revanche, mon petit frère est avec lui, et c’est lui mon véritable objectif.

Des informations qui étaient distillées au compte-goutte. Itachi n’était pas un bavard et laissait volontairement un voile d’imprécision dans son discours afin de ne pas trop en dire. Quelqu’un qui ne connaîtrait pas l’histoire du clan Uchiha ni celle d’Itachi aurait pu comprendre que le jeune homme cherchait à secourir son petit frère mais les paroles étaient cependant suffisamment sibyllines pour attirer l’attention, principalement son allusion à sa victoire face à Orochimaru.

-C’est maintenant à moi de te poser une autre question. Pourquoi est-ce que mon but t’intéresse ? Je te conseille de me répondre rapidement, sinon je devrai te convaincre avec les mêmes arguments que j’ai utilisés pour Orochimaru.

Les paroles du criminel s’étaient terminées alors qu’il fixait Tengu avec un regard rouge comme le sang. Peut-être aurait-elle remarqué la lame du kunaï qui sortait lentement de sa manche.

Quoi? Avais-je bien entendu? Ce fou voulait donc aller chercher son frère, l'arracher des griffes de Orochimaru. Ne savait-il pas qu'un prédateur tel que le serpent blanc ne laissait jamais ses proies lui échapper? Si il avait vraiment l'intention de s'infiltrer dans un de ces repaires, alors je ne donnais pas cher de sa vie. Enfin... Cet humain n'était pas "normal". Aucun humain ne l'ai, mais lui il avait quelque chose de bizarre, d'étrange que seul ceux du clan Uchiha possèdent. Surtout depuis que ses pupilles avaient été activé. Je savais pertinemment que s'il les utilisait, il pourrait me rendre complétement obéissante, m'enfermant dans une illusion éternel. J'avalai ma salive avec difficulté et senti des gouttes de sueurs me couler le long du dos. Tout mes sens avaient décuplé sur le plan de la perception et instinctif. Le moindre mouvement ne pouvait m'échapper.
A présent c'est lui qui veut en savoir plus sur ma question. De plus, je pût remarquer un éclat de lumière sortant de sa manche. Une lame fine, tranchante, terrible. Un kunai Que pourrais-je répondre? Je veux moi aussi rencontrer cet individu, donc pourriez vous avoir l'extrême obligeance de bien vouloir ne pas le massacrer? Non ,il fallait que je trouve quelque chose, un mensonge simple facile à faire croire.

-Mmmmh... simple question de formalité, dis-je l'air de rien, C'est juste que Orochimaru m'intéresse également...

Ne jamais en dire trop, s'était ma règle d'or. Je me tu pendant un instant, histoire de voir la réaction du jeune homme. Machinalement, ma main se dirigea vers ma réserve de shuriken et se posa sur la poche en tissu qui les renfermaient. Je voulais bien lui faire comprendre que je n'étais pas un shinobi de pacotille, je sais me battre et j'ai une botte secrète. Bon, calmons nous.

-Le Pays de la Mer est en effet un bon début pour tes recherche, mais je ne peux évidemment pas te promettre de trouver ton frère là-bas. Il se trouve caché dans les roches, tout proche d'une très grande cascade. Pour le trouver, il faut avoir l'oeil, et il parait que plusieurs sentinelles montent la garde. Je connais son emplacement exact... Mais pour l'avoir, il faut payer!

Je lui adressai un sourire aussi ravageur qu'inquiétant. Il ne croyait tout de même pas s'en sortir sans avoir à payer quelque chose?

Itachi affichait un calme olympien. Il ne savait pas qui était cette kunoichi qui lui faisait face et le conflit pouvait être évité. Le shinobi est avant tout un assassin silencieux, il ne doit jamais dévoiler ses capacités directement et sa principale arme demeure son esprit. Du moins, c’était ainsi que l’Uchiha voyait l’ordre auquel il appartenait. Certains auraient dit qu’il y avait appartenu, simple question de formulation et de conception. Le Sharingan lui permettait de voir ce qui ne pouvait être vu par les autres. Grâce à ses pupilles, Itachi faisait partie intégrante de ce monde qu’il réussissait parfaitement à lire. Tengu ne pourrait pas comprendre ce qui lui faisait face, probablement ne savait-elle-même pas ce qu’il en coûtait que d’affronter un shinobi possédant ces pupilles. Leur terrible pouvoir, Itachi l’avait expérimenté à de nombreuses reprises, il avait marché sur les traces de ses ancêtres. Des ancêtres comme Uchiha Madara ou d’autres, dont l’esprit fut embué par le pouvoir et la haine qui découlait de l’évolution directe du Sharingan. Le fardeau que portait l’Akatsuki, l’informatrice l’ignorait sans doute, pour elle il n’était qu’un déserteur supplémentaire qui cherchait à avoir des informations. D’un côté, cela était mieux ainsi, si Kisame avait été là, probablement aurait-il provoqué un combat pour obtenir ces informations de gré ou de force. En fait, le binôme d’Itachi ne connaissait pas tout de ses objectifs et de ses buts et c’était mieux ainsi. Au fond, en ce monde, les shinobi entretenaient tous un rapport de force avec leurs congénères.

L’informatrice parla alors de formalité. Une formalité que de s’intéresser à Orochimaru. D’un côté, cela aurait pu être risible tellement cela sonnait faux. Mais Itachi connaissait le pouvoir de nuisance du Serpent Blanc. Manipulateur et mauvais, Orochimaru n’avait jamais cessé de recruter des ninjas pour en faire ses jouets. Tengu était-elle de ceux-là ? Ceux qui l’admiraient et qui voulaient lui servir d’hôte ? Le Sannin était sur la liste des gens qu’Itachi voulait éliminer. Eliminer pour ce qu’il avait fait à son petit frère mais également car il avait nuit à Konoha. Les traîtres de cette espèce ne méritaient pas la vie. Justice serait rendue tôt ou tard, et peut-être des mains d’Itachi car cela était parfaitement compatible avec sa couverture au sein d’Akatsuki. L’Organisation –particulièrement Akasuna no Sasori- voulait en finir avec celui qui l’avait trahi depuis longtemps. Cette trahison, Itachi n’y était pas totalement extérieur puisque le Serpent Blanc avait voulu lui dérober ses yeux et que c’était suite à leur altercation, lorsqu’il avait réalisé que ce but serait inatteignable, qu’il avait quitté l’Organisation de l’Aube. Pain avait alors décrété qu’il méritait ce que méritaient tous ceux qui quittaient Akatsuki : la mort.

-Tu ne trouveras rien d’intéressant auprès d’Orochimaru à part peut-être une mort certaine. Si d’aventure tu cherches à le rejoindre, je te conseille de bien mesurer ton degré d’inconscience.

Les paroles étaient toujours aussi froides. Elles devançaient ce qui avait été dit par Tengu. L’informatrice n’en avait pas trop dit, mais Itachi montrait qu’il n’était pas dupe et surtout qu’il avait des informations sur le Serpent Blanc et le fait qu’il ait de nombreux adeptes. Au fond, même masquée, cette bienveillance pourrait peut-être protéger une personne supplémentaire qui semblait courir à sa propre perte. Bien sûr, il y avait la deuxième partie de ce qu’avait dit cette femme, à savoir le prix. Eh oui, tout se monnayait en ce monde et il était parfois même difficile d’obtenir les paiements, surtout lorsqu’on flirtait avec la clandestinité. Fort heureusement pour Tengu, l’Uchiha n’était pas homme malhonnête.

-Ton prix sera le mien. De l’argent comptant et trébuchant ou des services, je te paierai dans la devise qui te plaira le mieux. Pour le reste, je demanderai simplement que tu m’accompagnes jusqu’au lieu en question.

Les propositions d’Itachi étaient claires, il donnerait à Tengu ce qu’elle voulait : de l’argent ou des services. Les services, tout le monde en avait besoin, que ce soient des informations, un soutien ou même la mort de telle ou telle personne. D’un côté, c’était ce qui aurait arrangé le plus l’Uchiha dans le sens où cela aurait permis de garder le contact avec cette informatrice…Les gens de confiance pouvant donner des informations fiables étant extrêmement rares.

Blablabla... Son discours sur la méfiance à prendre au sujet d'Orochimaru-sama, beaucoup me l'avait fait et je n'en avais cure. Quitte à mourir, je voulais revoir cet être qui avait réussi à me faire prendre conscience de l'importance de connaitre son nom, bien qu'il l'ait fait inconsciemment et indirectement. C'est lui qui me donnait envie de me délivrer des chaines de la Racine lorsque je le voyais. Lui seul avait su tromper la mort et j'avais besoin de ce pouvoir. Je devais y aller, même si j'avais conscience que de nombreux dangers guettaient.
Oh, alors il me laissait choisir le paiement! C'était une aubaine de trouver un client honnête, surtout par les temps qui courent. L'argent n'avait à mes yeux aucune sorte d'importance. On pouvait très bien avoir les plus grandes richesses du monde et mourir de faim. L'argent ne se mangeait pas et ne m'était d'aucune utilité, car les pièces ne servaient qui si l'on vivait parmi les humains. Non, ce dont j'avais vraiment besoin, c'est d'une protection puissante et avec ce jeune Uchiha je n'aurais pu tomber mieux. Je me savais capable de combattre avec un niveau certain, mais il est vrai qu'à quelques reprises les adversaires que j'avais croisés m'avaient pour certain causé de petits problèmes. Cet humain, lui ne devait qu'à de très rares occasions, tout à fait le profil de Shinobi dont j'avais besoin.

Tout en réfléchissant à ce fameux service, j'essayais d'en apprendre plus sur mon homme, de par ses attitudes, ses gestes. Contrairement aux humains dit "normal" il n'émettait aucune odeur remarquable ni ne bougeait. Il se tenait droit et ne laissait rien émaner de lui, tellement que je me demandais si je n'avais pas affaire à une statue.

-Je ne suis cure de tes ryôs ou de tes autres bouts de métal, répondis-je d'un ton calme et maitrisé, ce que je veux je l'ai devant moi: toi, jeune Uchiha! Pour me payer, tu devras être prêt à me rendre des services, que tu sois d'accord avec le principe de ceux-ci ou non. J'ai besoin d'un aide martial, si je puis dire et si tu veux que je te délivre les secrets du repaire Nord, alors tu devras me l'accorder.


C'était bien courageux et risqué de ma part, je le sais. Comme je n'avais pas réussi à décrypter le caractère de cet humain, je ne pouvais savoir s'il allait accepter ou s'il me tuerait sur place pour mon impudence. Mais qu'importe, je suis prête à encourir le risque. De toute manière, en y réfléchissant un peu il serait bien idiot de tuer le seul informateur à avoir des connaissances dans le domaine du serpent blanc. Je sentis tout de même dans mon dos mon corps se recouvrir des marques terriblement familières de ma transformation: j'étais prête à engager un combat au cas où, mais ne pouvais me permettre de tuer l'Uchiha. Des goute de sueur roula sur mon front tandis que j'essayais tant bien que mal de résister. Pas maintenant! , hurlais-je en moi-même.

La nuit semblait progresser alors que la lune s'était levée. Belle, blanche, l'immense astre illuminait maintenant la clairière et avait chassé un peu de la pénombre du crépuscule. Itachi voyait maintenant parfaitement celle qui lui faisait face. Elle était un peu plus âgée que lui, et avait donc sans doute de l'expérience, beaucoup d'expérience. Quel était son parcours ? Quelles raisons l'avaient poussées à déserter ? Chaque shinobi était un livre, une histoire à lui tout seul. Certains de ces livres avaient quitté la bibliothèque et se trou-vaient dans la nature. L'étagère de la bibliothèque sur laquelle se trouvait Itachi avait été annihilée par lui-même.

Les conditions tombèrent. Ce n'était donc pas une kunoichi intéressée uniquement par l'ar-gent. Beaucoup de déserteurs devenaient des tueurs à gage ou des chasseurs de prime, parfois revêtant l'habit de mercenaire afin de gagner de l'argent. La désertion était syno-nyme de liberté pour beaucoup d'entre eux. Cela expliquait aussi pourquoi ils étaient si nombreux à poursuivre ce but. Certains s'étaient d'ailleurs constitué de véritables fortunes personnelles. D'un côté, Itachi pouvait comprendre l'appât du gain mais si ce n'était pas la motivation de son informatrice, probablement y avait-il d'autres motivations bien plus sombres alors. Avait-elle déserté pour des motifs personnels ? Désir de pouvoir, d'acquérir de nouveaux jutsus ou d'expérimenter des techniques interdites. Ces motifs-là étaient beau-coup plus rares et en général étaient la caractéristiques de shinobi beaucoup plus sombres et en général aussi plus puissants. C'était donc cela la condition, qu'il combatte si elle en avait besoin...Elle avait besoin de puissance. Cela n'était pas une mauvaise chose, car ça permettrait au final de la garder sous le coude pour éventuellement d'autres opérations.

-Je considère que cet accord est établi entre nous. Tu n'auras qu'à laisser un message à mon attention à celui qui t'a contacté lorsque tu auras besoin, et ces yeux seront tes al-liés...Je combattrai pour toi en échange d'informations.


Voilà, c'était dit. Un bon réseau d'informateurs nécessitait le prix. Peut-être que cette femme avait besoin de protection. Elle travaillait visiblement seule, sinon elle n'aurait probablement pas tenté de soudoyer un parfait inconnu. Le terme de parfait inconnu n'était cependant pas approprié, sinon elle n'aurait pas remarqué qu'il s'agissait d'un Uchiha. Une raison de plus de la garder à l'oeil, elle connaissait son identité et de nombreux chasseurs de prime et de déserteurs auraient donné cher pour savoir où localiser Uchiha Itachi. Les informations manquaient cependant pour une raison évidente : Itachi était extrêmement prudent, il évoluait dans l'ombre et tentait d'éviter tout combat gratuit. Il fallait donc maintenant attendre que celle qui lui faisait face dévoile ses intentions et ses désirs s’il y en avait des particuliers à cet instant.

Alors que les choses semblaient négociées et au moment de savoir si la requête martiale avait déjà été décidée, la jeune femme sembla changer totalement de comportement. Peut-être aurait-elle réussi à le dissimuler face à la plupart des gens, mais Itachi était attentif depuis le départ. Mieux encore, il avait activé son Sharingan qui lui permettait de percevoir les fluctuations de chakra et certains détails inaccessibles à un œil normal. Le chakra de l’informatrice s’activait, elle le malaxait mais semblait être en proie à une hésitation ou une lutte, on pouvait le voir à la sueur qui coulait de son front. L’Uchiha était toujours sur ses gardes, il ne savait pas d’où provenait ce type de comportement, peut-être un sceau…Ou pire, une marque interdite comme on en applique sur certains shinobi. Il devait en avoir le cœur net et être sûr que cette jeune femme n’était pas en proie à un sceau qui altérait son jugement ou pire encore, aurait annihilé son libre-arbitre au profit d’une tierce-personne. L’unique moyen de voir cela était de la pousser dans ses derniers retranchements.

-Je dois cependant ajouter une autre condition à ce marché pour l’officialiser. Je ne sais rien de toi ni de tes capacités, je vais donc devoir t’affronter. Montre-moi ce que tu sais faire ici et maintenant, montres moi que tu es digne…Je te préviens, je vais combattre sérieusement, et je prendrai ta vie si ta prestation n'est pas convenable.

L’Uchiha n’avait pas bougé d’un iota, fixant Tengu droit dans les yeux avec ses Sharingan. Sa phrase était volontairement cassante et froide, il voulait provoquer celle qui lui faisait face pour voir ses réactions en situation. Il était temps de découvrir le fin mot de l’histoire concernant le comportement de Tengu et de la forcer à dévoiler ce secret qui la mettait dans cet état.