Quel changement de temps radical entre son ancienne position et l'actuelle. Kirigakure no Satõ et Kumogakure étaient vraiment deux villages opposés. L'un subissait une pluie incessante et un brouillard recouvrait quasiment toutes les ruelles, de quoi se faire assassiner en un rien de temps. L'autre brillait de mille feux grâce aux rayons lumineux que propageait le soleil depuis là-haut. Dès deux partis, Yato préférait nettement plus le village caché des nuages. On y voyait clairement sa marche, où l'on posait les pieds et ce qui se passait autour. Ce n'était malheureusement pas le cas pour le village caché du brouillard.

Les groupuscules afin de renverser le village se faisait plus facilement du côté de Kiri. On avait le parfait exemple avec Meï Terumi pour l'ancien Mizukage quatrième du nom: Yagura. Ce petit bonhomme avait réussi à provoquer une telle terreur dans sa nation que personne, pas même les Dayimo, n'osait dire quoi que ce soit. Un jour, certainement que notre épéiste voudrait faire la même. Pour le moment, il bossait comme si il en était obligé. Tout ceci dans le seul but d'orchestrer un coup que le monde s'en souviendra durant les prochaines décennies. On en parlera à chaque nouvelle génération. Pas aux débutants, mais aux hauts placés.

Pourquoi ? Car ça sera tout simplement une humiliation pour le village qu'il prenait pour cible. Quel drôle de garçon avait-on là. Notre mercenaire réfléchissait tellement loin dans ses pensées que l'on ne pouvait jamais deviner qu'est-ce qu'il méditait réellement. En rejoignant Taki no kuni, il espérait avoir des informations sur un membre de l'Akatsuki qui était originaire de ces lieux. Cet homme qu'il pourchassait ne semblait pas avoir de nom de famille, tout comme lui. Il supposait que Kakuzu était un sobriquet. Mais en arrivant, il tombait sur beaucoup mieux. Une ninja originaire du village caché des nuages était dans les parages.

Il localisait sa position en un rien de temps et se rendit sur place avant de l'offenser par sa façon toujours aussi arrogante et sûr de lui. Yato n'avait encore jamais rencontré un mortel de cette région: Kumogakure no Satõ. Elle rétorqua aussitôt, également à sa façon, mais d'une manière dont notre orphelin ne s'y attendait pas. Il remarquait donc qu'elle était confiante. Elle n'avait pas eu peur pour le moindre du monde, ce qui esquissa un sourire sur le faciès de notre homme à la crinière blanchâtre. Connaissait-elle le fait de devoir combattre quelqu'un contre qui elle ne pourrait gagner ?

Avait-elle même un jour assisté au désespoir ? Le bretteur en concluait que non pour qu'elle ne fasse pas attention à ses propos. Là-bas, en haut de ces montagnes, elle devait être bien entouré. Vu les rumeurs qui circulaient sur le Yondaime Raikage, un monstre à la puissance infinie, on pouvait parfaitement comprendre d'où lui venait cette assurance. D'un pas en avant suivi d'un deuxième et dernier afin d'approcher légèrement la kunoichi de Kumo, Yato retira le capuchon qui recouvrait la moitié de son visage. Il laissa voir chaque détail de lui, notamment son tatouage rougeâtre vers son oeil gauche qui se distinguait le plus souvent avant de répliquer.

▬ Mon nom est Yato. Je suis mercenaire ou homme à tout faire, si tu préfères. Tu n'es pas dans le Bingo Book, estime-toi heureuse. Et puis, ça m'aurait bien embêté de devoir abattre un si joli visage.

Il se stoppa là pour l'instant. Non qu'il ne désirait pas continuer plus, mais il devait d'abord laisser un temps d'arrêt pour que son interlocutrice puisse tout enregistrer. Le Nukenin n'avait également plus de souffle même si cela ne se constatait pas. Deux voir trois secondes après ses derniers mots, il reprit.

▬ Quel service voudrais-tu que je te rende ? Ça pourrait te coûter cher.

Son faucon était toujours en altitude. Il volait à travers les cieux sans pour autant dépasser le rayon d'un kilomètre. Ce volatile avait des pouvoirs spéciaux. Il était bien différent des autres espèces que l'on rencontrait d'habitude même si son apparence était banale. D'ailleurs, il était doté d'une vitesse hors norme, car justement, il ne s'agissait pas d'un simple faucon, mais d'un Faucon Pèlerin. En cas d'agissement hostile de sa personne, il suffisait à Yato d'un signe pour que cela se conclut.