Pas de rédemption pour les traîtres. MISSION DE RANG C
Cher Maseo,
Tu sais que la vie de Shinobi n'est pas la plus simple qu'il soit et nous avons parfois le devoir de de raccourcir la vie des ennemis de Kiri. Quels qu'ils soient, ninjas ou civils. Aujourd'hui, c'est sur la seconde catégorie de personne que tu vas devoir travailler. Nos renseignements nous ont mené jusqu'au profil d'un homme, Sanada Hiroïchi. Ce type n'a rien d'un Shinobi, il s'agit d'un notable influent de Kiri. Il possède plusieurs bateaux de pêche qui quittent régulièrement le village vers d'autres contrées, faisant sa richesse. C'est quelqu'un de puissant et influent. Cependant, il a été révélé qu'Hiroïchi est en réalité un passeur et qu'il a laissé filer de nombreux traîtres, faisant payer chacune des désertions. Si l'argent peut tout acheter, elle a su acheter la fidélité d'Hiroïchi. Tu imagines donc ce que je vais te demander ... Envoyer ce traître au trépas, dans la plus grande discrétion possible. Je ne veux pas de mouvements de foule et je préfère que ses alliés soient dans le doute concernant cette mort. Nous les auront tous, un à un ... Patience. Il traîne souvent au marché et il faudra attendre le bon moment pour l'achever.
Objectif principal : Tuer Hiroïchi Sanada, sans vous faire repérer. Objectif secondaire : Soyez pervers : je veux qu'il voit votre visage et que vous lui laissiez le temps de comprendre qu'on ne plaisante pas avec les traîtres.
Hors de mon esprit tourmenté, je vivais une nouvelle histoire. Une tâche m'a été confiée, et naturellement celle ci était assez intéressante pour que j'y adhère bien que l'obligation m'en incombait. Disons que j'aime à penser que le choix m'appartient, que je demeure maître de mon terrible destin bien que cela ne soit pas le cas mais notons tout de même un laconique détail, tant qu'une mission n'implique point de ramasser des déchets où de nettoyer les rues, j'y consentais pleinement et avec la plus grande des réjouissance. Cette fois, la dame à la longue chevelure de feu m'avait octroyé un allé simple à l'un des pire recoins de l'agglomération. A la cime de la plus haute tour, au port crasseux qui nous fait l'horreur de sa décadence permanente, mes pupilles aux aguets, qui scrutant de fond en comble la mascarade, m'amenèrent à penser que la difficulté d'origine de la missive avait été volontairement revu à la baisse à cause d'un potentiel refus de mes éventuels prédécesseurs.. Un test !?
Hiroïchi Sanada, vous avez trahi cette cité ; rassurez vous, je n'en ai cure mais c'est ce que j'avais lu sur vos lèvres, Madame la Cheffe de Guerre, empli de fougue et de passion, persuadé de faire justice en choisissant de l'oxyr, après tout elle se devait d'être l'" Ombre ".
Cet enfoiré était idéalement établi d'un point de vue stratégique, disposant par delà un stand non loin du domaine de la mer, de là où il pouvait contrôler son business maritime en direct et tenir à jour ses livres de comptes. Baigné dans un calme césarien, je me délectai de cette vision dont il me faisait grâce. Par le biais d'on ne sait quels moyens, il parvenait à ses fins et extorquait les villageois, l'on voyait déferler sur la table quantité de pièces de monnaie, car nombreux sont ceux qui firent la queue dans ce coin malfamé dans l'espoir de lui demander don de ses faveurs, faveur qu'il n'accordait qu'aux plus richissimes d'entre eux.. Mais le plus tordant reste à venir, car aux plus nécessiteux, Sanada-dono leur offrait diverses alternatives, étendre son armée de gorille sans quelquonque rémunération, où assouvir sa concupiscence..
Ma nature pragmatique m'amena à revoir d'office ma garde-robe, drapé de vieilles guenilles, je m'infiltrai sur les quai, il me fallait un meilleur visuel. Le marchandage était bien fort de ce côté du village, ainsi je fis l’acquisition d'un chariot de fruit de mer contre quelques sommes d'argents, et me voilà qui parcourt la rue " Huître !! Palourde !! Coquille !! Huître !! Palourde !! Coquille !! Assaisonnement de vinaigre pour 10 Ryos de plus !! " Gueulai-je à m'en faire décrasser les poumons, non fier de ce vulgaire accoutrement, je fus tout de même satisfait de ma prestation. Fort habile de mes mains, je cueillis l'apprentissage du métier avec célérité, marquant l'arrêt de temps à autres pour remplir mon rôle, sans l'amertume de ma clientèle peu recommandable, j'aurais pu me surprendre à aimer cela.
C'est alors que je surplombai la queue, cette foule pleine de foutriquets qui transpirait l'angoisse, prête à vendre leur âme au Diable, sachez Messieurs Dames, qu'il n'est point en ces lieux, pas aujourd'hui.. Un, deux, je compte, il y'en à trois avec ce vieillard sénile, tous méchants comme des teignes et qui n'ont jamais vu de peignes. Sans trop nous attarder sur ces crapules, aussi laides soient elles, je m'avançai vers eux et sans prendre la pénitence de croiser leur regard, je me présentai à eux, réitérant mes dires " Huîtres !! Palourde !! Coquilles !! " Franchement, satanée Mizukage. Et maintenant ?