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Les vents marins soufflaient puissamment en cette fin de soirée. La pluie s'abattait sur l'ouest du Pays du feu ainsi que sur l'ancienne île des tourbillons, que l'on appelle maintenant le Pays des Vagues. Le villageois gardant le passage avait prévenu Chôjûrô qu'une forte tempête descendrait du ciel au crépuscule et que l'accès au Pont Naruto était prohibé dû aux dangereuses rafales ainsi qu'aux risques de géantes vagues. Le Kirijin s'était excusé à l'homme, mais devait toutefois traverser et finir ses investigations pour communiquer son rapport à Ao ou Mei-sama. L'Épéiste sourit au paysan en ne cachant pas sa dentition, lui affirmant que tout allait bien se passer. C'était pour rassurer cette vieille personne… Par contre, Chô lui, n'en était pas autant certain que ses paroles pouvaient laisser croire. Il commença tout de même sa cavalcade, tête haute jusqu'à temps que la pluie l'enveloppe et que sa vision de la rive disparaisse. Son regard descendit qu'à quelques mètres devant lui, il concentra du chakra dans ses pieds pour rester fixe au béton sur lequel il trottinait. Chôjûrô ne pouvait point s'imaginer de bons citoyens sillonnés ce passage en temps de tempête, encore moins des marchands transportant leurs produits inter-pays. La mer s'agitait densément autour du Kirijin, l'eau percutait le rebord et éclaboussait partout, laissant la chaussée très glissante. C'est alors qu'il prît une décision, malaxant plus de chakra vers le bas de son corps. Il ajusta son appareil de vue-audition. Sa foulée s'accéléra profusément, puis, il se mit à courir à toute vitesse, levant l'eau derrière lui.

Chôjûrô ralentit lorsqu'il vit enfin l'arche d'accueil qui donnait au secteur D de Nami no Kuni. C'était la destination, le petit village se nommant le Secteur d. Le jeune requin ne savait pas si ces citoyens chérissaient ce nom ou bien le méprisaient. Nulle personne ne se trouvait au début de ce pont, peut-être bien parce que ces villageois n'étaient pas assez niais pour se confronter au déluge. Le Jônin devait trouver refuge pour la nuit, malheureusement pour lui, son enquête allait attendre au lendemain. Il voyait un bâtiment de grosseur moyenne à une cinquantaine de mètres, il pouvait entrevoir la lumière des chandelles qui dansait. Il s'y dirigea donc, espérant pouvoir obtenir un endroit où dormir pour la nuit, se coucher à la belle étoile était impraticable. Lorsqu'il fut assez proche, il leva les yeux de nouveau pour constater les écriteaux : Asami no Ryokan. Le porche fut agressivement engagé par le Jônin qui mourrait de faim, il s'empressa de faire sonner la clochette. Une vieille dame vint vers lui, il demanda donc s'ils étaient ouverts pour la nuit, l'épéiste avait besoin de sommeil, de s'empiffrer ainsi que de faire sécher ses vêtements. Cette personne âgée du nom d'Asami lui répondit que tout cela se ferait à un bon prix. Quelle chance que ses dépenses durant les missions étaient encaissées par le Pays de l'Eau, sinon il ne s'en sortirait pas, même qu'avec le strict nécessaire. La dame invita Chôjûrô à la suivre, ils montèrent les escaliers. Le jeune requin empoigna l'opportunité pour poser quelques questions.

‘' Obasan, avez-vous quelques informations au sujet de l'épée d'un des criminels de Mizu no Kuni, Momochi Zabuza, il fut enterré tout près avec celle-ci… Je suis à la recherche des épées légendaires de Kiri qui font partie du patrimoine de l'Eau depuis des décennies… ‘'

La vieille dame poursuivit d'escalader ces escaliers lentement, une marche après l'autre, à la vitesse d'un aîné. Chôjûrô fut pensif un moment, peut-être qu'il n'était pas approprié de discuter ouvertement de ce genre de choses, surtout à une lady. Lorsqu'ils furent devant la chambre 4, celle-ci qui sera allouée au Kirijin, la femme se retourna puis dit doucement à son interlocuteur.

‘' En tant que propriétaire d'un Ryokan, on rencontre plusieurs genres de personne… Bienfaisante ou malsaine, je les sers pareillement. Et étant aubergiste, on l'entend toutes sortes d'histoires ‘' Elle descendit les yeux vers le sol, son ton de voix se baissa ‘' L'épée dont vous rechercher est fortement en possession de Tenzen Daikoku. Un soi-disant ancien politicien corrompu, maintenant régnant en boss de crime… On peut trouver son domaine loin dans la forêt au Nord-Ouest''

Elle ouvrit la porte à son client, le jeune requin la remercia puis entra. Déposant Hiramekarei dans le coin, sa fin de soirée consistait à faire sécher ses vêtements, dévorer le repas qu'Asami lui avait apporté et écrire son rapport de l'enquête. Ces papiers consistaient de toutes les informations obtenues par Chô ainsi que toutes les éventualités de ce qui auraient pu se passer à Kubikiribōchō. À la fin de ce constat, il inscrivit son avis personnel sur les évènements à Konoha ainsi que l'emplacement plus que probable de l'épée.

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Le Jônin n'a pas pu avoir une bonne nuit de sommeil, son rapport fut plus long et ses pensées étaient quelque peu bouleversées. Toutefois, il devait se lever tôt pour pouvoir embarquer sur un des bateaux marchands qui se dirigeaient vers Kirigakure no Sato. Lorsqu'il descendit, saluant la vieille dame qui était déjà à son poste, elle s'exclama.

‘' Peu importe ce que vous allez faire avec ce que je vous ai dit… Soyez prudent jeune homme, beaucoup de criminels au compte de Tenzen rôdent dans les alentours. ‘'

Chôjûrô acquiesça un sourit toute en hochant la tête puis décampa vers le quai, prêt à rentrer à son village après plusieurs jours hors pays.