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Insérez un titre débile en Anglais – [PV Toshi/Emiko]
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Nande
水 | Kiri no Jônin
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Nande
Messages : 5
Date d'inscription : 06/07/2016

Fiche Shinobi
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https://peak-of-shinobi.forumactif.org/t2302-100-nande-de-la-brum
« Monsieur Midoso,

L'unité « Amande » – 胡桃 à laquelle appartenait votre époux, Siji Fujimi, a subi il y a huit jours l'assaut d'un adversaire plus réactif d'une association de grand-banditisme dont le seul succès fut d'être lâche.

Par où commencer ? Une mauvaise nouvelle, d'abord : l'élu de votre cœur n'a pas survécu à l'attaque. Le juunin... comment, déjà ? Siji Fujimi a démontré un courage objectivement insuffisant remarquable face au danger ; suprême geste que le village de Kiri inscrit à jamais au registre de sa mémoire. […] Je ne saurai trouver les mots pour décrire ma totale indifférence la tristesse avec laquelle je griffonne une nouvelle qui renforce notre détermination à neutraliser les responsables. Si votre mari était un véritable héros, il n'occuperait actuellement pas ma morgue.

Il manque une statue dans Kiri qui représenterait l’œuvre militaire de votre amant ; un ninja, mais d'abord un fils, un frère, un époux... Votre lit ne grincera plus de sitôt...

La bonne nouvelle ? c'est que nous avons retrouvé sa tête.
Aussi, les services de la morgue sous l'Hôpital militaire de Kiri – que j'ai l'honneur de présider pour un salaire minable – seront plus qu'heureux de vous accueillir tous les lundi de 8H30 à 16H45 afin de procéder à l'identification officielle du défunt et de vous permettre un dernier baiser d'amour ? »



* * *


J'étais à mon bureau, tâchant la présente lettre avec le propre sang du mec dont j'annonçais la mort, les mains suintantes d'écailles écarlates suite à la réparation de sa face fendue à l'horizontale.

On ne me demandait que cela : rafistoler des morceaux d'humain et identifier le résultat à partir des listes officielles du village. Un boulot de sous-secrétaire aux affaires familiales et à la répression des veuves... Autant d'activités détestables qu'on m'assignait pour obtenir ma soumission lors des prochaines promotions de service... Deux jours par semaine, les gars des unités spéciales ou des groupes d'éclaireurs déversaient donc leurs moissons de membres déchirés et de guirlandes d'organes ; parfois dans des gros paquets de bandeaux purulents et d'où pleuvaient les vers ; parfois dans des paquets plus modestes...

J'étais donc à mon bureau, tentant de « trouver les mots » ; parce que mon putain de métier de médecin n'était pas seulement de soigner les hommes, mais aussi les âmes ; et d'apaiser la perte d'un membre autant que celle d'un proche... Bêtises qui avilissent la hargne shinobie... Aussi étais-je attablé, nouant telle formule officielle avec telle tournure jadis lue dans les pages nécrologiques du Matin Kirinois, rayant aussitôt les mots trop hargneux qui jaillissaient de ma tête comme la sueur d'un effort insoutenable... Et dans la greffe des mots les uns aux autres, je sentais trop bien que la communion lyrique n'était pas ma meilleure partition...

Au moins avais-je obtenu le droit de déléguer la tâche de transmettre les lettres à un genin... Toshi quelque chose... Un puceau au nom d'aristocrate mais aux manières d'un second de manufacture... Des piles de ryos scintillaient sur le tas d'enveloppes qu'il lui incombait de distribuer dans une pluie de larmes... Annoncer aux vieillardes qu'elles avaient allaité leur aîné pour qu'il peigne de rouge l'écorce d'un arbre fendu avec lui, ou aux veuves qu'elles accoucheraient de leur 8ème gosse sans l'assurance du revenu paternel n'était pas un moment aussi délicieux que lorsque je défaisais mes paquets, tous les lundis matins, et découvrais, figée dans la froideur des muscles tétanisés, la face ahurie que nos hommes prennent tous avant de mourir...

Toshi tardait à venir. À chaque minute écoulée, une pièce sautait aussitôt de la pile vers ma poche... Histoire que le merdeux accélère le pas... Et souvent, mon œil glissait, comme l’œil d'un amoureux, vers la tête de « Madame Midoso » ; l'amant du type à qui était destiné la dernière lettre, le héros méconnu de la Brume ! – un titre que nous accordions à tous les tas de viande rance qui s'entassaient dans nos sous-sols.

Et la tête semblait m'inviter à jouer avec, à apprécier sa rondeur, à deviner ses traits d'avant, à lire sur ses plaies comme un aveugle pour reconstituer les suprêmes instants de sa vie, à sentir la cendre poudreuse de son front, à introduire les orifices de sa nuque, à lécher ses paupières...

Je fis tomber ma braguette lorsque la porte s'ouvrit.
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