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L'ombre Du Crépuscule     Mar 21 Juil - 16:56


Le goût de la liberté


Feat Yoite

Comme à la fin de tous ses tours de guet, Reina partait se reposer à la vallée de la fin, Au bas de la chute, la jeune femme retirait ses sandales pour tremper ses pieds au bord de l'eau. Ses orteils s'enfonçaient dans le sable doux tandis que ses yeux se fermaient pour profiter du moment. Le vent amenait une douce brise qui repoussait sa chevelure rouge pour dégager son visage. Quelques goûtes s'évadant de la chute venaient se poser sur sa peau. Ses pores se rétractaient sous les frissons que lui provoquait cette caresse froide. Les rayons orangés du coucher de soleil teintaient l'eau lui donnant une couleur plus chaude. Ses orteils bougeaient contre le sable qui se glissait entre celles-ci alors que la kunoïchi revenait sur ses pas pour remettre ses chaussures ninjas. L'envie de regagner son dojo lui retournait l'estomac, l'envie de vagabonder aux alentours par contre ne lui manquait pas. Reina plaçait alors son masque qu'elle avait gardé dans sa main droite dans son sac et retournait le bandeau qui était attaché à son bras pour cache l'emblème de son village. Ses habits d'ANBU étaient voyants, mais comme la nuit tombait, bientôt on ne reconnaîtrait plus cet uniforme à moins d'être près d'elle.

En route vers la frontière du pays du feu, la jeune femme admirait le crépuscule qui  s'échouait à l'horizon. Cette lumière orangée recouvrait l'atmosphère autour d'elle et l'attirait lentement vers la noirceur de la nuit. Loin de son village, Reina devait être prudente et faire attention pour ne pas être découverte. Celle-ci n'avait pas demandée la permission de quitter les frontières et savait très bien que Danzô ne serait pas très heureux d'apprendre une telle attitude de sa part. Elle qui était une élève et un ninja modèle. La Konohajin se perdait volontairement dans la forêt et se faufilait aisément entre les arbres en suivant un chemin aléatoire qu'elle découvrait spontanément. Ses doigts glissaient sur l'écorce de certains arbres qui se trouvaient sur son chemin. La sensation que lui apportait cette texture rude pour elle signifiait la tranquillité. Le vide total, le silence, c'était un doux rêve de liberté qu'elle caressait sans effort pour le moment. Cela dit, Reina savait qu'un jour elle devrait payer ce prix et que ce coût sera l'un des plus amères. Ne pouvant pas savoir quand ceci arriverait, la jeune femme se contentait alors de profiter de chaque seconde jusqu'à ce que ce jour arrive et même si pour cela elle devait se glisser en secret entre les arbres pour qu'on ne puisse pas la retrouver lorsqu'elle veut passer du temps seule.

Pour éviter d'être suivi ou repérée, la kunoïchi se concentrait légèrement pour faire disparaître toute trace de son chakra. Même un Uchiha ne pourrait à retracer. Ses pas se faisaient aussi silencieux que la brise était douce, ses déplacements se mêlaient parfaitement dans les parcelles d'ombres de la forêt. En arrivant enfin à la sortie de ce bois, la jeune femme s'arrêtait à la frontière de celui-ci pour prendre une grande respiration pour trouver la force de passer le dernier arbre qui se trouvait entre elle et la frontière d'un autre Pays. C'était la première fois que Reina vagabondait en dehors du Pays sans l'accord de Danzô, alors hors mission. Ce dernier devait probablement croire que la jeune femme rallongeait son tour de guet ou bien qu'elle s'entraînait encore. Enfin, peu importe ce qu'il pensait, celle-ci avait surtout besoin de faire le vide dans sa tête. Des rizières s'étendaient devant elle sur des kilomètres. Jamais une telle vue lui avait été aussi magnifique que lorsqu'elle était enfin libre et sans obligation qui l'amenait là. Maintenant, cette dernière pouvait profiter de l'air frais qu'amenait la fin du crépuscule. Les derniers rayons du soleil s'admiraient dans l'eau des rizières qui se répétaient d'étage en étage. Un grand frisson lui dressait le poil sur les bras et la faisait sourire.

Son premier pas dans la liberté la guidait sur un petit chemin de pierre longeant les rizières. Seul l'écho de ses pas résonnait. Comme s'il n'y avait ni oiseau, ni cigales. Ses yeux se posaient sur l'horizon la lune montait dans ce ciel suivait de la nuit qui dévorait lentement ce ciel orangé pour l'assombrir. Les nuages passaient de bassin en bassin pour lentement dégager le ciel. Rien n'était plus doux à son oreille que ce silence. Reina se délectait de cette tranquillité et profitait de ce moment sans responsabilité. Alors qu'elle descendait sur ce chemin de pierre, Reina ressentait au loin une présence, une aura qui lui était inconnue, mais pourtant un chakra bien présent. Pour être sur avant que cette visite ne puisse la prendre par surprise, la jeune femme glissait sa main sur ses tatouages le long de sa hanche et ses cotes qui étaient en fait des sceaux dans lesquels elle avait scellée des armes. S'assurant qu'ils étaient chargés, la kunoïchi pouvait continuer sa route mine de rien. Cette présence ne semblait pas s'éloigner, mais ne s'approchait pas non plus, comme s'il restait sur ses gardes sans la perdre de vue. Alors, pour attirer son attention, la jeune femme entreprit une course.

Sans doute que ses mouvements brusques et rapides mettront cet individu en haleine le forçant à la poursuivre. Son chakra sentait étrange, presque le charognard. Cette odeur était loin d'être particulière et surtout agréable. Lorsque Reina sentait le chakra de cette personne s'animer, celle-ci comprenait qu'il la suivait. Il était facile pour un ninja sensoriel de savoir lorsqu'un autre ninja entrait en chasse ou en combat, son chakra s'anime et bouille se mêlant à ses organes, ses muscles pour les activer et les faire fonctionner plus rapidement qu'un civil. Les yeux turquoise de la jeune femme observaient grossièrement l'environnement autour d'elle pour savoir où aller et comment intercepter cette présence. Celle-ci exécutait quelques acrobaties pour se déplacer rapidement entre les bassins. Ses pieds atterrissaient parfaitement sur les maigres murs qui les séparaient avant de changer de bassin. Féline et sauvage, la jeune femme suivait un chemin aléatoire pour enfin rejoindre cette personne et atterrit derrière lui. Ce corps immobile fixait devant lui. La femme pouvait prendre en considération ses habits sombres, sa silhouette fine, mais pourtant plus grande qu'elle. Sa capuche l'empêchait de voir le derrière de son crâne. Impatiente, Reina attendait que cet individu se tourne vers. Allait-il attaquer ou faire preuve de politesse et se tourner vers elle afin de lui adresser la parole.




Dernière édition par Saisoku Reina le Mar 28 Juil - 15:02, édité 1 fois
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Re: L'ombre Du Crépuscule     Jeu 23 Juil - 15:58

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Chasseur de tête



Encore en train de bourlinguer. Je marche, loin des sentiers, sans les quitter des yeux. On ne sait jamais. Il pourrait y avoir un stupide justicier pour se croire capable de m'arrêter, ou bien un convoi marchand transportant des millions de ryô. La vie sédentaire… je l'envie parfois. J'envie ma sœur, son manoir, ses enfants. Et puis je me rappelle que je n'ai jamais réussi à rester en place. Je me souviens qu'il y a des trésors cachés dans chaque maison de chaque ville de chaque pays du monde. Et je suis incapable de les laisser prendre la poussière quand ils peuvent servir. Servir mes intérêts. Servir les projets fous et flous qui hantent mon esprit corrompu. Et il y a quantité de trésors que je dois obtenir. Je dois. Ou quelque chose de terrible arrivera. Personne d'autre ne pourrait comprendre.

Encore en train de voyager, pour obtenir plus de ressources. Encore sous contrat. Tout le monde veut quelque chose, et parfois ils viennent me voir pour l'obtenir. Parce que que je suis le seul qui peut les obtenir. Parfois ils sont malades d'acheter mes services, comme s'ils voulaient se préserver une bonne conscience. Imbéciles.
La nuit approche, je suis encore loin de ma destination. Et pour une fois, je n'ai pas d'aliments dans mon havresac. Pas même un fruit. Et je suis trop loin de tout espace civilisé pour trouver une cuisine décente. J'ai envie de fruits de mer. Des crevettes. De bonnes grosses crevettes. Et du curry. Et des dangô. Du bœuf. Du porc. Du poulet. Pas de dinde. Je n'aime pas la dinde. Et plein de sauces sucrées. Et d'autres salées. Des tempura… Si je n'avais pas mon masque, je pourrais baver, déjà. J'ai faim. Quel gibier pourrait me plaire ? Du sanglier ? Du cerf ? La biche, c'est savoureux. Le lapin… c'est beaucoup trop maigre. Il en faudrait quatre ou cinq pour me sustenter. Alors, en continuant ma marche à travers les bois, je chasse. Armé de mon arc, ce petit bijou technologique, je suis les traces d'un sanglier. Il a retourné la terre, à la recherche de racines ici. Il s'est frotté à cet arbre, là. Et il a chargé un intrus un peu plus loin. Je prends de la hauteur. Je me déplace dans les branchages. J'en oublie Fûdo, juché dans mon cou, sous la capuche sombre qui couvre ma tête. Si docile et si indomptable à la fois. Je poursuis ma proie. J'ignore s'il ma repéré. Il continue de trottiner vers le nord en grognant. Peut-être rentre-t-il chez lui. Qu'est ce que j'en sais ? J'ai faim, et je veux le cuire à la broche. Croquer violemment dans ses cuisses et déchirer sa chair avec mes canines. Si je peux trouver du miel… Oooh, un porc au miel.

Il sort du bois. Je ne dois pas le perdre. Je m'empresse de le poursuivre et… Je me retrouve dans une immense culture de riz. Des bassins peu profonds remplis de plantations. Sans surveillance. Peut-être devrais-je manger ce cochon sauvage avec un petit kilo de riz.
« Yoite. Sur le sentier, m'avertit mon compagnon rongeur. Je tourne la tête et constate qu'en effet quelqu'un emprunte le chemin de rocaille. J'appuie deux fois sur la mollette de mon masque. Je profite des derniers rayons de l'étoile appelée soleil pour estimer cet être. Une femme aux cheveux écarlates. Dans une armure de l'ANBU. Elle n'est pas masquée. Imprudente. Ses déplacements gracieux, presque félins… elle ne semble pas en mission. Elle aurait emprunté un autre chemin. Elle serait masquée. On est à Ta no kuni, désormais… Est-elle en train de déserter ? Y songe-t-elle ? Le sanglier a déjà disparu de mes pensées. Désormais, j'ai une nouvelle proie. Je la suis, au loin, sans la quitter d'un œil. J'ai changé l'optique pour le niveau intermédiaire.

Et soudainement, elle s'encourt. Elle m'a repéré. Kuso ! Je ne laisse pas l'écart se creuser tandis qu'elle exécute des acrobaties inutiles d'un muret à l'autre. Le soleil s'est couché. J'aurai pu avoir l'avantage, si elle n'avait pas été une saloperie de senseur. Je hais ces personnes. On ne peut juste pas les approcher. Même sans me voir de ses yeux, elle sait où je suis, à quelle distance. Peut-être craint-elle de se faire rattraper par les forces de son village. Je la traque sans réduire l'écart. Elle doit se sentir suivie, pas poursuivie. Elle se déplace vite. Peu surprenant, en considérant sa tenue et la fonction liée. Où… Elle est assez rapide pour me surprendre. Je sais qu'elle est maintenant derrière moi. Qu'est-ce que je fais ? Laisse-toi aller, Yoite. Tu vas construire un mensonge sans même y songer. Elle m'aurait déjà tué, si telle avait été son intention. Elle doit vouloir savoir pourquoi je l'ai suivie. Sauf que je veux savoir qui elle est et pourquoi elle est ici, à découvert. Comment vais-je m'y prendre ? Un nouveau défi à relever. Je lève les mains au-dessus de mes épaules. Je me crispe un peu, comme sous l'effet de la crainte.
 « Doucement. Je ne vous veux aucun mal. »


Dernière édition par Gôtô Yoite le Jeu 23 Juil - 20:10, édité 1 fois (Raison : J'avais oublié la musique.)
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Re: L'ombre Du Crépuscule     Dim 26 Juil - 19:10


Le goût de la liberté


Feat Yoite

Le vent bousculait les plantations et troublait l'eau des bassins. Cette brise amenait avec elle les fumées d'un feu agonisant. Comme si un campement se trouvait près d'eux. Était-il seul ou accompagné ? Est-ce que d'autres vagabonds comme lui attendaient le moment opportun pour bondir ? Si c'était le cas, la jeune femme n'arrivait pas à sentir leur chakra ce qui la dérangeait. Pourtant, lorsqu'elle se concentrait plus directement sur le chakra de l'homme devant elle, celui-ci ne faisait preuve d'aucune hostilité, seule cette odeur de cadavre le suivait. Quel type de personne pouvait-il être pour dégager un chakra aussi étrange. D'où venait cet homme pour vagabonder ici, de quel village pouvait-il provenir. Toutes ces questions se bousculaient dans sa tête. Se sentait-elle inquiète à l'égard de ce qu'elle ne pouvait ressentir ? Surtout que l'individu devant elle ne démontrait aucun signe d'agressivité, ni même d'énervement face à cette situation. Ceci pouvait être une mise en scène ou n'importe quoi. Peut-être s'inquiétait-elle trop pour rien ? Toutes les situations hors missions la mettaient dans un drôle d'état.

Lorsque l'homme levait lentement les mains au-dessus de ses épaules celle-ci remarquait alors qu'il ne l'attaquerait pas par surprise. Les mains de cette personne étaient grosses et craquées par la sécheresse, S'hydratait-il ? À la première vue, ses mains ressemblaient beaucoup à des mains d'hommes négligées avec le temps. Soit qu'il était âgé ou simplement desséché. Un peu raide, ce dernier s'écriait qu'il ne lui voulait aucun mal. Cette voix grave affirmait bel et bien qu'il était un homme. La kunoïchi ne lui donnait pourtant pas la permission de se mettre au repos. Le laissant crispé ainsi devant elle, Reina le contournait en regardant autour d'eux afin de s'assurer que personne ne les observe puis se glissait devant lui pour le regarder. L'homme portait un masque étrange lui cachant la totalité de son visage et une capuche cachait tous les autres traits qui pouvaient être reconnus. Se cachait-il lui aussi ? Était-ce ici pour la même raison qu'elle ? L'ANBU relevait le menton pour porter attention à quelque chose qui respirait dans le cou du ninja. Une petite queue était visible, une vermine ? Était-ce ça l'odeur ?

- Il y a quelque chose de niché dans votre cou.

S'exprimait-elle sans réellement savoir quoi lui dire d'autre que lui demander qui il était. Cette phrase totalement prévisible aurait été trop clichée et dalleur, voulait-elle vraiment le savoir ? S'il n'était pas là pour la traquer ou l'attaquer, peut-être voulait-il à son tour ne pas être identifié ? Reina croyait que si elle faisait preuve d'une telle subtilité et qu'elle faisait abstraction de son identité, celui-ci lui rendrait cette courtoisie. Non, celle-ci n'avait pas confiance en lui, il était un étranger après tout, mais à quoi bon se battre lorsque l'on peut discuter librement ?  En y réfléchissant, ce début de conversation était sa première hors mission depuis des années, sa zone de confort était légèrement atteinte à ce moment. Lentement, la femme posait ses yeux sur les habits sombres de l'homme. Ceci n'était pas un uniforme qu'elle avait déjà vu, il ne portait aucun emblème pouvant indiquer de quel village il venait.  Avait-il lui aussi dissimuler les plaques ? Si c'était le cas, ils étaient donc deux hors la loi. En portant une attention particulière sur la silhouette de ce dernier, Reina remarquait que si ce n'était de sa lourde veste et ses vêtements, celui-ci était assez mince et élancé. D'où venait-il ? Des déserts du Pays du vent ? Ce qui expliquerait le manque d'hydratation et de nutrition.

Le fait de penser à son état lui faisait réaliser sa soif et sa faim. Il serait temps pour elle d'aller chasser d'ici peu et s'abreuver. De plus, celui-ci ne semblait pas porter avec lui des nutritions. Était-il un simple nomade vivant au jour le jour ? En mode survie en permanence ? Il était étrange de faire face à une personne aussi différente vivant différemment. Il était une preuve de liberté. Plus elle méditait sur sa personne, plus elle se faisait une idée de ce qu'il pouvait-être. Ceci la faisait rêver, un rêve qui lui était impossible de caresser pour le moment. Son implication dans le village, l'emprise qu'avait Danzô sur sa personne et tout ce qu'elle savait. Le prix de la liberté serait sans doute trop élevé pour elle. Alors qu'elle rêvassait rapidement, la lune était à son apogée plongeant le dernier souffle du soleil dans un cruel sommeil. La nuit commençait et la fraicheur se faisait déjà ressentir. Les rayons de cet astre solitaire réfléchissaient dans le bassin, une douce ambiance argentée illuminait les deux ninjas faisant briller tout ce qui était fait de métal sur leurs équipements, vêtements ou autres.



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Re: L'ombre Du Crépuscule     Lun 27 Juil - 16:29

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Chasseur de tête

Elle fait le tour de ma personne, l'évaluant sous tous les aspects. Elle s'attarde quelques instants sur mon visage de métal, sur mes mains nues et caleuses. Elle récolte le maximum d'informations qu'elle peut obtenir de ses cinq sens. Je la laisse faire, il n'y a aucune chance pour qu'elle obtienne un moyen clair de m'identifier. Seulement une occasion pour mon animal de compagnie de se faire remarquer. Quel idiot !
J'en profite pour moi aussi l'examiner. De longs cheveux rouges, des yeux que je devine verts, peut-être bleus, à la faible lumière du croissant de lune. Un corps athlétique, entraîné ceint d'une armure de l'ANBU. Un sac à dos contenant certainement plus que du matériel militaire. Une femme d'aspect charmant aux compétences charmantes. Il n'y a pas à réfléchir deux fois avec un soldat des forces spéciales. Leur formation en a fait des tueurs, des prédateurs impitoyables. Raser un village civil n'est qu'une formalité pour eux. Elle s'est déjà montrée capable de repérer le chakra à une centaine de mètres. De m'égaler en vitesse. Je souris en coin d'un rictus narquois. Grâce à toutes ces informations, je peux me faire une idée du personnage. Compétente, armée, dévoilée et sans doute en plein conflit intérieur, bien que je penche pour des doutes sur la désertion. Ho ! Je t'aime, mon cerveau. Elle aurait pu me tuer si elle avait déjà les pieds dans la démarche. Son village, son travail ne lui apporte sans doute plus de satisfaction. Elle a des doutes sur la noblesse de ses actes. Elle questionne son village. Le goût de l'aventure est tiré par les cheveux. Quand on est militaire, on voyage beaucoup.
Mon objectif est de désormais savoir ce qu'elle recherche et si je peux le lui apporter… dans un échange de bons procédés, bien sûr.


« C'est mon animal de compagnie, un rat domestique. Ne craignez rien, il ne mord pas. Sauf si je le demande, haha. »

J'exprime une certaine anxiété par ce rire nerveux. Pas trop tout de même, avec mon visage de métal il m'est difficile de passer pour un agneau. Elle doit me prendre pour un adversaire qu'elle peut facilement neutraliser. Contrôler. Si elle se sent en parfaite maîtrise de la situation, elle baissera sa garde et laissera d'autres choses paraître, dont je pourrai peut-être tirer parti. Mieux vaut me concentrer sur mon personnage. Si elle obtient des informations sur son interlocuteur, nous pourrons démarrer la conversation plus aisément. « Mon nom est Yuurei, et je suis le représentant d'un homme qui s'intéresse fort à vous. Je me permet d'enfin baisser les mains. Je me tiens droit, solennel. « Mon employeur aimerait vous rencontrer afin de vous proposer… d'autres perspectives d'avenir. Si toutefois vous acceptez son invitation.»

Nooon, bien sûr que non. Je n'ai pas de maître, je n'ai pas d'employeur attitré et je ne suis pas recruteur. En fait, c'est une occasion trop belle de forcer le destin et de conduire une âme sur le sentier de la défection. Et je tiens à saisir l'opportunité et de la faire mienne. Akatsuki, Orochimaru, aucun autre village ne pourra s'approprier ses talents. C'est à moi ! Il sera un peu compliqué de la rencontrer en tant que maître de Yuurei, mais je suis un expert en ce qui concerne les doubles-jeux. Et triples. J'ai été direct avec elle. Le sanglier est peut-être encore dans les parages, je peux retrouver sa trace si tout se passe bien. Si cette offre d'emploi se concrétise vite. Ou me mène à un mur. Inutile de perdre plus de temps.
Qu'aurais-je à faire d'une déserteuse ? Tout, pardi ! Les informations classifiées sur le village, les bons coins, d'éventuels contacts en interne ainsi que ses compétences martiales ! Qu'a-t-elle à y gagner ? Tout dépend du prix qu'elle demandera à mon patron imaginaire.
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Re: L'ombre Du Crépuscule     Mar 28 Juil - 16:00


Le goût de la liberté


Feat Yoite

Ainsi dressée devant lui à se faire inspecter à son tour, la jeune femme ne le quittait pas des yeux. Son masque de métal l'intriguait vraiment. L'incapacité de voir son visage la frustrait presque. Cependant, la patience était de mise dans cette situation. Suite à son commentaire sur ce le rongeur, l'homme qui la scrutait lui répondait que c'était son rat domestique et qu'il ne mordait pas sans que ceci ne lui était ordonné. Il laissait échapper un petit rire entre ses lèvres, un rire légèrement inquiet, il semblait nerveux. Est-ce que Reina l'intimidait ? Peut-être que c'était due à la tenue d'ANBU qu'elle portait encore. Toujours sans émotion, la jeune femme gardait les yeux sur lui et jetait un second coup d'œil à son rongeur. Quel étrange animal de compagnie. Un rat ? Se sentait-il seul à ce point ? Ou bien était-ce un ancien copain de cellule ? Cet homme était en effet mystérieux, louche même. Les yeux de son interlocuteur n'étaient pas visibles derrière ce masque, mais elle savait que son regard l'analysait de long en large. À son tour, il prenait le plus d'information sur elle qu'il le pouvait. Oui, il pouvait savoir qu'elle était une ANBU et aussi de quel village avec l'uniforme. Mais qui elle était ? Ce qu'elle faisait ? Comment elle le faisait ? Rien du tout et même ceux partageant son propre village ignore tout d'elle. Hors une seule personne.

L'homme s'exclamait une deuxième fois pour se présenter. Yuurei de son prénom disait-il. Ce dernier disait également travailler pour quelqu'un et qu'il était à sa recherche, car ce quelque s'intéressait beaucoup à elle. Comment ? Quelqu'un avait entendu parler de Reina ? Impossible. De même, comment pouvait-il savoir qui elle était. Avant aujourd'hui, celle-ci ne s'était jamais baladée en dehors du village avec le visage découvert. De plus, personne ne la connait par son nom. Était-il un senseur et il avait reconnu le chakra ? Cette option était peu probable car il aurait peu camoufler son chakra plus facilement. Était-ce un piège ? Est-ce que Danzô savait qu'elle vagabondait hors du village ? Voulait-il la tester ? Celle-ci trouvait cette situation très étrange. Pourquoi est-ce qu'on s'intéresserait à elle ? Était-ce pour ses capacités héréditaires ou pour ses talents d'ANBU ? Dans tous les cas ceci signifierait qu'elle se serait faite repéré lors d'une mission qu'elle avait exécutée pour son maître. Encore, ceci n'avait pas de sens, car ce n'était pas avec son visage qu'il pourrait l'identifier. Ses cheveux ? C'est trop vague comme information, elle n'était pas la seule rouquine après tout.

Aussitôt, l'homme reprenait sa phrase pour ajouter que son employeur aimerait la rencontrer afin de lui proposer de nouveaux plans d'avenirs si elle acceptait. Comment ? Servir un autre homme ? Ceci n'était pas ce à quoi elle aspirait, mais la curiosité l'emportait. Pour assouvir ce sentiment, Reina aurait aimée acceptée, mais si c'était une manigance de Danzô ? S'il avait envoyé un homme inconnu l'intercepter et lui proposer une trahison, peut-être qu'il voulait tester sa loyauté ? Peut-être qu'un autre individu était caché au loin attendant la réponse pour rapidement quitter les lieux et l'informer de cette réponse. Non pas question de courir un tel danger au risque de se faire tuer en revenant au village et d'être pourchassée pour trahison. Cet homme était bien capable de tout pour faire disparaître des preuves compromettantes à son sujet et celle-ci en était une vivante en sachant beaucoup trop sur lui. Ceci devait commencer à l'inquiéter maintenant qu'elle pouvait airer plus facilement dans le village et qu'elle était enfin fichée comme un ninja de Konoha sous les ordres de Tsunade. Non, Reina ne pouvait se permettre une telle erreur de conduite.

Cependant, Reina ne pouvait pas savoir si sa façon de raisonner était la bonne. Peut-être que ce n'était que le hasard ? Le chakra de l'homme ne révélait aucune agitation anormale, aucune accumulation, ni même un léger bouillonnement. Les vibrations de son chakra étaient normales. Il ne démontrait aucune hostilité et ne semblait pas mentir. Soit il disait la vérité ou qu'il était un parfait menteur. Cependant, le moyen de savoir si Danzô était derrière tout ça, c'était de lui poser des questions sur son identité, s'il s'avèrerait connaître ces informations, ceci pouvait en dire long sur ce qui l'amenait ici et sinon, elle pourrait savoir s'il était tout simplement un bon menteur en tentant de lui expliquer comment il l'avait reconnu. Si jamais il mentait, elle pourrait probablement tenter d'en savoir plus sur ce qui l'amène sur son chemin ou bien s'il avait vraiment un maître et qu'il n'y avait aucune oreille indécente pour écouter cette conversation, Reina réviserait son choix alors.

- Comment votre employeur sait qui je suis et comment m’avez-vous reconnu ? Ou peut-être connaitrait-il mon prénom ou même mon nom ? Comment savez-vous que c'est moi que vous cherchez ?

Disait-elle d'une voix sèche et neutre. Dans cette question, Reina lui offrait plusieurs façons d'expliquer comment et pourquoi. Tout allait dépendre de la façon dont il formulerait sa phrase et comment il cracherait ses mots. Tous ces moindres détails étaient nécessaires et en dirait gros sur sa provenance. S'il essaierait de se moquer d'elle pour le plaisir ou d'autres raisons ridicules, celle-ci ne se priverait pas pour le corriger afin qu'il apprenne de cette leçon. Reina n'est pas le genre de personne à aimer être bernée, elle n'est pas non plus le genre naïve. Ses expériences sur le terrain déteignait sur son manque d'expérience civile ce qui la rendait peu amicale et très peu ouverte pour les inconnus. Pour le moment à sa grande surprise, Reina restait calme et sereine, Ni trop fermée sans être ouverte devant cet homme. Une simple neutralité suffisait pour garder cette barrière d'indifférence dressée entre eux. Quelques nuages se glissaient devant la lune. L'ombre des nuages assombrissaient l'horizon l'empêchant de voir plus loin jusqu'à ce que les nuages  dégagent la lune à nouveau. Une nuit plutôt fraîche s'annonçait, le froid allait rapidement s'installer en plus de la faim qu'elle avait.




Dernière édition par Saisoku Reina le Mar 28 Juil - 19:07, édité 1 fois
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Re: L'ombre Du Crépuscule     Mar 28 Juil - 18:03

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Chasseur de tête

Elle s'inquiète seulement de savoir comment je l'ai reconnue. Je n'ai rien fait de tel. J'ai vu une opportunité et je l'ai saisie. Caprice ? Oui et non. Je suis curieux. Je m'interroge beaucoup sur le comportement « humain » depuis tout petit déjà. Ce qu'il se passerait si je menaçais un garçon pour qu'il fasse ce que je lui dise. Ou être gentil. Ou compatissant. Plein de choses. Puis j'ai entremêlé d'autres pantins. Et d'autres encore, toujours curieux du résultats. Une toile expérimentale. Je faisais ça et je disséquais des chats parfois. Je ne leur voulait pas de mal. Mais je suis allergique aux chats. J'ai voulu comprendre pourquoi ils me faisaient éternuer ou dilater mes bronches. Sans malice.
Là, c'est pareil. Je suis curieux de ce qu'un ANBU de Konoha est capable de faire sous mes ordres. Si je peux l'avoir pour moi. Et sur ce que j'accomplirai avec elle. Mais d'abord, dissiper ses craintes.


« Ahem, accentue-je d'un petit rire nerveux, en fait, mon employeur est très bien informé. Ce rat que vous avez malheureusement vu, nouveau rire, un peu plus jaune cette fois, a été envoyé vous espionner. Ils sont bien dressés. C'est lui qui vous a reconnue. »

Ce n'est pas vrai. Il l'a remarquée sur la route, sans me dire à quel point elle était forte. Il m'a seulement informée de sa présence. Il ne l'a jamais espionnée. N'a jamais volé ou récolté ou recueilli la moindre information sur elle. Et je dis tout cela le plus naturellement du monde. Je suis calme et professionnel. Avec un manche à balai bien coincé. Je suis un chasseur de tête pour un mystérieux employeur capable d'accomplir n'importe quel rêve. Pour un certain prix. Parfois pour peu, parfois pour beaucoup. Mais tout le monde doit payer. En tant que débaucheur, je suis un maître de la psychologie. Je dois pouvoir convaincre n'importe qui d'accepter l'offre de mon patron. Mes mains restent bien en vue, superposées devant ma ceinture. Ma tête est légèrement baissée, pour lui prouver la soumission. Il faut parfois se sacrifier pour mentir aussi bien. Sans troubler mon coeur ni ma respiration. Sans tressaillir ni me mordre la langue. J'ai toujours menti. Et je suis bien trop intelligent pour me faire prendre.

« La suspicion est saine. Je comprends que vous ayez des questions à me poser pour croire aux bonnes intentions de mon employeur. Tâchons de faire vite, voulez-vous ? »

Car il n'est en effet pas prudent de discuter ici, à découvert. N'importe qui du premier arbre autour de ce vaste champs de rizière pouvait nous débusquer et nous espionner. Et je suis presque sûr d'avoir un ennemi quelque part. Au moins. Et de nombreuses disposées à voir ma tête plantée sur une pique. Et je veux toujours manger ce sanglier.
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Re: L'ombre Du Crépuscule     Mar 28 Juil - 19:05


Le goût de la liberté


Feat Yoite

Une première marque d'hésitation ? Son petit ‘'Ahem'' Songeur pouvait peut-être signifier qu'il cherchait un début à sa phrase, qu'il tentait de recoller les mots manquants à sa phrase. Il n'était pas un homme de Danzô, car celui-ci aurait pris en charge les moindres dires de son subordonné afin qu'il n'ait aucune vague d'hésitation. Reina le connaissait depuis trop longtemps et savait que son maître ne laisserait pas un larbin en liberté sans phrases ni plans préconçu. C'est alors que l'homme reprenait la parole pour s'exprimer. Qu'avait-il trouvé ? Apparemment, son maître était un homme très bien informé. Original ? Ce n'était pas un homme embauché par le chef de la racine. C'est alors que ce dernier continuait en dénonçant son rongeur de compagnie. Un rat qui l'aurait espionné à l'aide d'un entraînement qu'il aurait suivi. Entre ses mots, l'homme qui se disait s'appeler Yuurei laissait s'échapper quelques rires inquiets. Cette situation semblait le rendre mal-à-l'aise, mais encore une fois, son chakra ne le trahissait pas. Disait-il vraiment la vérité ? Était-il l'employé d'un dresseur de rat ? En quoi cela la concernerait ?

Tout ça l'intriguait. Reina n'avait jamais entendu parler d'un homme qui dressait les rats, surtout s'il était important. Un voile masquait l'amertume de ce mystère ce qui l'attirait. Mais ce qui était sûr, c'est que l'homme qui se trouvait devant elle ignorait tout de celle-ci. Un certain avantage à tirer de la situation. La kunoïchi regardait le rongeur avec un meilleur intérêt. Ses petits yeux et noirs et mouillés brillaient sous les étoiles. Une si petite bête innocente l'aurait suivit ?  Quand ? Comment ? Et où ? Reina était un ninja rapide, comment est-ce qu'une si petite créature avec de si petites pattes pourrait la suivre ? À quoi consistait son entraînement, à ressentir le chakra ou bien voler ? Son appétit prenait le dessus faisant gargouiller son ventre ce qui troublait ses pensées au sujet de ce petit compagnon de poche. Rôtit sur un bâton ou bouillit en soupe ? C'est alors que les paroles de l'homme la ramenaient à la raison. Ce dernier affirmait que les intentions étaient bonnes, mais que le temps pressait. Cette voix avait épargné ce petit animal fourbe. La jeune femme relevait alors les yeux vers les orifices du masque métallique de l'homme.

- Je vais vous suivre, mais d’abord je vais devoir manger. Sinon c’est ce rat qui va me rassasier.

Disait-elle d'un ton neutre qu'elle prenait pour de l'humour. Non, Reina n'était pas une personne avec un sens de l'humour très développé même que son sarcasme frôlait le sadisme. Consciente de ne pas être douée pour être drôle, celle-ci s'attendait à ce que l'homme l'interprète autrement. Cependant, si cela pouvait le convaincre qu'il lui faudrait de la nourriture au plus vie, pourquoi pas. La jeune femme levait les yeux vers le ciel pour admirer les étoiles. Relevant son bras pour ouvrir la fermeture éclair de son sac, celle-ci prenait un kunai avant de le refermer soigneusement. Armée pour chasser celle-ci jetait un regard sur son interlocuteur mettant en valeur son profil abîmé par cette longue cicatrice sur son œil avant qu'une épaisse mèche rousse ne tombe pardessus. Celle-ci partait alors en direction des bois. Premièrement pour trouver de la nourriture et ensuite pour s'assurer qu'aucune oreille indiscrète ne soit dans les parages. Après tout, même si cet homme n'était pas associé à Danzô, ceci n'excluait pas la possibilité d'en croiser un. Une fois dans les bois, la jeune femme gardait un focus sur le chakra de l'homme qu'elle accompagnait afin de s'assurer que celui-ci ne soit pas un mercenaire qui tenterait de l'amener au fond des bois pour l'assassiner. On n'est jamais trop prudent lorsqu'on est militaire. Le danger est partout et il faut en prendre conscience.

Reina s'accroupissait au-dessus d'une emprunte fraiche. Les doigts de la jeune femme glissaient dans le moule du sabot de la bête pour récolter un peu de terre humide entre ses doigts qu'elle prenait soin d'égrainer. Cette dernière tournait la tête là où les traces menaient. Il courait. Avait-elle été effrayée ? Quelque chose l'avait peut-être prit en chasse. La femme se relevait pour regarder le ciel à nouveau afin de s'orienter avec les étoiles. Enregistrant la position des constellations, la grande ourse était dans sa direction. Celle-ci entreprenait alors une chasse pour trouver cette créature ou une autre qu'elle trouverait sur sa route. Son estomac se serrait, celle-ci s'en voulait de ne pas avoir amenée des provisions. Les branches défilaient sous ses pieds et celle-ci balayait la terre du regard pour enfin voir sa proie. Ce fut quelques centaines de mètres plus loin qu'elle revoyait la bête. Sa respiration faisait bouger sa cage thoracique rapidement. Ses oreilles s'agitaient pour capter tous les sons autour d’elle. Sa respiration était brillante. En la regardant, la jeune femme salivait et se léchait les lèvres.

Pas très loin de sa position, Reina pouvait sentir le chakra de l'homme. Son chakra n'exprimait pas grands changements hors une brève activation pour se déplacer rapidement dans les arbres ou au sol afin de tracer un repas à son tour. Ce dernier s'éloignait également. Il l'avait pris en chasse une créature lui aussi. En regardant autour de la biche, Reina cherchait une façon de l'attraper sans faire un bruit. Faisant tourner son kunaï autour de son doigt, la kunoïchi en dégainait un autre. En sautant de sa branche, celle-ci lançait un projectile en pleins vole pour l'effrayer. En voyant l'arme se planter dans l'arbre près d'elle, la jeune biche faisait demi-tour et tombait nez à nez avec Reina qui s'empressait de lever sa tête avec sa main vide et d'un coup très rapide elle tranchait la gorge de l'animal. C'était si bref qu'elle n'avait surement rien sentit. La rattrapant dans sa chute, la jeune femme la déposait lentement sur le sol en regardant ses grands yeux mouillés. Les yeux d'une biche sont si profonds et si craintifs. Un grand regard magnifique. Reina allait ensuite prendre le fil qu'il y avait dans son sac et attacher les chevilles de la bête pour l'attacher à la branche d'un arbre. La carcasse était pendue les pieds par-dessus tête se vidant de son sang.

Pendant que la biche était encore chaude, la femme en profitait pour faire un petit feu. En rassemblant tout ce dont elle avait besoin près d'elle, celle-ci utilisait son kunaï et une roche pour faire des étincelles et allumer son feu. Cette dernière soufflait doucement sur la fumée pour ensuite voir une flamme se dresser et brûler le matériel plus léger. Reina l'alimentait suffisamment pour qu'il grossisse et commence à produire de la chaleur rapidement. Pendant que les flammes s'occupaient de tout consumer, la konohajin retournait sur la bête pour l'ouvrir de la gorge jusqu'au dernier orifice. La chaleur se dégageait rapidement dans une fumée amenant avec elle l'odeur du cadavre fraîchement tué. Celle-ci glissait ses mains dans son corps pour en sortir ses organes et les lancer plus loin pour la charogne. Il lui restait maintenant plus qu'à se choisir les pièces qu'elle voulait. Les bras de la femme étaient couverts de sangs, quelques éclaboussures étaient sur son visage et ses vêtements en étaient maintenant tâchés. La femme prenait la partie tendre près de son fessier, un grand quart de viande bien tendre qu'elle mangerait comme une reine. Celle-ci la tranchait en plusieurs morceaux pour les piquer à son kunaï et ainsi les cuirs plus facilement. Lorsqu'elle était cuite en surface et encore bleu à l'intérieur, la femme s'empressait de la manger, cette cuisson était sans doute sa préférée.

Lorsqu'elle eut mangée à sa fin, la femme éteignait son feu avec son pied et répartissaient les traces de cendre pour les mélanger à la terre afin qu'aucune braise n'abîme la forêt. Pour ce qui était des restes de la biche, la kunoïchi la détachait pour récupérer son fil ainsi que son kunaï contre l'arbre puis la déplaçait près de ses organes pour attirer la charogne afin que cette viande ne soit pas gaspillée. Sur le chemin du retour vers les Rizières, la jeune femme cherchait à retracer le chakra de l'homme qui devait être loin encore. Près des bassins, Reina en profitait pour se laver les mains et les bras. Pendant ce temps, ce qui lui tournait en tête était cette rencontre. Ce qui la préoccupait surtout, c'était de savoir qui était l'homme qui la recherchait. Pourquoi aurait-il envoyé ce rat la suivre ? Qu'avait-elle fait pour gagner son attention ? Avait-il été une victime lors d'un de ses missions ? Même si son subordonné affirmait ses bonnes intentions, souhaitait-il personnellement se venger ? Ou bien convoitait-il ses talents. Des talents que Danzô s'est empressé de posséder en posant une main aimante sur l'épaule de Reina. En effet, celle-ci possédait un talent particulier et intéressant pour les grands visionnaires. Mais cette dernière tenaient à en savoir plus et espérait que Yuurei puisse l'aider à dissiper ce voile mystérieux.


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Re: L'ombre Du Crépuscule     Dim 2 Aoû - 18:17

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Chasseur de tête

Elle s'envole gracieusement dans l'obscure forêt. Affamée, se dit-elle. Je le suis aussi, mais je ne laisse pas en plan… Han, ce manque de respect ! Et je vais devoir la regarder se baffrer de gibier sans pouvoir toucher à mon sanglier, au riz, au miel. D'un geste révérencieux, je l'invite à s'occuper de sa partie de chasse. Qu'elle aille gambader dans les bois, arme à la main. Qu'elle s'en aille traquer une innocente créature pour se remplir l'estomac. Je peux tenir quelques heures de plus. On apprend les affres de la privation en prison. Et j'ai déjà passé plus de temps dans ma sueur rance et l'inanition qu'aujourd'hui.
J'en sais assez peu sur la rouquine. Seulement qu'elle ne s'est pas offusquée de la proposition. Elle n'a pas fui. Elle n'a pas attaqué. Elle a donc un intérêt pour mon offre. Ou en est tout du moins intriguée. Ce qui me suffit à obtenir ce que je veux. Elle doit sans doute encore m'espionner, au loin. Je hais les senseurs ! Je les hais ! Ils compliquent mon travail, s'amusent à vous lire constamment comme des médium, ne peuvent s'empêcher de fureter et de filer. Je dois donc encore contenir mes émotions, la frustration d'avoir été laisser en plan, et conserver un chakra neutre. Elle s'éloigne.
« Tu devrais la suivre. »
- Pourquoi ?
- Elle pourrait fuir. Ou tu pourrais en apprendre un peu plus sur elle.
- En la regardant chasser ?
- Son comportement de prédateur peut t'indiquer de nombreuses choses. Sa manière de procéder.
- Hmm
, considère-je. Très bien, allons-y. » Je prends un bref instant pour concentrer un peu de chakra dans mes jambes, et aussitôt, je disparais comme une ombre.

Le bruissement des feuilles et le craquement des branches à mon contact m'accompagne. Je cours, je saute, je virevolte dans et sous les arbres. C'est elle que je suis. Fûdo traque sa position, confrontant sa fréquence à celle de la demoiselle. De cette manière, il me permet de rester hors de portée de détection, sans pour autant la perdre. Un jeu dangereux, mais nécessaire. Ma rétine est focalisée sur elle, au travers du dernier grossissement oculaire de mon masque. Je la regarde chasser cette biche. Une frappe de diversion, et un égorgement net. Elle n'a pas l'habitude de la chasse. L'on préfère toujours tuer la bête net. Elle ne risque pas de s'enfuir, de cette façon. Les frappes descendantes sont privilégiées, les menaces aériennes font plus souvent paniquer les proies quadrupèdes. Et enfin, si elle ne meurt pas tout de suite, la viande peut rapidement se gâter.
Je continue de l'observer, cette fois au travail d'abattage. Elle vide la bête, correctement, mais jette les organes au loin. Elle n'a clairement pas besoin de chasser très souvent. Un authentique trappeur vous parlera certainement mieux que moi des avantages des organes. Le foie, par exemple. Très nutritif. Les rognons peuvent aussi se déguster. Le coeur, même si c'est parfois plus ragoûtant. Quel futur voyez-vous pour votre personnage ?
Tapis dans les fougères, je la regarde déguster le cuissot de l'innocente bête. Elle a procédé machinalement, comme si tout cela ne pouvait être fait autrement. Un rituel militaire bien ancré, qu'elle en soit consciente ou non. Elle a jeté les organes, ce qui trahit soit son dégoût pour leur valeur nutritive, soit son intérêt pour la faune locale. J'ai les crocs. Mon estomac se tord, affamé. J'avale presque constamment ma salive. J'ai beau me trouver à plus de cent mètres d'elle, sa silhouette entrecoupée par les nombreux arbres, je sens tout de même le fumet de cette biche. Cette observation lointaine est un fiasco. Il vaut mieux que je m'en retourne à ma position initiale.

La nuit est encore jeune. Mais elle me fait perdre du temps. Beaucoup. Et le temps c'est de l'argent. Un dicton un peu écourté, mais convient parfaitement à mon ressenti. Je dois rester à ses yeux un humble serviteur, un agent de contact. C'est difficile quand on la regarde dévorer la cuisse d'une biche. C'est difficile de faire semblant d'être d'accord avec l'importante perte de temps. Presque une heure s'est écoulée depuis. Je suis patient, mais faut pas pisser sur obaa-san et dire qu'elle transpire.
Elle revient. Un brin de toilette plus tard, nous sommes de nouveau face à face.
« Bien. Vous êtes maintenant rassasiée. Je vous prierais de faire vite avec vos question. J'ai un emploi du temps très précis et mon employeur… disons simplement qu'il est impatient d'avoir une réponse – favorable, je l'espère – à son invitation. » Je me frotte les mains, en apparence nerveux. Peut-être même hésitant. Se rendre craintif n'est pas forcément facile. Mais l'accessoire facial m'est d'un grand secours. Il m'empêche de me trahir par des réactions faciales involontaires. En réalité je me mord la lèvre inférieure. Je ne veux pas d'une réponse négative. Certainement pas après avoir poireauté si longtemps. Et pas avec ce sanglier bien gras qui vit alentours.


Dernière édition par Gôtô Yoite le Ven 14 Aoû - 13:40, édité 1 fois
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Re: L'ombre Du Crépuscule     Lun 3 Aoû - 21:23


Le goût de la liberté


Feat Yoite

Reina prenait l'eau au creux de sa main pour la faire lentement glisser sur son bras et le nettoyer. Le sang se mélangeait à l'eau parcourant une grande surface de sa peau comme si elle l'étendait. C'est avec plus d'eau qu'elle réussissait à le faire partir complètement, la femme répétait avec son autre bras pour être aussi propre avant d'aller chasser. Elle en profitait également pour se mouiller la gorge recouverte de quelques goûtes et laissait glisser sa main jusqu'au col de son gilet qu'elle agrippait. La kunoïchi regardait son reflet dans le bassin de riz et passait un peu sa main mouillée sur son visage pour en nettoyer les traces. Avant de terminer, Reina glissait son doigt sur la cicatrice au-dessus de son œil. Une brève pensée sur son passé avant de se relever lorsqu'elle sentait le chakra de l'homme refaire surface. Lorsqu'il était enfin assez près, cette dernière posait un regard observateur sur sa personne. Aucune trace de sang, ni de signe qu'il se soit battu. Peut-être n'avait-il pas faim ? Ou était-il végétarien au point de ne manger que des racines ce qui expliquerait la terre et l'écorce qu'il avait sous les ongles. Oui, Reina était très axée sur les moindres petits détails, c'était comme une addiction chez elle.

L'homme tenu devant elle prenait ainsi la parole derrière son masque. Il avait constaté que comme elle avait mangé, celle-ci devait être rassasié ce qui l'amènerait à poser des questions au sujet de son maître et de ses désirs. Qui avait parlé de questions ? Reina avait dit qu'elle le suivrait, pas qu'elle l'écouterait. Le mieux placer pour répondre à ses questions étaient sans doute le maître qui tire les ficelles de Yuurei. Ce dernier continuait en disant qu'il fallait faire vite, car il avait un horaire à respecter et que son maître n'aimait pas qu'on le fasse attendre, surtout lorsqu'il attend une réponse importante. Son interlocuteur avait les mains agitées. Il était nerveux. Craignait-il que son maître le punisse ou qu'elle se retourne contre lui ? L'ANBU le regardait toujours sans baisser sa garde. Qu'est-ce que cet homme pourrait lui apprendre, lui qui ignorait même qui elle était sans ce rat. Rien, la jeune femme accepterait des réponses de son maître en question sans moins. Cette décision devrait même raviver son interlocuteur qui souhaitait que cette discussion soit brève. La konohajin levait les yeux vers les lunettes du masque de l'homme et arquait un sourcil en souriant :

- Je crois que je poserai mes questions à celui qui me tend l’invitation. J’ai dit que je vous suivrai et c’est ce que je ferai.

Arrogante ? Ceci lui arrive parfois. Son attitude faisait partit de sa personne. Un côté rebelle que Danzô n'apprécie guère, malgré le fait qu'elle se tennait droite en sa présence. Non pas qu'elle ait peur de lui, mais qu'il soit assez élevé au-dessus de celle-ci pour la corriger au besoin, quelque chose que Reina saurait se priver. Le fait de penser à lui en ce moment lui serrait l'estomac. S'il savait ce qu'elle faisait, il la ferait pendre sur -le-champ. D'un autre côté, la kunoïchi ne le faisait pas pour le trahir, mais par curiosité. Savoir qui l'attendait et qui la désirait. Mais surtout, comme l'avait-il connu ? Avait-il seulement entendu parler de Reina ? C'était tout simplement étrange. La femme passait une main dans sa chevelure rousse pour les ramener vers l'arrière et complètement dégager son visage de ces mèches rebelles. Sa coiffe volumineuse brillait sous les rayons argentés de la lune lui donnant un effet de braises ardentes. Celle-ci se remémorait son inventaire afin de s'assurer d'être prête pour l'aventure. Reina espérait également que son maître ne soit pas trop loin, car son absence se ferait remarquée rapidement. La disparition inexpliquée d'un membre des forces spéciales n'était pas quelque chose de commun et surtout si c'était l'instrument personnel de Danzô. La jeune femme ne pouvait se permettre une telle chose.

Après tout, si cette offre ne lui plaisait pas, celle-ci pouvait tout simplement refuser et en cas de complication les tuer. Peut-être qu'elle sous-estimait cet inconnu, mais un homme qui dresse des rats pour le servir ne l'intimide pas. Peut-être que ses moyens monétaires étaient ce qui le protégeait et que l'homme devant elle n'était qu'un de ses mercenaires. Il existe dans ce monde beaucoup de personnages influents avec de gros portes monnaies qui croient pouvoir conquérir le monde qu'en agitant leur bourse. Reina portait en effet une attention sur ces pièces scintillantes, mais son rôle et son titre l'empêche de développer son avarice, un défaut qu'elle cache en elle depuis très longtemps. Cette dernière s'imaginait beaucoup de scénarios en tête, elle tentait de prédire ce qui allait se passer, un autre de ses grands défauts. La kunoïchi regardait alors la bestiole nichée dans le cou de Yuurei. Si c'était cette bête son maître ? Ou bien si en réalité, Yuurei était son propre maître. Ceci était une option à ne pas exclure, mais quelques informations manqueraient à cette rencontre. Des mystères à résoudre et des détails restaient à clarifier.


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Re: L'ombre Du Crépuscule     Mar 4 Aoû - 5:57

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Chasseur de tête

Je suis… à soixante pourcents satisfait de sa réponse. Elle accepte de répondre à l'invitation mais… Je suis perplexe face au choix de ses termes. Me suivre ? Non ! non, non, c'est hors de question. Je ne me fais nullement suivre. Je ne suis pas une escorte, même pour plusieurs millions. Pas plus que ne l'est Yuurei. Il n'est qu'un agent de contact au service d'un mystérieux employeur particulièrement méticuleux. Très… spécialement… prudent. Yuurei ne sait rien des personnes qu'il rencontre, pas même leurs noms. Il n'y a qu'un rat. Une créature incorruptible puisque animale. Insoupçonnable également compte tenu de sa nature et de la désagréable habitude qu'ont les humains à dévaluer tout ce qui ne leur ressemble pas. Yuurei est ainsi incapable de mentir ou de balancer son employeur en cas d'interrogatoire. Il serait mal avisé de parler, quoiqu'il en soit.
Je n'ai pas encore décidé de quelques menus détails. Mais j'ai eu tout le temps de penser à une histoire solide et cohérente. Les secrets facilitent la tâche.
Non. Hors de question qu'elle me suive. Cela ne marche pas comme ça. Monsieur l'employeur secret est très pointilleux sur les mesures de sécurité. Il y a une phase d'observation. Puis la rencontre et une première évaluation. L'invitation. Sans jamais citer son nom, ni donner quelconque information sur sa personne. Et enfin la rencontre. Toujours dans un délai bien défini. Monsieur est un homme très occupé. Je suis très occupé. J'y réfléchis à la vitesse de la lumière. Les choses me viennent même à l'esprit aussi naturellement que les abeilles viennent aux fleurs. Yuurei a tout un protocole à suivre. Je laisse le personnage me transporter.

C'est comme… changer d'esprit. Toujours dans le même corps, mais en fonction des situations, de nombreux personnages peuvent naître dans mon magnifique esprit malade. Un bouffon, un tueur froid, un enfant immature, un prince pourri gâté, un maniaco-dépressif à troubles obsessionnels compulsifs, un génie évoluant sur un autre plan de l'existence. Un fantôme. Des morts aussi. Je me suis longtemps demandé si je n'étais pas un homme atteint de véritables ruptures psychotiques. J'ai lu quelques livres de psychologie et aucune réponse ne m'est parvenue. Les personnes atteintes de troubles dissociatifs de la personnalité – comme on les appelle maintenant – ne sont pas conscientes d'avoir plusieurs personnalités. Ils vivent des blackout et se réveillent dans leur esprit. Moi… Moi j'ai l'impression de cohabiter avec moi-même. De très nombreuses fois. Des gens qui apparaissent et disparaissent dans le complexe univers de ma tête. Certains meurent, même. J'ai maquillé la mort d'un de mes personnages une fois. Des mensonges qui prennent vie et s'évanouissent à ma volonté. Ils naissent, vivent, meurent, ressuscitent, tuent, meurent… Je créer involontairement des existences et je décide du moment de leur oblitération. Et Yuurei est l'un d'eux. Qui a mérité un sursis à sa disparition ou son remplacement.


« Monsieur sera ravi d'apprendre votre réponse, lui dis-je en m'inclinant poliment. Mais je crains qu'il y ait un malentendu. Vous ne venez pas avec moi. J'ai d'autres tâches à accomplir. Il vous sera envoyé un message vous indiquant la date et le lieu précis de votre rendez-vous avec mon employeur. »

Car en effet, j'ai d'autres chats à fouetter. Et je ne peux me permettre un retard. Cela peut s'avérer fâcheux. Et j'apprécie tout particulièrement la ponctualité. Et donc il faudra que je remette ma rencontre avec cette splendide créature scarifiée à plus tard. Rien d'alarmant, mais elle pourrait changer d'avis durant ce laps de temps. J'ai de très mauvais rapports avec la négation. Comme lorsque je me demande quel est son nom. Pas la moindre idée. Inventons quelque chose.

« Ces informations vous seront envoyées très certainement une semaine avant ledit rendez-vous, la rassure-je. Je me tâte les poches, manifestement à la recherche de quelque chose. Je préfère éviter les gestes brusques et calculés. Elle pourrait se méprendre sur mes intentions. Je sors un petit calepin noir et un stylo à encre noire d'une poche arrière. « Pardonnez-moi, mais je ne connais pas votre nom. Pour des questions de sécurité évidentes. Comment l'épelez-vous ? »

Il est préférable que j'acquière son prénom, au moins. Lorsque je prendrai le rôle du mystérieux employeur, mes informations devront être irréprochables. Et ignorer son nom alors que l'on prétends être… quelqu'un de très bien informé, ce n'est guère sérieux. Je me doute qu'elle comprend la situation. Je l'espère du moins. Je vais toutefois devoir prendre des précautions pour éviter la filature. Yuurei le recruteur coincé, nerveux et pointilleux sur le protocole va bientôt être classé. Top ou flop ?

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