Il fait noir en ce doux soir. La lune est haute dans le ciel de Kiri et la brume recouvre une belle partie du paysage. Pensif comme souvent - et rêveur surtout - je regardais cette horizon qui me laissait silencieux. Que dire de plus, outre affirmer que c'est beau à admirer comme endroit ? Assis en tailleur au sommet d'un amat de roches formant presque une véritable tour, je méditais en cet instant. Comme souvent, j'étais habillé avec ma veste en cuire et peu de choses pouvant faire penser à un Shinobi. Entre mes cuisses se trouvait ce bandeau frontal avec ces marques représentatives de Kiri. Moi ? Un ninja de Kiri ? Je ne portais pas ce bandeau et pour cause, je ne comptais pas le mettre avant que je me sente totalement intégré et cela, je sentais que ça allait mettre du temps... En effet, l'accord avec la Mizukage était simple et pourtant, si compliqué à comprendre. J'avais la protection de Kiri et en échange, j'aide le village à tendre un piège à Akatsuki ? Même si mon ami voyait désormais les choses autrement et espérait coopérer avec la Mizukage, pour ma part, je restais sceptique. Cette histoire est fatigante, pourquoi diable ne pouvais-je pas être tranquille dans ma petite vie hein ?

Soufflant de lassitude, je range ce nouveau bandeau frontal et garde au niveau de mon bras droit l'ancien que je portais souvent de temps à autre. Il se fait tard et pourtant, l'envie de bouger n'est pas là. Pourtant, j'avais de quoi faire : un lieu où résider et des gens à qui parler - même si cela se résume principalement à la chef du village et deux compatriotes qui avaient eu droit à l'information en avant première, comme quoi je rejoignais le village - alors que demander de plus ? Sans doute que maintenant, je me rendais compte de ma solitude et le fait qu'on m'en ait retiré me rendait toute chose. Laissant tranquille Nanabîche - pour une fois - je me mis à observer les alentours.

En très peu de temps... J'avais appris de nombreuses choses que je me devais d'exploiter. Outre le fait de devoir contrôler mon bijû, j'avais appris - de la part d'un expert du domaine - que j'avais des capacités sensorielles. Malheureusement, je ne maîtrisais aucune base réelle de cet art, d'où le fait que je devrais aussi m'entraîner à cela. Aussi cool cela soit-il, cela signifie du travail et... j'aime pas ça. Soupirant en me retirant cette idée de la tête, je vins alors à regarder s'il n'y avait pas des gens dans le coin. Le village est très bien gardé et je m'étais vite mis de côté l'idée de m'enfuir pour faire des " balades ". Je ne savais pas si tel était le cas, mais je me doutais que je devais être surveillé.

" Bon... Que faire ? "

Sans créer une quelconque " explosion " de chakra soudaine, je déployais mes deux queues afin de voir naître dans mon dos deux ailes qui me permettaient de voler. Fendant l'air, je me déplaçais en survolant le village le plus discrètement possible. Seul quelques bruits de battement d'ailes pouvaient éventuellement me trahir au milieu de la brume des alentours.  Vu l'heure, je doute que la Mizukage soit d'humeur à discuter, quand à quelques collègues, je pense que c'est la même chose. Pffff... Que faire hein ? Volant ici et là dans le ciel, je me demandais bien combien de temps j'allais encore tourner dans les cieux, tel un poisson rouge dans son bocal.

Après un moment à m'être lassé, je vins donc à choisir un bâtiment qui en temps normal sert d'habitation si je ne m'abuse et je me mis à presque partir en piquet dessus.  Trop enthousiaste à l'idée de me poser, j'en oubliais presque de ralentir, manquant de peu de m'écraser. Mais au final, plus de peur que de mal, seule quelques briques avaient cassé suite à mon atterrissage brutal, mais ce que j'ignorais, s'était le brouhaha subit, notamment par les personnes qui pouvaient loger dans le coin et surtout, proche des toits.
Retirant un peu de poussière sur mon habit, je m'étirais en douce avant de remarquer que rien n'y personne se trouvaient dans le coin. Décidé à ne pas aller me coucher de si tôt, je restais là, oubliant presque de cacher mes queues. Quand je m'en rendis compte, je laissais ces dernières disparaitre, comme si de rien était, du moins.. en supposant que personne ne soit déjà là suite à mon arrivée assez bruyante.

"Une nuit de promesses et de rencontres"

FEAT Lao Ren

Une semaine maintenant que j'avais fait mes premiers pas dans le village caché du brouillard. L'accueil ne fût pas aussi antipathique que je l'avais crains. Les uniques formalités que je devais respecter étaient de ne pas quitter le village tant que la Mizukage ne m'avait pas convoquée en personne pour statuer sur mon sort et bien entendu ne pas créer de vagues. Je rongeais mon frein comme je le pouvais en écumant les tavernes, stressée par une telle attente. J'éprouvais pour la première fois le désir hardant de faire partie d'une communauté, la solitude des voyages avait fait son temps. J'avais passé quelques jours aux côtés de la petite Misaki, son oncle très reconnaissant m'avait reçue comme un membre de la famille et j'en étais ravie. Encore en cette soirée je me trouvais à leur table, le deuil fit rapidement place à la bonne humeur ambiante.

Ma petite protégée ne partageait pas l'engouement des adultes, prostrée sur son zabuton, elle ne daigna même pas toucher à son repas. Souriante, je portais à l'aide de mes baguettes de la nourriture pour la déguster, mais mon regard venait croiser la jeune fille et me figea un instant. Perdant cette émotion et coupant mon appétit je reposais les aliments dans leur assiette, sa tristesse ne pouvait me laisser de marbre. Quittant prématurément la table en m'excusant, je prenais la main de l'enfant qui arrivait à peine à suivre mes longues enjambés avant de s'isoler dans une pièce. M'agenouillant à sa hauteur et l'enveloppant dans une étreinte aimante, je déposais une main dans sa chevelure claire.

-Je ne sais que trop bien la peine qui te ronge, j'ai été seule très jeune moi-même, pourtant, une personne m'a redonnée goût à croire en quelque chose. Je te redonnerai cette envie et peu importe si je suis acceptée ici ou non, je ne t'abandonnerai jamais.


Sans aucun mot, les grandes perles de Misaki se noyaient lentement dans les larmes, serrant un peu plus mon bras d'une force toute enfantine. Cet instant d'innocence me rappelait à quel point la vie n'était pas qu'une suite perpétuelle de souffrances qui déchirent notre âme. La nuit avait fait son apparition, les rues qui foisonnaient d'animations commençaient à se vider peu à peu. J'avais quitté la jeune fille, une pointe d'émotion encore très présente me tenaillait, me plongeant dans une introspection profonde. Désireuse de prendre l'air,le bruit de mes pas venait rompre le silence d'une rue à peine éclairée. Fixant le ciel, je laissais mon regard s'emplir de l'immensité d'une toile vierge que je pourrais moi-même remodeler à ma guise, douce imagination. Prenant ensuite de la hauteur en sautant agilement sur le toit d'un immeuble. Saisissant une cigarette du bout de mes doigts, mon visage s'illuminait sous la flamme qui se dégageait de mon briquet.

Pourtant, un bruit sourd vient accaparer mon attention, cherchant la provenance de ce dernier. J'apercevais une silhouette sur un promontoire adjacent. Curieuse, j'effectuais à nouveau une vaste enjambée pour me rapprocher et mieux distinguer la personne à l'origine de si peu de discrétion. Retombant d'une manière que je n'avais pas anticipée, une douleur lancinante me prenait au niveau de la hanche. Maudite tête de mule que je suis, blessée et devant éviter les mouvements trop brusques, la résultante de mon affrontement sur cette île, il y a une semaine. Tentant de soutenir ma hanche fragilisée, j'essayais néanmoins de faire bonne figure et ne pas sembler faible. Distinguant mieux la forme qui se présentait devant moi sous les traits d'un jeune homme. Je pouvais constater d'une manière éphémère plusieurs « membres » qui avaient étrangement la forme de queues. Surprise et méfiante de nature je pivotais non sans mal mes hanches sur le côté posant ma main non occupée sur la tsuka de mon sabre prête à toutes éventualités.

-Qu'êtes-vous donc?

Intriguée, je ne pouvais imaginer que cette longue attente allait être pimentée par une rencontre de la sorte, le brouillard semble bien cacher ses secrets comme le veux la légende.

Je suis libre comme l'air, du moins, malgré le fait que j'avais accepté de participer au " plan " de la Mizukage, je me considérais ainsi. Faire ce que je veux qand je veux et le tout, dans la mesure du possible, c'est le pied. Rien ni personne ne pourraient me retirer cette liberté dans laquelle je m'enferme jour et nuit. Que ce soit dans ma jeunesse ou maintenant, je reste et resterais le même : quelqu'un qui ne peux pas tenir en place deux minutes, sauf quand la fatigue me frappe. Là, s'était pas encore le cas, mais si cela continuais ainsi, pour sûr, ça allait être le cas. Suite à mon repos au sol assez brutal - avouons le - je m'étirais en douce. Visiblement, il n'y avait personne de présent et aucun anbu ne débarquaient pour me faire la morale. De plus, les habitants ne gueulaient pas comme des cons, donc... Je suis passé inaperçu.

Du moins, je le croyais... Tout semblait parfait, jusqu'à ce qu'une voix se fasse entendre. Hm ? Plissant les yeux comme pour voir outre le brouillard, je vis une silhouette se dessiner en douceur. Vu la position, cette personne était clairement en position de défense, ou prête à l'assaut. Ow ? Laissant mes deux queues en forme d'aile se " re-insérer " en moi, avant de finalement disparaitre, je repensais à sa question. Oups... Seul Hachi' et Hei', ainsi que la Mizukage sont au courant officiellement de mon statut de Jinchuriki, en revanche, le reste du village c'est encore secret. Pourtant, je ne me souvenais même pas du fait de savoir si je devais garder ça secret ou non. Baah... Cette personne a distingué un truc, alors autant être franc. Quoi que, vu le sérieux de la chef du village, autant tenter un coup avant d'être totalement franc. Allais-je être bon menteur ?

" Reste calme... Je m'entraînais juste à un genjutsu qui affecte une grande portée... Laisse moi faire. " Je vins à faire un seul signe et prononcer les fameux mots pour briser un genjutsu. " Kai. "

En soit, je pensais que ce mensonge allait lui faire oublier sa vision de tout à l'heure, cependant... Si elle s'y connaissait en histoire, elle ferait vite le rapprochement entre les biju et mes histoires de queues. Aussi, si elle était une ninja sensoriel, elle pourrait voir que son chakra n'était pas dérangé et que mon pseudo Kai n'a rien changer. Bref, elle saurait aisément que je mentais et donc, que je suis bel et bien ce que je ne prétends pas être officieusement. Bref... Avançant en douceur pour voir de qui il s'agissait, je vins alors à écarquiller en doucer les yeux en voyant de qui il s'agissait.

" Oh ? Tu serais pas...A...A... Allia ? Ou Azia ? "

J'avais vaguement entendu la Mizukage parler de son affaire et du fait que tout comme moi, elle était nouvelle ici. Autant le dire, elle était la personne parfaite pour faire connaissance, car nous sommes tout deux nouveaux ici, même si moi, mon statut est spécial. Souriant en arrivant enfin à la distinguer, je remarquais sa prise sur une arme et je vins à agiter les mains en douceur.

" Calme toi, calme toi, je suis pas méchant... Moi c'est Ren. Ren Tao. Suis nouveau aussi, alors, autant bien commencer entre nous non ? "

Loin d'imaginer sa personnalité, je faisais un pas de plus vers elle, menaçant de briser aisément la distance qui nous séparer, à la limite de me coller face à elle. Plongeant mon regard dans le sien, je continuais de sourire malicieusement.

" Je suis ninja, mais pas vraiment d'ici. C'est une trop longue histoire pour la raconter en une nuit ou journée, mais... à défaut de parler entièrement de moi, on pourrait se détendre et parler de toi non ? Qu'en dis tu A... A... Miss ? "

Culotté, direct, sans gênes, on peut le dire, je prenais aisément mes aises et aussi surprenant cela soit-il, s'était la même avec les hommes, même si j'avais plus d'aisance avec les femmes de charme. Et d'ailleurs, je devais bien l'admettre, qu'elle semblait plaisante. Restant à environ deux mètres d'elle, fixant son arme et sa main crispée dessus, j'attendais une réponse, avant de finalement regarder derrière moi. Mouai... Comment j'allais expliquer ça moi demain ? J'ai endommagé un toit ... Passons, haussant donc les épaules, j'en revins à la demoiselle, priant faire une belle rencontre ce soir.

"Les hommes...."

FEAT Lao Ren

L'apparence de l'homme se tournant vers moi se faisait plus claire, jeune, ne ressemblant pas vraiment à un shinobi à première vue et à en juger par sa tenue vestimentaire bien plus civile qu'autre chose. Un certain charme qui ferait certainement craquer plus d'une femme, mais pas de chance, il est tombé sur le mauvais cheval si c'était ce qu'il cherchait même si j'en doutais. J'étais relativement étonnée par son explication qui ne tenait pas vraiment la route, tester une technique en plein village ? Quelle idée bien saugrenue, je savais parfaitement ce que j'avais vu. De plus, lors de mes nombreuses pérégrinations, l'histoire des Bijus et des Jinchurkis me fût mainte et mainte fois comptée. Je ne pouvais pas affirmer avec certitude qu'il s'agissait d'un porteur de démons à queues, mais qu'importe. S'il avait décidé de me mentir concernant sa condition, autant jouer la fille crédule. Le fixant d'un regard relativement froid, ne relâchant pas ma garde je répondais à ses dires.

-Un genjutsu ….. hmmm soit donc.

Sa prochaine réaction me laissait pantoise, écorchant mon prénom à souhait, il semblait avoir entendu parlé de moi. Fait très surprenant vu que je me suis présentée uniquement à quelques responsables. Il est clair qu'il avait des contacts avec les hautes sphères du village. Continuant d'écouter attentivement son discours, finalement il semblait autant nouveau ici que je ne l'étais, son attitude n'était pas menaçante, mais les quelques pas qu'il se permettait de faire me poussait à dégainer mon ninjato et le pointer dans sa direction tout en conservant une distance de sécurité adéquate.

-Assia pour commencer, ensuite Ren ….. tu fais preuve d'une arrogance vraiment sans limite, détourner le regard de la sorte d'une potentielle adversaire, soit tu as une très haute opinion de toi-même soit tu me sous-estime, dans les deux cas …..

Rattrapée par une douleur aiguë et insidieuse qui rompait légèrement ma posture de garde ainsi que le sérieux de mon visage. Si Ren était vraiment ce que je pensais de toute manière, dans mon état, je pourrai au mieux le blesser et encore, je n'ai pas vraiment l'âme d'une héroïne. Soupirant tout en fermant les yeux, je rangeais mon arme dans son fourreau par un mouvement agile. Je reportais mon regard sur le jeune homme avant de m'adosser à la cheminée du toit où nous nous trouvions. Retirant une des aiguilles qui maintenaient mon chignon en place, je la faisais chauffer à l'aide de mon briquet. Je me résignais donc à dialoguer avec le jeune homme, après tout, il fallait bien commencer quelque part et peut-être que ce premier contact ne serait pas aussi désagréable.

-Parler de moi ? Bien, que dire ? Je suis une mercenaire à la base, j'écumais le monde à la recherche de contrats et me voilà au village. Oh et je viens d'Ame.

Certes je l'admets, j'étais bien plus concentrée sur ma blessure que sur le dialogue, sortant un rouleau de fils de ma sacoche, je venais coincer l'extrémité entre mes dents tout en remontant le haut de mon vêtement laissant une vue sur mon ventre et sur une blessure bandée à ma hanche qui saignait. Passant ensuite le fil dans la boucle de mon aiguille rougeoyante, visant le point défait, d'un coup sec, je faisais traverser la pointe à travers ma peau. Grimaçante, je me disais que cela devrait suffire en attendant. Rabattant mes jambes contre moi, rallumant ma cigarette à moitié consumée, je reposais mon regard émeraude sur le ninja. La conversation était engagée, voyons où cela nous conduit.

C'est vilain de ma part de lui mentir et accessoirement la prendre pour une conne, mais je ne pouvais pas - jusqu'à preuve du contraire - dévoiler mon secret qui était mon statut de Jinchuriki. Visiblement, aussi con cela soit-il, elle semblait marcher à mon histoire de genjutsu.  Serais-je bon menteur ? Whouuu, c'est pas bien... Bref, cachant un certain soulagement, je me mis donc à la décrire, tandis que son regard glacial se posait sur moi. Après un moment à parler, celle-ci semblait exploser intérieurement. Aurais-je dis quelque chose de mal ? Repensant à mes dires précédents, je ne voyais pas ce qui me faisais mériter le fait d'être pointé d'une arme. M'enfin, restant zen, à la limite du je m'enfoutiste, j'admirais son arme blanche qui était bien réelle.

Se faisant claire, celle-ci me dévoilait enfin la solution à l'énigme. Oh ? Vraiment ? J'étais surpris et finalement, de manière instinctive, je lui dis le fond de ma pensée, ce qui me passais par la tête suite à sa réflexion.

" Si tu étais une adversaire, tu aurais profité de la brume pour m'attaquer, plutôt que demander ce que je semblais être... Alors pourquoi diable m'inquiéter ? "

Après, peut-être jouait-elle un jeu c'est plausible, mais laisser passer une chance en or comme ça, pour jouer à quelque chose de plus risqué et pas forcément plus efficace, si elle était le genre de femme que j'imaginais, j'en doutais fortement qu'elle aurait fait ça. Bref... Trouvant mes dires logiques, j'affirmais intérieurement ce que j'avais dis avant de simplement sourire à celle-ci. Bizarrement, elle n'avait pas terminé sa phrase. Hm ? Un souci ? Observant celle-ci attentivement, je vins à constater qu'elle avait une certaine douleur quelque part vu sa réaction.

" Un souci ? "

Arquant un sourcil, je la vis agir et je m'approchais à petits pas. Vu son opération, outre me lancer l'aiguille imbibée de chakra par exemple, elle ne pourrait pas faire grand chose de dangereux à mon égard n'est-ce pas ? Pensant ainsi, je m'approchais via de petits pas, jusqu'à être proche d'elle et m'accroupir en face d'elle. Mes yeux pointant sa blessure, ainsi que sa peau laiteuse, je vins alors à fouiller une poche et lui tendre ne main fermée. S'ouvrant telle une fleur qui éclos, je lui laissais voir une sorte de petit sachet à thé, dans lequel se trouvait une sorte de poudre. Tout sourire, je vins alors à délier la cordelette qui était à l'extrémité du sachet et je lui tendis l'objet.

" Tapote ceci au dessus de la plaie... C'est à base d'herbe. Cela permet de cicatriser plus rapidement et apaiser la douleur. "

A défaut d'être médecin, au village où je suis né, nous avions nos petits secrets. Ainsi donc, ignorant le fait qu'elle soit une ancienne mercenaire, je vins donc à attendre sa réaction, avant de reprendre.

" Comment tu t'es fait ça ? C'est récent non ? "

Me mettant en tailleur face à elle, je sortis alors une clope et cette fois-ci, j'affichais un air plus sérieux. Comme si l'enfant avait laisser place à l'homme. Observant sa clope qui se mourrait légèrement, je lui fis signe, demandant son feu, ayant la flemme d'utiliser le mien.

" Donc tu es nouvelles... Bienvenue au Club ... A... Assia ! Que penses tu du villages. Tu as des projets en tête ? Des idées quelconques ? T'en fais pas, on peut se parler franchement, on est dans la même situation après tout. "

Dixit celui qui cache son statut de jinchuriki... M'enfin bref. Semblant sincère quant au fait d'échanger plus qu'un peu et faire connaissance, j'en oubliais le fait qu'elle avait été méfiante - et que peut être elle l'était encore - et je me contentais de voir la femme qu'elle était. Comme souvent, j'allais chercher la pierre précieuse qui se cache sous cette apparence de pierre banale. Tout comme j'avais tenté de le faire avec Misaki, devenue... nukenin ? Secouant la tête à cette idée, je revins à la miss actuelle. Délicatement, je vins me mettre - ou du moins essayer - à côté d'elle, m'appuyant contre la cheminée assez grande pour deux.

" La nuit est douce ici... C'est agréable. "

"échange de bons procédés"

Lao Ren

La réflexion du jeune homme me fit un brin sourire, certes ses propos étaient tout à fait cohérent, mais il faut déjà identifier la menace pour estimer ou non s'il s'agit d'un adversaire. Enfin bref je n'allais pas me lancer dans un débat sur l'acquisition de cibles. Pourquoi chercher un adversaire là où il y a pas ? Replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille, Ren venait me tendre un sachet en affichant un sourire qui semblait sincère. Écoutant son explication sur l'utilité du contenu, je venais le saisir délicatement un brin embarrassée.

-Et bien …. merci..

Son étonnante décontraction et sa spontanéité me laissait perplexe, une tentative grotesque de séduction maladroite ? Revient sur terre Assia, même si tu méprises les hommes ils ne sont pas tous mauvais. Lui laissant donc le bénéfice du doute, j'appliquais les herbes sur la plaie avant d'exercer une légère pression avec mon pouce. Une autre question interrogative venait s'échapper des lèvres de mon interlocuteur. Plus détendu que précédemment, je répondais d'une voix moins réservée tout en gardant une certaine sobriété.

-Un cadeau d'un adversaire avant que je n'arrive ici, ce n'est pas ma première cicatrice ni ma dernière probablement.

Continuant de le fixer, je le voyais maintenant s'asseoir face à moi, un air changeant et un geste que tout bon fumeur connaissait. Un point commun autre le fait que nous soyons tout deux nouveaux dans le village. D'un geste ample je lui lançais mon briquet tout en préparant ma prochaine réponse à une nouvelle question posée.

-Tu as retenu mon prénom c'est déjà un point positif, pour ce qui est du village, comment dire. Je ne suis jamais restée dans des lieux très peuplés, donc c'est relativement nouveau pour moi, il faudra que je m'adapte. Quant à mes projets, je n'ai pas vraiment eu le temps d'y penser, du moment où j'ai un toit sur la tête et de quoi me nourrir et un verre de saké je suis contente.

Ren prenait encore un peu plus ses aises, venant s'installer à côté de moi, en temps normal, je me serais très largement décalée, mais ce n'est pas la mort non plus, si je voulais m'intégrer dans un groupe, je devrai me faire à l'idée que des rapports comme celui-ci existe entre collègues après tout.

Rabattant mon vêtement pour couvrir ma peau laissée à l'air libre, je observais le ciel en plaçant mon menton sur mes deux mains poings fermés.

-La chose amusante avec toi Ren, c'est que tu es impétueux avec une dose de respect, chose assez rare chez vous les hommes. Enfin, parle-moi aussi de toi, qu'est-ce qui t'a amené ici ? Grand spécialiste du genjutsu.

Un léger clin d'œil vient suivre cette phrase, il était évidant que je lui faisais comprendre que je n'étais pas dupe depuis le début, tout en retirant une pointe d'animosité dans mon attitude

Restant moi-même, je cherchais à l'aider en m'étant rendu compte de sa blessure. Ce n'est pas très cool comme truc et c'est donc via ce siple petit objet que je lui venais en aide. Je ne pouvais pas faire plus, mais le simple fait de l'accepter et l'utiliser, cela me rendais heureux. Au moins, sa froideur n'était pas similaire à celle de ma soeur quand elle est en colère. Qu'importe les coups, tant qu'elle ne s'est pas calmée d'elle-même, impossible de l'approcher... Souriant à ses remerciements, je l'écoutas parler de sa cicatrice ? Amusé, je vins simplement soulever mon haut et lui laissais voir une certaine cicatrice. Rien de bien méchant certes, mais pour rester de la sorte, celle-ci avait été sévère le jour J. Soupirant en douceur, je repensais à la personne qui m'avait fait cette marque : Reina, une Konohajin. Quelle histoire quand même.

" A nous tous ce ne sera pas notre dernière. "

Après tout ça, j'attrapais son briquet avant de m'allumer ma clope en douce. Cela fait un bien fou quand même. Ressentir cette fumée envahir votre gorge, cette arôme remplir votre bouche. Il n'y à pas à dire, même si c'est mal, c'est bon de fumer. Lui rendant donc son briquet, je me mis à écouter la suite de ses aventures. Je n'apprenais pas énormément de choses il faut le dire, cependant, le côté mystère me plaisait plutôt assez. Après tout, il n'y a rien de plus ennuyeux qu'une personne qui vous racontes tout sur soit d'un coup. Et elle, elle ne le faisait pas et tant mieux pour moi me disais-je. Saké disait-elle ? Notant cela au fond de ma caboche, commençant à fumer délicatement, la belle vint donc à me renvoyer la pareil. Me posant des questions sur moi, ce n'est que suite à celles-ci que je compris mon erreur.

Bon... Elle n'est pas conne - même si je n'ai jamais pensé cela depuis tout à l'heure - et elle semble donc avoir quelques hypothèses. Pourquoi diable tourner autour du pot plus longtemps ?

" Ce qui est marrant avec toi Assia, c'est que malgré un comportement froid, je ne ressens pas totalement cette barrière qui d'ordinaire empêche qui que ce soit d'approcher. Et que malgré des tournures de phrases énigmatiques, on arrive à clairement comprendre le message. "

Riant en retirant la clope de mon bec, je vins admirer la fumée qui tel un serpent, commençait à voyager dans les airs, jusqu'à finalement disparaitre. Regardant autour de nous, je vins alors à reprendre une bouffée de nicotine avant de reprendre la parole un poil plus sérieux qu'avant.

" Inutile de te le cacher je suppose. Je suis pas censé le dire à n'importe qui - même si tu n'es pas ce genre de personne - , ou l'avouer tout court mais... j'espère que tu le diras pas aux autres du villages. Je suis un jinchuriki. "

Là, j'allais vraiment pouvoir admirer sa réaction. Allait-elle simplement faire comme certains, à savoir, prendre peur et s'éloigner ? Ou affirmer mes pensées comme quoi elle serait capable de passer outre étant forte mentalement ? Impatient de savoir, je repris ' brièvement ' la parole.

" Je viens d'un petit village méconnu. Le temps et les guerres ont forgés mon clan et voilà... Nous avons vécu quelque peu dans la peur, même si personnellement, je voyais les choses différemment. Je vais pas tout te raconter, mais j'ai donc quitté mon village pour les protéger. Puis après un long moment seul, je suis tombé sur Mei. Là encore, t'expliquer le fond de l'histoire serait trop pénible, alors disons qu'elle et moi, nous avons eu des intérêts communs. Je réaliser un service assez utile et en échange, elle me protège de certaines menaces, d'où ma présence ici. "

Simple, facile à retenir, j'espérais ne pas en avoir trop dit. D'ailleurs, autant être clair, puis aussi... en profiter pour créer un petit lien indirectement.

" Tu t'en doutes mais...Ce que je t'ai dis est désormais un secret entre nous d'accord ? Je nierais avoir vu ton joooooooooooolie bidon, et toi, le fait de savoir mon véritable statut. D'accord ? "

Taquin, comme elle l'avait souligné, je restais quelque peu respectueux. En effet, via ce genre de phrase, le geste idéal aurait été un coup d'épaule... Mais elle reste une femme et moi un homme, de plus, nous ne sommes pas pote, donc ce serais dommage d'avoir un conflit avec elle à cause d'une trop grande prise d'aises. Bref, terminant presque ma clope, je semblais devenir pensif, voir... mélancolique ? Effectivement, je me laissais aller à des pensées tristes et d'ailleurs, nul doute que si elle avait vu ce regard, elle le comprendrait encore une fois : quelque chose me manque, quelqu'un. Ma soeur.

Me perdant dans mes pensées, je me taisais, laissant celle-ci faire ce qu'elle désirait.

"Confession nocturne"

Lao Ren

Agréable …. étrange..... Je n'arrivai pas à définir exactement quels adjectifs colleraient le mieux à la situation actuelle. Assise là haut sur un toit en pleine nuit, accompagné d'un homme, qui me parle presque à cœur ouvert comme si un lien c'était déjà créé naturellement. Un sentiment que je ne connaissais pas naissait en moi, aussi ridicule que cela puisse paraître. Pour la première fois depuis longtemps, je ne jouais pas un jeu de séduction glauque qui se terminait toujours d'une manière éphémère dans le cadre d'une mission, ou à contrario, Ren ne me semblait pas dans cet état d'esprit. Je ne voulais pas trop m'avancer, restant prudente sur la signification de cette sensation nouvelle.

Pendant dix-sept longues années je ne m'étais attachée qu'à une seule et unique personne, Asaka, sauveuse, sensei, amie et amante. Tous les stades de relations humaines je les avaient effleurées du bout de mes doigts de jeune fille ignorante en sa compagnie. La petite Misaki n'était apparu que récemment, venant imposer son emprunte sur cette toile pratiquement vierge. Voilà je pense que le terme est bien choisi, je ne suis que le reflet d'un tableau que le peintre a délaissé, à peine entamé.

Tout cela pour dire que, est-ce que cet instant est celui ou, l'auteur revient parachever son œuvre? En débutant sobrement par l'amitié? Revenant à moi-même, je me replongeais dans les dires de Ren, exprimant un léger sourire.  

-Tu as peut-être raison, je pense que je me suis renfermée pendant trop d'années dans cette vie de nomade, il est sans doute temps que je change.

Je ne voulais pas trop m'étaler sur le sujet, me rendre trop accessible, ou fendre cette carapace que je m'étais forgée. Finalement, c'est certainement cette ignorance qui m'avait affublée d'une matière suffisamment robuste pour ne pas céder aux horreurs que le monde engendraient. Cette fois, le jeune homme me demandait de ne pas parler de son « secret », je ne pouvais que le comprendre, en tout cas essayer. Je vis moi-même avec un mensonge que je devrai bientôt mettre en scène.

-Rassure-toi, je ne compte pas dévoiler quoi que ce soit, dans un sens, nous ne sommes pas si différent toi et moi, seuls, protégés par quelqu'un, nous nous sentons redevables.

Je marquais un temps d'arrêt en souriant suite à l'accord qu'il souhaitait passé.

-Si j'avais exposé plus que mon ventre le marché aurait été plus équitable pour toi, mais enfin comme je te l'ai dis, cela restera entre nous.

Écrasant ma cigarette terminée depuis un moment. Je me couvrais à l'aide de mon haori, sentant l'air se rafraîchir, le jeune homme semblait préoccupé, son regard avait changé et son attitude aussi. Finalement, Ren avait fait preuve d'une certaine forme de gentillesse à mon égard, je devrais peut-être faire la même chose.

-Que t'arrive-t-il? Tu sembles si pensif tout à coup ?

Discuter en ce doux soir, c'est parfait pour oublier et tuer le temps. La demoiselle semblait apprécier cet instant et cela se traduisait par une froideur atténuée. Au final, elle me faisait penser à ma soeur après un énervement, quand bien même parfois il faut la laisser seule, des fois, c'est dans un endroit calme qu'on se retrouvais pour s'expliquer, au clair de lune par exemple. La demoiselle semblait bien capable de faire des efforts et j'appréciais cela. Pas si froide que ça au final. Souriant tout en fumant, je ne vis rien de spécial suite à ma révélation. Pas de peur, d'étonnement quelconque... Rien, comme si mes dires étaient normaux pour elle. Se serait-elle fait déjà à cette idée ? J'en étais quelque peu étonné, mais pas question de le montrer de trop.

Celle-ci revint à la charge en affirmant qu'elle ne dévoilerait pas mon statut. Ouf, me voilà rassuré me disais-je. Semblable disait-elle ? Effectivement, résumé comme elle le faisait, nous étions similaire sur certains points. Sans doute que notre passé était la seule chose pouvant nous départager. Quoi qu'il en soit, nous ne semblions pas d'humeur à étaler nos vies, à défait de vouloir faire ample connaissance mutuellement.
Sa petite blague sur le fait d'avoir vu son ventre me faisait rire et je ne pu m'empêcher un petit commentaire typiquement masculin. Après tout, elle venait de me tendre une perche donc bon, ce n'est pas comme si elle ne l'avait pas cherché.

" Ow... A défaut d'avoir montré plus, l'esprit nous donne la force de l'imagination... Si tu vois ce que je veux dire. "

Riant au départ, je me rendis vite compte que dit ainsi, ça sonnez non plus coquin, mais limite pervers... Secouant la tête, je m'excusais avant de me prendre peut-être un poing dans la gueule, ou plus bas. Car jinchuriki, chef ennemi ou autre, cela fait mal à cet endroit quelle que soit la personne.

Bref, revenant presque à moi c'est finalement la belle qui me tirait de ma " transe " et je vins cligner plusieurs fois des yeux suite à sa question. Oups. Souriant en coin, je mis ma tête contre la cheminée avant de laisser s'échapper la fumée de ma bouche.

" C'est compliqué... "

Et pourtant, en parler me ferait du bien. Soupirant, je vins à doucement rabaisser ma tête pour regarder la fraise de ma clope intensément. Comme si les cendres me faisaient penser à tout ça, alors qu'il n'y avait aucun rapport, mais passons.

" Un verre de saké et un endroit chaud aurait été mieux pour en parler, mais bon... On ne peux pas avoir la lune n'est-ce pas ? Il m'arrive de repenser à une certaine personne et toi... Tu vas trouver ça con, mais tu m'y fais penser justement. "

Autant le dire, si nous étions sur un chemin menant à de l'amour, pour sûr que cette phrase briserait le tout. Pourtant, il n'y avait rien de tout ça, juste de la sincérité à l'état pur. Bref, me reprenant en douceur je détournais ma tête vers elle, l'air plus tranquille.

" Ma soeur me manque parfois. Chiante, froide à ses heures, brutale pour mon bien... Mais elle reste ma soeur. "

Je m'étais confié à une inconnue et je ne me rendais pas totalment compte de ce que cela pouvait impliqué. Après tout, d'autre personnes ne savaient rien de moi, et là, je me dévoilais à cette femme sous prétexte qu'elle avait des points communs ? Sans doute la faute à cette drôle de sensation que je ressentais. Lançant ma fin de clope au loin, je tentais de trouver autre chose à dire, avant de simplement regarder la miss qui s'était habillée plus chaudement. Aurait-elle froid ?

" Tu as froid ? ... Tout ça me fais penser au seul bémol d'être ici... Il fait pas super chaud, bah... je suppose qu'une fois sous ma couette, cela ira mieux. Tient je passe du coq à l'âne, mais pourquoi ne pas simplement se revoir un soir et boire un saké. Ou mieux, faire une mission ensemble ? Bon, actuellement, c'est assez spécial, car je cherche à prendre le contrôle de Nanabiche, ou du moins, m'entendre à la perfection avec, donc je ne suis pas à mon plein pouvoir, mais... Une fois que j'aurais réussis ? Que dirais tu de se plannifier cela ? "

"Conclusion"

Lao Ren

Le temps passait sans que je m'en rende vraiment compte, Ren me faisait part de plusieurs sujets qui vraisemblablement lui tenait à cœur. Relevant ses commentaires sur la suggestion de mon physique qui m'arracha un sourire et un rire sobre. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas pris par à une discussion absente de toutes formules de politesse ou autres pirouettes protocolaires. Une méfiance grandement amoindrie par la sensibilité dont le jeune homme faisait preuve et peut-être également une certaine franchise. Tout cela m'évitait de trop être moi-même, froide, distante, une facette au final qui ne collait pas réellement avec ma propre personnalité, mais qui avec la force des choses, faisait bien souvent surface. Le jeune homme venait de faire allusion à sa sœur, un être cher qui semblait cruellement lui manquer. À mes yeux la famille est quelque chose d'effroyablement abstrait, enfant je n'ai pas eu le luxe de pouvoir dire que la relation géniteur et progéniture fût très poussée, voir pratiquement inexistante. Partagée entre réflexion personnelle et écoute attentive de mon camarade, une légère brise faisait frémir quelques mèches de ma chevelure aux teintes automnale.  

-Ta sœur est restée dans ton village je présume? Pourquoi n'irais-tu pas la revoir quand ta situation sera clarifiée ici malgré ton statut?

La liberté, j'en parlais encore comme si je n'avais jamais quittée mon long chemin sans règle, obligation autre que le travail. Je n'imaginais sans doute pas toutes les complications vis-à-vis de la Mizukage. Laisser un porteur de démon à queues se balader librement avec toutes les différences menaces qui subsistent en ces temps troublés. J'essayais de noyer le poisson sans doute, même si j'espérais qu'il trouvera ce qu'il cherche. Ren venait aborder maintenant le sujet de la température du lieu et également de la possibilité de se revoir dans d'autres circonstances. Me levant lentement avant de m'étirer puis d'épousseter mon kimono je reposais mon regard sur Ren.

-Je pense que c'est une bonne idée, après tout, nous allons sans doute devenir des camarades, alors autant établir des relations d'équipiers. Je dois rencontrer la Mizukage d'ici peu de temps, dès que j'aurai plus de nouvelles concernant mon affectation je te le ferai savoir et toi quand tu auras réussi ton objectif tu feras de même.

Souriant au jeune homme, je me devais maintenant de faire preuve d'une discrétion toute particulière. Cette rencontre n'était pas banale, je n'avais peut-être pas saisi toute la portée de ce qu'il était en réalité. Je préférais, je présume le voir comme un shinobi lambda pour l'instant, j'aurai largement le temps de constater réellement ses capacités et certainement être étonnée. Tournant le dos maintenant je me dirigeais vers le rebords du bâtiment où nous nous trouvions. Lâchant un dernier regard du coin de l'oeil, je disparaissais dans l'obscurité d'une ruelle après un saut.