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Un drôle de tête-à-tête au Magma Aqueux (PV Uesugi Assia)
C'était la fin d'une longue journée pour Azami, rythmée par le son de coups portés à des mannequins avant qu'elle ne s'adonne à de placides méditations à la surface d'un bassin d'eau glacée. Les terrains d'entraînement proposés du village de Kiri avaient beaucoup changés depuis que Meï Terumi, une kunoichi aussi vaillante que volcanique, avait été sacrée Mizukage, suite au décès de son prédécesseur Yagura. Les ninjas disposaient désormais d'aménagements rudimentaires mais fonctionnels et surtout, beaucoup plus engageants en comparaison de ce qui était proposé sous le règne de Yagura. D'improbables machines couvertes de sang séché ou non, visant à repousser les limites de ceux qui s'en servaient, de quoi refroidir les ardeurs du plus assidu des shinobis. De façon globale, la vie à Kiri était beaucoup plus appréciable depuis la fin de l'ère de la Brume Sanglante, marquée par le changement de Mizukage et de la politique ultra-élitiste du village. Paradoxalement, la mort du précédent leader de ce refuge ninja avait apporté un sacré regain de vie à la population. Azami pouvait le constater aujourd'hui encore, quand elle termina de sa session d'entraînement, au crépuscule. Les rues de Kiri étaient encore animés à cette heure, il n'y avait certes que quelques passants et un binôme de gosses qui jouait tranquillement au kemari, faisant voltiger leur balle avec grâce. Cela pouvait sembler banal mais c'était pourtant tout nouveau pour Kiri qui autrefois, appliquait un couvre-feu systématiquement à ces heures avancées. Bien que certains étaient encore réfractaire à sortir de chez eux en soirée, la plupart des gens s'y risquaient de plus en plus, et cela donnait du baume au cœur à Azami qui avait l'impression d'être plus proche de ceux qu'elle devait défendre en tant que kunoichi. Malheureusement, certaines choses demeuraient inéluctables à Kiri, la jeune chuunin sentit quelques gouttes venir lui titiller la nuque, lui rappelant que si les temps changent, le climat reste le même. Il ne fallut pas bien longtemps pour que cette bruine diffuse se transforme en pluie plus conséquente, amenant les rares passants à disparaître et les enfants à remballer leur balle. Azami avait, pour sa part, accéléré son pas pour rejoindre son domicile dans les quartiers résidentiels du village jusqu'à ce que la lueur tamisée de lampions, altérant entre le rouge et le bleu, n'attire son regard. La chuunin s'approcha donc tandis qu'une légère brume commençait à envahir les rues du village. L'établissement qui avait attiré son attention était, à en croire un écriteau en évidence sur la devanture, le Magma Aqueux. Azami esquissa un sourire en constatant qu'il s'agissait d'une station de sources thermales, Meï Terumi avait fortement encouragé l'ouverture de ce genre d'endroits après avoir pris le pouvoir. C'était vraisemblablement un de ses péchés mignon. Azami s'apprêta à faire volte-face avant de constater que la brume s'était très rapidement épaissie, rendant presque impossible de distinguer les bâtiments aux alentours. Cela arrivait de temps en temps à Kiri, et bien que les habitants s'y étaient habitués, cela constituait un aléa climatique assez exaspérant. La chuunin poussa un profond soupir en se disant que malgré ses habitudes, elle risquait de prendre plus longtemps pour rejoindre son foyer, et la pluie battante ne l'y encourageait pas vraiment. Elle se retourna vers les portes du Magma Aqueux, esquissant un petit sourire résolu. Après tout, elle avait bien le droit d'aller se détendre après une dure journée d'entraînement. Par ailleurs, de ce qu'elle avait entendu dire, cela risquait d'être sa dernière journée d'entraînement en solo. Apparemment, l'administration l'avait associée à d'autres ninjas. Azami ne savait trop quoi en penser, la solitude avait ses avantages mais s'avérait assez lassante sur le long terme. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait plus fréquenté quelqu'un depuis le déclin du clan Yuki et la dispersion de la famille Shintori. Quoi qu'il en soit, Azami se décida à pousser la porte de l'établissement. Un petit tintement de carillon réveilla la dame de l'accueil derrière son comptoir, apparemment occupée à lire jusqu'ici. C'était une quarantenaire assez rondelette au visage sympathique qui invita sa cliente à avancer d'un geste de main spontané et énergique. - Par ici mademoiselle ! Je ne vous ai encore jamais vu, pas vrai ? Azami s'approcha en balayant le hall d'entrée de son regard arctique. L'endroit devait avoir ouvert il y a peu, l'ensemble respirait le neuf et se caractérisait par des décorations modernes aux couleurs chaudes. - Non, en effet. Je n'ai pas souvent le temps de passer dans ce genre... d'établissement. La dame hocha affirmativement la tête, en désignant avec son sourire communicatif le panneau qui présentait différent forfaits permettant de rester plus ou moins longtemps dans les bains. - Vous avez de la chance, nous proposons une réduction de 10% à nos nouveaux clients. Pourriez-vous me communiquer votre nom ? Azami scruta les prix des séances en plissant les yeux, ce n'était pas donné mais une fois n'était pas coutume. - Shintori Azami. Dit-elle en posant quelques billets sur le comptoir en désignant la séance d'une heure. Quitte à venir, autant prendre le temps de bien en profiter. - Bien bien, je vous garde dans nos registres, si vous voulez nous communiquer votre adresse ? Nous pourrons vous envoyer des offres promotio- Azami leva la main pour couper la femme dans son discours commercial en hochant négativement la tête. - Non merci, une autre fois peut-être. Pouvez vous m'indiquer les vestiaires s'il vous plait. Le sourire de la femme de l'accueil s'étiola légèrement sous la déception, mais elle reprit rapidement son air agréable en désignant le couloir sur sa gauche. - C'est au fond à droite, vous pourrez vous laver avant d'entrer dans les sources. Azami acquiesça en conservant son expression faciale d'une froide neutralité, puis se dirigea effectivement vers les vestiaires où elle put emprunter une serviette et se laver via les douches proposer avant de rejoindre l'extérieur où se trouvait les fameuses sources. L'atmosphère étrange procura quelques frissons à Azami, la relative froideur extérieure se mélangeait à la forte chaleur qui se dégageait des eaux, conférant à l'air une teneur paradoxal, mais assez agréable. Les sources étaient isolés par de hautes barrières et protégées de la pluie par une bâche de fortune tendue entre quatre piquets qui était probablement retirée pendant les périodes de bon temps. En tout cas, cela encouragea la chuunin à s'avancer doucement, le corps enroulé de sa serviette. Elle trempa doucement son pied, constatant la forte différence de température avant de tout doucement se glisser dans l'eau en laissant échapper un petit soupir béat. Bien qu'ayant dans ses veines le sang d'une lignée intimement lié au froid et à la neige, Azami ne pouvait pas nier le bien-être que lui apportait cette déferlante de chaleur, surtout après une journée aussi riche en entraînement. C'était comme une bénédiction généralisée pour son corps, en particularité ses articulations un brin douloureuses. Azami aurait pu se laisser bercer par la délectable chaleur des sources seule, mais c'était sans compter sur la rencontre peu ordinaire qu'elle allait y faire. D'une personne qui allait bientôt faire partie intégrante de son quotidien, mais ça... elle n'en avait encore aucune idée.  水 | Kiri no Jônin  Messages : 415 Date d'inscription : 11/10/2015 Age : 35 Localisation actuelle : Kirigakure no Sato Fiche Shinobi Rang: B Ryos: 359 Expérience:     (180/300)
 "Bains et rencontres" Shintori Azami Une brise marine puissante soufflait sur cette crique, endroit que je m'étais approprié pour méditer. Sur le dos de Sada, ma raie géante, qui profitait du reflux léger des vagues qui caressaient sa peau durcie. En tailleur, les yeux fermés, je me laissais aller à une communion avec la nature environnante. Un des rares moment ou mon invocation et moi-même étions en harmonie. Calme et introspection, solitude et réflexion. J'ai dû batailler pendant plus de quatre longues heures avec des responsables pour obtenir un droit de sortie pendant quelques heures, la barbe. Vivement que je rencontre la Mizukage et que cette attente mortuaire cesse, enfin profitons de l'instant présent. C'était sans compter sur l'effroyable discrétions des plantons qui me surveillaient de loin, deux chunins qui semblaient autant à l'aise avec le camouflage qu'une paire de nudistes dans une rue marchande. Lâchant un soupire de désespoir avant d'entrouvrir les yeux et de tapoter le dos de Sada. -Tu ne voudrais pas faire quelque chose pour eux? Un grognement comme seul réponse, l'animal fit émerger la plus longue et fine extrémité de son corps, dans un mouvement qu'on pourrait comparer à un coup de reins, un énorme vague d'eau vient frapper un bosquet proche. Accessoirement, ou était censé être caché les deux Shinobis un brin maladroit. Un petit sourire naissant sur mon visage, je regagnais la terre ferme, il était temps de rentrer pour respecter mes engagements. Une détonation accompagnée d'un nuage de fumée se faisait entendre lors de la disparition de mon invocation. Débutant ma marche de retour et vite rejoins par mes baby-sitters qui ne perdaient pas de temps pour me reprocher mon geste. Taquine et un brin défiante, je posais une main sur la joue de chacun d'entre-eux. -Naaaaaaaaah, vous devriez sérieusement vous détendre les garçons, vous allez attraper un ulcère. Tiens, j'étais bien familière, je me permettais ce genre de petites remarques, car cela fait deux semaines que je les côtoyaient quotidiennement. Ils n'étaient pas méchants, je dirais même sympathique. Passant les portes du village peu de temps après, je cherchais une occupation quand je constatais que le temps comme à son habitude changea brusquement. Un épais halo de brume s'emparait des rues. Une lubie me prenait inconsciemment, quatre mois que je n'avais pas fait un petit détour dans une source thermale. Vu la météo actuelle il y avait rien de bien plus intéressant à faire.Arrivant au lieu souhaité, je me présentais à l'accueil, un service agréable et simple, sentant déjà les douces caresses de la chaleur sur ma peau provenant des bassins. Ma nudité recouverte uniquement par une serviette je me rendais à un bassin ou finalement uniquement une jeune femme l'occupait. Tant mieux, la tranquillité était mon cheval de bataille surtout après que ma tentative de méditation fût avortée par mes surveillants. M'approchant du basin mon pied frôlait la surface pour jauger la température. Satisfaite, je laissais tomber le fin tissu qui me recouvrait, dévoilant mon physique, absolument pas pudique de nature, je ne m'occupais pas du regard de l'occupante actuelle, après tout nous sommes entre femmes que diable ! M'immergeant lentement, retenant ma poitrine pour éviter que cette partie sensible ne vienne trop brutalement subir la différence de température. Je m'adossais à un coin du bassin, tendant mes jambes de toutes leurs longueurs pour une sensation optimale de décontraction. Je ne pouvais m'empêcher de faire un commentaire à ma partenaire de décontraction. - Rien ne vaut un bon bain après une journée bien remplie n'est-ce pas ?
L'obscurité commençait peu à peu à prendre le pas sur la lumière, étendant progressivement son voile de nuit sur le village de Kiri. Ses rues semblaient désormais appartenir à une ville fantôme entre ses ténèbres inquiétantes et sa brume diffuse. Mais cette atmosphère éthérée donnait un cachet presque mystique aux sources chaudes, où les eaux bienfaitrices étiolaient les maux de tout un chacun, apaisant leur corps comme leur âme. Un silence reposant se prolongea pendant quelques minutes, durant lesquelles Azami se surprit à fermer les yeux, appréciant ce moment de répit avant qu'elle n'entende s'ouvrir la cloison séparant les vestiaires des bains. Une femme au physique athlétique, caractérisée par la couleur vermeil de ses longs cheveux. Pendant un instant, Azami crut avoir affaire à la Mizukage en personne, elle écarquilla les yeux en voyant l'étrangère lâcher spontanément sa serviette, affichant sans complexe son corps plutôt charmant. La chuunin y distingua quelques cicatrices avant de relever son regard incrédule vers le visage de sa semblable... qui s'avéra ne pas être Meï Terumi, mais une parfaite inconnue qu'elle ne pensait pas avoir croisé dans le village jusqu'à aujourd'hui. Elle détourna ses yeux en resserrant quelque peu la serviette entourant sa taille, assez confuse d'avoir confondu une personnalité de son village avec une parfaite quidam. Certes, la bâtarde du clan Yuki n'avait jamais eu l'occasion de fréquenter de près la Mizukage, et donc de la connaître personnellement. Mais malgré tout, la méprendre avec une autre lui paraissait être une erreur impardonnable. Elle poussa un léger soupir, puis entendit le corps de l'étrangère s'immerger dans l'eau ce qui attira le regard d'Azami la scruta du coin de l'oeil, un peu curieuse vis-à-vis d'elle. La chuunin arpentait Kiri et ses alentours depuis son plus jeune âge et elle n'avait pourtant aucun souvenir d'une personne ressemblant de près ou de loin à la Mizukage. Elle plissa les yeux en scrutant un peu plus l'étrangère qui s'étirait paisiblement à quelques mètres d'elle, nullement embarrassée par sa présence. Puis Azami bascula la tête en refermant les yeux, elle n'était pas là pour se prendre la tête avec une hypothétique personne infiltrée au sein de Kiri. De plus, ce serait absurde qu'une espionne vienne perdre son temps dans des sources chaudes. Cela aurait pu être envisageable si elle pouvait y trouver une personne d'importance, mais Azami était seule ici, et elle avait appris combien elle était considérée comme insignifiante aux yeux du monde. - Rien ne vaut un bon bain après une journée bien remplie n'est-ce pas ? Mais pas assez apparemment pour être ignorée par cette mystérieuse femme qui semblait sociable, cela aurait dû mettre en confiance Azami, mais sa nature méfiante lui intimait de ne pas baisser sa garde... quand bien même sa garde était limitée avachie et nue dans un bassin d'eau chaude. Elle demeura silencieuse à fixer un moment l'étrangère, dénotant sa stature physique peu commune, typique d'une kunoichi, cela semblait définitivement curieux pour la chuunin. - … Effectivement, c'est un bon moyen de se... détendre. Les paroles n'allait pas vraiment de paire avec son air tendu et surtout son regard inquisiteur qui jaugeait les intentions de sa mystérieuse interlocutrice. Bien entendu, cette dernière ne révélait aucun signe qui pouvait laisser deviner une quelconque mauvaise intention, mais Azami percevait ça plus comme la preuve d'une grande expertise que pour une preuve de son innocence. La chuunin resta ainsi à lorgner sur sa consoeur en faisant mine de se détendre, mais elle était une bien piètre comédienne. Peut-être que le fait de se retrouver dans son plus simple appareil face à une étrangère la mettait trop mal à l'aise, malgré sa serviette cachant l'essentiel ? Car autant, cela ne l'aurait pas gêné au milieu de plusieurs personne dans le même état, autant en face à face, cela lui semblait autrement plus embarrassant. - … Je ne crois pas avoir déjà vu au village... vous n'êtes pas du coin, pas vrai ? Finit-elle par avancer en arquant un sourcil. Quitte à avoir affaire à une espionne, autant chercher à la pousser à l'erreur en posant quelques questions. Au pire, elle se serait inquiétée pour rien et apprendra à connaître cette intrigante femme aux cheveux rutilant. 水 | Kiri no Jônin Messages : 415 Date d'inscription : 11/10/2015 Age : 35 Localisation actuelle : Kirigakure no Sato Fiche Shinobi Rang: B Ryos: 359 Expérience: (180/300)
"Timide ou méfiante?" Shintori Azami Amusante qu'était cette situation, dans ce bassin, la jeune femme que je côtoyais ne semblait pas me lâcher du regard malgré une tentative de discrétion un peu maladroite. Je sentais une observation pesante sur ma personne même en gardant les yeux fermés. J'éprouvais un amusement presque malsain à attiser une telle curiosité surtout dans un lieu ou le jugement se porte littéralement à nu. Laissant mes mains venir apporter un peu plus de cette douce eau chaude sur ma nuque et mon cou, j'écoutais pendant cette action ma partenaire, qui en arriva à une conclusion perspicace qui m'arracha un timide sourire. -… Je ne crois pas vous avoir déjà vus au village... vous n'êtes pas du coin, pas vrai ? Certes cela ne faisait que deux semaines que j'étais arrivée au village, je suis surprise de voir à quel point les gens font attention à ce genre de petits détails, il n'est vraiment pas facile de passer inaperçue à notre époque. Pourtant, je n'ai pas vraiment un physique qui retient l'attention ou une particularité qui saute aux yeux. Tiquant sur cette affirmation, j'abaissais mon regard sur ma poitrine proéminente avant de plisser légèrement les yeux. Bon très bien, je l'admets, on remarque souvent ce détail, hommes ou femmes confondus. Je scrutais les mimiques de ma consœur, au premier abord, elle semblait timide, voir gênée, il ne fallait pas être devin pour le remarquer, certainement ,car je suis une personne qui prend ses aises avec facilité et décontraction. Continuant d'appliquer de l'eau sur les parties immergées de mon corps, je venais finalement répondre à cette question. -Effectivement, bien observé, je ne suis pas d'ici, je suis originaire d'Ame, mais cela fait belle lurette que j'ai quitté ce pays. Je suis arrivée il y a peu de temps, pour devenir une kunoichi de Kiri enfin, je l'espère. Je ne m'étalais pas sur mon ancienne activité, les mercenaires ont souvent tendance à être mal vu de la part des shinobis, volant leurs gagne pain pour des sommes bien plus raisonnables que les prix d'un village caché. Tous ces petits regards et ce questionnement venait pourtant piquer ma propre curiosité concernant la jeune femme qui se tenait près de moi. Ce petit bout de femme était-elle une ninja? Frêle et semblant peu alaise avec les gens, à première vu on pourrait croire que non. Pourtant, je savais par expérience, qu'il ne fallait surtout pas juger sur le physique d'une personne ni son attitude. M'adossant un peu plus à un coin du bassin je venais poser mon regard émeraude dans celui azuré de cette dernière. -Vous êtes Shinobi je me trompe? D'ailleurs, vu que vous venez d'ici, pourquoi ne pas me parler un peu du village? Au final, pourquoi ne pas prendre des informations tout en me reposant ? De plus, je ne sais pas pourquoi, mais je trouve cette jeune femme attendrissante dans son attitude. Là dans ce lieu, empli de fumerolles de vapeurs revigorantes, propice pour de nombreuses rencontres, je me prélassais tout en découvrant une nouvelle personne qui peut-être deviendra quelqu'un que je côtoierai dans un avenir proche.
L'appréhension excessive d'Azami vis-à-vis de sa compagne de bain n'allait pas en s'arrangeant. La question de la chuunin avait fait transparaître un petit sourire mal assuré chez la femme aux cheveux rutilant. Persuadée d'avoir potentiellement mise à nu le jeu d'une espionne, la chuunin esquissa à son tour un sourire satisfait, dévisageant l'étrangère qui cherchait une réponse appropriée à donner. Puis, suivant le cours sa réflexion, l'inconnue plongea son regard dans son imposante et, sans aucun doute, voluptueuse poitrine. Plus par réflexe que par bon sens, Azami riva son regard sur ces redoutables attributs, s'attendant presque à ce que l'étrangère en sorte une arme ou dieu sait quel outil pour organiser une évasion d'urgence. Il eut quelques secondes de silence embarrassant pendant les lesquelles Azami fixa avec conviction la poitrine de sa semblable... avant de se mettre à rougir en saisissant le caractère absurde et surtout ambiguë de sa réaction. La chuunin pivota sur le coté en faisant clapoter les eaux dans sa rotation, fixant un arbre voisin surplombant les sources. *Quelle idiote... on pourrait me prendre pour une perverse en me voyant reluquer les seins de cette fille. Bon... on reprend son souffle, et on...* Elle se tourna de nouveau vers sa camarade au moment où elle s'aspergeait d'eau, liquide qu'Azami suivit malgré elle du regard, coulant le long de son cou pour aller s'échouer dans... la poitrine de la jolie femme. Malgré une volonté réelle d'éviter d'attarder son regard, la chuunin ne put s'empêcher de rester un bref instant accroché à ce double-atout féminin avant de baisser un peu plus ses yeux... sur son propre double-avantage. Fondamentalement, elle bénéficiait d'un coté passe-partout des plus pratique, mais intimement, elle aurait préféré être malgré tout un peu plus développé sur ce point là. C'était l'une de ses caractéristiques physiques qui amenaient les gens à se méprendre sur son âge. Chose qu'elle n'appréciait pas particulièrement. La jeune femme aux cheveux nacrés poussa un léger soupir en reportant son attention sur sa consoeur qui fit de nouveau entendre sa voix. - Effectivement, bien observé, je ne suis pas d'ici, je suis originaire d'Ame, mais cela fait belle lurette que j'ai quitté ce pays. Je suis arrivée il y a peu de temps, pour devenir une kunoichi de Kiri enfin, je l'espère. Azami plissa les yeux en écoutant l'histoire de son interlocutrice, cela la surprenait un peu qu'une personne puisse avoir fait autant de chemin juste pour devenir ninja au Pays de l'Eau. D'autant plus que géographiquement, le Pays de la Pluie était très loin du village de Kiri. Par ailleurs, d'autres villages ninja étaient bien plus proches des terres d'Ame. C'était louche... véritablement louche pour une fois. Il est vrai que l'étrangère avait omis certaines informations volontairement pour faciliter son intégration à Kiri, mais il était évident qu'on avait dû lui deviner quelques qualités martiales, elle n'aura pas pu entrer autrement. L'inconnue se mit à ensuite à fixer Azami droit dans les yeux, cette dernière s'évertua à le soutenir même s'il était difficile pour elle de demeurer ainsi dans de pareilles circonstances, la nudité jouait définitivement sur sa capacité à se concentrer. Elle allait même jusqu'à croire cette femme l'avait compris et essayait d'en profiter. - Vous êtes Shinobi je me trompe? D'ailleurs, vu que vous venez d'ici, pourquoi ne pas me parler un peu du village? Cela raisonna comme une confirmation aux oreilles d'Azami. Elle ne s'était pas fourvoyée... cette femme essayait d'utiliser ses charmes pour lui soutirer des informations ! Tentative osée compte tenu du fait qu'elles étaient du même sexe. Mais la chuunin ne comptait pas se laisser avoir si facilement ! Le mieux lui sembla de feindre l'envoutement... faire croire à cette espionne qu'elle allait avoir ce qu'elle voulait. Elle doutait un peu de sa capacité à assurer une telle mise en scène... d'autant plus qu'elle était plutôt du genre à prôner la sincérité. Mais pour défendre le village, elle se devait de faire un effort. Elle se redressa légèrement, tenant sa serviette plus négligemment, laissant entrevoir une vue subreptice sur sa poitrine, et s'avança tout doucement pour aller se rapprocher de sa consoeur, un petit sourire charmeur aux lèvres. - Oh... bien sûr... je pourrais vous parler du village, d'un tas de choses... Dit-elle d'une voix suave et sensuel... du moins, c'est en théorie ce qu'Azami aurait voulu. D'un point de vue extérieur, on aurait plutôt cru voir un mannequin se redresser maladroitement, manquant de peu de perdre sa serviette, pour s'avancer à pas raide plus proche de l'autre baigneuse en prononçant des paroles en butant sur ses mots, les lèvres crispées. En tout cas, Azami parvint malgré tout à aller s'adosser sur un autre bord du bassin, pas très loin de sa semblable pour commencer à avancer des éléments de réponses à sa question. - Eh bien... il pleut presque toujours à Kiri, un peu comme à Ame. Y a souvent du brouillard aussi. Et depuis la mort de Yagura, le village est beaucoup plus soudé. *Elle insista sur ces derniers mots, prenant une expression faciale vaguement menaçante.* Nous sommes plus puissants que jamais... Elle s'était redressée légèrement en affirmant ça, penchant sa tête en direction de sa partenaire de baignade. Tout en laissant, cette fois-ci malgré elle, un angle de vue par delà sa serviette sur sa modeste poitrine. Cette vision accidentelle était plus concluante que celle qu'elle avait maladroitement exhibé plus tôt, comme quoi la maladresse naturelle est plus charmante que la simulation grotesque. 水 | Kiri no Jônin Messages : 415 Date d'inscription : 11/10/2015 Age : 35 Localisation actuelle : Kirigakure no Sato Fiche Shinobi Rang: B Ryos: 359 Expérience: (180/300)
"Jeu et interrogation" Shintori Azami Surprenante situation à laquelle je ne m'attendais guère, ma jeune partenaire de baignade semblait de plus en plus crispée, sur la défensive, comme si j'incarnais un adversaire fourbe et sournois qui tentait de la déstabiliser. Sourire en coin, je ne pouvais m'empêcher de trouver cela amusant voir ironique sous un certain aspect. Le lieu inspirait normalement le calme et la détente et là pourtant, la jeune femme qui me faisait face semblait dans un état de frustration. Je comprends que la vue d'une étrangère peut susciter interrogation et méfiance, mais à ce point tout de même. Elle ne me prendrait tout de même pas pour une espionne ? Va savoir, vu son état c'est fort possible. La fixant un peu plus, je voyais ma cadette se rapprocher d'une manière suggestive, mettant de côté sa timidité. Un jeu relativement dangereux à pratiquer avec moi, il n'est certes pas évidant de deviner que la gente féminine m'attire bien plus que les hommes, mais elle risque de le comprendre à ses dépends. Observant la poitrine menue de cette dernière, je la laissais se rapprocher avant qu'elle n'entame son discours concernant le village et l'ancien Mizukage. J'avais entendu parler de cette sombre période, la brume sanglante, un nom qui ne donnait pas réellement envie de vocations au sein de ce pays. D'une humeur joueuse, j'adoptais une posture sensuelle pour me rapprocher un peu plus près d'elle avant de m'adosser à ses côtés. Saisissant ma chevelure dans une main, je venais l'essorer avant de la laisser tomber sur mon épaule, recouvrant ainsi mon buste. Mon doigt venait se glisser sous le menton de la jeune fille avant que je ne susurre d'un timbre félin. -Méfiez-vous des avances que vous pourriez faire, qui sait, je pourrais être intéressée. -Ah et j'oubliais, cette méfiance que vous exprimez, je suis Jonin de ce village malgré mon arrivée récente, donc penser à vous détendre et juste profitez de ce bain. Je repoussais légèrement son visage aux traits fins, visiblement satisfaite de ma petite réponse au jeu lancé par ma consœur. Ses réactions maladroites et presque enfantines ne me laissaient pas de marbre, encore une fois cela était attendrissant. Me servant de mes mains comme réceptacle je venais m'asperger le visage de la délicate chaleur du liquide dans lequel je baignais. Posant mon regard sur la nature extérieure qui entourait le bassin je laissais mon esprit un bref instant vagabonder libre de toutes entraves. Poussant un soupire d'aise, laissant le clapotement de l'eau me ramener à une réalité bien moins réconfortante que cet éphémère instant d'évasion. -Dites-moi, est-ce qu'appartenir à une communauté, ou vivre pour une cause autre que la sienne est un frein à notre liberté ? Disais-je d'un timbre de voix beaucoup plus sérieux. Je me posais sincèrement cette question, j'ai toujours vécu sans me soucier que de moi-même, du moins on m'a « formatée » dans cette épineuse contradiction qui va à l'encontre du mode de vie que je souhaite adopter à l'instant présent. Vivre pour son prochain et pour son salut, c'est étrange, je ne saisisais peut être pas encore bien toute la portée de ce que cela implique. Dois-je trouver cette réponse seule ? Non, finalement je crois que je l'ai déjà inconsciemment mémorisée, cet instant où tu as posée ta main sur mon épaule, ton regard franc et sincère, ton désir de me protéger et de me montrer une voie où je pourrais trouver une forme de bonheur. Je te le dois Asaka, tu m'as également montrée que par « amour » le sacrifice ultime était possible. Tu l'as pas fait seulement pour moi, mais tu as fait un pied de nez à la justice absurde de Yagura, prouvant ta dévotion sans faille à un village meurtri que tu chérissais pourtant tellement. Je restais sur cette question, fixant à nouveau ma comparasse, habitée par des images du passé.
Bien que le cinéma d'Azami n'était pas vraiment des plus convainquant, il parvint au moins à susciter l'amusement chez son aînée qui décida de prendre ça tel un jeu, jeu auquel elle se prêta volontiers. La belle aux cheveux rutilant se rapprocha gracieusement de la cadette, sourire aux lèvres, nan pas sans laisser émaner son charme grisant. Azami s'efforça de soutenir le regard voluptueux de sa semblable, mais ne put s'empêcher de rougir légèrement. *Elle est quand même jolie... je ne sais pas quel âge elle a, mais je suis mal partie pour ressembler à ça un jour...* Azami baissa spontanément les yeux dans sa serviette, plissantces derniers en étudiant la forme peu affirmée de sa poitrine. Puis elle sentit ce doigt fuselé glisser sous son menton, la chuunin se crut alors perdue, elle avait détourné son attention de l'espionne qui avait saisi cette opportunité pour lui transpercer la gorge de l'index ! Bien entendu, ce scénario tordu de l'esprit craintif d'Azami ne s'appliqua pas, son interlocutrice s'avéra au contraire plutôt... affable. Le doigt glissa sur son menton telle une caresse volatile, l'incitant doucement à remonter la tête pour plonger son regard dans le sien, deux pupilles de jade brillant de malice. - Méfiez-vous des avances que vous pourriez faire, qui sait, je pourrais être intéressée. Le temps sembla suspendu l'espace d'un instant pour la chuunin qui fixa sa camarade, l'air ahuri. Elle eut l'impression que son cerveau s'était arrêté en décryptant la nature de ces paroles. Les interprêtant presque comme une invitation à oser insister. Mais ce qui retourna l'esprit de la chuunin, ce fut surtout l'idée saugrenue de répondre à cette provocation qui lui vint de prime abord. Peut-être était-ce l'atmopshère de cette soirée, la châleur des sources, ou peut-être une attirance inexpliquable pour cette jolie étrangère ? - Ah et j'oubliais, cette méfiance que vous exprimez, je suis Jonin de ce village malgré mon arrivée récente, donc penser à vous détendre et juste profitez de ce bain. Les yeux d'Azami semblèrent s'écarquiller encore un peu plus avant que ses paupières ne se relachent finalement, lui conférant un regard entre la curiosité et la suspicion. Cela lui semblait étonnant qu'une personne puisse accéder aussi rapidement au grade prestigieux de ninja de classe supérieure peu après son arrivée. Mais l'allure athlétique de cette personne allait dans ce sens, et la Mizukage savait bien que son village avait besoin de toutes les bonnes volontés pour reconstruire Kiri sur de bonnes bases. La précédente déclaration patriotique d'Azami concernant la puissance de son foyer était, bien entendue, totalement fausse, et elle le savait. Sa patrie était exsangue et même si son évolution semble encourageante, il restait encore beaucoup de travail pour que Kiri redevienne une faction ninja respectable. Mais l'heure n'était pas à ces estimations peu optimistes, Azami était enfin un peu plus détendue. Même si elle ne souriait pas, on sentait à sa gestuelle qu'elle était plus à l'aise. Elle abandonna même sa serviette sur le coté pour faire glisser de l'eau le long de ses bras, poussant de temps à autre un petit soupir en esquissant des rictus de contentement. - Dites-moi, est-ce qu'appartenir à une communauté, ou vivre pour une cause autre que la sienne est un frein à notre liberté ? Disais-je d'un timbre de voix beaucoup plus sérieux. Cette question interloqua Azami, elle dévisagea sa semblable en haussant un sourcil. C'était à la fois une réflexion intéressante... mais vaste à laquelle on pouvait difficilement donner une unique réponse. La chuunin qui haussa les épaules, n'étant pas vraiment sure d'aider en partageant sa vision des choses, mais elle le fit malgré tout, en scrutant les eaux, l'air pensif. - Je crois qu'on est toujours esclave de son... égoïsme, le désir d'être fidèle à soi-même, de suivre ses aspirations. Est-ce la liberté ? Je ne sais pas, mais cela s'en rapproche probablement plus que de faire des choses que l'on improuve sous la contrainte. Et quand on trouve une communauté dont les valeurs se rapprochent de notre... égoïsme, on tend à vouloir la défendre, pour faire perdurer nos idéaux. Azami esquissa un sourire cynique en hochant doucement la tête. - C'est une vision très imagée... mais pour faire simple. Je crois que l'on est jamais prisonnier quand on défend ce qui nous tient à cœur. Pour ma part... j'aime ce que Meï Terumi essaie de faire avec Kiri. Et j'aspire à l'y aider du mieux que possible. La chuunin fixa un moment sa semblable avant d'ajouter. - On doit avoir une haute estime de vous pour vous avoir octroyé si rapidement le rang de juunin. Et comme je vous l'ai dit, j'ai foi dans le jugement de la Mizukage. Azami se rapprocha de nouveau de sa consoeur, sans mouvement maladroit ou tentative de se faire passer pour ce qu'elle n'est pas. Simplement telle une fière kunoichi du village de la brume, elle tendit sa main vers sa semblable, esquissant un petit sourire timoré. - J'ai donc foi en vous... et vous protégerez, comme le reste du village. *Elle fit un clin d'oeil* Après tout, nous avons un... égoïsme commun, pas vrai ? Elle demeura sérieuse l'espace de quelques secondes, avant de se mettre à ricaner. - Dire de telles choses alors qu'on ne s'est même pas encore véritablement présenté... je suis Shintori Azami. Et vous ? 水 | Kiri no Jônin Messages : 415 Date d'inscription : 11/10/2015 Age : 35 Localisation actuelle : Kirigakure no Sato Fiche Shinobi Rang: B Ryos: 359 Expérience: (180/300)
Assia codage "Intégration" Shintori Azami Les nombreuses vapeurs du bassin qui stagnaient là coloraient légèrement mes joues d'une teinte rosée, malgré la discussion, je prenais le temps de me prélasser. Savourant cet instant de plénitude que la chaleur bienfaitrice me procurait. Ma jeune consœur semblait se détendre peu à peu au fil que le temps passait. Appuyant ma tête sur le rebord du bassin laissant mon corps s'enfoncer un peu plus dans l'eau, j'écoutais attentivement les dires de cette dernière. Ses paroles résonnaient comme un profond questionnement et malgré que je me doute que la Kunoichi soit bien moins âgée que moi, j y retrouvais une certaine forme de sagesse. Appréciable, de constater que la jeunesse est encore imprégnée de principes philosophiques recherchés et non de préoccupations triviales que la nouvelle génération apprécient autant. J'idéalise certainement trop les quelques cas qui doivent être dans celui de la jeune fille, mais qu'importe, laissons lui cela. Finissant par ne plus feindre sa pudeur et se dévoiler un peu plus, je laissais mon regard épouser les courbes menues qui s'offraient à moi, il est clair que le contraste entre mon physique et le sien est indéniable, pourtant une certaine forme de pureté charmante se dégageait de ce corps juvénile. Inclinant la tête sur le côté, et déposant ma joue sur mon poing je laissais s'échapper un sourire. La Kirijin venait ensuite me faire part de sa foi dans le jugement de la Mizukage concernant l'attribution de mon grade. Elle poursuivait en disant que sa confiance m'était également acquise et qu'elle souhaitait me protéger. Cette vision idyllique me toucha et prolongea mon sourire. Elle termina sur une note simple, théoriquement cet aspect est généralement étudié en début de conversation, mais il faut bien le placer quelque part, elle se présenta et je ne me fis pas prier pour en faire de même. -Uesugi Assia, enchantée de faire ta connaissance Azami, oui, se tutoyer sera certainement bien plus agréable qu'en penses-tu ? Elle avait le mérite de s'être attirée ma sympathie d'une manière tout à fait naturelle, simplement en conversant dans ce lieu, sans ambiguïté ou presque. J'en devenais même interrogative, cherchant à vouloir découvrir plus de la jeune femme qui se trouvait devant moi. Curieuse ? Totalement, je reste une personne ouverte malgré mon isolationnisme qui n'avait plus de raison d'être. Je devais m'ouvrir à de nouveaux horizons, quelque chose de banal pour la plus part des gens ne l'était pas pour moi, avoir des amis. Quand j y repense, je trouve cela d'une futilité sans nom, les relents de mon passé. -Parle moi un peu de toi Azami, il y a pas de raison que je sois l'unique centre d’intérêt de la conversation. J'exprimais un désir sincère de vouloir faire plus ample connaissance, connaître l'histoire de mon interlocutrice, ce qui l'a amenée à être ce qu'elle est aujourd'hui. C'est sur cette note que je patientais , marquant une certaine forme d'impatiente non dissimulée. L'intégration hein ? Et bien, je crois que je suis en plein dans ce processus étrange dont je ne saisissais pas encore toutes les subtilités.
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