Side Menu
Le Deal du moment : -20%
-20% Récupérateur à eau mural 300 ...
Voir le deal
79 €

Partagez
Anonymous
Invité
Invité


La traque d'un traître    Ven 31 Juil - 23:42
Le petit bateau de bois filait à allure modérée parmi les flots. Frêle esquif dans une immensité d’azur. Un léger vent gonflait les voiles et acheminait à chaque instant l’embarcation un peu plus près de sa destination finale. Uchiha Itachi était sur le pont, totalement immobile. Cette mer placide, il la trouvait reposante…Loin des tumultes créés par les inimitiés des hommes. Cette nature qui les entourait, elle était d’une si grande harmonie, un peu comme si elle avait été un professeur que les êtres humains n’avaient jamais su écouter. Les ninjas avaient été indignes de leur cadeau : ils avaient utilisé ces pouvoirs magnifiques qu’offrait le ninjutsu pour se faire la guerre…Créer des jutsus de plus en plus puissants et de plus en plus destructeurs. L’immortalité, la toute-puissance, la vengeance ou même parfois l’amusement, les motivations des Shinobi étaient diverses et variées, et leurs allégeances toute aussi variables. Après tout –comme le disait Pain- on avait tous une raison de se battre. Akatsuki était la démonstration parfaite de ce principe : véritable alliage composite de criminels de rang S. Il n’y avait aucune unité dans les buts des déserteurs d’Akatsuki, tous avaient leurs raisons…Mais avaient une caractéristique commune, dès lors qu’ils avaient rejoint le groupuscule, ils avaient une dette à payer à cette petite communauté : capturer un Jinchuuriki. Car oui, là résidait l’originalité du groupe, récupérer l’énergie de chaque Bijuu, les presser jusqu’à absorber la dernière goutte de chakra qui s’y trouvait. Rien que l’imagination d’une telle puissance faisait frissonner Itachi. Déclencher une telle arme pourrait infliger une irrémédiable cicatrice à la terre et à l’humanité. La destruction appelait la destruction : les guerres généralisées et les gigantesques chasses à l’homme organisées pour retrouver les déserteurs les plus dangereux proliféraient depuis de nombreuses années. Une situation propice à l’apparition d’Akatsuki et des criminels d’une plus grande envergure. Les criminels de grande envergure, c’était pour cela qu’Itachi avait rejoint le Pays de l’Eau. Akatsuki s’était mise-en-marche il y avait peu de temps, et avait commencé la phase la plus importante et la plus destructrice de son plan : la chasse aux Bijuu.

Itachi fut arraché à ses réflexions par l’arrivée d’un vieillard. Le vieil homme portait des nippes de marin et avait quitté la barre. Sa barbiche et ses longues moustaches blanches le faisaient ressembler aux personnages des contes qui peuplaient l’enfance très courte d’Itachi. Une enfance encore peuplée de jouets et de contes mais qui fut très tôt au service de l’excellence et du village de Konoha. Une carrière brillante pourtant écourtée par ce fulgurant drame.

-A ce qui se dit, c’est toi le petit qui a assassiné le grand Fumiko pas vrai ? La voix de l’homme était rocailleuse et âpre, on sentait le poids des âges et d’une immense expérience. On dit que tu n’as même pas pris un Ryô de son trésor…

Itachi hocha la tête. Fumiko…Un ninja errant connu comme le tyran des trois îles. Il avait déserté Kiri et s’était fait un nom dans la pègre locale. Ayant gagné les îles du Pays de l’Eau, le dénommé Fumiko s’était illustré pour avoir décimé des légions de mercenaires, constituant une véritable fortune. Des pirates comme il y en avait pléthore…Des pirates qui avaient en général une vie très courte dès que les autorités de Kiri s’en occupaient. Seulement voilà, Fumiko n’était pas un simple déserteur, il avait été Juunin supérieur du village de Kiri et avait quitté peu après la fin de la Brume Sanglante. Sanguinaire et extrêmement doué, les rumeurs allaient bon train sur lui. Si une raclure de cette espèce était difficile à localiser pour des Shinobi chasseurs de déserteurs de Kiri, il n’en allait pas de même pour Itachi qui naviguait en eau trouble constamment. Les hommes comme Fumiko ont besoin de clients et ils proposent leurs services au marché noir, le paradis des mafieux et des criminels. Un criminel, c’était ce qu’était l’Uchiha, il avait donc traqué…Pisté…Chassé, l’oreille attentive à chaque rumeur ou à chaque information. Flairant l’odeur de sa proie sur une île isolée du Pays de l’Eau. Sans aucune explication ni même aucune justification, il avait massacré Fumiko et ses hommes, tel un assassin silencieux. Le Sharingan avait déchaîné sa puissance. Bien sûr, Itachi avait laissé filer un de ses hommes, feignant de ne pas l’avoir vu.

Car oui, c’était cela le but profond de cette excursion…Qu’un homme propage la rumeur. La rumeur…En général tout bon ninja fait tout pour l’éviter, elle se propage comme un feu de paille et dévoile par la même les capacités de celui qu’elle vise, diminuant ainsi son espérance de vie. L’homme qui s’était échappé ne délivrait qu’un message bref : un nuke-nin de Konoha avait assassiné sauvagement Fumiko et ses hommes et n’avait pas pris d’argent, les motifs demeureraient inconnus.

-Petit merdeux inconscient. Le vieil homme cracha au sol.Tu vas avoir tous les chasseurs de déserteur de cette petite salope de Meï au cul en moins de temps qu’il faut que je t’le dise. Ils sont déjà en route et qui vont te mettre une grosse branlée. Je te laisse au prochain port et tu me paies c’que tu m’dois, bah oui !

Que l’information arrive aux oreilles des sections d’investigation de Kiri…C’était clairement ce que voulait Itachi. Les chasseurs de déserteurs étaient des unités d’élite, et comment forcer des Juunin d’élite à se déplacer ? Si on veut attirer l’attention du pêcheur, il suffit d’éliminer les poissons qu’il convoite…Plus le carnassier semble gros, meilleur sera le pêcheur qui se déplacera. C’était ce qu’avait en tête l’Uchiha depuis le début. Il avait fomenté son plan et avait envisagé toutes les possibilités. Fumiko divisait dans le milieu mafieux, il avait beaucoup d’ennemis car il offrait ses services au plus offrant et que la plupart des clans mafieux avaient subis des pertes à cause de ses services. Donc rien à craindre des mafieux. En fait, dès qu’il aurait quitté ce bateau, le vieil homme irait se saouler dans une taverne avec l’argent qu’il avait récolté pour sa course. Et si ce vieux hibou parlait –et il parlerait- la localisation de ce mystérieux déserteur deviendrait immédiatement accessible à toute personne qui aurait des oreilles partout. Un murmure…Un soupir, la rumeur continuerait de se propager, jusqu’à aller se percher sur l’épaule de sa véritable cible…Le village caché de Kiri. Ce tortueux stratagème avait un but bien défini…Celui d’attirer l’attention des villages sur Akatsuki, leur donner des informations subrepticement. Quant à la justification de l’assassinat de Fumiko, là-encore il avait tout prévu, Akatsuki avait reçu de nombreux contrats sur sa tête mais les employeurs s’étaient souvent désistés, sa tête conservait cependant son pesant de Ryôs au Bingo Book. Bien entendu, Itachi s’était arrangé pour vendre son corps au premier relais de chasseur de prime qu’il avait trouvé…Le tout dans une discrétion digne des meilleurs ANBU. Il n’y avait aucune trace, aucune erreur, tout laissait présager à un shinobi extrêmement dangereux…A part peut-être deux petites erreurs, insignifiantes, presque inexistantes : Cet homme qui s’était échappé et ce vieil homme qui connaissait la destination d’Itachi. C’était donc logiquement que des shinobi de Kiri seraient envoyés enquêter en ce lieu, sans probablement s’attendre à trouver quelqu’un puisqu’un fugitif ne se serait pas arrêté là et se serait enfui.

Le bateau vogua encore une petite heure avant qu’une petite île soit visible. De taille relativement modeste, l’abondante végétation lui donnait un aspect chevelu. Le bateau s’approcha d’un ponton de bois qui était constellé de balanes et noirci par le sel. Itachi savait que son périple touchait à sa fin. Le vieil homme le considéra avec un œil circonspect avant de s’approcher de lui en tendant la main.

-C’est bon, c’est ici…Mais tu trouveras rien d’autre qu’un vieux temple ici…Etranger. Enfin, moi c’pas mon problème, tant qu’tu payes !

L’Uchiha fixa intensément son interlocuteur avec ses yeux d’un noir d’ébène, s’en suivit un petit moment de flottement. Le déserteur de Konoha aperçut une lame que le vieil homme cachait dans sa manche. Le paiement était toujours un moment difficile lorsque les transactions étaient plus ou moins illégales. Itachi tendit une bourse au vieillard qui afficha un sourire avide et satisfait, dévoilant des dents jaunies et érodées par le tumulte de la vie.

Itachi avait franchi le ponton et arriva sur un rivage de galets. Empruntant un petit sentier de terre battu, la présence humaine était très rare sur cette île, on le lui avait dit mais il le réalisait maintenant. Sa vie aurait pu être si simple s’il avait vécu seul dans un pareil endroit…Toutes les querelles semblaient si loin. Malheureusement, les préoccupations et les véritables objectifs du nuke-nin lui revinrent en tête lorsqu’il repensa à Sasuke qui se trouvait chez Orochimaru et à la folie de la chasse aux Bijuu d’Akatsuki.

Il ne fallut pas longtemps au nuke-nin pour atteindre ce que le vieillard avait appelé « temple ». En fait il s’agissait d’une antique construction de pierre qui avait tout d’un sanctuaire. Des plantes grimpantes avaient tissé une véritable coque chlorophyllienne autour du bâtiment de pierre. Lentement, le jeune homme entra, il régnait en ce lieu une atmosphère solennelle, le silence ne fut brisé que par l’écho des sandales d’Itachi sur le sol de pierre. Tout était étrangement vide, à l’exception d’une sorte de bloc de pierre, semblable à un autel qui se trouvait au fond de l’immense pièce et de sièges qui semblaient avoir été taillés dans la pierre. L’Akatsuki se surprit à se demander quel genre de culte était honoré ici, sans doute une religion antique dont tout le monde avait oublié l’existence…Ce temple restant le seul gardien de ses secrets, emmuré dans un mutisme dont seules les pierres sont capables. L’homme s’avança immédiatement au fond de la pièce et prit place au niveau d’un des siège de pierre, immobile comme une statue, d’ici on ne pouvait pas le voir de l’entrée, car il était masqué par un contre-jour. En fait, il verrait quiconque entrerait dans le temple avant que ce dernier ne le voit. Déboutonnant la partie haute de sa cape, Itachi y glissa un bras, dans une position de repos, il attendrait les heures qu’il faudrait…Après tout, avec tous les souvenirs et les regrets qui l’habitaient, il aurait pu tuer le temps pendant plusieurs années…

HRP : quand vous arriverez, vous trouverez Itachi assis sur le siège, il n’y a qu’une seule entrée dans le temple et si vous entrez par celle-ci, il vous verra avant que vous ne le voyez. Le premier qui arrive a le droit de considérer qu’Itachi ne bouge pas, en dépit du fait qu’il vous a vu et que vous l’avez vu. Voilà une petite aide au départ du RP.
Hakkuru Hachikō
水 | Kiri no Oinin
水 | Kiri no Oinin
Hakkuru Hachikō
Messages : 447
Date d'inscription : 21/07/2015
Age : 29
Localisation actuelle : Mizu no Kuni

Fiche Shinobi
Rang: A
Ryos: 2368
Expérience:
La traque d'un traître NJ7MbV0103/500La traque d'un traître Up4Qf5Y  (103/500)

Re: La traque d'un traître    Dim 2 Aoû - 19:03

Le repère de l'Akatsuki
MISSION DE RANG A - [0% effectué] Disponible
Minimum 2 Shinobis - Rang A minimum requis


D'après les rumeurs, l'Akatsuki se serai formée sur le territoire du pays de l'Eau. C'est une honte ! Comment avons-nous pu laisser faire cela ? Trouvez moi leur repère et éviter de vous faire repérer, au risque d'être attaqué.

Objectif principal : Trouver le repaire ou l'ex repaire de l'Akatsuki.
Objectif secondaire : Sur place, vous avez de grande chance d'affronter un ennemi (à défaut, un PNJ). À vous de sortir vainqueur!




La Traque d'un Traître


Localiser le repaire, ou ex-repaire avait-elle précisé, d'Akatsuki. Au Pays de l'Eau.
Facile à dire. L'archipel de Kiri se composait de dizaines et de dizaines d'îlots plus ou moins sauvages et de tailles différentes. Des petits, des gros, la majorité de ces îles auraient pu être un choix excellent pour celui qui cherchait à abriter une organisation criminelle. Il en allait de même pour les histoires des quelques soulards qui, entre deux bouteilles d'alcool, se séchaient à colporter rumeurs et rumeurs assujetties à un quelconque magot.

La petite équipe d'élite - c'est à peu près les termes du Godaime Mizukage - avait traîné quelques temps ci et là, à Kiri, fouinant d'une oreille alerte à la recherche d'informations dont l'usage faciliterait nos fouilles parallèles.
Hasard ou non, le pactole émanait d'un refuge miteux pour vieil ivrogne titubant.
Évidemment, les renseignements à retirer d'un tel endroit ne pouvaient que se parer des mêmes adjectifs tant la rincette avait tendance à déformer les idées, les paroles, ou à parfois verser son hôte dans l'imaginaire pur et simple. Alcool, démon sans queue...

Tant pis.
Les révélations faisaient état d'un shinobi déserteur de Konoha qu'un petit bonhomme à l'âge mûr aurait conduit sur une île. On nous avait indiqué sa position, plus ou moins, ainsi que le détail le plus intéressant à notre investigation : la présence d'un temple antique isolé.
L'homme dont il était question - le nukenin, pas le vieux - nous avait été décrit selon des termes approchant la signalisation d'un autre scélérat, originaire lui aussi de Konoha, recherché depuis l'assassinat d'un certain Fumiko - autre raclure du Pays - et de ses hommes de main.
Ou la fortune faisait décidément bien les choses, ou quelque chose clochait.


Heihachi, que je connaissais un peu et dont j'avais eu conscience de la position au sein des forces spéciales, avait en main les opérations.
Il ordonna peu avant notre déploiement sur l'île notre séparation, dans le but de ratisser la zone efficacement et sous couvert d'une perte de temps réduite. Nous cherchions ici un temple, un sanctuaire à l'abandon immergé dans la nature ambiante comme on nous l'avait plus ou moins décrit.

Prévoyant, et pour m'assurer quelques commodités d’action, j’eus l'idée de former un clone aqueux* avant de partir fureter de mon côté. A m'observer un instant dans ce miroir à demi-vivant qu'il ne pouvait qu'être, je me trouvais d'ailleurs une certaine allure, jugeant l'élégance du port du masque ANBU (dont l'image n'est pas contractuelle) et de l'ensemble même de ma tenue d'assaut, pantalon tacheté compris, avec une satisfaction authentique.

Chacun d'entre nous trois avait choisi, d'instinct, une destination différente, s'accordant ainsi un périmètre d'enquête relativement délimité.
Très vite, je me rendis compte que ma zone de recherche personnelle abritait un bâtiment à l'architecture peu commune. Attaqué par la végétation et rongé par le temps, l'endroit était de toute évidence abandonné, libéré d'une quelconque population tout comme il l'était sans doute d'utilité.

Je rôdais dans un premier temps autour de la structure et ne pu apercevoir qu'une unique entrée à emprunter. Et j'étais pour l'instant seul.
Bien sûr, je n'allais pas oser m'aventurer là dedans comme un idiot s'enfonçant avec naïveté dans la gueule du loup car les loups, c'était nous aujourd'hui. Et le reste de la meute n'était pas si loin.

Soit. Je me plaqua contre l'un des murs extérieurs du bâtiment, dissimulé dans un recoin proche de l'entrée et laissais l'exploration de cette dernière à mon clone.
Celui-ci pénétra alors le temple d'un pas décontracté. Le but de la manœuvre était simpliste : il s'agissait de sonder le passage et l'intérieur des lieux pour ne pas tomber dans une ratière de mauvais goût.
Peut-être qu'il n'était question que d'un temple parmi d'autres mais s'il s'avérait bel et bien être le repaire que nous cherchions, j'avais l'obligation d'agir avec prudence. Et je m'attendais en effet à trouver un nid truffé de pièges pour nous accueillir.

Soudain, le clone cessa la marche. Un homme se trouvait assis sur un siège, il faisait face à l'entrée et avait de ce fait eu le loisir d'observer l'arrivée de mon espion.
Tout deux eurent le temps nécessaire de se détailler alors que mon autre moi, aussi artificiel qu'éphémère, s'armait de son épée.

Il bondit enfin. S'attaquant de front et d'une manière absolument prévisible à celui qui se trouvait là, la lame prête à donner un coup vertical sur son opposant.
J'osais espérer que l'agitation attirerait l'attention de Heihachi et de ses capacités sensorielles.


By NenaKonstanZ


* Technique utilisée:


Dernière édition par Hakkuru Hachikō le Jeu 8 Oct - 4:54, édité 2 fois
Anonymous
Invité
Invité


Re: La traque d'un traître    Mar 4 Aoû - 22:12
Etonnamment, les ennuis ne tardèrent pas à arriver. Combien de temps s’écoula avant que la cavalerie ne débarqua ? Probablement une durée de l’ordre de plusieurs heures. Le vieux poivrot qui avait conduit Itachi sur ces rivages n’avait donc pas tardé à parler. Cela était prévisible et se déroulait selon le plan de l’Uchiha, les vieilles amphores ont souvent tendance à livrer leurs secrets quand on les remplie suffisamment de vin. Bien sûr, cela avait été soigneusement planifié par le traître, qui s’attendait à ce que cela arrive tôt ou tard. L’homme qu’il vit arriver portait les attributs des forces spéciales : son masque impersonnel et son pantalon de combat étaient clairement identifiables. L’homme était entré sans réellement se méfier, comme s’il était confiant quoi qu’il arrive. Les shinobi de haut-niveau avaient en général ce petit brin d’arrogance qui fascinait toujours Itachi. De l’arrogance qui n’en était en réalité pas, un homme qui avait la totale maîtrise de ses jutsus n’avait aucune raison d’avoir une quelconque crainte.

Itachi était toujours assis dans son trône de pierre, monarque malgré lui. Quel type de prêtre ou de chaman avait dû siéger là dans les temps antique ? La cape de l’Akatsuki rajoutait un caractère baroque et pittoresque à la scène. Des gens totalement extérieurs au monde ninja auraient probablement trouvé la scène ridicule : deux hommes se toisant, l’un portant une longue cape avec des nuages rouges et des ongles vernis, l’autre avec un masque vaguement animal et un pantalon moucheté. Serait-il à même de juger de ces ninjas d’élite ? A vrai dire, dès que leurs regards s’étaient croisés, le combat avait déjà commencé. Il avait suffi d’un regard pour que les deux hommes comprennent ce qu’ils étaient l’un par rapport à l’autre : des opposants. Kiri avait donc bien changé, la nouvelle Mizukage Terumi Meï avait au départ été fustigée par sa jeunesse par la vieille garde du village mais s’était très vite avérée redoutable. Kiri, un village à deux visages, la dichotomie d’un passé ultra-militariste et extrêmement guerrier cohabitant avec une nouvelle génération de ninjas plus modérés et en rupture avec le passé. Une nouvelle génération qui n’avait pas pour autant abandonner les connaissances martiales et dont les stratégies et les capacités à se défendre s’étaient très vite vues couronnées de succès. A quel groupe appartenait cet homme ? A l’ancienne ou à la nouvelle génération de shinobi de l’Eau ? Impossible à dire seulement avec ce masque, la seule chose que pouvait dire Itachi c’était qu’il faisait partie de l’ANBU et qu’il avait donc une appartenance à un corps d’élite.

L’homme était resté complètement silencieux, il avait saisi une épée. Le mouvement était fluide, il ne tremblait pas. Le shinobi qui lui faisait face avait de l’expérience, il savait pourquoi il était là et n’avait marqué aucune hésitation, même en sachant probablement que Fumiko et tout son clan de déserteurs étaient tombés sous les coups d’Itachi. L’attaque fut frontale et brutale. L’ANBU se rua sur Itachi, utilisant son sabre pour lancer une coupe frontale et violente. Un tel mouvement était pour le moins surprenant, un homme seul n’attaque pas de cette manière…A moins d’avoir une botte secrète où d’autres shinobi en embuscade. La lame fendit l’air, en direction de l’Akatsuki. Itachi ne bougeait pas d’un iota alors que la lame fendait l’air.

Un battement de paupières…En moins d’une seconde les pupilles d’ébène devinrent rouge, marquées des Tomoes caractéristiques. Le Sharingan était actif et maintenant l’Uchiha voyait et percevait le monde très différemment. Au sifflement de la lame qui fendait l’air se succéda un crissement métallique et quelques étincelles. La course du sabre avait été arrêtée à quelques centimètres du visage d’Itachi, la pointe d’un kunaï l’ayant percutée dans un angle parfait, celui qui permettait de compenser parfaitement le mouvement du Kiri-jin. Le visage d’Itachi était de marbre, l’Akatsuki n’avait pas hésité non plus. Maintenant l’Uchiha pouvait percevoir le chakra de son adversaire, ce n’était pas une illusion. Cela confirma sa première impression, Itachi était certain que cet homme n’était pas seul, ou alors il avait une capacité caché qu’il préférait taire pour le moment. Cette attaque frontale avait tout pour déplaire au déserteur de Konoha, lui qui préférait en général observer et décrypter les capacités de son adversaire afin d’en finir au plus vite, il avait dû dévoiler une de ses capacités dès le premier mouvement : le Sharingan.

Quasi-instantanément après avoir paré le mouvement, Itachi envoya un violent coup de pied au clone pour le repousser en arrière, utilisant le Sharingan pour optimiser son coup dans un point de faiblesse de la garde de son adversaire. Aux vues de ce premier mouvement d’épée, l’ANBU était un ninja très bien entraîné mais son attaque était frontale et manquait de finesse, restait à connaître le dénouement de tout cela.

-Trop lent…Un des chiens a tenté de me mordre…Où est donc le reste de la meute ?

Des paroles toujours aussi froides. Itachi montrait à son adversaire qu’il n’était pas dupe. Mais plus que ça encore, il voulait le forcer à engager la conversation. Même si cela s’avérerait probablement vain pour un homme de l’ANBU, il avait espoir de le forcer au moins à dévoiler une de ses capacités afin de savoir comment l’affronter.


Hakkuru Hachikō
水 | Kiri no Oinin
水 | Kiri no Oinin
Hakkuru Hachikō
Messages : 447
Date d'inscription : 21/07/2015
Age : 29
Localisation actuelle : Mizu no Kuni

Fiche Shinobi
Rang: A
Ryos: 2368
Expérience:
La traque d'un traître NJ7MbV0103/500La traque d'un traître Up4Qf5Y  (103/500)

Re: La traque d'un traître    Jeu 6 Aoû - 5:22

Suikodan!

* Merde, combien de temps vont-ils mettre pour se ramener? *

Je scrutais les alentours d'un regard tout à fait excité par les événements, c'était le taux d'adrénaline produit par mon corps qui grimpait en flèche.
"Kling, PAH, prrrrrrrrrrrhf", le son de deux lames d'acier qui se rencontrent, suivi d'un tamponnement et d'un corps qui heurte l'un des murs intérieurs m'arracha soudainement le reste de mon attention. J'avais désormais les yeux rivés sur l'entrée, la bouche entre-ouverte d'une surprise à laquelle je m'attendais en fait, et une goutte de sueur - l'impatience - qui perlait sur ma tempe droite.

Mon clone avait reçu la frappe de son adversaire sans avoir pu y changer quoique ce soit, il avait encaissé de plein fouet ce coup, tant bien que mal, et retrouva rapidement ses marques d'appuis : debout contre la maçonnerie ancestrale. D'un regard instinctif il constatait la position de son arme, à quelques mètres du Nukenin et à équidistance de sa propre place, le choc subit la lui avait faite lâcher en excluant un quelconque avis de sa part.

Heihachi avait besoin que je tienne en respect l'assassin qui se trouvait à ma disposition, presque sous ma main, le temps de rejoindre les lieux et de prendre part à sa capture. Itachi - prénom que j'ignorais encore - avait d'autres desseins, lui.

« Où est donc le reste de la meute? »

Puisqu'il perdait du temps à poser des questions, c'est qu'il souhaitait de toute évidence discuter. Quant à la meute qu'il citait, elle était assurément en chemin. Il ne semblait pourtant pas vraiment s'enquérir du nombre de "chiens" qu'elle pouvait bien comprendre... Pas étonnant pour un type qui se serait, à ce qu'on dit, payé le loisir de crever un terrier entier de rats. Quoique, était-on sûrs qu'il ait vraiment été seul? Et puis, c'était quoi ses motivations d'ailleurs?
Je n'avais pas le temps pour ça, et je n'allais pas non plus céder à la volonté d'un homme dans son genre. Il aurait le temps de discuter lorsqu'on en aura fini avec lui, imaginais-je.


Une légère brise se levait alors et je la sentais caresser ma joue, se faufilant sous le masque de porcelaine dissimulant l'expression de mon visage. Le vent soufflait doucement, comme si mon Pays m'apportait son soutien ainsi qu'un indice à saisir.
Un indice à saisir hein? Tiens tiens.

* Ok. C'est partit! *

Le mudra du serpent brusquement formé, je m'élançais vivement sur le côté. Comme un diable, les joues gonflées et la bouche déjà pleine. J'avais un plan.

J'étais encore en plein bond quand le couloir d'entrée s'étendait devant moi : c'était le moment de cracher l'énorme quantité d'eau générée par mon propre corps et ce directement à l'intérieur du temple, qu'elle inonderait bientôt. La puissance de ce rouleau océanique me propulsait en arrière alors qu'entre ces murs et à la même seconde, mon clone enchaînait les mudra dans un mouvement précipité afin d'arracher à cette fracassante vague un énorme requin aqueux dans lequel il plongerait dès l'apparition pour y ajouter encore un peu de domination, le tout résultant en un seul et unique impact débordant de violence, absolument phénoménal.


Dehors, mes pieds touchaient sol et l'égratignaient aussi sur plusieurs mètres. J'avais conservé les mains plaquées l'une à l'autre, doigts entrecroisés et serrés en un bloc uni, le regard attentif à ce qui allait bien pouvoir se passer à présent.
Je sautais rapidement sur l'eau qui s'étalait à grands pas alors qu'elle opérait déjà un retour inquisiteur, de sa danse indomptée, et s’apprêtait à bientôt former un petit lac, creusant la terre et aplatissant la végétation la plus frêle sous son remous.

Dans la théorie, le temple se retrouverait inondé à plus ou moins la moitié de sa hauteur intestine et le tout se stabiliserait incessamment sous peu à un niveau correct. Le terrain ainsi modelé tournerait à notre avantage et allait notamment permettre à mes jutsu d'être opérés sans souffrir d'une inconvenance aussi bête qu'un manque de composante aquatique. Je détestais ce genre de situations.

De plus, j'espérais bien avoir réussi à mettre en place une attaque assez brutale pour amocher notre adversaire, ou ne serait-ce que le sonner, le déstabiliser et lui apporter une surprise à la mesure de mon refus de parler avec lui.
Discuter, les autres pouvaient bien le faire à ma place, ce n'était pas vraiment mon boulot ni ce que je savais faire.

* La situation était parfaite, la place des choses, le lieu idéal pour qu'il ne dispose que de trop peu d'options pour éviter ça, et si j'avais pas besoin des autres? *

Il soufflait à grandes bouffées, subissant quelque peu le contrecoup de son opération. Le perte de chakra amenée par ce procédé provoquait à Hachikō une certaine gêne à la reprise de respiration décente, rien d'inattendu ou de surprenant cependant.


By NenaKonstanZ


Techniques utilisées et résumé tactique:


Dernière édition par Hakkuru Hachikō le Jeu 8 Oct - 4:55, édité 1 fois
Anonymous
Invité
Invité


Re: La traque d'un traître    Ven 7 Aoû - 18:15
裏切り者の狩り
The hunt of a traitor


   
   
   



« À la descente de la brume, le bois secret s’allume. L’enchantement est divin,
le temps n’a plus de fin. »


Sur le gazon déverdi, passaient comme un troupeau d’oiseaux chimériques, des feuilles pourprées, des feuilles d’or. Emportés par le vent qui les faisait tourbillonner éperdument telle une tornade sentimentale.

Elles s'étaient parées avec des tons d’ambre et de topaze, passant avec un bruit chuchoteur et plein de souvenirs. Les platanes tendaient leurs longs bras vers le soleil disparu. Le ciel morose pleurait et regrettait les chansons des rossignols, les féeries des rosiers et les fiançailles des papillons ainsi que toutes les splendeurs saccagées par l’humanité. Tandis que le vent, comme un épileptique, menait dans la cheminée, l’hivernal orchestre. Sonnant le glas pour les violettes mortes et pour les fougères, célébrant les funérailles des gardénias et des chèvrefeuilles.

Comme un avertissement sibyllin  de la nature envers le vétéran balafré. La suprématie de la brume avait laissée de par son absence, place à une scène des plus cabalistiques de la part de la faune végétale.

Le bretteur était sujet de nombreuses visions annonciatrices, de vaticinations à la fois mystérieuses et idylliques, ayant la curieuse impression d’être  possédé par un devin du passé. Reprenant ses esprits après un court instant de flottement, Heihachi vêtu de son habituelle ensemble militaire bleuâtre était en route pour la chasse à la lune rougeâtre, menant les opérations en compagnie de deux des meilleurs éléments du village caché du brouillard.

Sautant, ricochant de branches en branches, il ordonna  à ses compagnons de se disperser d’un simple geste du bras. Chacun empruntèrent alors une direction choisit par le chef d’équipe, l’antre de l’ennemi serait en l’occurrence plus facile à dénicher si la petite escouade venait à se séparer favorisant une durée de temps plus qu’amoindris.

L’escrimeur continuant sa course parvînt au bout d’une vaste étendue vératre avec nichant en son centre, une modeste bicoque, lui rappelant divers souvenirs, ceux de l’époque où  il n’était encore qu’un simple orphelin sauvé par un vieil homme anachorète et misanthrope, cet homme qui l’avait adopté et élevé comme sa propre progéniture lorsque le samurai ne savait à peine tenir debout sur ses deux jambes, ce shinobi à la retraite ayant renier son clan tout en tenant des propos blasphématoire envers ce dernier.

Stoppant sa marche en direction de la cabane délabrée, il y aperçut une image spectrale de son maître, son père adoptif iris rougeoyante tel le sang, ornementées de tomoe tournoyant, dansant autour de sa pupille noirâtre. Se frottant les yeux afin de reprendre ses esprits, Heihachi décida de prendre une pause, de faire escale dans ce lieux lugubre, quelque chose clochait chez le vétéran,  ce n’était pas le moment de flancher sous les fantômes du passé.  

« Regardez qui voilà, cette traînée de Mizukage n’a pas perdue de temps on dirait héhé.. »  S’écriait le vieil homme en arrivant sur les lieux.


Heihachi, adossé contre la modeste maison de bois,  lâcha un léger soupir avant de répliquer :« Que veux-tu dire vieil homme ? ». L’Ojisan éclata de rires, avant de d’expulser une répugnante substance salivaire de sa bouche. « Quoi ?! Tu n’es pas au courant ?! Bwahahaha mais quel genre de shinobi en carton tu es ?! L’homme qui a tué Fumiko le piranha est parmi nous !  Je l’ai moi-même déposé sur une île déserte non loin d’ici ! ». Hurla le sénile.  Des paroles suscitant pas mal de questions et auquel le vieillard allait répondre, bien-sûr, en échange de pots de vins.

L’entretien terminé, tout ce dont le gentleman avait besoin de savoir ayant été divulgué avec une coopération pour le moins utile et limite suspect de la part du paysan sur le déclin. «  Au fait, tu ne serais pas le petit de cet enfoiré de Mitsurugi ? Tu as beau avoir une horrible moustache, je t’ai reconnu petit branleur ! Tu as intérêt à nous ramener la tête du connard qui a pris la vie du tyran des trois îles ! ». Ajouta le saoulard bouteille de saké en main. Heihachi ne répliqua que d’un simple sourire hypocrite comme à son habitude.

La cachette de l'astre lunaire rouge ayant été rendu public, il s’élança à vive allure en direction de celle-ci, tout en se mémorisant qu’il s’agissait du chemin emprunter par le colossal Hachikõ. Face à un pareil adversaire, le chasseur de déserteur n’allait pas lui tenir tête bien longtemps sans soutien. Un homme habillé d’une longue cape noir à motifs de cumulus rougeâtres, tel était la description physiologique de son prochain opposant, un membre du groupuscule Akatsuki sans aucun doute.

En se rapprochant de l’îlot déserte, plusieurs questions  taraudaient l’esprit du ‘Mõmoku no Kenshi’,  pour quelles raisons ce criminel se montrerait ? Quel était son but ? Serait-ce un leurre afin de permettre aux véritables membres de s’échapper avant que les forces kiri-jin ne leur tombent dessus ? Quel que soit la raison de premier degré de la part de l’ennemi, il fallait rester vigilant, car si l’on en croit le célèbre livre ‘Bingo Book’ ce groupe ne serait doté  qu’uniquement  de déserteur de haut rang, des shinobi hors du commun en somme.

Suite à une course des plus fulgurantes, il arriva finalement au terme de sa chasse à l’homme, grandement aidé par les ragots notifiés antérieurement.  Un endroit comme nul autre dans la nation de l’eau, cette île ne semblait avoir été habitée depuis maintes générations, la nature régnait en maître et nul homme ne pouvait la dérangée. S’engageant avec véhémence dans la végétation obscurcit par l’absence de reflet solaire, usant de ses aptitudes sensorielles quant à la détection de la moindre activité chakratique environnante.      

« Ce chakra.. cette sensation.. »  Marmonnait l’épéiste.


Les deux sources de chakra avaient été repérées par le vieux loup de la brume,  l’une avait déjà été entamée contrairement à celle de son opposant. Un adversaire duquel émanait une sensation familière.  L’esprit d’Heihachi ressemblait à cet île, à la fois lugubre, marquée par un passé funeste et majestueuse de par son fond harmonieux.  Temple antique, face à lui un lieu parsemé d’histoires, d’un peuple séculaire négliger. Peut-être s’agissait-il de sa dernière demeure, son futur tombeau sans épitaphe car il ne le méritait pas d’après lui.  

Des bruitages résonnant créant de puissants échos, suivit d’une impressionnante quantité d’eau vînt caressée les bottes cuivrées du Jônin expérimenté. Son faciès s’affichait des plus joyeux, fier de ses capacités, il s’avança délicatement dans la gueule du loup.

« Bon travail, Hachikõ-kun. » Disait-il en lui faisant une tape sur l’épaule.


L’Oinin avait déjà ouvert les hostilités, et ce, de manière respectable. Son supérieur hiérarchique lui, faisait preuve d’un sang-froid hallucinant, son vécut lui avait appris à ne pas se voir dompter par ses émotions lors de situations périlleuses, faisant preuve d’un professionnalisme remarquable.

« Je prends les devants, couvre-moi. » Ordonnait-il en changeant de ton.


Changeant d’attitude pour adopter un air des plus sérieux, son regard perçait le soulèvement de poussières provoqué par l’assaut du masqué dans son dos en compagnie de son clone. Sachant pertinemment que le criminel adverse n’allait pas en rester là, son attitude assurée visait à apaiser d’une certaine manière son coéquipier.

Patientant, jusqu’à l’instant où la forme physique de celui qui leur faisait face s’apparaissait avant de commencer la discussion afin de connaitre les motivations de l’Akatsuki et particulièrement Hoshigaki Kisame, le détenteur de Samehada, lame mythique qu’Heihachi s’est juré de récupérer afin de la remettre en main propre à la matriarche de Kirigakure.


HRP:

© GS
Anonymous
Invité
Invité


Re: La traque d'un traître    Mar 11 Aoû - 20:00
Le shinobi n’avait pas réagi. Pourquoi aurait-il engagé la conversation après tout ? Il était ici pour combattre. Une arme entre les mains de Kiri, impersonnelle au point de porter un masque pour couvrir son village. Plus qu’une condition, c’était un symbole : l’allégorie de la vie de ceux qui prêtaient allégeance aux villages cachés. Un ninja en mission n’était rien, à part la cellule élémentaire de quelque chose de plus grand, des idéologies qui le dépassaient. C’était le code que cet homme respectait à la lettre : il ne laissa même pas échapper un soupir lorsqu’il encaissa le coup, il y avait dans ses mouvements quelque chose de robotique. Un ANBU, Itachi l’avait été aussi, il avait même été Capitaine de cette institution à Konoha, triés sur le volet, ces forces spéciales s’entraînent quotidiennement et font de l’inacceptable et de la douleur un état basal.

L’homme sans visage n’avait toujours pas parlé, il s’était contenté d’effectuer une série de mudra, presque machinalement. Les signes incantatoires étaient effectués avec dextérité, là-encore, sans aucune hésitation, telle l’arme vivante qu’il était. La quantité d’eau qu’il cracha semblait ne pas avoir de fin, Itachi connaissait ce jutsu, il avait déjà vu quelqu’un l’exécuter : son partenaire Hoshigaki Kisame. A quoi s’attendait-il ? L’affinité Suiton est presqu’obligatoire dans le village Kiri, si ce n’est majoritaire. Malgré cet impressionnant Jutsu, Itachi comprit qu’il avait un coup à jouer, sans abattre toutes ses cartes, il pourrait reprendre la main et l’initiative.

L’eau se répandait, comme dans un scénario catastrophe, de grosses vagues s’écrasant sur les murs. Itachi avait de l’eau jusqu’aux genoux mais ce n’était pas encore le moment. L’eau avait maintenant dépassé hauteur d’homme, une terrible courant emporta le déserteur, c’était le moment. L’Uchiha cracha quelques bulles qui dansèrent jusqu’à la surface de l’eau, saisissant une statue du temple pour stabiliser sa position et surtout ne plus être emporté par le courant. Sous l’eau, le criminel n’aurait pas l’avantage et il le savait. [Action Cachée].

L’eau avait maintenant atteint un certain niveau, bien plus qu’auteur d’homme. Le tumulte de l’eau avait permis à Itachi de jouir d’agir sans être remarqué par son adversaire, il avait fallu être rapide et surtout particulièrement alerte. Les shinobi de ce niveau ne pardonnaient rien, un seul moment d’inattention, une seule erreur de calcul aurait suffi pour signer l’arrêt de mort du fugitif. Laisser des informations à ce Kiri-jin ne serait pas chose aisée, il n’écouterait pas le criminel et se contenterait sans doute d’essayer de le tuer, ce pour quoi il avait été mandaté après-tout. Le corps de l’Uchiha était toujours emporté par les flots, sa cape flottait dans l’immensité aqueuse et lui donnait un air spectral. Il le vit bien après que ce dernier n’ait commencé sa nage, majestueuse et agile, un squale formé de chakra. D’où il se trouvait, il put voir la gueule de l’animal s’ouvrir et dévoiler de nombreuses rangées de dents. Le requin aqueux battit l’eau avec sa queue, franchissant tout d’une traite plusieurs mètres et fondant sur sa pauvre proie. Itachi battit des bras et des jambes pour tenter de nager dans la direction opposée de l’animal.

Tout se passa extrêmement vite. L’homme masqué avait été rejoint par deux autres hommes dont un qui s’était mis en avant. Sous l’eau, Itachi ne distinguait que de dansantes silhouettes. Trois adversaires et le courant de l’eau suite à la technique de son adversaire avait largement décru, il ne restait qu’une immense masse aqueuse peu mobile. Il était temps d’agir et d’agir vite. Vu le niveau du premier adversaire qu’il avait pu voir, Itachi savait qu’il avait maintenant un coup à jouer dans une fenêtre de quelques secondes.

La surface de l’eau n’était plus qu’une ondée calme et normalement, le ninja masqué suivrait son requin qui se dirigeait vers Itachi. L’attaque fut fulgurante, d’une rapiditié hors du commun, bien trop importante pour l’œil classique d’un humain. Deux masses sortirent de l’eau…Il s’agissait de copies conformes de l’Akatsuki, sautant à plus d’un mètres du niveau de l’eau, la tête en bas, les deux copies lancèrent avec dextérité une volée de shuriken. Un troisième Itachi apparut simultanément, au centre des deux autres, il lança lui aussi des shurikens à toute allure. Les shuriken du troisième Itachi heurtèrent ceux des deux premiers, déviant leur trajectoire. Les trois hommes se trouveraient avec une volée d’une dizaine de shurikens chacun se dirigeant vers eux. Toujours aussi rapidement, les deux premiers Itachi se réceptionnèrent, saisissant un filin de métal quasi-invisibles qu’ils semblaient manœuvrer. Les shinobi face à l’Akatsuki pourraient réaliser qu’en réalité deux des Itachi manoeuvraient certaient shuriken à l’aide d’un filin. Deux petites étoiles métalliques semblèrent dévier de leur trajectoire, tentant d’entourer les trois shinobi avec le filin métallique. L’attaque survint enfin : la troisième copie tira violemment sur son filin et le reste des shuriken se disloqua, projetant des débris métalliques coupant sur les trois shinobis qui lui faisaient face.

Une technique menée avec une dextérité parfaite, grâce à une maîtrise sans borne du Sharingan. Sous l’eau, le requin avait finalement atteint Itachi peut après l’attaque, le squale le percuta de plein fouet alors que l’Akatsuki disparaissait dans un nuage de fumé…Un clone. Durant l’attaque, le criminel avait pu voir qu’il y avait deux hommes masqués qui étaient identiquement vêtus mais qu’un troisième homme était apparu. Le troisième était beaucoup plus âgé et portait un bandeau cache-œil. Sa fine moustache noire et drue était impeccablement soignée et sur son visage carré, de nombreuses rides, signe d’une expérience immense. Ses vêtements étaient différents aussi, la tunique bleu était finement décorée et laissait présager un officier supérieur, ou en tout cas quelqu’un d’important qui avait reçu des honneurs pour de nombreux combats. C’était en tout cas ce que l’Uchiha avait en tête.

Hidan, Deidara ou nombre d’autres membres d’Akatsuki auraient foncé sans réfléchir, considérant qu’un homme plus vieux serait le plus faible, déclenchant de terrifiantes attaques pour en finir avec les assaillants. Mais Itachi n’avait rien à voir avec ces têtes brûlées, l’atout principal d’un ninja est sa tête. Et là, le traître savait que la configuration pouvait vite lui devenir défavorable : deux shinobi d’élite masqués qui semblaient complètement identique et dans la force de l’âge, des membres de l’ANBU, donc des tueurs confirmés qui avaient pour eux l’expérience et la force ; de l’autre côté il y avait cet homme d’âge mûr, qui était sans doute moins vigoureux et fort qu’un shinobi plus jeune, mais qui avait l’expérience et la maîtrise pour lui. Si la plupart des shinobi auraient négligé cet homme d’âge mûr, il n’en allait pas de même pour Itachi qui savait à quel point il était difficile de survivre longtemps dans le monde ninja, un homme qui atteignait cet âge en menant une vie de combattant devait forcément avoir une expérience et une maîtrise de son répertoire à glacer le sang…Pire encore, son esprit devait être plus affuté qu’une lame. Quant aux deux autres, ils avaient prouvé la capacité de coordination et l’exécution de jutsus de niveau élevé.

La manœuvre de l’Uchiha ne faisait appel qu’à quelques Shurikens dont certains avaient été piégés durant son attente, une technique d’arme, mais son exécution prouvait quel type d’homme il était et surtout son niveau dans les arts ninjas. Il était temps de voir si les attaques d’Itachi portaient leurs fruits…Et comment ces deux hommes agiraient par la suite.
Citation :
Jutsus utilisés :
Nom : Kage Bunshin.
Type : Ninjutsu – Classique.
Rang : B.
Descriptions : L’utilisateur créé des clones solides, capable d'attaquer et d'utiliser ses techniques. Une partie du chakra de l'utilisateur est divisé, il peut toutefois choisir la quantité intégré dans ses clones. Plus le clone est chargé en chakra, plus il sera résistant. Le clone, s'il est suffisamment blessé ou use de tout son chakra, disparait

Nom : Art du lancer de Shuriken/Kunaï
Type : Bukijutsu
Rang : ///
Descriptions : Itachi manie à la perfection le jet de Shuriken et autres kunaï. Il est capable d’en lancer une quantité impressionnante avec une précision millimétrique (grâce à son Sharingan).

Spoiler:
Hakkuru Hachikō
水 | Kiri no Oinin
水 | Kiri no Oinin
Hakkuru Hachikō
Messages : 447
Date d'inscription : 21/07/2015
Age : 29
Localisation actuelle : Mizu no Kuni

Fiche Shinobi
Rang: A
Ryos: 2368
Expérience:
La traque d'un traître NJ7MbV0103/500La traque d'un traître Up4Qf5Y  (103/500)

Re: La traque d'un traître    Jeu 13 Aoû - 12:20

Camouflage dans la brume

* Heihachi, enfin. *

Ce n'était pas tant qu'il avait mis du temps, plutôt une manière de me relever - à moi-même - le fait qu'à présent je n'étais plus seul. Pour son arrivée j'avais accordé un bref regard à sa personne, et m'était bien gardé de répondre quelque chose ou d'opiner à la consigne qu'il me donnait alors.

« Couvre-moi, je prends les devant* »

D'accord.
Toujours à fouler l'eau d'un pied léger, ma posture changea quelque peu pour apparaître plus protectrice, plus adaptée à la situation qui venait de changer. Je me livrais prêt à riposter, apportant une main en arrière, dans mon dos, et agrippant de mes doigts la tsuka de mon arme sans pour autant l'extirper de son fourreau.
Mon regard et le reste de mes sens étaient restés à l'affût du moindre soubresaut, de la moindre perturbation dans la scène alentours : l'homme que je venais de dénicher n'avait pas donné de signe depuis la déferlante qui s'était engouffrée dans le temple.

Quant à mon clone, lui, il avait simplement disparu peu après la fin de l'action qui en définitive et à ma méconnaissance, n'avait été portée que sur un double factice...


D'un coup d'un seul, et dans un fracas sonore qu'on aurait lié à un plongeon (bien qu'il s'agisse en réalité de la manœuvre inverse), deux entités fusèrent hors de l'eau par un adroit mouvement symétrique. Contrairement à mes conclusions hâtives, il n'avait pas fallu beaucoup de temps à notre adversaire pour faire preuve de repartie.
Semblables en tout point, les deux clones - aussitôt suivis d'un troisième - exécutèrent une acrobatie menée à l'idéal que mes iris suivaient avec autant d'automatisme que de stupéfaction.

« Plonge! » Lançais-je brusquement en me laissant moi-même sombrer sous l'eau, rompant toute concentration de chakra sous mes pieds alors que plusieurs projectiles se précipitaient dans notre direction.

Dans la situation actuelle, je n'avais pas d'outils pour répondre assez rapidement à l'attaque et certainement moins encore pour me permettre de couvrir Heihachi comme il l'avait demandé. J'aurais assurément pu attraper ses jambes et l'engloutir avec moi mais je craignais d'être en fait plus gênant qu'utile, et j'admettais volontiers qu'il puisse trouver solution comme je venais de le faire moi-même.

En tombant de la sorte, je comptais sur l'eau pour agir comme une barrière amortissant l'approche des shuriken et nullifiant rapidement leur capacité meurtrière. Si la constitution naturelle de l'eau ne suffisait pas, ou si je n'avais pas eu le temps de plonger assez bas sous la surface, les remous créés par mon corps en agitation suffiraient à parfaire l'opération, déviant plus singulièrement la trajectoire des projectiles par la force des choses.
Une fois privés de vie, les morceaux de ferrailles quels qu'ils soient perdraient toute nocuité.


J'avais maintenant un moment à dédier à la réflexion.
Cet instant là semblait plus long qu'il ne l'était : je coulais lentement dans un amas de bulles brouillant ma vision, le souffle coupé et les secondes comptées. Sous l'eau, tout - ou presque - devenait plus mou, même le temps...

Cette attaque là ne présentait pas un risque si grand, j'en étais aussi conscient que notre assaillant pouvait l'être lui-même. Par cette ruse, il détournait d'abord notre attention en nous forçant à réagir en conséquence pour ensuite pouvoir se permettre d'enchaîner d'une manière plus directe. À moins qu'il ne cherche en fait à s'accorder une porte de sortie lui permettant de rejoindre une position plus convenable.
À ce sujet, je me faisais la remarque que sa position m'était à présent inconnue, si tant soit peu (et c'était là le plus intéressant) que je ne l'ai connue un jour.
Finalement, la seule chose dont j'étais sûr était plutôt décevante : notre homme avait trouvé parade à mon assaut précédant.


Soit.
Quelques brasses sous-marines me guidèrent un peu plus en arrière et amorcèrent ma sortie de l'eau alors que je venais d'entrevoir la disgrâce des shuriken s'enfonçant de plus en plus mollement non loin de moi. Jusqu'ici, les choses se passaient plus ou moins comme je les avaient prévues.

Surgissant et reposant enfin les pieds sur l'eau, je serrais le poing droit et dressais l'index ainsi que le majeur, joints l'un à l'autre de sorte à concentrer mon chakra pour un nouveau tour. La brise s'affola de nouveau autour de moi, mais pour une raison moins naturelle cette fois, et une épaisse nappe de brume se constitua pour couvrir le champs de bataille et terminer de sculpter les environs à notre avantage**.

Je n'avais pas pris la peine de consulter Heihachi pour obtenir son avis, je n'avais pas non plus pris le temps de m'inquiéter de lui : il me fallait au plus vite mettre en place ma technique afin de compliquer - je l'espérais - la tâche du criminel et l'empêcher de mettre à exécution ses plans et la suite de sa contre-offensive.

D'un autre côté, je supposais que cette combine conviendrait à mon partenaire dans l'idée de ce qu'il désignait comme une "couverture". Dissimulé de la sorte, loisir était sien de s'occuper de la manière qu'il souhaitait. A lui de passer au premier plan.
Moi je me fondais dans la brume pour rôder autour de notre proie...


(*hrp : oui, comme dans les films après la coupure, on change l'ordre des mots en gardant le sens)

By NenaKonstanZ


Techniques utilisées et résumé tactique:


Dernière édition par Hakkuru Hachikō le Jeu 8 Oct - 4:56, édité 1 fois
Anonymous
Invité
Invité


Re: La traque d'un traître    Dim 16 Aoû - 19:44
裏切り者の狩り
The hunt of a traitor


   
   
   



Un requiem panthéiste résonnait à l’intérieur du temple, les statues frémissantes de peur semblaient reprendre vie au vu des prochains événements, de ces intrus venu souillés le vestige d’une civilisation séculaire. Heihachi avait pris le temps d’observer, de sonder avec son unique œil le relief l’entourant,  son don d’analyste étant l’un de ses plus grands atouts.
L’ennemi  avait semblait-il, disparut ou plus précisément été englouti par la dîtes technique du shinobi au faciès voilé. Une ambiance pour le moins, feutrée s’installait alors parmi nos antagonistes. Tandis que deux silhouettes s’apparaissaient en bondissant hors de l’eau pour envoyer une rafale de ses armes de formes symétriques et tranchantes comme des lames de rasoirs.  

Une troisième ombre apparut imitant les précédentes, une véritable démonstration en termes de maniement des outils shinobis s’en suivit. L’œil clairvoyant d’Heihachi avait beau suivre la cadence, pas sûr que son corps en fasse de même, une nuée de shuriken s’en allèrent en direction des deux kiri-jin.

L’un plongea en rompant le flux chakratique qui circulait au niveau de la paume de ses pieds, entre autres, Hachikõ qui de manière subtil se voyait déjà sous cette masse d’eau en déclin qu’il avait lui-même créer.  Le Jônin Tokushu quant à lui, ne bougeait pas d’un millimètre,  calquant les statuettes de marbres environnantes.  L’offensive de l’opposant  était sur le point de percuter le bretteur que des  bruitages de craquements secs se firent entendre, laissant place à une aura parsemé d’éclairs  parcourant son enveloppe corporelle. Ce bouclier « plasmique »  venait de réduire en cendre et briser les projectiles ennemis comme de vulgaires brindilles se faisant consumer par les flammes d’un incendie forestier.  

L’attitude de l’escrimeur… cette prestance qu’il dégageait, une sensation de sérénité se faisait ressentir auprès de sa personne, l’air imperturbable alors que la foudre caressait son corps de toute part. Le Keishitsu toujours en activité,  il voulait démontrer à son opposant qu’il n’était pas le même type d’adversaire que son coéquipier, étant plus féroce, le jeu du chat et de la souris était totalement inutile face au sensoriel, lui qui savait pertinemment qu’en face se trouvaient de pâles copies et avec précision où nichait le véritable membre du groupuscule lunaire.

Ayant à peine le temps de croiser le regard du déserteur que l’intérieur du temple se faisait engloutir par une nappe de brouillard conséquente et familièrement sinistre. Le kendoka avait néanmoins prit la peine de noter intérieurement, d’enregistrer visuellement  la position des ninjas adverses et du relief les entourant.  

La brume d’Hachikõ avait totalement anéantis les lieux dans un timing parfait, aucune silhouette n’était visible, les shinobis devaient dorénavant jouer de leurs sens. Le bouclier aux multiples éclairs s’estompant, Heihachi bondissant quelques mètres en retrait, s’agrippa à l’une des sculptures antiques afin de se concentrer un certain labs de temps avant dégainer délicatement l’une de ses fameuses rapières, la chasse à l’homme pouvait désormais commencer.

S’élançant en direction du trio de clones, en tournoyant autour de ses cibles tout en prenant appuis sur les piliers soutenant le plafond. Le fait qu’ils soient assez proches l’un de l’autre rendait la tâche nettement plus difficile,  l’épéiste démontrait à son tour son agilité digne d’un primate,  il lança avec fougue l’un de ses couteaux de combats argentés sur celui du milieu afin de détourner l’attention des deux autres, sans que ces derniers ne sachent d’où l’objet tranchant a pu être envoyer, le kiri-jin étant en mouvement perpétuel, en profita pour imprégner sa lame de flammes, créant ainsi des arcs de feux à chaque sabrage horizontalement comme verticalement, à la manière de son adversaire avec les shuriken, il effectua ces manœuvres d’une précision quasi chirurgicale et à une vitesse prodigieuse pour son âge, connaissant la position exacte de ses cibles malgré ce  brouillard épais.  

En même temps, le ronin avait l’habitude de combattre dans la brume, étant généralement avantagé lorsqu’il affrontait un quelconque individu n’étant pas originaire du village dans lequel il demeurait.

Instantanément après le premier arc de flammes envoyées,  quelques-uns  venants de tous les coins de la salle suivirent de manière frénétique les précédents. Faisant preuve à son tour d’une certaine dextérité et d’un sang-froid remarquable,  Heihachi ne visait pas particulièrement les clones, bien que ceux-ci se verraient sans doute touchés voir brûlés, mais plus précisément l’endroit où se cachait l’unique, faisant exprès de raté sa cible afin que celle-ci ne se doute de rien, son objectif était simple, réchauffer l’eau et donc par la même occasion, l’atmosphère ambiante.

On pouvait déjà apercevoir de la fumée émanant de la surface transparente et liquide, favorisant la densité du Kirigakure. Heihachi à l’affût, paume des pieds sur le plafond, corps à l’envers telle une Aranéide, patientait silencieusement dans l’ombre des nappes de brouillards, pistant minutieusement, attendant que ses proies se retrouvent piégées dans sa toile, sabre toujours en main il venait de mener sa première offensive, espérant qu’elle soit concluante et que l’Akatsuki se déciderait finalement à sortir de sa cachette.  

« Que vas-tu faire maintenant ? Hm...»  Susurrait le Minamoto les yeux rivés sur le sol.


HRP:
© GS



Dernière édition par Minamoto Heihachi le Ven 18 Déc - 1:25, édité 1 fois
Anonymous
Invité
Invité


Re: La traque d'un traître    Sam 22 Aoû - 11:40
Les deux shinobi qui faisaient face à Itachi étaient bien plus talentueux qu’il n’aurait pu l’espérer. Comme il l’avait supposé, l’un d’eux était jeune et fougueux, il se contentait d’envoyer des attaques plutôt puissantes et passait en force. L’autre était bien plus sage et restait en retrait, sans doute plus expérimenté. Mais les deux avaient un talent qui rendait leurs stratégies complémentaires. Itachi remarqua qu’ils n’avaient pas besoin de se parler, fait intéressant. En réalité pour la suite, il allait falloir ruser, mais le véritable Itachi avait en réalité tout prévu, ce lieu en lui-même avait été prévu.

Lorsque Hachikô lança son attaque de brume, Itachi avait déjà commencé à bouger. Silencieusement, au fond de l’eau, derrière une colonne, il avait nagé. Nagé jusqu’à l’entrée du temple. Si Hachikô avait lancé son attaque d’eau, l’eau du temple s’échappait avec un débit régulier de l’entrée de la construction. La brume était là et dans le tumulte, il était compliqué de suivre sa position, même pour un ninja sensoriel. Attiré par le courant de l’eau qui s’échappait, Itachi sortit du temple dans une sorte de petite cascade et disparut aussitôt dans la végétation. Maintenant allait se dérouler la deuxième phase du plan, celle qui allait montrer à ces deux hommes pourquoi Akatsuki était constituée de déserteurs de rang S.

A l’intérieur, Heihachi avait commencé à tourner en rond, mais Itachi ne pouvait pas savoir où il se trouvait, visiblement il tournait sur les murs de la coupole. Intéressant. L’homme commença alors à lancer des arcs de feu dans l’eau. C’était en réalité pour réchauffer l’eau, mais à ce stade Itachi n’avait aucun moyen de savoir que son véritable corps avait été repéré durant sa brasse coulée, mais comme il était au fond de l’eau, le réchauffement de l’eau et la convection qui en découlaient ne l’avaient pas touché alors qu’il sortait rapidement de la structure. En revanche, Heichachi avait fait un choix, un choix qui se défendait mais qui allait lui coûter, les arcs de feu s’enflammaient grâce au chakra, mais l’environnement du fait de l’eau était complètement clos et le feu consommait de l’oxygène. Le plan initial du nuke-nin était un peu différent, mais la situation n’était pas si mauvaise. Le clone effectua quelques mudras.

« Katon : Goukakyuu no Jutsu ! »

Le clone cracha une imposante boule de feu. Le feu ne visait aucun des deux kiri-jin mais se dirigeait vers le sommet de la coupole, au niveau de la voûte. Le feu réchauffa la pierre ancestrale, mais surtout consomma la majorité de l’oxygène restant dans la pièce. Peu à peu, la pression partielle en oxygène diminua, jusqu’à atteindre des niveaux critiques. Heihachi comme Hachikô pourraient ressentir des vertiges ou des étourdissements. Le feu ne serait pas assez conséquent pour consommer tout l’oxygène de la salle, mais il viendrait à manquer et les deux kiri-jin le sentiraient.

Alors que le clone venait d’effectuer son attaque, un second clone sauta sur ses épaules, pour finalement être projeté par celui qui venait d'effectuer l’attaque Katon. Le mouvement acrobatique le projeta au sommet de la voute. Dès que le clone atteint la zone, le chakra se malaxa en lui.

Itachi était dehors, les yeux fermés, il suivait exactement les mouvements de chaque clone, tout était millimétré et réalisé avec une précision impossible à prévoir. Le Sharingan avait mémorisé chaque recoin, chaque détail du temple depuis le début. En réalité, les deux shinobi qui l’avaient rejoint dans la structure étaient tombés dans un piège, un piège qui avait été finement élaboré. La structure était ancienne, la voûte avait été réchauffée durant l’attaque d’Itachi, dilatant légèrement la pierre. Il était temps maintenant que le piège se referme.

« 3…2…1… »

Les mains de l’Uchiha s’immobilisèrent en un mudra. Le clone explosa au niveau de la voute, détruisant une pierre. Cet ancien temple, comme beaucoup, avait une clef-de-voûte et ce fut l’imposante pierre, dont l’assemblage avec les autres était déjà fragilisé par la dilatation, qui explosa. La voûte de la coupole s’effondra alors.

En quelques secondes, le chaos s’empara de la salle. Heihachi comme Hachikô étaient sans doute loin de l’entrée qui se trouvait sous l’eau. La voûte s’était effondrée, ne laissant aucun endroit à l’abri de ce bombardement de pierres. Dans ce fracas, les propres clones d’Itachi disparurent, complètement broyés par l’avalanche de pierres. Aucun endroit du temple ne fut épargné par cet écroulement, les pierres tombant presque simultanément. C’était ça la stratégie d’Itachi, et depuis le début, ce vieux temple possédait une clef-de-voûte qui pouvait fragiliser la structure et un écroulement dans la pièce unique ne laissait aucun abri face à des blocs dont la masse pouvait s’évaluer en tonne. Même si Heihachi avait une armure, elle ne le protégerait pas contre le broyage par de si gros blocs.

A l’extérieur, le véritable Itachi avait la cape ruisselante d’eau, et observait l’édifice s’écrouler à distance. Une immense quantité d’eau s’en échappa. De l’eau fut projetée jusque sur les pieds du déserteur d’Akatsuki. L’Uchiha avait utilisé son environnement pour faire quelque chose de vraiment dévastateur, il espérait que maintenant ses ennemis soient suffisamment affaiblis pour pouvoir lâcher quelques informations. Il avait tout prévu, feindre d’être dépassé et lâcher deux informations qui les mettraient sur la voie…Jusqu’à sa fuite. Bien sûr, cela passerait par un petit catalogue de ses véritables pouvoirs liés au Sharingan afin qu’ils sachent quelle puissance avaient les déserteurs d’Akatsuki. Itachi avait activé sa pupille depuis le début du combat et malaxé du chakra. Une douleur au niveau du thorax et des poumons s’était installée…Sa maladie, malgré le cortège de médicaments, elle finissait toujours par se présenter à lui lorsqu’il était dans un combat. Il allait bientôt falloir conclure cette petite expédition, sinon Itachi finirait par être amoindri.

Spoiler:
Hakkuru Hachikō
水 | Kiri no Oinin
水 | Kiri no Oinin
Hakkuru Hachikō
Messages : 447
Date d'inscription : 21/07/2015
Age : 29
Localisation actuelle : Mizu no Kuni

Fiche Shinobi
Rang: A
Ryos: 2368
Expérience:
La traque d'un traître NJ7MbV0103/500La traque d'un traître Up4Qf5Y  (103/500)

Re: La traque d'un traître    Sam 22 Aoû - 19:08

La Mort Silencieuse

Note HRP:


J'observais sous mes yeux s'effondrer le temple dans lequel s'était engouffré Heihachi. En fin de compte, j'en avais toujours été sûr : cet endroit là représentait le collet parfait, celui dans lequel il serait aisé de prendre n'importe quelle proie.
Si je n'y avais jamais mis les pieds, c'était dans la crainte d'une telle situation. Plus encore, j'avais imaginé pouvoir reproduire à peu près la même chose pour enfermer le Nukenin qui, de toute évidence, m'avait devancé.

De ma position, je n'avais aucun moyen de venir en aide à mon équipier, que j'avais laissé foncer dans la gueule du loup sans sourciller.
En fin de compte, j'avais de toutes façons bien assez confiance en lui pour ne pas m'inquiéter quant à son sort. Le vieux vétéran saurait trouver le moyen de sauver sa peau.
Je l'espérais.

Le temps en revanche était moins aux remords et à l'anxiété qu'au profit.
Le fracas sonore de cet éboulement était incroyable et le rideau de poussière généré aussi épais que la brume avec laquelle il se mélangeait là bas. Tout ce que j'avais à faire, c'était profiter de cette couverture sonore qui s'ajoutait au brouillard pour prendre par surprise ma cible, dont la position m'avait été révélée par sa propre personne lors de la mise en place de son plan pas si parfait.

Est-ce qu'il m'avait oublié? Peut-être pensait-il que j'avais suivi Heihachi, la brume l'empêchant de visualiser ma réelle position...

J'avais formé quelques mudra de sorte à préparer la manœuvre* puis me lança à la rencontre de ma victime.
Le temps d'un soupire, je me glissais dans le dos de la victime, passant la lame de l'arme que je tenais en main droite sous une gorge que l'on m'offrait librement.

« Fini de s'amuser. On passe aux choses sérieuses; qui es-tu, que veux-tu et pourquoi nous avoir attendu ici? »

Ma voix était calme, ne communiquant aucun sentiment, aucune sensation. J'aurais pu réciter un texte : je faisais ce pour quoi j'avais été désigné, ce à quoi j'avais été formé. Cette partie là était une formalité.

Surveillant le moindre geste de travers que mon otage aurait pu tenter et me tenant prêt à trancher sa jugulaire, je m'attardais à donner quelques coups d’œil, brefs, en direction de la ruine qui venait de naître devant nous.
J'attendais d'y voir apparaître mon partenaire, j'attendais un indice, de quoi me rassurer. Impossible de me résigner à penser qu'il était encore là dessous.
Pas maintenant.


By NenaKonstanZ


Résumé:


Dernière édition par Hakkuru Hachikō le Jeu 8 Oct - 4:56, édité 10 fois

Contenu sponsorisé


Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» La traque
» Traque à l'Espion

Sauter vers: