The gigantic tension before the shooting of an arrow, and the total relaxation seconds later, is my way of connecting to the universe.
▬ Paulo Coelho

Takigakure no Sato, un magnifique petit village respirant la sérénité perdue parmi les vallées de Kawa no Kuni. Modeste bastion des ninjas de ce charmant pays, il se voyait cependant doté d'une position géographique favorable. Situé approximativement entre le pays du feu et du vent, il voyait ses rues être arpentées par plusieurs visages différents quotidiennement. Militairement relativement faible, comparativement à ses voisins, elle ne se montrait pas jalouse économiquement parlant, toute proportion gardée. Forte de ses routes réputées propices aux commerces, elle se voyait dotée d'un cadeau de la nature qui ne fessait de faire fleurir son économie : l'or. Une gigantesque mine d'or se trouvait dans ce chaleureux pays aux décors enchanteurs. Cette mine d'or engendrait d'énorme profit au pays, plus particulièrement à son Damyo qui devait se réjouir de bénéficier d'une telle ressource. Voilà en partie pourquoi ce village n'était pas une grande puissance militaire, jugeant plus favorable pour la pérennité de leur nation d'axer principalement leur effort sur l'économie, ils avaient délaissé leur force de frappe brute au profit de l'or.

Il y avait cependant un envers de la médaille à tout ça. Au lieu de s'enrôler et d'aller à l'académie, les hommes de ce champêtre village allaient à la mine, et ce, dès leur plus jeune âge afin de ramener de quoi vivre à leur famille. Mode de vie sans réelle possibilité d'avancement, leur routine devenaient rapidement morose et mortellement ennuyante. Cependant, n'ayant pas d'autres options à leur portée, ils acceptaient leur fatalité. Toute la semaine, ils faisaient leurs durs labeurs à contre-cœur, attendant patiemment la fin de semaine pour profiter de leur vie avec leurs proches. Militairement relativement faible, comparativement à ses voisins, elle ne se montrait pas jalouse économiquement parlant, toute proportion gardée. Ce moment, il s'appelait "le vendredi soir". Tous ensemble, ils se réunissaient afin d'oublier leur quotidien et l'ensemble de leur problème pour boire un coup. Plus vulgairement : ils se bourraient la gueule afin de faire passer toute cette merde.

Pourquoi je vous parle de tout ça ? Plus vulgairement : Non pas que mon quotidien était ennuyeux, loin de là, ma vie était des plus excitante. Cependant, j'avais également besoin de décompresser par moment. Le nombre de personnes désirant ma mort était faramineux, j'avais une pression énorme sur les épaules, un Empire dépendait de ma seule et unique personne. Une décision et je pouvais tout foutre en l'air. Je devais suivre le Plan. Un jour, un sage-homme m'a dit : fais sortir la vapeur de temps en temps ou tu vas exploser. Très sage, ce type dont je tairai l'identité Bon, je n'avais pas fait tout ce chemin pour simplement boire un verre, j'étais venu ici pour affaire dans un premier lieu. Il y a quelque temps, j'avais envoyé Genzou, mon assassin privé, pour une mission bien spécial qui consistait à mettre à terre un réseau concurrent et de recueillir quelque informations. Sa mission l'avait mené à Takuni no Sato, il avait réussi le tout avec brio, comme toujours. Je m'étais, cependant, déplacé afin d'être prêt en cas de pépin et aussi pour recueillir les informations désirées plus rapidement. M'ayant fait son rapport, je l'avais laissé repartir dans la nature. Il avait rencontré un homme fort intéressant, un espion, de Suna, Totoro Ikki. Il lui avait laissé une piste afin de me retrouver, bonne idée, j'allais effectivement avoir quelque chose pour lui dans un avenir rapproché. Il m'avait également remis les états de compte, le carnet d'adresses et autres paperasses utiles qui appartenaient à mon feu compétiteur. Voilà une bonne chose de faite, maintenant, tant qu'à être ici, j'allais prendre un verre.

Quittant le lieu de notre rendez-vous, je m'étais dirigé vers le premier bar qui s'était offert à ma vue, le "À la Vallée perdue". Toujours conscient que je me devais d'assurer ma sécurité, j'étais venu en ces lieux avec quelques hommes de main qui avaient fait le voyage avec moi depuis le pays du feu. Des hommes fiables, tranquilles et silencieux. Je leur avais chacun donné un peu d'argent et je leur avais dit de rester dans le coin, que je leur ferais signe si nécessaire. J'étais donc plus ou moins seul, mais bon, c'était mon choix. Personne ne verrait que ces hommes m'étaient reliés. Les affaires étant réglées, pour le moment, je pouvais enfin m'offrir ce petit moment de détente. Stratégique et prudent, comme à mon habitude, j'avais pris place dans le coin de l'établissement, une banquette circulaire. Confortable, j'avais pris place. Peu de temps après mon arrivé, une serveuse était venue à ma rencontre. Je lui avais commandé deux verres de whisky. En grand connaisseur d'alcool, je savais que la région était réputée pour son succulent whisky. Distillé par de drôle de type dans des mines désaffectées, ce liquide était divin. Calant cul sec le premier verre, j'avais pris le temps d'apprécier et de déguster le seconde, observant un peu les alentours. La majorité des gens ici devaient travailler à la mine, des hommes dans la trentaine, pour la plupart en état de d'ébriété avancée formaient la plus grande partie de la clientèle. Un adulte et un adolescent mangeaient un morceau, probablement un maître et son élève. Une femme s'obstinant avec un homme, qui semblait être son copain, me faisait aussi office de spectacle. Il y avait aussi une femme, mystérieuse et dégageant un petit, je ne sais quoi qui semblait totalement blasée. Puis, il y avait le staff, qui semblaient totalement débordé en cette soirée des plus achalandées. Ayant terminé mon verre, après m'être adonné à un des plus grands plaisirs, l'analyse, je m'étais levé de ma table afin d'aller dehors. Une fois à l'extérieur, j'avais sorti un petit cigare de ma veste, j'avais toujours une de ces petites merveilles, faites de tabac kumojin de première qualité, à porté de main. Allumant mon cigare, j'aspirais une première bouffée de fumée avant de la relâcher dans l'atmosphère. À peine quelques instants plus tard, la femme que j'avais remarquée plus tôt au bar sortait-elle aussi à son tour de l'établissement. Elle semblait particulière, son petit ''je ne sais quoi'' m'intriguait. Mon instinct me trompant quasi jamais, je lui avais donc offert une commodité en guise de brise glacée pour une éventuelle conversation qui pourrait être des plus enrichissantes.

▬ Désirez-vous un cigare, mademoiselle?

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▬ Paulo Coelho

J'étais un grand amoureux de la beauté. J'aimais contempler ce que la vie avait de plus beau à nous offrir. Que ce soit un corps de femme ou un magnifique paysage, je me délectais de pouvoir poser mes yeux sur un tel spectacle. Quotidiennement, le mal était fait en mon nom. Des hommes étaient battus, torturés, tués et tout cela pour les affaires. Mes affaires. Me sentais-je mal ? Non, pas vraiment, j'arrivais tout de même à fermer les yeux à la fin de ma journée. Me rappelant que tout cela n'avait rien de personnel, je continuais d'avancer, de vivre pour ceux qui avaient dû mourir. Le mal rongeait ce monde, je faisais malheureusement partie de cet engrenage malicieux, tentant tant bien que mal de déloger la graisse de cette roue afin qu'elle puisse au moins rouler ''proprement''. Bref, comprendra qui pourra. Pour le moment, je laissais toutes ces manigances, toutes ces stratégies et toutes ces ''merdes'' de coté afin de tout simplement profiter de la vue. Un ciel étoilé, pur et sublime, la simple vue de cet horizon féerique me plongeait dans une ambiance, unique, indescriptible. Au loin, je voyais les chaumières qui laissaient échapper leur fumée qui semblait rejoindre la lune dans leur évanescente traînée.

Telle les chaumières, je laissais, à mon tour, la fumée quitter l'antre de ma bouche pour rejoindre les cieux. Savourant mon cigare, je n'avais pas fait de cas de la demoiselle qui avait refusé mon offre. D'habitude coriace en affaire, j'avais tout de suite laissé tomber le morceau. Je n'étais pas ici pour la convaincre de x chose ou l'attirer vers moi, je voulais tout simplement me détendre. Profiter du moment. Je l'avais donc laissé aller à ses tergiversations nocturnes personnelles. J'en avais amplement des miennes. Je pouvais aisément me perdre dans mon esprit pour un long moment, en grand amoureux de la philosophie que j'étais, cela était des plus fréquent pour moi. C'est alors, que ne lui accordant plus de réel intérêt, la demoiselle était venue déposer quelque mots à mon oreille dans le but d'engager une conversation. Je n'allais pas refuser. Expirant, une fois de plus, un jet de fumée, j'avais attendu quelque instants avant de lui répondre. D'une voix calme et posée, j'avais prononcé les mots suivants en fixant l'horizon :

▬ Je suis ici pour de mauvaises raisons, tout comme vous.

Après avoir répondu à l'interrogation de ma désormais interlocutrice, je m'étais penché sur deux aspects de l'incise de celle-ci qui avait suscité une certaine réflexion en mon être. Elle voulait savoir ce que je faisais ici. Voulait-elle vraiment le savoir ? Voulait-elle savoir qu'un criminel de haut niveau dirigeant un Empire en constante expansion avait fait mener une mission conjointement avec un ninja du sable afin d'exterminer un réseau de trafiquants d'humain, dont les Kaigan de Suna était la cible ? Je ne crois pas. Même si cela aurait pu être très intéressant pour elle, il valait mieux qu'elle n'en sache rien, pour le moment. Tirant sur mon cigare, je poursuivais ma réflexion en fixant la lune. Elle m'avait appelé ''ninja''. Je n'avais pourtant jamais eux ce titre, jamais mon nom, mon être avait appartenu à un village caché. Je n'étais sur aucun registre et jamais je n'avais revêtu un bandeau frontal légalement. Certes, je possédais une grande réserve de chakra qui avait dû me trahir. Bon, et puis, elle savait que je pouvais me défendre, cela changeait-il réellement quelque chose dans cette rencontre ? Non, pas vraiment. Elle-même possédait une réserve de chakra plutôt conséquente et je n'en tenais pas rigueur. Expirant pour une énième fois, je repris la parole, dirigeant à mon tour cette conversation, jouant à un jeu dont je maîtrisais les règles.

▬ Le ciel est magnifique ce soir, la pleine lune et les étoiles embellissent ce drap ébène qui couvre nos têtes. Je pris une pause, tirant de nouveau sur mon cigare avant d'expirer. Avons-nous réellement besoin de savoir qui est l'autre ? Je ne crois pas. Pourquoi pas, au lieu, de tout simplement profiter de la vue en parlant de tout et de rien afin de relaxer, ce qui semble être notre but premier, peu importe la raison nécessitant cette ''relaxation''.

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▬ Paulo Coelho

Originellement, j'étais venu ici pour relaxer. Pour tout simplement profiter de la vue, de la vie. Un si beau paysage, une si douce nuit, tout était réuni pour que je puisse profiter du moment quelques instants. De plus, j'avais ingurgité quelques verres et je fumais un bon cigare, que demander de mieux ? Il serait logique de penser que cette femme venait gâcher mon plaisir en tentant le diable ainsi, mais non. Chassez le naturel et il revient au galop, comme le dicton dit. J'étais un joueur. Un sacré bon joueur. Ma vie était un jeu dont je m'amusais à créer et manipuler les règles à mon avantage. Don't hate the player, hate the game like they said. Malheureusement pour elle, je n'allais pas tomber dans un piège aussi évident. D'apparence banale, cette femme et cette soirée allaient devenir intéressantes. Elle voulait jouer, alors jouons. Ayant tout d'abord retiré mon chapeau de joueur pour une soirée, je l'avais rapidement remis. Chaque jour, je jouais, ma vie dépendait de ce jeu incessant dans lequel je m'étais engouffré à mon adolescence. Je négociais avec les pires truands régulièrement, devant traiter avec le diable, il était impératif de savoir suivre le courant, de connaitre le moyen de le dévier afin d'abreuver sa propre rivière. Chaque homme qui mourrait à cause de moi, chaque homme que je devais faire, torturer, mutiler, assassiner, chaque décision et action que je devais faire quotidiennement faisaient partie de ce jeu dans lequel je me plaisais. Penser m'intimider d'une façon x en jouant avec moi, étais-ce une erreur ? Oui. Mais bon, amusons-nous, jouons. Le résultat de cette partie pourrait être intéressant et peut-être que j'allais découvrir une bonne joueuse. Surprends-moi, dame au cahier.

En tant que bon joueur, je devais analyser mes options, planifier mes actions. Qu'avait-elle fait, concrètement ? Ayant esquivé ma question, volontairement, elle avait commencé à me dessiner. Laissant couler des paroles des plus suggestives, elle tentait la carte de l menace, ou du moins, quelque chose qui s'y apparentait. Elle voulait mon identité et elle tentait de l'obtenir d'une façon bien à elle. Intelligent, je devais lui donner ce point. Cependant, un portrait aussi vague, dans un tel endroit, ne mènerait pas à grand chose, malheureusement. Avoir un portrait aussi flou la mènerait peut-être à demander mon identité à quelques voyous de bas-étages, lesquelles ne pourraient pas m'identifier, m'ayant jamais vu. Je choisissais avec minutie les gens avec qui je travaillais et ceux à qui je donnais le privilège de me voir et me rencontrer personnellement. Certes, chaque jour, je côtoyais des gens, je partageais la rue, des établissements avec d'autre homme. La majorité ne savait pas qui j'étais. Je représentais pour eux un homme lambda, avec tout simplement beaucoup d'argent et un look unique. Pour les initiés du milieu, j'étais qu'un type qu'on ne devait pas faire chier. Je restais cependant inconnu, leur chef était pour eux sans visage et sans nom, tel un mythe, il gérait le tout dans l'ombre. Les seules personnes pouvant associé à la fois mon surnom, mon visage et mes fonctions se comptaient avec nos doigts, aussi bien dire que je n'étais pas facile à retracer. De plus, ces hommes faisaient partie de mon cercle rapproché et jamais ils n'oseraient parler. Soit ils étaient trop fidèles, comme mon Kichiku, soit ils avaient peur des représailles, ayant instauré une culture de la peur et du respect dans la rue, soit il ne pouvait tout simplement pas, à cause de moyen que je gardais secret. Donc, bonne chance jeune inconnue pour me retrouver, si tel était ton désir. Aucun registre, aucun acte de naissance ou de propriété e faisait mention de mon nom, de mon identité, ayant TOUT effacé avec les années. Je n'existais théoriquement pas. Mais bon, allons, jouons, just for fun, señorita.

Bon, maintenant, qu'allais-je faire ? Elle me tendait un ''piège'', visiblement, j'aurais pu le saisir maintenant. Mais non. La patience allait payer, j'en suis certain, voir même persuadé. De toute façon, j'avais plusieurs hommes dans la bâtisse et dans le périmètre, elle ne sortirait pas d'ici si je ne le voulais pas. Cependant, ce n'était pas mon but, je préférais garder l'ambiance relaxe, propice au jeu. J'aurais très bein pu la faire capturer par mes hommes et détruire son cahier, je pourrais aussi la faire suivre une fois qu'elle allait quitter l'établissement. Je pouvais faire plein de choses, mais je n'allais pas faire grand chose, pour le moment. J'allais tout simplement lui parler, embarquer dans le jeu, lancer ma ''contre-attaque''. Expirant une autre bouffée de mon cigare, toujours aussi savoureux et relaxant, j'avais prononcé les mots suivants d'une voix un peu différente, plus ''sombre'' mais tout autant charismatique qu'à l'habitude.

▬ Je n'oublie jamais un nom, ni un visage, je comprends votre désappointement. Le savoir est une arme et c'est dommage de ne pas savoir. Si vous voulez réellement mon nom, vous l'aurez. Il ne suffit que d'arrêter de chercher pour trouver. Vous avez d'ailleurs raison, demain est inconnu. C'est cependant ce qui fait la botter de la chose. Il faut profiter du moment présent. En ce moment, nous profitons de la vue, du bon tabac et de cette intéressante conversation. Expirant de nouveau, j'avais pris une pause avant de continuer. Vous voulez mon nom? Donnez-moi le vôtre. Ou pas. Je suis venu ici pour relaxer, alors relaxons, parlons de tout ou bien de rien. Reprenant une pause, pour goûter à mon cigare, j'avais ajouté. Sinon, c'est un plaisir d'Avoir stimulé votre sens artistique.

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▬ Paulo Coelho

En tant que fin joueur, je savais manipuler les règles afin de les faire tourner à mon avantage. M'exposant un peu, laissant transparaître quelques bribes d'informations minutieusement sélectionnées, j'avais été en mesure de tendre un ''piège'' à cette dame qui semblait se plaire dans ce petit jeu. J'avais réussi à susciter u minimum d’intérêt de sa part envers ma personne. De plus, je l'avais amené à se dévoiler peu à peu, malgré elle. Je savais désormais qu'elle devait posséder certaines capacités et un certain réseau qu'elle était l'étendue de ces derniers ? Je n'en savais rien. Bien que j'allais le savoir dans un avenir rapproché, ayant moi-même un réseau des plus importants, je pourrais, comme elle disait si bien, tirer quelques ficelles et découvrir qui se cachait derrière ce joli petit minois. Cependant, dans le moment présent, cela n'était pas ma priorité. Je ne faisais que relaxer en m'amusant à exercer un de mes passe-temps favoris : le jeu.

Nous étions là, deux inconnus, fixant la nuit en laissant aller nos esprits un peu n'importe où, là où le vent les menait. De temps à autre, nous lancions une flèche, un appât à notre interlocuteur en espérant qu'il merderait dans le but de montrer à l'autre que nous savions jouer le jeu dans lequel nous nous étions engouffrés plutôt. C'était amusant, distrayant. Agir de la sorte ne faisait rien de mal, car au fond de nous, nous devions probablement profondément nous foutre de l'autre, non ? Pour ma part, en tout cas, je ne tenais pas plus que cela à cette femme. Cependant, elle en demeurait tout de même la personne la plus intéressante en ces lieux. De par son chakra, de par son attitude et ce qu'elle dégageait, elle gagnait ce point haut la main sur les travailleurs et autre pecnot en puissance qui se trouvaient ici. Seul le junnin et son genin qui traînait ici auparavant aurait pu s'avérer d'un quelconque attrait pour ma personne, mais malheureusement, il n'était plus là, ayant quitté l'établissement il y a quelque temps, probablement pour aller dormir vu l'heure tardive. Parlant d'heure tardive, les fêtards commençaient à sortir du bar, quelques-uns étaient d'ailleurs pas mal amochés par l'alcool et va savoir quelle substance.

Narguant, à sa façon, ma manière de jouer notre petit jeu, elle avait profité des circonstances pour m'offrir une chance de me ''racheter''. Une vermine, un bougre sous l'effet de l'alcool, venait de nous menacer de son épée. Pauvre lui. Une femme comme elle n'était pas à prendre à la légère en matière de combat. Je ne parlerai même pas des miennes, ma réputation n'était plus à faire. Pourquoi nous ? Visiblement, selon ses balbutiements, il devait penser que je faisais la cour à cette demoiselle, cependant, j'en étais bien loin, hélas. Il venait de brandir foulard rouge devant le taureau, le piètre personnage allait se faire encorner. C'est donc d'un ton un tantinet sympathique, avec un début d'esquisse de sourire que j'avais prononcé les mots suivants à mon interlocutrice :

▬ Ça sera avec plaisir, chère mademoiselle anonyme.

Tout souriant, je m'apprêtais à exécuter les désirs de cette étrange femme, non car je m'y sentais obligé, non, du tout. Tout simplement, car, cet homme venait déranger ma conversation avec celle-ci. En fait, elle tombait un peu au point mort, il venait donc la pimenter. Bref, il me menaçait d'une épée. On ne me menace pas sans en assumer les conséquences. À la seconde où il avait levé ses bras dans les airs afin de nous porter un coup avec son arme, j'avais tout simplement bloqué son mouvement avec l'aide de mon avant-bras qui était venu frapper le sien, le tout avec une rapidité d’exécution impressionnante. Puis, avec mon autre main, j'avais frappé ses jointures afin de lui faire perdre la poigne qu'il avait sur son épée. Enfin, j'avais saisi sa garde afin de prendre possession de son arme, le laissant prit au dépourvu. Ces petites manœuvres avaient été assez faciles à accomplir vu l'état d'ébriété avancé de mon pauvre adversaire. Son épée en main, j'avais le choix concernant la suite des choses. J'aurais pu lui trancher la tête, rapidement et brutalement, mais ma partenaire n'aurait pas aimé. Donc, désirant tout de même lui donner une leçon, j'avais faim de lui asséner un coup virulent à la gorge avant de stopper mon élan et de lui frôler la trachée en lui disant :

▬ Ne t'avise plus de manquer de respect de la sorte à une femme, est-ce clair ?

L'homme ébranlé par mes actions, avait fait un oui timide de la tête. C'est alors, que tapis dans l'ombre depuis un moment, mes hommes avaient refait surface. Trois de mes sbires s’étaient approchés et avaient attrapé l'homme par les bras. Vu la situation, ils ne l'avaient pas exécuté, une chance pour cet homme que j'avais agis en premier, sinon il se serait soit fait tabasser ou soit bêtement assassiné d'un simple coup de kunai par mes gardes du corps. Me regardant, celui qui était le chef du trio m'avait adressé quelques paroles :

▬ On fait quoi de lui ?
▬ Trouvez son adresse, puis ramenez le chez lui.

Sans dire un mot de plus, ils avaient amené l'homme qui titubait plus loin, afin de vraiment le ramener chez lui. C'était une pure action de bonté. Cet homme n'avait aucun autre intérêt pour moi autre que de pimenter la conversation avec cette femme. S'il avait eu un réel intérêt pour mes affaires, il serait en ce moment-même en train de se faire interroger, voir torturer afin d'obtenir des informations. Il aurait très bien pu être pris en otage en échange de quelque chose s'il avait eu des amis bien placés. Heureusement pour lui, il avait été chanceux cette nuit, malgré tout, et il pourrait se réveiller dans son lit en un morceau demain matin.

Bon, maintenant que cet intrus venait de quitter le décor de cette conversation et que la majorité des gens que le ''combat'' avait attroupés avaient, eux aussi, quitté les lieux, je me retrouvais seul avec cette demoiselle sans nom, nous pouvions continué notre petit jeu entremêlé de dialogue. Mon tour de parole était venu, après les récents évènements, il était idoine que je prenne la parole. Reprenant ma vue sur ce magnifique horizon nocturne, je lui avais adressé ces quelques mots :

▬ Je vous remercie pour ce petit jeu, c'était amusant. Malheureusement pour vous, ou pas, je vais quitter les lieux. Libre à vous de me suivre ou pas. Sinon, sachez que c'était un plaisir. Vous pensez pouvoir me retrouver ? Faites le alors, ou c'est moi qui le ferai. Sur ce, je vous souhaite une bonne fin de nuit.

Me retournant, la saluant de la tête, j'avais commencé à m'éloigner, de plus en plus, vers où ? Vers l'inconnu, afin de marcher dans la nuit. De profiter de cette ambiance, de cette température apaisante en ces temps tumultueux. Je savais très bien que cette femme allait se retrouver sur mon chemin à nouveau, car je le vouais. Quand et pourquoi ? Cela restait à déterminer. L'avenir nous le dira bien.



HRP: Pardonnes la qualité de ce rp qui est en dessous de ce que je fournis habituellement. J'ai trop étendu les réponses sur les journées, écrivant par-ci par-là, ce qui fait un truc décousu un peu. Bref, voilà, j'espère tout de même que tu vas aimer.