mauvaise nouvelle

Une chaleur étouffante, comme à son habitude, au sein du village caché du sable. Sunagakure no Satõ était décidément le lieu à sillonner si nous voulions faire bronzette. Tous ces rayons lumineux qui venaient caresser la peau de ces mortels. Pourtant, parmi toutes ces personnes se trouvait être un homme pâle et à la chevelure argentée. On le reconnaissait parfaitement à sa silhouette et à son oeil bienveillant, cette pupille qui n'en donnait pourtant pas l'allure. Oui, toi, l'un des seuls Jônin de ce village qui ne possédait pas d'équipe à ses ordres. Tu préférais rester comme tel, un solitaire. La raison était que cela te parut trop compliqué de mener une troupe de gamin. Beaucoup t'en voulaient puisque ton expérience dans la vie de Shinobi ne pouvait être que bénéfique. Oui, avec ces nombreuses pertes que tu dus subir dans ton entourage et pourtant tu poursuivais ton chemin. Tu protégeais dorénavant les animaux, par contre, depuis cette petite histoire.

Défendre entièrement cette espèce était une tâche bien trop compliquée. Et puis, connaître le futur était impossible. Ta vie pouvait radicalement changer à la seconde qui défilerait. Alors, sans t'en rendre compte, plus tu avançais dans ce désert sans fin -pour les ignorants- et plus tu approchais gentiment les remparts de ton village natal. Depuis combien de temps n'étais-tu pas revenu mettre les pieds sur ce sable ? Voyager, découvrir le monde, parcourir les plus grands dangers avaient toujours été pour toi un grand plaisir, certes ! Mais s'absenter trop longtemps pouvait parfois provoquer des surprises et ce détail-là t'échappait. Bonne ? Mauvaise ? Il fallait fouler ces terres pour le découvrir. Ton ombre apparaissait petit à petit sur le premier étage du rempart à cause du soleil qui te tapait sur le dos tandis que tes pas s'accumulaient pour finalement arriver vers les portes, ta silhouette parfaitement dessinée contre ces murailles.

« Me revoilà, Sunagakure. Je me demande comment va le village et surtout Gaara-sama. À son âge, être Kazekage ne doit pas être une tâche facile. » pensa-t-il à haute voix.

Inconscient, tu ne te doutais pas des événements produits au village caché du sable et pourtant tout était encore d'actualité. Ta jambe droite s'élança en avant tandis que la gauche poursuivit le même geste et ainsi de suite, reprenant cette démarche étrange qui te cachait des yeux des autres. Toi, Ken Kaneki, que l'on désignait souvent comme un fantôme. Où que tu passais, personne ne s'en rendait compte. Aucun être n'arrivait à te décrire et à exprimer même l'heure à laquelle tu avais fait ton chemin. Ta présence était tellement insignifiante qu'elle en perturbait plus d'un. En faite, cela concernait surtout ta capacité à dissimuler ta signature et camoufler ton chakra. Une spécialité d'assassin qui te permettait de procéder à de multiples meurtres sans moyen de te faire repérer. Enfin, elle avait sa faille, mais la divulguer ne serait pas nécessaire... Alors que tu terminas de pénétrer ces remparts, une vue indéniable s'offrait à toi.

Plusieurs nuages de fumées noirs qui s'évaporèrent du paysage. Des immeubles étaient comme saccagés par des explosions. C'était un désastre simplement. Tu ne compris absolument rien à cette scène qui te laissa juste sans mot. Qui avait bien pu faire ça ? Mais surtout, où pouvait donc bien se cacher ta famille ? Ta première réaction fut simple, facile à anticiper. Sans réfléchir une seconde de plus à cet événement qui te rendait totalement fou de rage, tu plongeas dans le centre-ville à arpenter les rues étroites tout en prenant évidemment le sentier qui menait directement vers l'auberge pour laquelle tes parents travaillent. Un malaise s'installait. Tu éprouvas un mauvais sentiment. Une goutte perturbait ton œil droit. Une petite larme qui perturba ta course… te fit ralentir inconsciemment, car elle troublait ta vue. Mais pas jusqu'à l'arrêt.

La destination n’était pourtant qu’à quelques pas, mais se fut comme si il s’agissait du chemin le plus long que tu avais pu emprunter jusque-là. Tu stressais sans réellement connaître la raison. Quelque chose te tracassait, mais quoi ? Au fond, tu le savais, hein. Tu ne pensais qu’à tes parents. Tu étais apeuré par la scène qui pourrait survenir. Puis ce fut à ton arrivé que tes imaginations fondées devinrent réelles. Il ne restait plus rien de l’auberge. Elle avait pris feu et les corps sous tous ces rochers n’étaient autre que ta petite famille adorée. Tu subis un choc énorme. Tu ne bougeais plus. Tes lèvres entrouvertes, les bras le long du corps, les yeux rivés sur ce désastre, pas un seul son ne se propagea de ta bouche. À suivre...


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