The blood of my blood

皇太子妃My little precious

Miya, ma princesse, mon amour, mon héritière. La femme de ma vie, avec ma mère, celle pour qui j’ai tout fait, sans faire la bonne chose. Celle pour qui j’ai remué ciel et terre tout en oubliant de regarder dans ma propre cours. Celle que j’aime le plus en ce bas-monde pendant qu’elle me déteste à un point inimaginable. Je lui ai offert la vie, elle veut m’offrir la mort. Serais-je un monstre? Oui, totalement. Lui ai-je fait mal, qu’une seule fois? Jamais. Du moins physiquement. Hors-entraînements, jamais je n’avais osé lever la main sur elle. Cependant, la douleur que je lui avais visiblement infligée semblait énorme. Une douleur intérieure, une douleur qui nous tourmente l’esprit sans cesse. Une douleur, une peine, une souffrance qui ne peut cicatriser. Un mal de vivre qu’elle doit continuellement traîner, et ce, par ma faute. La faute d’avoir voulu lui offrir un monde trop beau. Je l’ai bercé dans une illusion, dans un mensonge, dans quel but? La protéger.

L’empêcher de voir de ses propres yeux le mal qui rongeait ce monde. Je prenais sur moi, sur mes épaules, toute la haine, tout le malheur qui pouvait graviter autour d’elle. Je lui pavais la voie afin que sa vie ne soit pas comme la mienne. Cependant, en agissant ainsi, je lui avais offert tout ce que je ne voulais pas pour elle : une vie, comme la mienne. Sous cette belle route pavée d’or et de gloire se trouvait les cadavres d’un nombre bien trop élevé de personne qui avaient péris pour mon simple intérêt. Une vie, aussi belle soit-il, qui avait été bâti sur le sang, le mensonge et la mort. C’est ça qu’elle me reprochait et ça, bah, elle ne me le pardonnerait jamais.

Elle avait quitté ma vie. Cela m’avait fait incroyablement mal. Je l’avais perdu, et par ma faute. Depuis ce temps, depuis ce tragique événement, elle œuvrait dans l’ombre, dans le but de me nuire, de m’atteindre, de me tuer. Moi, la seule chose que je voulais, c’était de, tout simplement, la ravoir, qu’elle m’aime, qu’elle m’écoute et qu’elle comprenne pourquoi… En tant que parent, se faire abhorrer ainsi par son enfant est une des pires choses qui peut vous arriver, croyez-moi. C’est donc ainsi, que lors de nos rencontres, parfois forcés par ma part, je tentais, peu à peu de la regagner, mais en vain, tout le temps. Les graines que je voulais semer en elle mourrait rapidement, visiblement son amour pour moi était à sèche. La mienne, débordait. Étant une concurrente, si je pouvais me permettre d’user de ce terme, elle devait être soit ralliée ou éliminée. Visiblement, je ne pouvais pas la rallier. Je devrais donc la tuer? La chair de ma chair? Non, je ne le pouvais pas. Certes j’avais bâti mon Empire sur ce principe, sur mes conquêtes, sur le fait que j’étais impassible. Cependant, avec elle, aucune règle ne tenait, aucune. L’espoir nous garde en vie, comme on dit, et moi, je gardais espoir, qu’un jour, elle oserait se laisser aller, et comprendre pourquoi j’étais ainsi….

Lorsque je le pouvais, je laissais nos chemins se croiser. Parfois, je n’avais même pas à lever le petit doigt, elle me trouvait. Aujourd’hui, un de ces moments, toujours aussi particulier, allait survenir. J’avais eu écho, de par mes espions, qu’elle serait de passage à travers mes terres en direction de Kaminari no Kuni afin de transmettre un message important concernant l’examen de sélection des chunnin qui allait se dérouler sous peu. En voilà une belle occasion de faire d’une pierre deux coups. Malgré tout, je restais un homme d’affaires et je ne devais pas les oublier, je devais garder perpétuellement en tête mes buts et mes objectifs. Je ne pouvais pas faiblir, je devais garder le cap et assurer le maintien de ma flotte à flot, et dans la bonne direction. De ce fait, j’allais pouvoir récupérer ces informations, tout en ayant l’occasion de la revoir.

Il ne m’en fallait pas davantage. Une opération avait été rapidement mise sur pied. Kichiku allait m’accompagner ainsi que 3 mercenaires engagés pour le contrat. La route fut rapide, via divers moyens que je possédais, nous avions aisément rattrapé le convoi que nous ciblions. Cependant, eux aussi semblait nous attendre. Des fumigènes éclatèrent rapidement, nous obstruant la vue. Intelligent. Mais pas assez pour me berner.  C’est ainsi qu’un court mais violent combat éclata. Dans une obscurité factrice causé par nos opposants, nous nous élancions. Rapidement, j’avais mis hors d’état de nuire un de ses hommes en le plongeant dans une illusion qui le paralysa avant de lui trancher la jugulaire d’un geste rapide et précis. Kichiku, lui avait broyé un de nos ennemis avec sa force titanesque, puis je l’avais perdu de vue, repoussant une offensive ennemie. Mes larbins, eux, faisaient pitié, un réussi à se défaire d’un ennemie en l’assassinant, mais l’autres s’était fait trucidé par un des hommes de ma fille que j’avais ensuite, moi-même, éliminé à mon tour d’un geste vif et qui ne pardonnait pas. Le combat s’était ainsi poursuivi quelques instants. Rapide et brutale, il avait laissé une surprise une fois la poussière retombé. Nous n’étions plus que deux debout. Moi et elle. Se regardant, droit dans les yeux. Elle avait grandi… Chaque fois c’était unique… Kichiku était K.O., mais je le savais encore en vie, je pouvais donc me concentrer totalement sur elle. Sur ma belle, ma princesse… Je ne savais pas quoi dire, quoi faire, donc, je m’étais contenté de dire qu’un seul et unique mot, le plus puissant que je possédais dans mon attirail.

- Miya…

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