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Un pouvoir nouveau


Feat Pain




Cela faisait bien une semaine, à présent, que j'avais de nouveau quitté Konoha dans le but de poursuivre mes recherches, tant sur Akatsuki que sur les femmes. Mon cher élève, Naruto, était entre de bonnes mains. Kakashi le reprenait sous son aile, soutenu par un membre de l'ANBU très spécial et intéressant qui se nommait apparemment Yamato, bien que je doutasse de cette identité. Le tout supervisé, bien évidemment, par la ravissante femme à la poitrine tellement prépondérante que nul ne pourrait jamais la graver sous son jeune visage : Tsunade. Cette dernière m'avait montré son désaccord concernant ce nouveau départ loin du village. Elle prétextait que mes activités d'espionnage aux quatre coins du monde allaient finir par m'attirer des ennuis et que l'organisation de la Lune Rouge arrêterait tôt ou tard de fermer les yeux sur les désagréments que je pouvais leur causer. Au fond, je sais bien qu'elle ne supportait plus de me voir sans arrêt la quitter mais qu'elle n'osait me l'avouer. Toutefois, mes talents incomparables pour l'infiltration et la récolte d'informations faisaient de moi le meilleur élément pour cette tâche, tandis que j'avais, de plus, un intérêt personnel pour cela : la protection de cet enfant auquel j'avais moi-même donné un prénom. Enfin, malheureusement pour ma vieille amie, je n'ai jamais étais très doué pour suivre les ordres que l'on me donnait, même si ceux-ci provenaient du Hokage.

Juché sur le toit d'une auberge crasseuse située au beau milieu de nulle part, non loin de la bordure du Pays du Feu, j'observais l'horizon par-dessus l'immense forêt qui se dressait tout autour. J'en avais parcouru une grande partie en me dirigeant vers le nord-ouest tout en faisant de nombreuses pauses, pour de bonnes comme pour de mauvaises raisons. Et à cet instant, je le savais, j'étais tourné vers l'un des pays voisins le moins amical envers le mien, mais qui, personnellement, signifiait beaucoup. Le Pays de la Pluie ... Que de souvenirs en cette nation, bons comme mauvais !


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Les événements du matin restaient bien présents dans nos mémoires et nos cœurs. Cela faisait plusieurs mois déjà que je vivais littéralement avec ces gosses. Ils n'avaient rien de spécial aux premiers abords, me direz-vous : un rouquin braillard, un autre garçon muet comme une carpe aux cheveux étrangement rouges et une mignonne jeune fille toujours la joie au coeur. En cette période où la Seconde Grande Guerre Ninja faisait rage partout dans ce pays, même leur statut d'orphelin n'avait rien d'exceptionnel. Il y en avait des centaines d'autres comme eux, de leur âge ou même plus jeunes, qui avaient tout perdu sans n'avoir rien demandé. La plupart mourraient de faim peu de temps après. Mais pourtant, ces trois enfants avaient bien quelque chose de particulier que les autres n'avaient pas, chacun d'entre eux.

Yahiko était un leader né. Il avait tout juste dix ans, mais j'étais moi-même parfois étonné en l'entendant polémiquer sur les problèmes de ce monde. Il était plus mature et comprenait davantage ce qui nous entourait que beaucoup de shinobi d'âge mûr que je connaissais. Il était par ailleurs d'une volonté inébranlable concernant ses rêves telle que je n'en avais jamais vue depuis Nawaki et Dan, respectivement le frère et le fiancé, tous deux défunts, de Tsunade. Dès qu'il parlait, ses deux amis étaient émerveillés. Konan était son pilier. Dotée d'une grande affection et d'une forte empathie, elle partageait la souffrance de ses deux amis comme personne et était prête à tout faire pour eux. Absolument tout. Elle allait devenir une femme forte qui, dans l'ombre, s'assurerait que ceux qu'elle soutient et aime ne baissent pas les bras et continuent leur chemin jusqu'au bout. Quant à Nagato ... Jusqu'à ce matin-même, je ne lui trouvais rien de spécial. Il parlait peu et ne faisait que suivre et écouter Yahiko, qu'il admirait. Il ne semblait être ni un leader, ni un pilier, ni même un être insignifiant que les puissants écrasent. Un jeune garçon timide et étrange, bien que doté d'une grande bonté, auquel personne ne faisait attention à côté de son ami. Cependant, ce matin, je m'étais finalement rendu compte qu'il était bien plus spécial que ses deux comparses ne le seraient jamais.

Je me rappelle encore de ce moment où, alors que j'étais perdu dans mes pensées en ressassant les propos de Yahiko la veille, Konan avait ouvert précipitamment la porte, effrayée. Je l'avais aussitôt suivie tandis qu'elle m'expliquait, dans la panique, comment ce ninja d'Iwa était survenu alors que tous trois ne se souciaient de rien. Il avait attaqué Yahiko et elle s'était précipitée pour venir me chercher. Je n'avais rarement connu de telle peur qu'en cet instant précis. Depuis des mois, je partageais tout avec ces gamins : mes repas, ma chambre, mes rires, mes histoires tant drôles qu'éprouvantes, mes idées de roman et de romance ... J'étais attaché à eux plus que je ne le pensais et ne serait-ce qu'imaginer ce que pouvait leur faire un Iwajin me procurait autant de frayeur que de fureur. Toutefois, arrivé sur les lieux, la scène que je découvris ne fut pas celle à laquelle je m'attendais. Yahiko, Nagato et le shinobi étaient au sol, mais ce dernier était le seul à ne plus être conscient. Étendu dans une mare brune, il avait quitté ce monde depuis plusieurs minutes déjà. Yahiko semblait bouleversé, tétanisé, mais c’est alors que je m'approchai de lui pour l'aider à se relever que je le vis sur le visage de Nagato, tremblant devant la dépouille de son agresseur : un œil jamais vu auparavant, unique, formant des spirales bleutées nuancées de gris. Le Rinnegan.

Ce jeune garçon d’apparence banal possédait en effet ce Dôjutsu légendaire, cité comme étant celui du Rikudô Sennin en personne. La pupille mythique permettant à son possesseur d’utiliser toutes les formes du Ninjutsu et toutes les natures de Chakra, et elle était sous mes yeux sans que je ne comprenne véritablement comment cela était possible. Je pris donc la décision de laisser à mes trois futurs apprentis – car oui, j’étais maintenant bien décidé à leur enseigner le Ninjutsu - la journée afin qu’ils puissent se reposer et se remettent de leurs émotions. Qui plus est, Yahiko avait été légèrement blessé et nécessitait des soins que lui prodiguait Konan tout en lui exigeant de ne pas bouger dans l’immédiat. Nagato, pour sa part, venait de tuer un homme sans s’en rendre compte. Il avait besoin d’un peu de temps pour encaisser le choc. Je lui laissai donc la journée mais décidai de lui parler dans la soirée en privé, ce qui je fis finalement.

Quittant ma ridicule chambre dans laquelle je m’étais enfermé après le dîner en prétextant avoir de bonnes idées pour mon premier roman à coucher sur papier - mensonge qui, au final, n’en était qu’à moitié un -, je me dirigeai vers les trois amis visiblement plongés dans une conversation intense.

- Yo … lançai-je comme à mon habitude en agitant une main. Nagato, je peux te parler un instant ? Puis je quittai notre logis, allant m’asseoir sur un rocher non loin afin de fixer l’horizon sous ce clair de lune. L’air était frais et humide à cette heure, mais je trouvais cela particulièrement revigorant et vivifiant, idéal pour cette conversation que je m’apprêtais à avoir. J’attendis qu’il me rejoigne puis, sans lui jeter un seul regard pour le moment, m’adressai de nouveau à lui. Comment te sens-tu par rapport à ce matin ? demandai-je tout simplement. La question était simple, mais qu’en était-il de la réponse ?






(c)Kazu de C.G
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Dans la pénombre d’un antre secrète, je restais de marbre, immobile, comme dans un coma profond. Attendant la venue d’un ange où le souffle d’un ouragan apportant enfin le changement de ce monde en décomposition. Mais rien ne venait cesser les guerres ni taire la haine qui se propageait de cœur en cœur comme la peste. Rien n’avait changé depuis plusieurs années. Le Pays de la Pluie entre mes mains s’était bien entendu éloigner de tout conflit. Cette contrée avait connu la souffrance et la douleur durant de longs moments, c’est ce qui en faisait sa force. Mais plus jamais elle ne s’engagerait dans une guerre. Plus personne ne déclencherait de guerre. Bientôt, Dieu dévoilera sa puissance et ce monde vivra dans la peur. L’homme oubliera les rancœurs du passé et pliera sous le poids de la justice divine. C’était là mon rêve… Ou celui d’un autre… ?

Les yeux obscurcis par la noirceur de la pièce et la tête embrumée par les capacités du Rinnegan, j’oubliais peu à peu qui j’étais. Nagato ? Yahiko ? Pain ? Je n’étais plus moi-même. Quelque part, mon corps dépérissait, à un autre endroit, je dirigeais une organisation criminelle que le monde entier redoutait de par sa puissance incontestée. Toutes ces paires d’yeux m’appartenaient et j’avais l’impression de transcender la matière pour devenir cette divinité révolutionnant le monde. Pourtant, aujourd’hui, je me sentais aussi fébrile et inefficace que de la fumée, pouvant m’évaporer devant le moindre petit tourbillon, devant le moindre zéphyr. J’eus alors cette impression de déjà vu, cette impression de ne pas avoir la force suffisante pour arriver à mes fins. De ne pas être assez fort pour défendre les êtres qui me sont chers… Cette même impression que j’avais connu jadis… Je me revoyais ainsi sous la pluie, il y a bien des années. Je revoyais Yahiko, la gorge pris au piège par le kunai d’un ninja d’Iwa.

L’homme avait le visage creusé par la fatigue et le sourire déformé par une expression malsaine. Mes membres tremblaient intensément. Yahiko esquissait une grimace de douleur. D’une main, l’ennemi lui tordait le poignet, de l’autre il tenait fermement un kunai appuyé sur sa gorge nue. L’étranger était arrivé de nulle part, alors que nous pêchions pour rapporter quelques poissons frais pour le dîner. Il avait pris en otage Yahiko et m’avait ordonné de ne pas bouger, sans quoi il tuerait mon ami. Konan, avait été assez rapide pour fuir. Sûrement pour appeler maître Jiraiya. J’étais alors immobilisé par la peur. Le ninja m’avait demandé de lui donner les récoltes de notre pêche ainsi que tous nos vivres. Puis il avait ajouté avec un sourire cruel qu’il ne nous ferait aucun mal si j’obéissais à ses ordres. Il mentait, évidemment, mais dans cet état second je n’avais rien vu, je n’étais qu’une petite marionnette fébrile, menaçant de rompre ses fils à tout moment et de tomber lourdement sur le sol trempé de ce Pays pluvieux. Mais Yahiko lui avait décelé le mensonge et la folie meurtrière du ninja d’Iwa. C’était un guerrier, il ne laissait jamais de survivants. Ainsi, lorsque je me saisissais de notre filet, mon ami me cria :

« Cours Nagato ! Il va tous nous tue… »

Au beau milieu de sa phrase, le ninja poussa un juron et tordit plus franchement le poignet de Yahiko qui poussa un cri alors qu’un crac sonore retentissait. Puis il lui lâcha le bras et lui administra un violent coup de coude en pleine nuque et le garçon s’étala par terre en gémissant. À ce moment, alors que je lâchais le filet sous la colère, alors que je réalisais pleinement l’ampleur de la situation, la haine traversa mon corps. J’eus comme l’impression d’avoir déjà senti cela auparavant, mais je n’arrivais pas à me souvenir quand. Quoi qu’il en soit, devant mon impuissance et devant la violence de ce monde, une force que je n’aurais pu imaginée traversa mon corps en une brusque montée d’adrénaline. Puis… C’était le trou noir. Lorsque je revins réellement à moi, j’étais debout, les mains couvertes de sang. Yahiko était à terre, mais vivant, il me lançait un regard apeuré, effrayé, comme si j’étais un monstre. Je compris pourquoi lorsque je vis le corps du ninja d’Iwa, devant moi, mutilé et ensanglanté. Etait-ce moi qui avais fait ça ? Que c’était-il donc passé ?!

Je tombais alors à genou, submergé par des sentiments bien trop forts pour moi. La redescente de l’adrénaline me provoquait de nouveaux des frissons. Un mélange de peur à l’égard de moi-même et de fureur à l’égard de ce monde émergeait de mon esprit. Soudain, le Sannin légendaire fit son entrée. Lui-même ne put cacher sa surprise devant la scène qui s’était déroulée. Yahiko, blessé, moi-même couvert du sang de l’ennemi et un étranger visiblement tué sans retenue.

Maître Jiraiya nous avait ramené à notre petite maison où nous logions. Il avait décidé d’annuler l’entraînement de cette après-midi. De toute façon, Yahiko avait le poignet cassé et avait besoin de soins ainsi qu’une immobilité totale. Konan s’était ainsi proposer de lui faire un bandage et de lui apposer une crème apaisant la douleur. Le vieux crapaud, comme nous aimions parfois le surnommer avec moquerie s’était retiré dans sa chambre pour apparemment écrire. Je m’étais immédiatement demandé comment lui réagirait à cela ? À ce qui était arrivé… Lui aussi, serait-il effrayé ou dégoûté par mon geste ? Peut être déciderait-il de mettre fin à notre entraînement… Au départ un silence effrayant s’était installé dans le petit salon qui servait de pièce principale. Konan massait tranquillement Yahiko, légèrement plus calme et moins terrifié. Pour ma part, je restais assis, dans mon coin, sans bouger, respirant à peine de peur que quelqu’un remarque ma présence. Puis, Yahiko leva la tête et un sourire vint changer l’expression de son visage. Il n’était plus effrayé, il semblait plutôt content, ou soulagé.

« Nagato, merci. Tu m’as sauvé la vie. »

« Hein ? »

« Ce ninja nous aurait tué si tu n’avais rien fait. Merci. Je suis désolé de t’avoir regardé ainsi… Ce n’était pas contre toi. J’ai seulement été impressionné et… Tu as fait ce qu’il fallait. »

« J’ai tué cet hom… »

« Il ne méritait pas moins. Tu as fait ce qu’il fallait je pense. Ce pouvoir… Tant qu’il est utilisé pour protéger ceux que tu aimes, alors, n’hésites pas. Ne doute pas de t…»

À ce moment précis, l’Ermite sortit de son ermitage, coupant court à notre discussion. Puis, il leva la main et lança son « Yo ! » habituel, comme si de rien n’était. Puis il plongea ses yeux dans les miens, et de nouveau, ma tremblote repris. J’étais effrayé de la réaction qu’il pourrait avoir. De ce qu’il pourrait dire…

« Nagato, je peux te parler un instant ? »

Je lançais un regard apeuré à Yahiko qui hocha la tête et me sourit chaleureusement. Alors je me levais et suivais Jiraiya à l’extérieur. La nuit était tombée, il faisait frais, mais ce n’était pas le vent froid qui me faisait trembler, mais plutôt l’appréhension de cette discussion. Je m’asseyais à côté de l’Ermite tandis que ce dernier ne lui adressait plus un seul regard. Ses lèvres remuèrent et une question fut formée :

« Comment te sens-tu par rapport à ce matin ?

Il y eut un silence. Que dire ? Un ninja du Pays de la Terre avait attaqué Yahiko et par… d’étranges circonstances je l’avais… Je l’avais… Qu’avais-je fait ?! Je revis alors le cadavre inondé de sang et le visage de celui-ci déformer par la peur et la douleur.

« Je… Je n’ai pas voulu ça… Yahiko était en danger. Je n’ai pas voulu le tuer ! Je voulais simplement qu’il nous laisse tranquille ! Qu’il parte ! Qu’il ne blesse aucuns d’entre nous… Je ne sais pas ce qui s’est passé. J’étais en colère, en colère contre ces hommes, ces shinobis qui ne font qu’apporter la souffrance à notre Pays… Je vous le promets sensei, jamais je n’ai voulu le tu… le tuer ! S’il vous plaît, ne nous laissez pas par ma faute… Ne laissez pas Yahiko et Konan… Je comprendrais que vous ne vouliez plus nous apprendre le Ninjutsu mais ils n’y sont pour rien… Il n’y a qu’un seul coupable. »

Au fur et à mesure que ces mots remplis d’hésitations menées par une voix fébrile et chevrotante, des larmes envahirent mes yeux et roulèrent sur mon visage.




© Truth.
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Une vie comme la mienne est parsemée de surprises en tout genre, et particulièrement en ce monde. Découvrir celui-ci en tant qu'enfant puis en tant qu'apprenti shinobi est déjà, en soi, toute une épreuve. Pour ma part, les deux se firent en même temps. Puis je devins Genin très tôt et rejoignis une équipe de trois avec un sensei à notre tête. Je découvris alors par la même occasion l'amitié, l'amour, la solidarité et l'émerveillement face à ce que je pouvais devenir à leurs côtés. Vint également, quasiment en même temps, la rivalité et, naturellement, les râteaux. Ces deux-ci me menèrent donc à la compétition ainsi qu'à la frustration mais m'apportèrent par la même occasion la volonté de poursuivre. Survint ensuite la guerre, amenant avec elle son lot incommensurable de souffrance et de pertes, de labeur et de chagrin, de colère et d'envie. Et c'est alors que je pensais avoir surmonté ces peines que les premières fissures dans tout ce que j'avais pu créer jusqu'ici émergèrent. Un ami avait changé, mon monde allait donc changer. Toutefois, avant cela, assis sur ce rocher à côté de ce jeune garçon innocent, je pensais avoir déjà vu beaucoup malgré mon jeune âge. Or, je n'ai jamais eu aussi tort, car allait venir encore sur de nombreuses années déception, trahison, rancœur, un nouveau genre d'amour, espoir, désillusion ...

Durant cette guerre, la Seconde Guerre des Shinobi, j'avais déjà combattu nombre d'ennemis, observé nombre de talents différents en combattant ainsi les villages de Suna et d'Iwa en premier lieu, puis le village d'Ame sur notre route. Avec l'affrontement face à Hanzô, dit la Salamandre, je pensais avoir vu tout ce qu'il m'était possible de voir en une vie. Je me trompais et, ironiquement, ce n'était pas un être aussi grand et renommé que Hanzô ou que son invocation qui allait me surprendre le plus, mais un simple enfant, Nagato. Un enfant perdu qui, alors que je souhaitais simplement converser avec lui, ne pouvait plus contenir ses émotions par rapport à son acte de la matinée. Il exprimait de profonds regrets vis à vis de cela. Il avait éveillé, de façon inconnue, le Dôjutsu ultime et avait mis fin aux jours d'un homme deux fois plus grand que lui, trois plus lourd et nettement plus entraîné et armé. Le tout sans même être capable de s'en rappeler. L'innocence de ce garçon me toucha plus que je ne le pensais. Là où Orochimaru l'aurait étudié sous tous les angles afin de percer le mystère entourant ses pupilles, je ne ressentais que de la peine pour l'orphelin.

- Calme-toi, Nagato, lui fis-je en tournant finalement mon visage souriant vers le sien. Je posai par ailleurs ma main gauche sur son épaule. Tu n'as pas à regretter ce que tu as fait, au contraire ! Tu as fait ce qu'il fallait. Sans ça, Yahiko ne serait plus là pour rire et manger avec moi ce soir, et toi non plus. Tout en retirant ma main que je voulais apaisante, je pris une grande inspiration avant de poursuivre. Il y avait beaucoup de choses que je voulais partager avec lui, mais connaître ses pensées dans un premier temps m'était primordiale avant de poursuivre. J'ai beaucoup réfléchi concernant votre entraînement à tous les trois, poursuivis-je lentement en plongeant de nouveau mon regard dans l'horizon. J'étais songeur. Il n'y a qu'un seul coupable dans cette affaire : ce shinobi d'Iwa qui s'en est pris à d'innocents enfants sans défense. Je ne compte donc pas arrêter là votre entraînement, au contraire : nous allons passer à la vitesse supérieure dès demain ! Tu vois, c'est contre ce genre d'événements que je veux faire quelque chose en ce monde. Ceux qui n'en sont qu'au début de leur vie et qui ont déjà tout perdu ne devraient pas à avoir à continuer de se battre pour survivre. Tu avais raison d'être en colère ! Si j'étais arrivé avant, cet homme aurait fait face à ma fureur ...

La guerre qui faisait actuellement rage opposait trois des cinq grandes nations : le Feu avec Konoha, le Vent avec Suna et la Terre avec Iwa. Cependant, les principaux champs de bataille des trois armées shinobi étaient au cœur même des petits états qui se situaient entre les grands, comme c'est le cas pour le Pays de la Pluie. Ces armées apportèrent alors avec elles mort, destruction et famine sur ces terres à présent dévastées. Nous l'avions tous vu, mais nous continuions à nous battre contre l'ennemi en essayant de ne pas les voir. Orochimaru, pour sa part, ne ressentait rien à ce propos, tandis que Tsunade, de son côté, était bien trop dévastée par ses propres pertes personnelles pour se soucier davantage de celles d'inconnus. Quant à moi, je regardais ailleurs en me promettant sans arrêt qu'une fois la guerre terminée, j'allais faire face à cette souffrance et allait changer le monde. Mais as maintenant, plus tard ... Finalement, lorsque ces trois enfants affamés et crasseux nous avaient suivis plusieurs kilomètres durant afin qu'on les prenne avec nous, j'avais vu là l'occasion de faire immédiatement ce que je ne cessais de repousser. Nous étions, pourtant, leurs ennemis. Moi-même, je faisais partie de ces shinobi dont parlais Nagato, ceux qui ne font qu'apporter l'horreur et la souffrance. Mais ils parvenaient à passer au-dessus de leur rancœur afin d'améliorer leur vie, puis celle des autres. Il s'agit de ce que je trouvais de plus remarquable en ce monde.

- Dis-moi, Nagato ... Comment considères-tu Yahiko et Konan ? lui demandais-je alors. Et moi ? Que penses-tu de ce monde ? J'avais initialement fortement hésité à leur enseigner le Ninjutsu. Faire amende honorable en prenant soin d'eux le temps qu'ils grandissent, leur apporter la chaleur d'un foyer et des rires, de la nourriture et un toit au-dessus de leurs têtes, tels furent mes premiers souhaits. Après quelques semaines avec eux, j'avais toutefois compris que si je voulais vraiment faire quelque chose de bénéfique et, surtout, de durable pour ces orphelins, leur donner la capacité de se défendre était la meilleure des solutions. Ils avaient donc débuté leur entraînement de shinobi et s'en sortaient, par ailleurs, plutôt bien. Mais depuis que j'avais vu ces yeux, et en ce soir-là, tout ceci pouvait prendre une toute autre envergure. J'étais dans la capacité de les entraîner non pas pour eux seuls mais, peut-être, pour le monde entier. L'étincelle et la conviction de Yahiko, la douceur et le cœur de Konan, ainsi que la puissance et la renommée de Nagato. Cette combinaison était en mesure d'apporter une fin au cercle de la vie ninja. Tout cela dépendait de la réponse du possesseur du Rinnegan. Le prédécesseur de celui-ci avait su, il y a longtemps, apporter la paix grâce à ses yeux. J'étais peut-être en compagnie du prochain Dieu.





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Correction de Jiraiya (avec un -i-)



Attention,

De temps en temps, une lettre qui saute... Bof, rien à dire sinon hein, tu es un digne correcteur x)



Positif,

Je suis tellement fan ! ** Vraiment, c'est super. Déjà, tu interprètes tellement bien Jiji, c'est affolant. Ensuite, ce qui est super, c'est que tu arrives à raconter des événements qu'on connaît par cœur sans qu'on s'ennuie, c'est super. En plus, il n'y a pas de fautes d'orthographe et compagnie ; s'il y en a, je ne les ai pas vues car j'étais bien trop absorbé par ce que je lisais. Pas de répétitions, quelques images... C'est vraiment super, super bien. J'hésite à dire bravo ou merci alors, bravo-merci =)



Négatif,

ELLE EST OÙ LA SUITE ???!! /PAN/ En vrai, c'est une blague, je n'ai rien à dire en négatif. M'enfin quand même, c'est relou que tu n'aies pas pu poursuivre >.< Vivement le nôtre qui sera sans nul doute achevé et de grande qualité grâce à notre incommensurable talent :huhu: /PAN AGAIN/


Récompense PE = (10 + Note Qualité : 10/10) + 2390 / 140 = 38 PE.

Pas de correction pour Yami, j'attends ton retour ; je te corrigerai si tu le souhaites =)

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